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Chapitre 2
Évolution et perspectives économiques
Nota – Le présent chapitre repose sur les données disponibles au
4 novembre 2005.
Sauf indication contraire, les chiffres correspondent à des taux annuels.
Points saillants
- La croissance de l’économie canadienne s’est accélérée en
2004 et en 2005 et elle est devenue plus équilibrée, alors que les
exportations nettes du Canada ont commencé à se rétablir en dépit d’une
nette appréciation du dollar canadien.
- Depuis le début de 2003, le dollar canadien s’est apprécié plus
que toutes les autres grandes monnaies par rapport au dollar américain,
par suite d’une dépréciation généralisée du dollar américain et,
plus récemment, d’une forte poussée des prix des produits de base.
- Les cours mondiaux du pétrole ont bondi, alors que la demande
mondiale augmentait et que la capacité de réserve diminuait. Les prix
élevés du pétrole et les températures estivales plus chaudes que la
normale ont aussi fait monter les prix du gaz naturel jusqu’à des
niveaux record. Les prix plus élevés du pétrole et du gaz naturel ont
fait grimper les bénéfices et stimulé l’investissement dans le
secteur énergétique.
- En raison, notamment, de la vigueur du marché de l’emploi et de la
saine croissance des revenus, les dépenses de consommation sont
demeurées élevées depuis le début de 2004.
- Les prévisionnistes du secteur privé s’attendent à ce que le
produit intérieur brut (PIB) réel progresse de 2,8 % en 2005, soit
un peu moins que les 2,9 % prévus au moment du budget
de février 2005. Ils prévoient en outre que la croissance remontera
à 2,9 % en 2006, puis à 3,1 % en 2007.
- Les perspectives sont généralement favorables, mais il
subsiste certains facteurs de risque et d’incertitude.
- Les dépenses de consommation ont fort bien résisté à la récente
poussée des prix du pétrole, mais, si ceux-ci continuent d’augmenter,
cela pourrait ébranler la confiance des consommateurs et freiner leurs
dépenses.
- Le déficit à la fois imposant et persistant du compte courant des
États-Unis pourrait entraîner une dépréciation encore plus marquée du
dollar américain par rapport à toutes les grandes monnaies, y compris le
dollar canadien. Cela accroîtrait les difficultés auxquelles font face
les exportateurs canadiens.
- La hausse rapide des prix des maisons depuis 2001 aux
États-Unis a aidé à alimenter la croissance des dépenses de
consommation. Si la progression des prix ralentissait ou s’interrompait,
la demande des consommateurs ralentirait davantage que prévu.
L’économie mondiale
À l’échelle mondiale, la croissance s’est ralentie mais reste
vigoureuse
![Perspectives de croissance du PIB réel mondial](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_1f.gif)
- Malgré les effets modérateurs des prix plus élevés de l’énergie,
l’expansion de l’économie mondiale se poursuit généralement comme
prévu. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un ralentissement
de la croissance du PIB mondial, qui devrait passer de 5,1 % en 2004
à 4,3 % en 2005 et en 2006. Le taux de croissance devrait aussi
diminuer aux États-Unis, mais, à court terme, il demeurera le plus
élevé des pays du Groupe des Sept (G7).
- Le FMI s’attend à ce que la reprise devienne de plus en plus solide
au Japon, alors que l’investissement des entreprises et qu’un marché
de l’emploi plus ferme aide à soutenir la demande intérieure. La
croissance du PIB réel du Japon devrait donc atteindre 2,0 % en 2005
et en 2006. Pour sa part, l’économie chinoise devrait poursuivre son
expansion rapide. Le FMI prévoit que le PIB réel de la Chine augmentera
de 9,0 % en 2005 et de 8,2 % en 2006.
- Dans la zone euro, la reprise a un peu fléchi au premier semestre de
2005, en raison du faible niveau des exportations nettes et de la demande
intérieure, elle-même attribuable à la hausse des prix de l’énergie.
La croissance moyenne du PIB réel dans la région devrait s’établir à
seulement 1,2 % en 2005 et passer à 1,8 % en 2006.
Les cours mondiaux du pétrole ont continué d’augmenter…
![Prix du pétrole brut West Texas Intermediate](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_2f.gif)
- La forte hausse des cours mondiaux du pétrole amorcée en 2003 s’est
poursuivie en 2005. L’augmentation marquée de la demande et le
resserrement de l’offre ont fait grimper les prix et les ont rendus
très volatils, à la suite de perturbations récentes de l’offre
causées notamment par les ouragans Katrina et Rita. Les prix du pétrole
brut West Texas Intermediate ont atteint un sommet de presque 70 $US
le baril en août, soit plus du double de ce qu’ils étaient à l’automne
de 2003. Depuis, les prix ont un peu diminué mais restent élevés.
