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Chapitre 4
Projections économiques et financières quinquennales du secteur privé
Points saillants
- Le gouvernement est déterminé à exercer une saine gestion
financière, notamment en enregistrant des budgets équilibrés ou
excédentaires, grâce à une planification budgétaire prudente et à la
réduction du fardeau de la dette fédérale.
- La présente mise à jour maintient la réserve annuelle pour
éventualités de 3 milliards de dollars. Elle prévoit également
une mesure supplémentaire de prudence économique de 1 milliard de
dollars en 2006-2007, montant qui passera à 4 milliards en
2010-2011.
- Les projections financières de la présente mise à jour ont été
préparées par quatre organismes de prévisionnistes du secteur privé
selon les comptes nationaux, en utilisant la moyenne des prévisions
économiques du secteur privé. Ces projections ont été converties par
le ministère des Finances selon les comptes publics, que le gouvernement
utilise pour rendre compte au Parlement de sa situation financière (la
conversion détaillée se trouve à l’annexe 3).
- D’après la moyenne des projections fournies par les quatre organismes
de prévisionnistes du secteur privé, et après soustraction des montants
relatifs à la réserve pour éventualités, à la mesure de prudence
économique et au coût des initiatives proposées avant la présente mise
à jour, l’excédent aux fins de planification selon le statu quo est
estimé à 8,2 milliards de dollars pour 2005-2006, s’élevant à
11,3 milliards pour 2010-2011, pour un total sur six ans de
54,5 milliards.
- Les excédents projetés aux fins de planification sont nettement plus
élevés que ceux figurant dans le budget de 2005 en raison de l’augmentation
soutenue des rentrées d’impôt sur le revenu des sociétés qui
résulte en partie des prix beaucoup plus élevés de l’énergie,
surtout pour les prix du gaz naturel; de la forte hausse des rentrées d’impôt
sur le revenu des particuliers pendant la première partie de 2005-2006,
qui reflète la récente croissance de l’emploi et des traitements et
salaires; et du recul des frais de la dette publique, puisque les taux d’intérêt
sont plus faibles que prévu au moment du budget de 2005.
- Suivant les pratiques habituelles, la Mise à jour débloque une partie
de la mesure de prudence économique inscrite dans les projections du
budget de 2005, qui s’ajoute à l’excédent aux fins de planification.
- Les initiatives proposées depuis le budget de 2005, y compris celles de
la présente mise à jour à l’égard de la mise en œuvre du Plan pour
la croissance et la prospérité du gouvernement, totalisent
49,8 milliards de dollars jusqu’en 2010-2011.
- Le reste de l’excédent aux fins de planification s’élève à
1,6 milliard de dollars en 2005-2006 et se situe entre environ
2 milliards et 3,5 milliards par année au cours des cinq
prochaines années, pour un total de 15,5 milliards.
- Le ratio de la dette au produit intérieur brut (PIB) devrait diminuer
à environ 29 % d’ici 2010-2011 (en présence de budgets
équilibrés), de sorte que le gouvernement devrait respecter l’objectif
établi dans le budget de 2004 de ramener le ratio à 25 % d’ici
2014-2015. La présente mise à jour annonce un nouvel objectif de
réduction du ratio de la dette au PIB à 20 % d’ici 2020.
- Les mesures de réduction des impôts proposées dans le budget de 2005
et dans la présente mise à jour devraient faire passer les revenus en
pourcentage du PIB de 15,4 % en 2004-2005 à 14,4 % d’ici
2010-2011.
- En pourcentage du PIB, les charges de programmes devraient
se maintenir près du plancher d’après-guerre de 12 % pendant
la période de planification.
- Le gouvernement a mis en œuvre pratiquement toutes les recommandations
formulées par M. Tim O’Neill à la suite de son examen du processus de
prévisions budgétaires du gouvernement du Canada.
Démarche en matière de planification budgétaire
- La démarche adoptée par le gouvernement en matière de planification
budgétaire comporte quatre grandes étapes. La première consiste à se
servir des prévisions économiques du secteur privé à des fins de
planification budgétaire.
- Le ministère des Finances réalise des enquêtes auprès de
prévisionnistes du secteur privé. En tout, une vingtaine de
prévisionnistes sont consultés tous les trimestres.
- Chaque automne, le ministère des Finances mène des consultations
exhaustives auprès d’un groupe composé des économistes en chef des
grandes banques à charte canadiennes et de grands organismes de
prévisionnistes, ainsi que de représentants des diverses régions du
pays.
- La deuxième étape consiste à utiliser la moyenne des prévisions
économiques du secteur privé pour élaborer des projections financières
fondées sur le statu quo en vue de préparer la Mise à jour économique
et financière de l’automne.
- Quatre organismes de prévisionnistes du secteur privé élaborent des
projections financières détaillées selon les comptes nationaux. Ces
projections s’appuient sur la politique fiscale et la politique des
dépenses publiques en vigueur au moment du dernier budget.
- Les quatre organismes en question sont Global Insight, l’Université
de Toronto, le Conference Board du Canada et le Centre for Spatial
Economics.
- Ces projections sont ensuite converties selon les comptes publics par
le ministère des Finances. Ce dernier utilise aussi les résultats
financiers depuis le début de l’exercice courant pour estimer les
résultats budgétaires éventuels.
- À la troisième étape, les projections financières sont rajustées en
fonction d’éléments de prudence pour que l’on puisse calculer les
excédents aux fins de planification budgétaire.
- Une réserve annuelle pour éventualités est constituée pour assurer
une protection contre les imprévus. Si cette réserve n’est pas
utilisée, elle sert à réduire la dette fédérale (le déficit
accumulé). Un montant supplémentaire de prudence économique est aussi
calculé pour offrir une protection additionnelle afin d’éviter le
retour aux déficits. Si ce montant n’est pas utilisé, il sert à
financer de nouvelles priorités.
- La réserve pour éventualités est habituellement fixée à
3 milliards de dollars par année. La mesure de prudence
économique est généralement établie à 1 milliard la première
année du cycle de planification de cinq ans, et elle atteint
4 milliards la cinquième année.
- Le gouvernement a proposé une quatrième étape, pour composer avec les
excédents budgétaires imprévus en fin d’exercice. À l’heure
actuelle, le montant de tout excédent imprévu à la fin d’un exercice
est appliqué en réduction de la dette fédérale. Selon les mesures
législatives proposées, tout excédent imprévu au-delà de la réserve
pour éventualités de 3 milliards de dollars constaté avant la
fermeture des livres serait réparti également entre des réductions d’impôt,
des dépenses socioéconomiques et la réduction de la dette. La réserve
pour éventualités de 3 milliards de dollars continuerait d’être
appliquée en réduction de la dette fédérale en l’absence de chocs
imprévus. Pour 2005-2006 et 2006-2007, les montants alloués
conformément au projet de loi C-48 (pour le logement à prix modique, l’enseignement
postsecondaire, l’environnement et l’aide à l’étranger) seraient
pris en compte.