- Les prix du pétrole, même ajustés selon l’inflation,
avoisinent maintenant les records établis à la fin des années
1970. Le doublement des prix observé au cours des deux dernières années
correspond aux augmentations survenues lors des chocs pétroliers de 1973
et de 1979. Toutefois, l’économie canadienne est beaucoup moins
sensible aux augmentations des prix du pétrole qu’elle ne l’était
dans les années 1970. En proportion du PIB, nous n’utilisons maintenant
qu’environ 50 % de la quantité de pétrole et de gaz que nous
consommions alors.
…alors que la demande de pétrole dans les pays émergents d’Asie
reste vigoureuse
![Sources de la croissance de la demande mondiale de pétrole (variation d'une année à l'autre)](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_3f.gif)
- Toutefois, contrairement à ce qui était le cas dans les épisodes
antérieurs, les récentes augmentations des prix du pétrole découlent
en grande partie d’une progression rapide de la demande mondiale de
pétrole.
- Entre 1994 et 2004, la demande mondiale de pétrole a progressé, en
moyenne, de plus de 1,2 million de barils par jour. Toutefois, en
2004, elle a bondi de presque 2,5 millions de barils par jour, sous l’effet
d’une explosion sans précédent de la demande en Chine, qui a augmenté
d’environ 1 million de barils par jour, soit davantage que dans l’ensemble
des pays de l’Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE).
- Cette forte hausse de la demande en Chine et dans d’autres pays d’Asie
découle de la rapide croissance économique de ces pays, combinée à l’intensité
de leur consommation de pétrole. Cette valeur, qui met en rapport la
demande de pétrole et la production de l’économie, est plus du double
de celle des pays industrialisés.
Aux États-Unis, les perspectives économiques à court terme demeurent
solides...
![Perspectives de croissance du PIB réel des États-Unis](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_4f.gif)
- Après avoir connu une forte croissance de 3,8 % au premier
trimestre de 2005, l’activité économique aux États-Unis a quelque peu
fléchi pour s’établir à 3,3 % au deuxième trimestre. Cette
baisse de régime s’explique surtout par un net recul des
investissements dans les stocks, qui a plus que largement compensé une
amélioration de la balance commerciale.
- On prévoit que la croissance restera vigoureuse, bien que le retrait
progressif des mesures de stimulation de la politique monétaire par la
Réserve fédérale signifie que la croissance sera un peu plus faible qu’en
2004.
- Par contre, la hausse des revenus et les solides bénéfices des
entreprises devraient continuer d’alimenter les dépenses de
consommation et les investissements des entreprises, ce qui aidera
à maintenir la progression de la demande intérieure malgré les
prix plus élevés de l’énergie. La dépréciation prévue du dollar
américain donnera aussi un coup de pouce aux exportations des
États-Unis.
- Dans l’ensemble, les économistes du secteur privé s’attendent à
ce que le PIB réel des États-Unis augmente en moyenne de 3,5 % en
2005, soit à peine 0,1 % de moins que prévu au moment du budget
de février 2005. La croissance devrait atteindre 3,3 % en
moyenne en 2006, en baisse par rapport aux 3,4 % prévus au moment du
budget.
…puisqu’on prévoit que les ouragans Katrina et Rita n’auront qu’un
impact modeste sur l’économie
![Prix de gros quotidien de l'essence et cours du pétrole brut West Texas Intermediate](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_5f.gif)
- La production de pétrole et de gaz dans le golfe du Mexique a été
gravement perturbée lorsque les ouragans Katrina et Rita ont frappé la
côte américaine du golfe en août et en septembre.
- En outre, les pannes de courant et les dommages causés par l’eau dans
certaines raffineries ont forcé la fermeture complète de la plupart des
raffineries d’essence des régions touchées après le passage de
Katrina. Les prix de gros et de détail de l’essence aux États-Unis ont
donc bondi immédiatement après le passage de l’ouragan, ce qui a fait
augmenter les prix de l’essence au Canada et dans d’autres pays.
- Les pressions exercées sur les prix de gros de l’essence se sont
beaucoup atténuées au cours des semaines suivantes, lorsqu’il est
devenu évident que les dommages subis par les raffineries étaient
limités et que toutes, sauf quelques-unes, ont pu reprendre leurs
activités en relativement peu de temps.
- Les pertes de production associées aux ouragans et l’effet
modérateur des prix plus élevés de l’essence sur les dépenses de
consommation ont eu un impact négatif sur l’économie américaine.
Cependant, l’économie américaine se rétablit rapidement, ces effets
négatifs étant compensés par les travaux de reconstruction.
L’évolution de l’économie canadienne
L’économie canadienne a pris de la vigueur
![Contribution à la croissance du PIB réel du Canada](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_6f.gif)
- Le PIB réel a gagné 3,2 % au deuxième trimestre, en hausse par
rapport à la croissance de 2,1 % observée au cours de chacun des
deux trimestres précédents, alors que les exportations nettes réelles
ont augmenté pour la première fois en quatre trimestres. La demande
intérieure finale a augmenté de 2,9 % au deuxième trimestre, ce
qui est toutefois beaucoup moins que le gain considérable de 6,2 %
enregistré au premier trimestre.
- Au deuxième semestre de 2004 et au début de 2005, toute la croissance
de la production de l’économie canadienne a été attribuable à la
forte demande intérieure, alors que les revenus élevés, les bénéfices
record et un marché du travail vigoureux ont suscité une hausse
importante des investissements et des dépenses de consommation. Par
contre, une nette hausse des importations et des baisses des exportations
ont compensé cette forte demande intérieure.
- En revanche, au deuxième trimestre de 2005, les exportations nettes et
la demande intérieure ont contribué à la croissance, alors que les
exportateurs ont regagné du terrain. Le retour graduel des exportations
nettes à une croissance positive au cours des quatre derniers trimestres
montre que les entreprises canadiennes s’ajustent aux effets de l’appréciation
passée du dollar canadien.
Le marché du travail demeure sain…
![Emploi et taux de chômage, et Taux d'emploi au Canada et aux États-Unis](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_7f.gif)
- Au Canada, le marché du travail a pris du mieux depuis le
ralentissement économique de 2001. Depuis janvier 2002, l’économie
a créé plus de 1 221 000 emplois, presque tous à temps plein. Vu le
dynamisme de la création d’emplois au Canada, et malgré des taux d’activité
presque record, le taux de chômage n’a cessé de diminuer pour
atteindre 6,6 % en octobre 2005, le taux le plus bas depuis 30
ans.
- Le taux d’emploi a atteint un record de 62,8 % au milieu de 2004
et est demeuré près de ce niveau au premier semestre de 2005. Le taux d’emploi
et le taux d’activité demeurent tous deux plus élevés au Canada qu’aux
États-Unis, une fois ajustés pour tenir compte des différences de
méthodologie entre les deux pays.
…dans toutes les régions du pays
![Emploi selon la région, et Variation du taux de chômage selon la région](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_8f.gif)
- Toutes les régions du pays ont profité de la reprise du marché du
travail après le ralentissement économique de 2001. Le redressement a
été le plus marqué en Colombie-Britannique, où l’emploi a grimpé de
plus de 11 % et le taux de chômage a chuté de plus de 3 points de
pourcentage. Dans le centre du pays et les Prairies, l’emploi a
progressé de plus de 6 % et le taux de chômage a diminué. Le taux
de chômage a également baissé dans les provinces de l’Atlantique.
Toutefois, le secteur manufacturier s’est ressenti de la forte
appréciation du dollar canadien
![Variation de l'emploi selon l'industrie](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_9f.gif)
- L’appréciation du dollar canadien depuis la fin de 2002 a mis à rude
épreuve les entreprises canadiennes qui misent beaucoup sur le commerce
international. Dans le secteur manufacturier, le nombre d’emplois a
diminué de 144 600, ou plus de 6 %, entre janvier 2003
et octobre 2005.
- Néanmoins, l’ensemble de l’économie s’ajuste bien au défi posé
par l’appréciation du dollar. Le nombre d’emplois dans toutes les
autres industries a progressé de 856 700 au cours de cette période, ce
qui indique que l’on crée plus d’emplois qu’il n’en faut pour
compenser les pertes subies dans le secteur manufacturier.
La croissance des revenus a alimenté les dépenses de consommation
![Avoirs nets réels et revenu disponible réel par habitant, et Croissance des dépenses personnelles réelles](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_10f.gif)
- Le fort taux de création d’emplois a favorisé la progression des
revenus dans toutes les régions du pays, ce qui a entraîné une solide
croissance de la consommation tout au long de 2004 et au début de 2005.
- Au deuxième trimestre de 2005, le revenu disponible réel par habitant
était en hausse de 0,8 % d’une année sur l’autre, et de plus de
16 % par rapport au creux du deuxième trimestre de 1996. Pour sa
part, les avoirs nets réels par habitant ont grimpé d’environ
30 % par rapport à leur niveau du deuxième trimestre de 1996.