- Les contribuables profiteraient de l’allégement fiscal prévu par l’entremise
d’un crédit d’impôt au moment où ils reçoivent leur avis de
cotisation pour l’année en question.
- L’allégement fiscal serait permanent, à condition que le ministre
des Finances le juge abordable. Cet allégement prendrait la forme d’une
augmentation du montant personnel de base et du montant pour époux ou
conjoint de fait.
- Les priorités de dépenses seraient établies chaque année dans le
budget ou dans d’autres mesures législatives déposées à la Chambre
des communes, afin de permettre au Parlement d’examiner les dépenses
proposées, d’en débattre et de les approuver.
- L’approche proposée à l’égard des excédents imprévus correspond
à l’une des recommandations formulées par M. Tim O’Neill, dans son
rapport intitulé Examen des prévisions budgétaires du gouvernement
du Canada – Processus et systèmes. Ce rapport a été
préparé à la demande du ministre des Finances pour veiller à ce que le
gouvernement continue d’appliquer les plus récentes méthodes de
prévisions économiques et financières, et pour évaluer les pratiques
canadiennes par rapport aux meilleures méthodes utilisées à travers le
monde. Le ministre des Finances a déposé le rapport de M. O’Neill à
la Chambre des communes le 20 juin 2005. Le rapport renferme 14
recommandations, dont 12 relèvent du gouvernement (les deux autres visent
le Comité permanent des finances de la Chambre des communes). Ces
recommandations et les mesures prises par le gouvernement figurent à la
fin du présent chapitre.
Hypothèses de planification utilisées pour élaborer les projections
financières quinquennales selon le statu quo
- Les quatre organismes de prévisionnistes du secteur privé ont dégagé
des projections des principaux éléments du solde budgétaire fédéral
selon les comptes nationaux, à l’aide des prévisions économiques
énoncées au tableau 4.1. Le ministère des Finances a converti ces
projections selon les comptes publics (on trouvera le détail de ce
rapprochement pour chaque composante des revenus et des charges à l’annexe 3).
Les projections reposent sur les hypothèses suivantes :
- Elles tiennent compte de l’impact des mesures stratégiques
annoncées dans le cadre des budgets antérieurs. Elles englobent toutes
les mesures fiscales annoncées dans le budget de 2005, y compris le
relèvement à 10 000 $ du montant personnel de base, l’élimination
de la surtaxe des sociétés et l’abaissement à 19 % du taux
général de l’impôt sur le revenu des sociétés. Elles font toutefois
abstraction de l’impact des autres décisions stratégiques prises
depuis le budget de 2005. Plus précisément, ces projections ne tiennent
pas compte du coût proposé des engagements liés au projet de loi C-48,
ni de l’entente Canada-Ontario sur l’éducation, le logement et l’infrastructure
et le développement du marché du travail, ni des mesures visant à
atténuer l’impact de la hausse des prix de l’énergie. Le coût de
ces nouvelles initiatives est ajouté aux projections selon le statu quo
par le ministère des Finances.
- Comme il faut des renseignements détaillés pour préparer des
projections des charges de programmes directes et des frais de la dette
publique, les organismes du secteur privé ont accepté d’utiliser les
projections pour ces composantes selon les comptes nationaux fournies par
le ministère des Finances. Dans le cas des charges de programmes
directes, les projections sont conformes aux charges indiquées dans le
budget de 2005 pour les exercices 2005-2006 à 2009-2010.
- Les principaux transferts à d’autres administrations sont
conformes à la législation en vigueur. À l’heure actuelle, les
ententes sur le financement consacré à l’apprentissage et à la garde
des jeunes enfants et aux transferts à l’intention des villes et des
collectivités du Canada doivent venir à échéance à la fin de
2009-2010. Le gouvernement s’engage à être un partenaire à long terme
des provinces et des territoires dans ces dossiers. Aux fins de
planification, le montant de ces transferts sont établis à leurs niveaux
de 2009-2010 pour 2010-2011.
- On a demandé aux quatre organismes de prévisionnistes de faire en
sorte que le niveau projeté des cotisations d’assurance-emploi
corresponde aux coûts anticipés du programme d’assurance-emploi sur
une base annuelle pour la période de 2006 à 2011. Cette approche est
compatible avec le nouveau mécanisme d’établissement des taux de
cotisation d’assurance-emploi pour l’année 2006 et les années
suivantes. Ce nouveau mécanisme repose sur les principes suivants :
l’établissement des taux de cotisation doit être transparent; les taux
de cotisation doivent être établis à partir de conseils d’experts
indépendants; les revenus prévus au titre des cotisations doivent
correspondre aux coûts prévus du programme; l’établissement des taux
de cotisation doit atténuer l’effet du cycle conjoncturel; et les taux
de cotisation doivent être relativement stables au fil du temps.
Hypothèses économiques sous-jacentes à la moyenne des projections du
secteur privé selon le statu quo
Tableau 4.1
Moyenne des prévisions économiques du secteur privé : Enquête de septembre 2005
|
|
2005 |
2006 |
2007 |
2008-2010 |
|
|
(%) |
Croissance du PIB réel |
2,8 |
2,9 |
3,1 |
2,9 |
Inflation du PIB |
2,4 |
2,2 |
1,6 |
1,7 |
Croissance du PIB nominal |
5,3 |
5,2 |
4,7 |
4,7 |
Taux des bons du Trésor à trois mois |
2,7 |
3,4 |
4,1 |
4,2 |
Taux des obligations du gouvernement du
Canada à 10 ans |
4,0 |
4,4 |
5,1 |
5,4 |
|
Nota – Le nombre de répondants à l’enquête diminue, passant de
16 en 2005 à 8 en 2010. |
- Selon la moyenne des prévisions du secteur privé, la croissance du PIB
réel s’établit à 2,8 % en 2005, à 2,9 % en 2006 et à
3,1 % en 2007. La prévision moyenne pour la période de 2008 à 2010
est de 2,9 %.
- L’inflation du PIB devrait atteindre 2,4 % en 2005, pour
ensuite reculer à 2,2 % en 2006 et s’établir en moyenne autour de
1,7 % par année jusqu’en 2010.
- La croissance du PIB nominal devrait atteindre en moyenne 5,3 %
en 2005, en hausse par rapport au taux de 4,9 % prévu dans le budget
de février 2005. La progression du PIB nominal devrait demeurer
relativement stable à 5,2 % en 2006 (en hausse comparativement à
5,0 % selon le budget de 2005) puis reculer à 4,7 % par année
en moyenne jusqu’en 2010. Pour la période de 2007 à 2010, la
progression du PIB nominal devrait être à peu près la même que prévu
au moment du budget de 2005.
- Compte tenu de la révision des données historiques, le PIB nominal
devrait dépasser de quelque 5 milliards de dollars en 2005 le niveau
prévu au moment du budget de 2005. Cet écart devrait atteindre environ
7 milliards de dollars en 2006, puis 3,5 milliards en 2007.
- En moyenne, les taux d’intérêt à court terme devraient s’établir
à 2,7 % en 2005 pour ensuite augmenter à 3,4 % en 2006 puis à
4,1 % en 2007. Pour la période de 2008 à 2010, les taux à court
terme devraient s’établir en moyenne à 4,2 %. Les
prévisionnistes du secteur privé s’attendent à ce que les taux d’intérêt
à long terme augmentent de façon graduelle, passant de 4,0 % en
2005 à 5,1 % en 2007, pour ensuite s’établir à 5,4 % en
moyenne pour la période de 2008 à 2010.
Projections financières fondées sur le statu quo selon les comptes
nationaux
Tableau 4.2
Projections du secteur privé concernant l’excédent
|
|
2005-2006 |
2006-2007 |
2007-2008 |
2008-2009 |
2009-2010 |
2010-2011 |
|
|
(G$) |
Conference Board du Canada |
11,9 |
16,4 |
16,6 |
13,0 |
11,6 |
13,8 |
Université de Toronto |
11,4 |
17,4 |
18,4 |
15,6 |
15,2 |
18,0 |
Global Insight |
10,5 |
15,2 |
15,9 |
13,8 |
13,7 |
18,5 |
Centre for Spatial Economics |
10,4 |
15,7 |
17,4 |
16,2 |
17,2 |
21,3 |
|
|
Moyenne |
11,1 |
16,2 |
17,0 |
14,7 |
14,4 |
17,9 |
Écart entre les prévisions |
1,6 |
2,2 |
2,5 |
3,2 |
5,7 |
7,5 |
|
- Les prévisionnistes du secteur privé ont fourni des projections
fondées sur les comptes nationaux du solde budgétaire du gouvernement
selon le statu quo, avant la soustraction de la réserve pour
éventualités, de la mesure de prudence économique et du coût des
initiatives annoncées depuis le budget de février 2005.
- En moyenne, les quatre organismes de prévisionnistes prévoient que l’excédent
fondé sur le statu quo selon les comptes nationaux atteindra
11,1 milliards de dollars en 2005-2006, 16,2 milliards en
2006-2007 et 17,0 milliards en 2007-2008, avant de reculer à
14,4 milliards en 2009-2010 et de remonter à 17,9 milliards en
2010-2011.
- Les quatre organismes entrevoient tous une diminution de l’excédent
en 2008-2009. Cela est attribuable en bonne partie à la mise en œuvre
des réductions d’impôt et des mesures de dépenses annoncées dans le
budget de 2005.
- Les différences des projections entre les quatre organismes découlent
principalement d’hypothèses différentes au sujet de la sensibilité
des revenus fiscaux à la progression des différentes assiettes d’impôt
sur le revenu.
- En moyenne, le Centre for Spatial Economics prévoit les excédents
les plus élevés parce que la hausse de l’impôt sur le revenu des
sociétés, de la retenue d’impôt des non-résidents et des taxes d’accise
sur le carburant, les boissons alcooliques et le tabac est plus importante
que celle annoncée par les trois autres groupes de prévisionnistes.
- En moyenne, le Conference Board du Canada prévoit les excédents
les plus faibles, surtout parce qu’il entrevoit des rentrées d’impôt
sur le revenu des particuliers relativement plus faibles.
- Global Insight et l’Université de Toronto prévoient des
excédents qui correspondent de plus près à la moyenne des projections.
- L’écart entre les projections est de 1,6 milliard de dollars la
première année de la période de planification et grimpe à
7,5 milliards en 2010-2011. Ces différences sont relativement
modestes par rapport aux revenus et aux charges du gouvernement du Canada,
qui totalisent environ 400 milliards de dollars. Par exemple, en
2010-2011, l’écart représente 2,8 % des revenus et 1,4 % du
total des revenus et des charges.
Projections financières fondées sur le statu quo selon les comptes
publics
Tableau 4.3
Moyenne des projections du secteur privé fondées sur le statu quo
concernant l’excédent
|
|
Données
réelles |
Projection |
|
|
|
|
2004-2005 |
2005-2006 |
2006-2007 |
2007-2008 |
2008-2009 |
2009-2010 |
2010-2011 |
|
|
(G$) |
Moyenne des projections du secteur
privé concernant l’excédent selon les comptes nationaux |
2,8 |
11,1 |
16,2 |
17,0 |
14,7 |
14,4 |
17,9 |
Rajustements des rentrées en 2005-2006 |
|
-2,5 |
-2,6 |
-2,7 |
-2,9 |
-3,0 |
-3,1 |
Autres rajustements |
-1,2 |
4,8 |
1,4 |
2,1 |
3,9 |
5,1 |
5,0 |
|
|
Total des rajustements |
-1,2 |
2,4 |
-1,2 |
-0,7 |
1,1 |
2,1 |
1,9 |
Excédent sous-jacent fondé sur le statu quo
selon les comptes
publics |
1,6 |
13,4 |
15,0 |
16,4 |
15,7 |
16,5 |
19,8 |
|
- Le tableau 4.3 examine les principaux rajustements nécessaires
pour convertir l’excédent projeté selon les comptes nationaux à celui
d’après les comptes publics. Le détail des rapprochements
figure à l’annexe 3. Le premier rajustement consiste à
intégrer les plus récentes données financières disponibles. Les
estimations des revenus et des charges de l’État selon les comptes
nationaux accusent habituellement un retard de plusieurs mois sur les
estimations des comptes publics et ne tiennent pas compte des résultats
définitifs de 2004-2005.
- Au total, le ministère des Finances a apporté un rajustement de
2,5 milliards de dollars en 2005-2006 aux projections du secteur
privé selon les comptes nationaux, surtout pour tenir compte du montant
des rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers recueilli jusqu’à maintenant.
Comme l’indique l’annexe 3, selon les comptes nationaux, l’augmentation
d’une année sur l’autre des rentrées d’impôt sur le revenu des
particuliers atteint presque 12 % au deuxième trimestre de 2005, ce
qui est nettement supérieur à la progression estimée de l’assiette
fiscale pertinente et à la hausse de 8,6 % d’une année sur l’autre
des données fondées sur les comptes publics, comme l’indique le
numéro de septembre 2005 de La revue financière.
- Les autres rajustements clés traduisent des différences dans la
comptabilisation des revenus et des charges entre les deux systèmes
comptables. Il s’agit notamment :
- de différences quant au moment de la constatation des charges liées
aux initiatives annoncées dans le budget de 2005;
- de différences dans le traitement des immobilisations entre les
concepts de « prêt net » selon les comptes nationaux (qui
englobe les dépenses en espèces) et de « solde budgétaire »
selon les comptes publics (qui tient compte uniquement de l’amortissement).