- Des taux d’intérêt qui ont rarement été aussi faibles, combinés
à une solide progression de la richesse et des revenus, ont alimenté une
hausse moyenne de plus de 4 % des dépenses de consommation depuis le
deuxième trimestre de 2004. La croissance a été particulièrement
vigoureuse dans le secteur des biens durables.
La forte hausse des revenus et les taux hypothécaires peu élevés
continuent de soutenir l’activité dans le secteur du logement
![Indice d'abordabilité du logement, et Mises en chantier résidentielles et ventes de maisons existantes](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_11f.gif)
- La hausse du revenu disponible attribuable à la saine progression de l’emploi,
combinée à des taux d’intérêt peu élevés, a nettement accru l’abordabilité
du logement depuis la fin des années 1980. L’indice d’abordabilité
du logement demeure près du niveau le plus bas jamais observé.
- Ces facteurs continuent d’appuyer une forte croissance de l’investissement
résidentiel, qui s’est établie en moyenne à 3 % pour les deux
premiers trimestres de 2005. Les ventes de maisons existantes ont
augmenté de presque 50 % depuis le début de 2000. Le nombre annuel
moyen de mises en chantier résidentielles a été de 225 467 unités pour
les neuf premiers mois de 2005, soit juste un peu moins que le record
atteint en 2004 et beaucoup plus que la moyenne historique.
Les bénéfices des entreprises atteignent des niveaux record
![Bénéfices des sociétés, et Évolution des bénéfices dans certains secteurs au deuxième trimestre de 2005](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_12f.gif)
- Au deuxième trimestre de 2005, les bénéfices des sociétés étaient
en hausse de plus de 5 % d’une année sur l’autre. Ils représentent maintenant 14,0 % du PIB, un sommet en plus de 30
ans.
- La hausse des bénéfices s’est concentrée dans le secteur du
pétrole et du gaz, qui a bénéficié de prix plus élevés et d’une
forte demande mondiale. Les bénéfices sont aussi en forte hausse depuis
l’an dernier dans les secteurs autres que celui du pétrole et du gaz,
et ils dépassent largement la moyenne historique.
- Les bénéfices du secteur manufacturier ont souffert de la rapide
appréciation du dollar canadien et de la hausse des coûts de l’énergie.
En revanche, les bénéfices du secteur du commerce de détail ont
profité de l’appréciation du dollar, puisque le coût des marchandises
importées a diminué.
Le dollar canadien a continué de s’apprécier face au dollar américain
![Évolution des principales monnaies par rapport au dollar américain](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_13f.gif)
- En 2003-2004, le dollar canadien s’est beaucoup apprécié face au
dollar américain, comme d’autres grandes monnaies le font depuis 2002.
Cette appréciation découlait largement d’ajustements des portefeuilles
à l’échelle mondiale en raison des déséquilibres persistants du
compte courant des États-Unis.
- Cependant, le dollar canadien a été l’une des rares grandes monnaies
qui ont continué de s’apprécier face au dollar américain en 2005.
Cela indique que l’appréciation récente du dollar canadien est
attribuable à des facteurs que peu d’autres pays ont en commun avec
nous.
- Les prix plus élevés du pétrole et du gaz naturel tendent à faire
pression à la hausse sur le dollar canadien, puisque le Canada est un
important exportateur net de ces produits de base. L’excédent
commercial du Canada au chapitre du pétrole et du gaz représente plus de
2,5 % du PIB. La flambée des prix du pétrole et du gaz naturel a
aidé le dollar canadien à atteindre son plus haut niveau en 14 ans
en septembre 2005.
L’économie canadienne est plus exposée aux fluctuations du dollar
américain
![Taux de change effectif nominal des grandes monnaies](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_14f.gif)
- Le total des échanges commerciaux – surtout les exportations aux
États-Unis – représente une plus forte proportion du PIB au Canada que
dans d’autres grands pays. Par conséquent, la dépréciation du dollar
américain a constitué un changement économique plus marqué pour le
Canada que pour d’autres grandes économies.
- Le Canada a soutenu une grande partie du poids du rajustement mondial.
- Compte tenu des différences des flux commerciaux entre les pays, le
dollar canadien s’est apprécié beaucoup plus que d’autres monnaies,
et ce, chaque année depuis la fin de 2002.