- L’excédent sous-jacent fondé sur le statu quo selon les comptes
publics est de 13,4 milliards de dollars en 2005-2006 et grimpe à
19,8 milliards en 2010-2011.
Tableau 4.4
Excédent aux fins de planification budgétaire
|
|
2005-2006 |
2006-2007 |
2007-2008 |
2008-2009 |
2009-2010 |
2010-2011 |
|
|
(G$) |
Excédent sous-jacent selon le statu quo |
13,4 |
15,0 |
16,4 |
15,7 |
16,5 |
19,8 |
Initiatives proposées avant la Mise à jour |
2,3 |
1,8 |
1,8 |
1,9 |
1,6 |
1,5 |
Affectation pour prudence |
|
|
|
|
|
|
Réserve pour éventualités |
3,0 |
3,0 |
3,0 |
3,0 |
3,0 |
3,0 |
Mesure de prudence économique |
|
1,0 |
2,0 |
3,0 |
3,5 |
4,0 |
|
|
Total |
3,0 |
4,0 |
5,0 |
6,0 |
6,5 |
7,0 |
|
|
|
|
|
|
|
Excédent aux fins de planification
selon le statu quo |
8,2 |
9,2 |
9,5 |
7,9 |
8,4 |
11,3 |
|
Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas
correspondre au total indiqué. |
- Pour calculer l’excédent financier aux fins de planification, il faut
soustraire le coût des initiatives proposées avant la présente mise à
jour (tableau 1.2) ainsi que le montant de la réserve pour
éventualités et celui de la mesure de prudence économique de l’excédent
selon le statu quo.
- Le tableau 4.4 présente les estimations de l’excédent aux fins
de planification. L’excédent devrait atteindre 8,2 milliards de
dollars en 2005-2006 et 9,2 milliards en 2006-2007, puis grimper à
11,3 milliards en 2010-2011, pour un total sur six ans de
54,5 milliards.
- La hausse de 8,2 milliards de dollars de l’excédent aux fins de
planification selon le statu quo pour 2005-2006 tient compte d’un
certain nombre de développements économiques et financiers présentés
dans l’encadré ci-après, qui sont expliqués plus en détail dans les
pages suivantes.
![Variation de l'excédent aux fins de planification selon le statu quo en 2005-2006 depuis le budget de 2005 (G$)](/web/20060126140026im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc4_1f.gif)
- Les revenus de 2004-2005, qui sont en grande partie des rentrées d’impôt
sur le revenu des sociétés du secteur de l’énergie, ont été de
2,6 milliards de dollars plus élevés que ceux projetés dans le
budget de 2005, et ce gain devrait se reproduire dans les années à
venir, donnant ainsi un caractère permanent à la hausse des revenus par
rapport aux niveaux projetés dans le budget de 2005.
- La croissance des rentrées d’impôt sur le revenu des sociétés en
2005-2006 devrait être beaucoup plus forte que prévu au moment du budget
de 2005, surtout en raison de la hausse des prix de l’énergie depuis le
budget et le report pour 2004-2005. Ce facteur a fait augmenter l’excédent
aux fins de planification selon le statu quo de 3,1 milliards de
dollars.
- La croissance des rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers au
début de 2005 a été extrêmement forte et il semble qu’elle soit
liée à une croissance de l’emploi beaucoup plus forte que prévu. Ce
facteur a fait augmenter l’excédent aux fins de planification selon le
statu quo de 1,7 milliard de dollars.
- Les frais de la dette publique devraient être plus faibles que ceux
prévus dans le budget de 2005, surtout en raison de taux d’intérêt
moins élevés, ajoutant ainsi 1 milliard de dollars à l’excédent
aux fins de planification selon le statu quo.
- Suivant la norme, le gouvernement a débloqué la mesure de prudence
économique de 1 milliard de dollars mise de côté dans le budget de
2005 pour 2005-2006. Un certain nombre de facteurs ont aussi fait
augmenter le solde budgétaire projeté. Les revenus des sociétés d’État
entreprises devraient être un peu plus élevés que prévu. Les charges
ayant trait aux nouveaux arrangements extracôtiers avec
Terre-Neuve-et-Labrador et la Nouvelle-Écosse (qui tiennent compte d’une
modification du traitement comptable) et aux prestations d’assurance-emploi
devraient être un peu moins élevées que celles prévues dans le budget
de 2005. Ensemble, ces facteurs ajoutent environ 1 milliard de
dollars à l’excédent aux fins de planification selon le statu quo.
- Le coût des nouvelles initiatives proposées avant la présente mise à
jour a accru les charges de 2,3 milliards de dollars.
Variation des principales variables par rapport aux projections
financières du budget de février 2005
![Rentrées d'impôt sur le revenu des sociétés, bénéfices des sociétés et prix de l'énergie](/web/20060126140026im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc4_2f.gif)
- Les perspectives des rentrées d’impôt sur le revenu des sociétés
sont beaucoup plus élevées tout au long de la période de lanification,
ce qui est attribuable à plusieurs facteurs.
- Le montant final des rentrées d’impôt sur le revenu des sociétés
en 2004-2005 a été supérieur de 1,5 milliard de dollars aux
projections du budget de 2005, notamment parce que le montant d’impôt
perçu auprès des sociétés du secteur de l’énergie a doublé. Ce
résultat meilleur que prévu devrait se répéter en 2005-2006 et au
cours des années suivantes.
- Les prix du gaz naturel et du pétrole brut ont sensiblement augmenté
en 2005 et devraient maintenant être beaucoup plus élevés que
prévu au moment du budget de 2005, dans une proportion de 50 % en
moyenne sur les trois prochaines années. Il en résulte de meilleures
perspectives pour les bénéfices des sociétés et les rentrées d’impôt
connexes.
- L’augmentation des bénéfices des sociétés reflète aussi l’opinion
des économistes du secteur privé selon laquelle la part des bénéfices
des sociétés dans le PIB demeurera près du sommet historique actuel
pendant la période de planification (voir encadré « Produit
intérieur brut – Éléments fondés sur les revenus »). Dans le
budget de 2005, on prévoyait que la contribution des bénéfices des
sociétés au PIB reviendrait progressivement à sa moyenne historique.
Variation des principales variables par rapport aux projections
financières du budget de février 2005
![Impôt sur le revenu des particuliers et taux d'intérêt](/web/20060126140026im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc4_3f.gif)
- Parallèlement à la forte hausse des rentrées d’impôt sur le revenu
des sociétés, la progression des rentrées d’impôt sur le revenu des
particuliers a été très forte au début de 2005. Pour les six premiers
mois de 2005-2006, les rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers
ont augmenté de 8,6 %, soit près de deux fois plus que l’augmentation
prévue des traitements et des salaires pendant cette période et beaucoup
plus rapidement que prévu dans le budget de 2005. Ce résultat est
toutefois compatible, dans une certaine mesure, avec les récentes
données mensuelles sur la population active, qui font état d’une
solide progression du total des gains au troisième trimestre de 2005. La
vigueur imprévue des rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers
devrait faire en sorte que ces dernières seront nettement plus élevées
que prévu au moment du budget de 2005.