La flambée des prix de l’énergie et l’appréciation du dollar
canadien ont aidé à faire monter les investissements des entreprises de plus
de 8 % depuis un an
![Investissement public et privé (secteur du pétrole et du gaz), et Investissements réels en TIC, en machines et en matériel](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_15f.gif)
- La hausse des prix de l’énergie a stimulé la réalisation de travaux
de génie et de construction dans le secteur du pétrole et du gaz, ce qui
a aidé à renforcer la construction non résidentielle. Par rapport au
PIB, l’investissement dans le secteur du pétrole et du gaz est près de
son plus haut niveau depuis 15 ans.
- Les investissements réels en machines et en matériel ont augmenté de
11,1 % au deuxième trimestre de 2005 par rapport à la même
période un an plus tôt. Cela est notamment attribuable au cours élevé
du dollar canadien, qui a rendu les machines et le matériel importés
plus abordables, ainsi qu’à une forte utilisation de la capacité de
production. Les investissements dans le matériel des technologies et l’information
et des communications ont été particulièrement vigoureux depuis la fin
de 2003.
L’inflation mesurée par l’indice de référence demeure faible
malgré la flambée des prix de l’énergie
![Inflation totale et inflation mesurée par l'indice de référence](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_16f.gif)
- Même si l’inflation totale a légèrement augmenté à la suite des
récentes poussées des prix de l’énergie, l’inflation mesurée par l’indice
de référence est demeurée faible et stable.
- La crédibilité de la politique monétaire de la Banque du Canada,
combinée à la solide performance financière du Canada, fait que les
attentes à l’égard de l’inflation sont bien circonscrites à l’intervalle
de 2 %. Par conséquent, la hausse marquée des prix de l’énergie
devrait maintenant avoir peu d’effet sur l’inflation des autres
biens et services.
Prévisions économiques du secteur privé
- Chaque trimestre, le ministère des Finances consulte des
prévisionnistes du secteur privé au sujet des perspectives de l’économie
canadienne. Le ministre des Finances et les fonctionnaires du Ministère
rencontrent également un groupe d’économistes du secteur privé pour
discuter des risques et des incertitudes associés à ces perspectives.
- Les prévisions économiques formulées ci-après sont fondées sur les
résultats de l’enquête menée par le Ministère auprès des
prévisionnistes du secteur privé après la publication par Statistique
Canada, le 31 août, des comptes nationaux pour le deuxième
trimestre. Au total, 16 prévisionnistes ont participé à la plus
récente enquête. Leurs réponses servent de fondement aux hypothèses
économiques qui sous-tendent les projections financières sur cinq ans en
supposant le statu quo.
Perspectives de l’économie canadienne
Les prévisionnistes du secteur privé s’attendent à ce que la
croissance s’accélère graduellement au Canada
![Perspectives de croissance du PIB réel, et Perspectives de croissance du PIB nominal](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_17f.gif)
- Les prévisionnistes du secteur privé s’attendent à ce que le PIB
réel progresse de 2,8 % en 2005, soit un peu moins que les
2,9 % prévus au moment du budget de février 2005. La
croissance devrait s’accélérer pour atteindre 2,9 % en 2006, ce
qui est un peu moins que les 3,1 % prévus au moment du budget de
2005. Enfin, en 2007, la croissance devrait s’établir à 3,1 %,
comme prévu au moment du budget de 2005. Selon le FMI, au sein du G7, le
Canada ne devrait être devancé que par les États-Unis pour ce qui est
du taux de croissance en 2005 et en 2006.
- Les prévisionnistes du secteur privé ont revu à la hausse leurs
prévisions concernant l’inflation du PIB en 2005 et en 2006, compte
tenu des prix plus élevés que prévu de l’énergie. En 2007, par
contre, l’inflation du PIB devrait être plus faible que prévu dans le
budget de 2005, en raison de la baisse anticipée à court terme des prix
des produits de base. Le PIB nominal devrait donc gagner 5,3 % cette
année et 5,2 % en 2006, comparativement à 4,9 % et à
5,0 % respectivement selon le budget de 2005. Les prévisionnistes du
secteur privé s’àttendent à une croissance de 4,7 % en 2007,
comparativement aux 5,0 % prévus au moment du budget.
Les perspectives à court terme du PIB nominal sont meilleures qu’au
moment du budget de février 2005
![Perspectivs de croissance du PIB nominal - Augmentation des projections depuis le budget de février 2005](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_18f.gif)
- Selon les prévisionnistes du secteur privé, en 2005, le PIB nominal
devrait dépasser d’environ 4,7 milliards de dollars le montant
prévu dans le budget de février 2005, compte tenu des révisions
apportées aux données historiques. En 2006 et en 2007, il devrait
dépasser d’environ 6,9 milliards et 3,5 milliards
respectivement les prévisions du budget de février 2005, compte
tenu des révisions apportées aux données historiques.
Les prévisionnistes s’attendent au retrait graduel des mesures de
stimulation monétaire
![Taux des bons du Trésor à 3 mois, et Taux des obligations du gouvernement à 10 ans](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_19f.gif)
- Les prévisionnistes du secteur privé s’attendent à ce que la Banque
du Canada relève graduellement son taux cible en 2006 et en
2007, mais un peu plus lentement que ce qui était prévu dans le
budget de février 2005. Les taux à court terme devraient atteindre
2,7 % en moyenne en 2005, soit le niveau prévu dans le budget. Les
prévisionnistes s’attendent aussi à ce que les taux à court terme s’établissent,
en moyenne, à 3,4 % en 2006 et à 4,1 % in 2007, ce qui est un
peu moins que prévu dans le budget de 2005.
- Les perspectives des taux d’intérêt à long terme ont été
nettement revues à la baisse, notamment par suite de la correction à la
baisse des perspectives des taux d’intérêt à long terme aux
États-Unis et, dans une certaine mesure, du retrait plus graduel que
prévu des mesures de stimulation monétaire. Les prévisionnistes du
secteur privé s’attendent à ce que les taux à long terme au Canada s’établissent
en moyenne à 4,0 % en 2005, à 4,4 % en 2006 et à 5,1 %
en 2007, soit environ 60 points de base de moins en moyenne, sur cette
période, que ce qui était prévu au moment du budget de 2005.
Prévisions du secteur privé pour la période de
2005 à 2010
|
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2005 |
2006 |
2007 |
Moyenne de 2008 à 2010 |
|
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(%) |
Croissance du PIB réel |
|
|
|
|
Budget de février 2005 |
2,9 |
3,1 |
3,1 |
2,8 |
Mise à jour de novembre 2005 |
2,8 |
2,9 |
3,1 |
2,9 |
Inflation du PIB |
|
|
|
|
Budget de février 2005 |
2,0 |
1,9 |
1,8 |
1,9 |
Mise à jour de novembre 2005 |
2,4 |
2,2 |
1,6 |
1,7 |
Croissance du PIB nominal |
|
|
|
|
Budget de février 2005 |
4,9 |
5,0 |
5,0 |
4,7 |
Mise à jour de novembre 2005 |
5,3 |
5,2 |
4,7 |
4,7 |
Taux des bons du Trésor à
3 mois |
|
|
|
|
Budget de février 2005 |
2,7 |
3,5 |
4,5 |
4,6 |
Mise à jour de novembre 2005 |
2,7 |
3,4 |
4,1 |
4,2 |
Taux des obligations du gouvernement à 10 ans |
|
|
|
|
Budget de février 2005 |
4,6 |
5,1 |
5,5 |
5,6 |
Mise à jour de novembre 2005 |
4,0 |
4,4 |
5,1 |
5,4 |
Croissance de l’emploi |
|
|
|
|
Budget de février 2005 |
1,4 |
1,5 |
1,5 |
1,2 |
Mise à jour de novembre 2005 |
1,3 |
1,3 |
1,4 |
1,2 |
|
|
|
|
|
Addenda :
Croissance du PIB réel des États-Unis |
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Budget de février 2005 |
3,6 |
3,4 |
S.O. |
S.O. |
Mise à jour de novembre 2005 |
3,5 |
3,3 |
S.O. |
S.O. |
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Sources : Enquêtes menées par le
ministère des Finances Canada auprès de prévisionnistes du secteur
privé en décembre 2004 et en septembre 2005; croissance du
PIB réel des États-Unis : Blue Chip Economic Indicators, janvier
2005 et octobre 2005 |
Facteurs de risque et d’incertitude
Aperçu
Les perspectives économiques sont fondées sur la moyenne des prévisions
établies par des prévisionnistes du secteur privé pour les principales
variables de l’économie. L’intervalle de variation des prévisions
obtenues pendant l’enquête menée en septembre 2005 auprès de
prévisionnistes du secteur privé a été semblable, sur l’horizon de
prévision, à celui des prévisions de la croissance du PIB réel qui ont
servi de fondement aux perspectives économiques présentées dans le budget
de 2005.
Toutefois, les économistes du secteur privé ont signalé plusieurs
facteurs de risque pour les perspectives canadiennes. Ces facteurs, en grande
partie externes, sont la volatilité des prix du pétrole, les déséquilibres
persistants des soldes du compte courant à l’échelle mondiale ainsi que la
hausse rapide du coût des maisons aux États-Unis.