- Les projections à l’égard des taux d’intérêt à court et à long
terme ont été revues à la baisse depuis le budget de 2005, ce qui fait
diminuer le montant projeté des frais de la dette publique.
Impact financier de la hausse des prix du
pétrole et du gaz naturel
L’impact des prix plus élevés du pétrole sur le solde
budgétaire est largement neutre, tandis que l’impact de la hausse des
prix du gaz naturel est nettement positif. Deux facteurs clés
expliquent cette différence. Premièrement, les exportations nettes de
gaz naturel sont environ 2,5 fois plus importantes que celles de
pétrole brut, ce qui signifie que la hausse des bénéfices des
sociétés entraînée par une augmentation des prix du gaz est beaucoup
plus marquée que celle causée par une poussée équivalente des prix
du pétrole. Deuxièmement, les dépenses des consommateurs au titre des
produits pétroliers sont environ cinq fois plus importantes qu’au
titre du gaz naturel, de sorte qu’une augmentation des prix du
pétrole fait grimper beaucoup plus l’Indice des prix à la
consommation et les coûts associés aux programmes indexés que les
hausses de prix du gaz naturel. Ces programmes comprennent la Sécurité
de la vieillesse, le supplément de revenu garanti, la Prestation
fiscale canadienne pour enfants et le crédit pour la taxe sur les
produits et services (TPS). De plus, comme le régime d’impôt sur le
revenu des particuliers est entièrement indexé, la hausse de l’inflation
attribuable à la progression des prix du pétrole fait baisser les
rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers.
|
Produit intérieur brut – Éléments fondés sur le revenu
- La composition des revenus du PIB nominal joue un rôle clé dans
les prévisions financières puisque les différents éléments de
revenus sont imposés à des taux différents.
- Dans le budget de février 2005, on supposait que la
contribution des traitements, des salaires et du revenu
supplémentaire du travail et celle des bénéfices des sociétés
au PIB convergeaient vers leurs moyennes historiques à long terme.
On présumait dans le budget que la contribution des traitements,
des salaires et du revenu supplémentaire du travail et que la
contribution des bénéfices des sociétés atteindraient
respectivement 51 % et 11,3 % d’ici 2010.
- Toutefois, la hausse marquée des prix de l’énergie,
particulièrement du gaz naturel, a amélioré les perspectives des
bénéfices des sociétés pour cette année et le reste de la
période de projection. Par rapport au moment du budget, les prix de
l’énergie devraient être supérieurs de 50 % en moyenne au
cours des trois prochaines années.
- À compter de la présente mise à jour, le ministère des
Finances étoffe son enquête auprès des prévisionnistes du
secteur privé pour inclure des prévisions au chapitre des
éléments du PIB fondés sur les revenus. L’enquête
de septembre 2005 montre que les prévisionnistes du secteur
privé s’attendent à ce que la contribution des bénéfices des
sociétés (avant impôts) passe de 14 % du PIB au deuxième
trimestre de 2005 à un sommet de 14,8 % en 2006 avant de se
stabiliser à environ 14,1 % du PIB entre 2008 et 2010, ce qui
est nettement au-dessus de la moyenne historique d’environ
10 %. L’enquête montre que la contribution des traitements,
des salaires et du revenu supplémentaire du travail au PIB
diminuera légèrement, passant de presque 50 % au deuxième
trimestre de 2005 à 49,1 % du PIB en moyenne entre 2008 et
2010.
- L’évolution de la contribution projetée des revenus au PIB n’est
pas neutre au plan financier. Les bénéfices des sociétés sont
assujettis à un taux effectif d’imposition beaucoup plus élevé
que les revenus des particuliers (17,1 % en 2004-2005 contre
9,3 % pour les revenus des particuliers), de sorte que l’évolution
de la contribution prévue des revenus au PIB entraîne un gain
financier net.
Produit intérieur brut – Éléments fondés sur le revenu
|
|
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
2008-2010 |
|
|
(% du PIB nominal) |
Traitements, salaires et
revenu supplémentaire du travail |
49,9 |
49,4 |
49,2 |
49,4 |
49,1 |
Bénéfices des sociétés avant
impôts |
13,6 |
14,4 |
14,8 |
14,6 |
14,1 |
Intérêts et revenus de placement
divers |
4,3 |
4,4 |
4,6 |
4,7 |
5,5 |
Excédent des charges fiscales
sur les subventions à l’égard des facteurs de
production et des produits |
11,5 |
11,5 |
11,4 |
11,3 |
11,2 |
Amortissement |
13,4 |
13,3 |
13,3 |
13,4 |
13,5 |
Autres |
7,3 |
7,0 |
6.7 |
6,6 |
6,4 |
|
|
Total |
100,0 |
100,0 |
100,0 |
100,0 |
100,0 |
|
Sources : Statistique Canada; enquête de septembre 2005 du
ministère des Finances auprès de prévisionnistes du secteur privé;
hypothèses du ministère des Finances |
|
D’autres gouvernements enregistrent aussi des revenus plus élevés
![Révisions des projections de revenus pour 2005-2006 depuis le budget de 2005](/web/20060126140026im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc4_4f.gif)
- Le gouvernement du Canada n’est pas le seul à enregistrer des revenus
plus élevés que prévu en 2005-2006. Les prévisions du gouvernement
fédéral des États-Unis, établies par l’Office of Management and
Budget (OMB) et le Congressional Budget Office (CBO), ont aussi été
révisées à la hausse pour 2005-2006, surtout en raison de revenus plus
élevés tirés de l’impôt sur le revenu des particuliers et des
sociétés ainsi que des cotisations sociales. Cette situation est très
semblable à celle du gouvernement du Canada.
- De plus, la plupart des provinces qui ont révisé leurs prévisions
pour 2005-2006 s’attendent maintenant à des revenus plus élevés
que ceux projetés dans leurs budgets de 2005. Les révisions des revenus
provinciaux sont plus importantes à Terre-Neuve-et-Labrador, en Alberta,
en Colombie-Britannique et en Saskatchewan, surtout en raison de la hausse
des redevances provenant de la production de pétrole et de gaz naturel.
Les rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers et des sociétés
sont également supérieures aux prévisions dans la plupart de ces six
provinces.
- Ces révisions à la hausse ont généralement suivi les résultats
supérieurs aux projections de l’exercice 2004-2005. Par exemple, aux
États-Unis, le résultat définitif pour le solde budgétaire a été
meilleur que ceux projetés par l’OMB et par le CBO. Cela s’explique
en grande partie par le fait que les revenus se sont révélés
supérieurs de 100 milliards de dollars américains, soit de près de
5 %, au montant projeté en février dernier.