Prix de l’énergie
La capacité de production de pétrole demeure limitée, laissant le
marché vulnérable aux chocs…
![Capacité de réserve mondiale de production de pétrole, et Prix du pétrole et du gaz](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_20f.gif)
- La forte poussée de la demande de pétrole a épuisé une bonne partie
de la capacité de réserve mondiale de production de pétrole brut en
2003 et en 2004. La vigueur soutenue de la demande de pétrole, combinée
à une capacité de production de réserve limitée, signifie que l’offre
de pétrole sera limitée à court terme. Les prix du pétrole devraient
donc rester élevés, sans compter que des perturbations de l’offre et d’autres
chocs pourraient engendrer de nouvelles poussées des prix.
- Les prix du gaz naturel tendent à fluctuer considérablement d’un
mois à l’autre. La hausse rapide des prix du pétrole, combinée à une
demande d’énergie plus importante que prévu en raison des
températures estivales anormalement chaudes en Amérique du Nord et de la
perturbation de l’offre occasionnée par les ouragans Katrina et Rita, a
récemment fait grimper les prix du gaz naturel. En termes tant nominaux
que réels, les prix du gaz naturel sont actuellement plus élevés que
dans les années 1970 et 1980.
…ce qui pourrait ébranler la confiance des consommateurs
![Indice des attitudes des consommateurs au Canada et aux États-Unis](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_21f.gif)
- La croissance des dépenses de consommation réelles au Canada et aux
États-Unis est demeurée remarquablement forte malgré la hausse des prix
de l’énergie. Par contre, la confiance des consommateurs a sensiblement
diminué en septembre, tant au Canada qu’aux États-Unis, ce qui
pourrait être attribuable à l’impact de la progression des prix du
pétrole et de l’essence.
- La confiance des consommateurs pourrait être ébranlée encore
davantage si les prix du pétrole continuent d’augmenter, ce qui
freinerait les dépenses de consommation et, par conséquent, la
croissance économique.
Déséquilibres mondiaux et dollar canadien
Les déséquilibres mondiaux se sont aggravés à la suite d’une hausse
des entrées de capitaux aux États-Unis, qui a fait baisser les taux d’intérêt
à long terme
![Soldes du compte courant dans le monde, et Taux d'intérêt à long terme aux États-Unis](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_22f.gif)
- Le déficit moyen du compte courant des États-Unis a atteint le niveau
record de 6,4 % du PIB au premier semestre de 2005, en hausse par
rapport à 5,7 % en 2004. Cette détérioration s’inscrit dans le
cadre de l’augmentation générale des déséquilibres mondiaux depuis
1996, lorsque les pays d’Asie et les pays exportateurs de pétrole ont
commencé à afficher des excédents de plus en plus importants de leur
compte courant.
- Ces déséquilibres découlent en partie de la politique budgétaire
expansionniste des États-Unis, qui a fait augmenter la demande d’épargne
étrangère dans ce pays afin de financer l’investissement. Par
ailleurs, les actifs libellés en dollars américains sont aussi plus en
demande à l’étranger. Cela s’explique par plusieurs facteurs :
le maintien de la croissance des pays asiatiques qui privilégient
les exportations; l’intervention des banques centrales asiatiques sur le
marché des changes; les faibles perspectives d’investissement dans les
pays industrialisés autres que les États-Unis; et l’accumulation de l’épargne
dans les principaux pays exportateurs de pétrole. Cette demande
étrangère accrue pour les actifs libellés en dollars américains fait
que les taux d’intérêt à long terme aux États-Unis ont baissé et s’approchent
des planchers historiques, malgré les récentes hausses des taux à court
terme.
La récente dépréciation du dollar américain a été beaucoup moins
importante que celle survenue au milieu des années 1980, lorsque le déficit
du compte courant était plus modeste…
![Taux de change réel et solde du compte courant des États-Unis](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_23f.gif)
- Jusqu’ici, les États-Unis ont pu financer le déficit de leur compte
courant, mais il y a peu de chances qu’ils puissent maintenir
indéfiniment des déficits de cette ampleur. Les déficits élevés et
persistants du compte courant des États-Unis ont entraîné une hausse
constante de l’endettement extérieur net des États-Unis, qui
correspondait à 25 % du PIB en 2004. Le déficit du compte courant
doit diminuer par rapport à son niveau actuel, afin d’éviter d’autres
augmentations substantielles de la dette extérieure nette en pourcentage
du PIB.