Variations depuis le dépôt des projections financières du budget
de février 2005
Tableau 4.5
Variations des perspectives financières depuis le budget de février 2005
|
|
Données
réelles |
Projection |
|
|
|
|
2004-2005 |
2005-2006 |
2006-2007 |
2007- 2008 |
2008-2009 |
2009-2010 |
|
|
(G$) |
Excédent aux fins de planification
du budget de 2005 |
3,0 |
0,0 |
0,0 |
0,0 |
0,0 |
0,0 |
Initiatives proposées avant la Mise à
jour |
|
-2,3 |
-1,8 |
-1,8 |
-1,9 |
-1,6 |
Répercussion des changements économiques1 |
|
|
|
|
|
|
Revenus budgétaires |
|
|
|
|
|
|
Impôt sur le revenu des particuliers |
0,2 |
1,9 |
1,2 |
0,5 |
-1,0 |
-2,3 |
Impôt sur le revenu des sociétés |
1,5 |
4,6 |
6,6 |
7,3 |
8,6 |
10,7 |
Cotisations d’assurance-emploi |
0,2 |
0,1 |
-1,3 |
-1,4 |
-1,6 |
-1,7 |
Autres revenus |
0,6 |
0,6 |
0,7 |
0,1 |
-0,4 |
-0,9 |
|
|
Total |
2,6 |
7,2 |
7,3 |
6,4 |
5,6 |
5,9 |
Charges de programmes |
|
|
|
|
|
|
Principaux transferts aux particuliers |
|
|
|
|
|
|
Prestations aux aînés |
0,1 |
-0,1 |
-0,1 |
0,1 |
-0,1 |
-0,2 |
Prestations d’assurance-emploi |
0,5 |
1,1 |
1,2 |
1,5 |
1,7 |
1,8 |
|
|
Total |
0,6 |
1,0 |
1,2 |
1,6 |
1,6 |
1,7 |
Principaux transferts aux autres
administrations |
-2,9 |
0,2 |
0,3 |
0,7 |
0,4 |
0,3 |
Charges de programmes directes |
-2,3 |
0,0 |
0,0 |
0,0 |
0,0 |
0,0 |
|
|
Total |
-4,5 |
1,1 |
1,5 |
2,3 |
2,1 |
2,0 |
Frais de la dette publique |
0,6 |
1,1 |
1,2 |
1,6 |
1,5 |
1,7 |
Déblocage de la mesure de prudence |
– |
1,0 |
1,0 |
1,0 |
0,5 |
0,5 |
Excédent aux fins de planification
selon le statu quo |
1,6 |
8,2 |
9,2 |
9,5 |
7,9 |
8,4 |
|
1 Un nombre positif indique une amélioration du solde budgétaire;
un nombre négatif, une détérioration.
Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas
correspondre au total indiqué.
|
- Le tableau 4.5 renferme une répartition, selon les éléments de
revenus et de charges, des changements qui ont affecté l’excédent aux
fins de planification selon le statu quo depuis le budget de 2005.
- Le coût des nouvelles initiatives proposées avant la Mise à jour s’élève
à 2,3 milliards de dollars en 2005-2006 et se situe entre
1,6 milliard et 1,9 milliard les autres années.
- En 2005-2006, les rentrées d’impôt sur le revenu des sociétés
devraient dépasser les prévisions établies dans le budget de 2005 de
4,6 milliards de dollars. Ce changement représente une grande partie
de l’augmentation de l’excédent aux fins de planification prévu pour
l’année, soit 8,2 milliards, en raison de l’impact continu des
résultats meilleurs que prévu pour 2004-2005 et de la hausse récente
des prix de l’énergie, qui accroît la rentabilité d’une partie
importante du secteur canadien des entreprises.
- Entre 2005-2006 et 2009-2010, la hausse des rentrées d’impôt sur le
revenu des sociétés représentera la plus grande partie de la hausse
prévue de l’excédent aux fins de planification par rapport au budget
de 2005. Cette progression découle en outre d’un revirement présumé
de la composition du PIB, les bénéfices des sociétés déclassant les
traitements et salaires. Comme il a déjà été mentionné, les
résultats de l’enquête menée en septembre 2005 auprès des
prévisionnistes du secteur privé révèlent que la part des bénéfices
des sociétés à l’intérieur du PIB se stabilisera à un peu plus de
14 % du PIB d’ici la fin de la période de planification et
dépassera sensiblement la moyenne historique de 10,1 %. L’enquête
révèle également que la part des traitements, des salaires et du revenu
supplémentaire du travail à l’intérieur du PIB se fixera à un peu
plus de 49 %, ce qui représente un recul par rapport à la moyenne
historique de 53 %. Par contre, dans le budget de 2005, on supposait
que la part des bénéfices des sociétés et celle des traitements, des
salaires et du revenu supplémentaire du travail à l’intérieur du PIB
convergeaient vers les moyennes historiques à long terme.
- Les rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers ont accru
davantage l’excédent à court terme. En effet, elles ont largement
dépassé les prévisions cette année. Elles ont crû de 8,6 % au
cours des six premiers mois de 2005-2006, c’est-à-dire environ deux
fois la croissance prévue des traitements et salaires. À moyen terme,
elles sont plus faibles que prévu dans le budget de 2005, en raison d’un
revirement présumé dans la composition du PIB des traitements et
salaires vers les bénéfices des sociétés.
- Les revenus d’assurance-emploi sont plus faibles, tout comme les
prestations d’assurance-emploi. La baisse des prestations est
attribuable à l’amélioration de la situation sur le marché du
travail, aux économies issues de l’examen des dépenses qui ont été
intégrées au budget de 2005 et au transfert de certains éléments du
programme d’assurance-emploi au Québec. Le transfert de ces éléments
a également réduit les prestations d’un montant correspondant, de
sorte que l’impact du transfert sur le solde budgétaire est neutre à
compter de 2006-2007.
- L’autre changement principal par rapport au budget au titre des
charges de programmes a trait à une réduction des transferts aux autres
administrations, principalement en raison d’un changement comptable
apporté au traitement des nouveaux arrangements extracôtiers avec
Terre-Neuve-et-Labrador et la Nouvelle-Écosse.
- Les frais de la dette publique au cours de la période de prévision
devraient être de 1,1 milliard à 1,7 milliard de dollars moins
élevés que les perspectives du budget de 2005 vu la réduction des taux
d’intérêt projetés depuis le dépôt du budget.
- La mesure de prudence économique prise en compte dans les projections
du budget de 2005 a été éliminée pour l’exercice 2005-2006 et elle a
été réduite les années suivantes, comme c’est l’habitude dans la
Mise à jour de l’automne.
- Dans l’ensemble, ces mesures ont entraîné une importante révision
à la hausse des excédents sous-jacents selon le statu quo projetés
entre 2005-2006 et 2009-2010, comparativement au budget de 2005.
Tableau 4.6
Initiatives proposées depuis le budget de février 2005
|
|
2005-2006 |
2006-2007 |
2007-2008 |
2008-2009 |
2009-2010 |
2010-2011 |
Total |
|
|
(M$) |
Plan pour la croissance et la prospérité |
|
|
|
|
|
|
|
Offrir des possibilités à tous les
Canadiens |
1 112 |
794 |
1 453 |
1 899 |
1 991 |
1 991 |
9 238 |
Promouvoir une économie innovatrice |
530 |
299 |
382 |
384 |
385 |
365 |
2 344 |
Au cœur des échanges et des
réseaux mondiaux |
|
142 |
251 |
268 |
265 |
249 |
1 175 |
Établir un environnement propice
à l’investissement |
5 385 |
5 070 |
4 716 |
4 118 |
4 318 |
6 848 |
30 455 |
|
|
Total |
7 027 |
6 305 |
6 802 |
6 669 |
6 959 |
9 452 |
43 213 |
Réponse du gouvernement à la hausse des coûts de l’énergie |
1 041 |
566 |
238 |
238 |
150 |
150 |
2 383 |
Entente Canada-Ontario |
|
|
|
|
|
|
|
(sauf les montants inclus dans le
Plan pour la croissance et la prospérité, ainsi
que dans la réponse du gouvernement à la hausse des coûts de l’énergie) |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Logement et infrastructure |
150 |
150 |
100 |
100 |
100 |
|
600 |
Perception de l’impôt des sociétés
et inspection des viandes |
10 |
80 |
350 |
250 |
100 |
100 |
890 |
|
|
Total |
160 |
230 |
450 |
350 |
200 |
100 |
1 490 |
Autres décisions financières annoncées
après le budget |
|
|
|
|
|
|
|
Réduction des loyers des aéroports |
|
48 |
72 |
97 |
132 |
176 |
525 |
Programme de protection du salaire |
4 |
32 |
32 |
32 |
32 |
32 |
164 |
Musée canadien des droits de
la personne |
10 |
10 |
10 |
20 |
20 |
|
70 |
Mise en valeur du port de Prince Rupert |
10 |
20 |
|
|
|
|
30 |
Centre mondial pour le pluralisme |
30 |
|
|
|
|
|
30 |
Régie des pêches internationales |
6 |
7 |
7 |
|
|
|
20 |
Fêtes soulignant le 400e
anniversaire de la ville de Québec |
11 |
34 |
45 |
19 |
|
|
110 |
Mesures d’aide au Darfour |
120 |
78 |
|
|
|
|
198 |
Afghanistan (prolongation de mission) |
286 |
286 |
50 |
|
|
|
622 |
Pakistan |
57 |
|
|
|
|
|
57 |
Mesures touchant l’immigration |
68 |
93 |
9 |
9 |
11 |
11 |
201 |
Autres initiatives annoncées |
165 |
205 |
265 |
248 |
182 |
171 |
1 236 |
|
|
Total |
767 |
814 |
491 |
425 |
377 |
390 |
3 263 |
Moins : |
|
|
|
|
|
|
|
Fonds prévus dans le budget de 2005 |
168 |
106 |
55 |
65 |
75 |
92 |
560 |
|
|
Coût net |
599 |
708 |
435 |
360 |
302 |
298 |
2 702 |
Coût net total |
8 827 |
7 808 |
7 925 |
7 617 |
7 610 |
10 000 |
49 788 |
|
Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas
correspondre au total indiqué. |
- Les initiatives proposées depuis le budget de 2005 totalisent
49,8 milliards de dollars au cours de la période de planification.
- Ces initiatives comprennent un montant de 43,2 milliards de dollars
à l’appui du Plan pour la croissance et la prospérité, ainsi
que des fonds pour la réponse du gouvernement à la hausse des coûts de
l’énergie, l’entente Canada-Ontario et un certain nombre d’autres
annonces.
Moyenne des projections financières du secteur privé
Tableau 4.7
État sommaire des opérations (y compris les mesures proposées depuis le budget de février 2005)
|
|
Données
réelles |
Projections |
|
|
|
|
2004-2005 |
2005-2006 |
2006-2007 |
2007-2008 |
2008-2009 |
2009-2010 |
2010-2011 |
|
|
(G$) |
Opérations budgétaires |
|
|
|
|
|
|
|
Revenus budgétaires |
198,4 |
202,3 |
212,3 |
222,0 |
229,9 |
239,3 |
247,8 |
Total des charges |
|
|
|
|
|
|
|
Charges de programmes |
-162,7 |
-163,7 |
-170,7 |
-178,8 |
-187,2 |
-195,8 |
-203,6 |
Frais de la dette publique |
-34,1 |
-34,0 |
-34,4 |
-34,8 |
-34,6 |
-34,5 |
-34,4 |
Total des charges |
-196,8 |
-197,7 |
-205,1 |
-213,6 |
-221,8 |
-230,4 |
-238,0 |
Excédent budgétaire |
1,6 |
4,6 |
7,2 |
8,4 |
8,1 |
8,9 |
9,8 |
Prudence |
|
|
|
|
|
|
|
Réserve pour éventualités |
|
3,0 |
3,0 |
3,0 |
3,0 |
3,0 |
3,0 |
Mesure de prudence
économique |
|
|
1,0 |
2,0 |
3,0 |
3,5 |
4,0 |
|
|
|
|
|
|
|
|
Total |
|
3,0 |
4,0 |
5,0 |
6,0 |
6,5 |
7,0 |
Reste de l’excédent aux fins de planification |
|
1,6 |
3,2 |
3,4 |
2,1 |
2,4 |
2,8 |
Dette fédérale |
|
|
|
|
|
|
|
Hypothèse d’équilibre budgétaire |
499,9 |
499,9 |
499,9 |
499,9 |
499,9 |
499,9 |
499,9 |
Hypothèse d’application de la
réserve pour éventualités à la réduction de la dette |
|
496,9 |
493,9 |
490,9 |
487,9 |
484,9 |
481,9 |
Pourcentage du PIB |
|
|
|
|
|
|
|
Revenus budgétaires |
15,4 |
14,9 |
14,9 |
14,8 |
14,7 |
14,6 |
14,4 |
Charges de programmes |
12,6 |
12,1 |
11,9 |
12,0 |
12,0 |
12,0 |
11,9 |
Frais de la dette publique |
2,6 |
2,5 |
2,4 |
2,3 |
2,2 |
2,1 |
2,0 |
Total des charges |
15,3 |
14,6 |
14,4 |
14,3 |
14,2 |
14,1 |
13,9 |
Excédent aux fins de planification |
0,1 |
0,1 |
0,2 |
0,2 |
0,1 |
0,1 |
0,2 |
Dette fédérale |
|
|
|
|
|
|
|
Hypothèse d’équilibre budgétaire |
38,7 |
36,8 |
35,0 |
33,4 |
32,0 |
30,5 |
29,1 |
Hypothèse d’application
de la réserve pour éventualités à la
réduction de la dette |
|
36,6 |
34,6 |
32,8 |
31,2 |
29,6 |
28,1 |
|
Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas
correspondre au total indiqué. |
- Le tableau 4.7 résume les détails des projections financières
jusqu’en 2010-2011, d’après la moyenne des projections du secteur
privé, rajustées pour tenir compte du coût financier des mesures
annoncées depuis le budget de 2005.