- Une forte dépréciation du dollar américain serait l’un des moyens
possibles de corriger le déficit du compte courant des États-Unis. D’ailleurs,
dans les faits, la valeur pondérée en fonction des échanges du dollar
américain a diminué d’environ 12 % depuis 2002. Par contre, cette
dépréciation est surtout survenue par rapport à des monnaies flottantes
comme l’euro et le dollar canadien, et non par rapport aux monnaies des
pays asiatiques qui ont le plus contribué à la hausse récente du
déficit du compte courant des États-Unis. En outre, jusqu’ici, cette
dépréciation a été beaucoup plus modeste que celle observée au milieu
des années 1980. En effet, le dollar américain a perdu plus de 25 %
de sa valeur entre 1985 et 1988, même si le déficit du compte courant
était nettement moins élevé qu’à l’heure actuelle, ce qui donne à
croire qu’une autre correction est possible.
…et, à défaut d’une croissance plus forte à l’étranger, il
faudra que le dollar américain se déprécie davantage pour que le déficit
du compte courant des États-Unis diminue substantiellement
![Écarts de croissance et solde du compte courant des États-Unis](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_24f.gif)
- L’autre grande particularité de l’ajustement du solde du compte
courant des États-Unis à la fin des années 1980 est que les partenaires
commerciaux des États-Unis connaissaient alors une croissance plus forte
que les États-Unis eux-mêmes. Cela signifie que la demande pour les
exportations américaines augmentait plus vite que la demande d’importations
aux États-Unis. Combinée à la forte dépréciation du dollar
américain, cette situation a aidé à rééquilibrer le compte courant
des États-Unis.
- Or, ces dernières années, la croissance des partenaires commerciaux
des États-Unis a été plus faible que celle des États-Unis. Si la
croissance à l’extérieur des États-Unis ne s’accélère pas, il
faudra donc que le dollar américain se déprécie davantage que dans les
années 1980 pour réduire substantiellement le déficit du compte courant
des États-Unis. Le dollar canadien risque donc de s’apprécier
davantage par rapport au dollar américain. De plus, si les banques
centrales asiatiques devaient subitement réduire leurs achats de bons du
Trésor américains, il pourrait en résulter une chute à la fois forte
et déstabilisatrice de la valeur du dollar américain, de même qu’une
hausse marquée des taux d’intérêt à long terme aux États-Unis.
Prix des maisons
Les prix des maisons ont beaucoup augmenté aux États-Unis – plus
qu’au Canada, mais beaucoup moins qu’au Royaume-Uni et en Australie
![Prix des maisons](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_25f.gif)
- Les prix des maisons ont augmenté rapidement aux États-Unis ces
dernières années. Les prix de revente des maisons aux États-Unis
sont maintenant en hausse d’environ 70 % par rapport à 1998.
Dans certains marchés locaux, la hausse a été encore plus forte :
les prix des maisons existantes ont grimpé de plus de 140 % à
Los Angeles et d’environ 125 % à Boston.
- Bien que les hausses soient moins spectaculaires qu’aux États-Unis,
le prix moyen des maisons existantes au Canada a tout de même
augmenté de plus de 60 % depuis 1998, et de plus de 90 % à
Ottawa-Carleton et à Montréal.
- En dépit de ces fortes augmentations, les hausses des prix
des maisons aux États-Unis et au Canada sont nettement plus faibles
que dans bien d’autres pays. Ainsi, pendant la même période, les prix
des maisons ont bondi de plus de 130 % au Royaume-Uni.
Un ralentissement de la hausse des prix des maisons risque de freiner
la croissance de la consommation, surtout aux États-Unis
![Hausse de la consommation et des prix des maisons au Royaume-Uni, et Hausse de la consommation et des prix des maisons aux États-Unis](/web/20060126140125im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc2_26f.gif)
- La vigueur du marché du logement au Royaume-Uni et aux États-Unis a
aidé à soutenir les dépenses de consommation. La volonté et la
capacité des ménages de dépenser leur richesse immobilière – grâce
à la liquidation de capitaux ou au refinancement de leur emprunt
hypothécaire – a nettement contribué à la hausse des dépenses de
consommation.
- La croissance des dépenses de consommation au Royaume-Uni a nettement
diminué après le ralentissement de la hausse des prix des maisons,
ce qui porte à croire que les dépenses de consommation pourraient
souffrir d’une progression plus lente des prix des maisons.
- Si la croissance des prix des maisons aux États-Unis devait
ralentir brusquement, la progression des dépenses de consommation
pourrait faire de même, puisque l’accroissement rapide de la valeur
des maisons ne contribuerait plus autant au financement de ces
dépenses.
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