- Après avoir pris en compte le coût des nouvelles mesures et soustrait
la réserve pour éventualités et les montants pour la prudence
économique, le reste de l’excédent aux fins de planification s’élève
à 1,6 milliard de dollars en 2005-2006, à 3,2 milliards en
2006-2007, à 3,4 milliards en 2007-2008, à 2,1 milliard en
2008-2009, à 2,4 milliards en 2009-2010 et à 2,8 milliards en
2010-2011.
- Les revenus budgétaires devraient augmenter de 3,9 milliards de
dollars, ou 2,0 %, en 2005-2006. En pourcentage du PIB, ceci
représente une baisse de 0,5 point de pourcentage en 2005-2006 et de 0,5
point de pourcentage supplémentaire jusqu’en 2010-2011, en raison des
mesures de réduction des impôts proposées dans le budget de 2005 et
dans la présente mise à jour.
- Les charges de programmes en pourcentage du PIB devraient diminuer de
0,5 point de pourcentage en 2005-2006, en raison d’importantes charges
ponctuelles en 2004-2005. Au cours de la période de planification, les
charges de programmes devraient augmenter conformément au PIB nominal, se
situant en moyenne à environ 12 % du PIB, ce qui est près du niveau
le plus bas d’après-guerre.
- Les frais de la dette publique devraient demeurer relativement stables
en 2005-2006 et ne reculer que de 0,1 milliard de dollars par rapport
à 2004-2005, pour se fixer à 34,0 milliards. Par la suite, la
hausse prévue des taux d’intérêt à court terme et le refinancement d’obligations
à long terme venant à échéance à des taux d’intérêt plus élevés
devraient faire augmenter les frais de la dette publique de
0,4 milliard en 2006-2007 et de 0,4 milliard en 2007-2008.
- Les frais de la dette publique ont représenté 17,2 % du total des
revenus en 2004-2005, ce qui constitue une baisse importante par rapport
au sommet de 38,7 % atteint en 1990-1991. En pourcentage des revenus,
les frais de la dette publique devraient continuer de baisser pendant
toute la période de planification et atteindre 13,9 % en 2010-2011.
- Le total des charges devrait diminuer et passer de 15,3 % du PIB en
2004-2005 à 14,6 % en 2005-2006, puis régresser progressivement au
cours de la période de projection pour atteindre 13,9 % du PIB en
2010-2011.
- Le ratio de la dette fédérale (déficit accumulé) au PIB s’est
établi à 38,7 % en 2004-2005, ce qui représente une baisse
remarquable par rapport au sommet de 68,4 % atteint en 1995-1996. En
ne supposant aucune autre réduction de la dette, ce ratio chuterait à
29,1 % en 2010-2011, ce qui permettrait de respecter l’objectif du
gouvernement établi dans le budget de 2004 de ramener ce ratio à
25 % d’ici 2014-2015. La présente mise à jour annonce un nouvel
objectif de réduction du ratio de la dette au PIB à 20 % d’ici
2020.
Moyenne des projections du secteur privé concernant les revenus
budgétaires
Tableau 4.8
Moyenne des projections du secteur privé concernant les revenus
budgétaires (y compris les mesures proposées depuis le budget de février 2005)
|
|
Données
réelles |
Projections |
|
2004-2005 |
2005-2006 |
2006-2007 |
2007-2008 |
2008-2009 |
2009-2010 |
2010-2011 |
|
|
(M$) |
Revenus fiscaux |
|
|
|
|
|
|
|
Impôt sur le revenu |
|
|
|
|
|
|
|
Impôt sur le revenu des |
|
|
|
|
|
|
|
particuliers |
89 833 |
91 085 |
97 210 |
103 140 |
108 640 |
113 975 |
118 735 |
Impôt sur le revenu des |
|
|
|
|
|
|
|
sociétés |
29 956 |
33 550 |
35 245 |
36 430 |
35 925 |
36 735 |
37 025 |
Autres impôts sur le revenu |
3 560 |
3 930 |
4 125 |
4 320 |
4 535 |
4 750 |
4 920 |
Total de l’impôt sur le revenu |
123 349 |
128 565 |
136 580 |
143 890 |
149 100 |
155 460 |
160 680 |
Taxes et droits d’accise |
|
|
|
|
|
|
|
Taxe sur les produits et services |
29 758 |
31 530 |
32 670 |
33 945 |
35 535 |
37 230 |
39 165 |
Droits de douane à l’importation |
3 091 |
3 270 |
3 450 |
3 610 |
3 685 |
3 805 |
3 815 |
Autres taxes et droits d’accise |
10 008 |
10 090 |
10 225 |
10 425 |
10 650 |
10 850 |
11 050 |
Total des taxes et droits |
|
|
|
|
|
|
|
d’accise |
42 857 |
44 885 |
46 345 |
47 980 |
49 870 |
51 885 |
54 030 |
Total des revenus fiscaux |
166 206 |
173 450 |
182 925 |
191 870 |
198 970 |
207 345 |
214 710 |
Cotisations d’assurance-emploi |
17 307 |
17 285 |
16 340 |
16 675 |
17 215 |
17 815 |
18 490 |
Autres revenus |
14 907 |
11 570 |
13 020 |
13 495 |
13 730 |
14 170 |
14 595 |
Total des revenus budgétaires |
198 420 |
202 305 |
212 285 |
222 040 |
229 915 |
239 330 |
247 795 |
Pourcentage du PIB |
|
|
|
|
|
|
|
Impôt sur le revenu des particuliers |
7,0 |
6,7 |
6,8 |
6,9 |
6,9 |
7,0 |
6,9 |
Impôt sur le revenu des sociétés |
2,3 |
2,5 |
2,5 |
2,4 |
2,3 |
2,2 |
2,2 |
Taxe sur les produits et services |
2,3 |
2,3 |
2,3 |
2,3 |
2,3 |
2,3 |
2,3 |
Autres taxes d’accise |
0,8 |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
0,7 |
0,6 |
Revenus fiscaux |
12,9 |
12,8 |
12,8 |
12,8 |
12,7 |
12,7 |
12,5 |
Cotisations d’assurance-emploi |
1,3 |
1,3 |
1,1 |
1,1 |
1,1 |
1,1 |
1,1 |
Autres revenus |
1,2 |
0,9 |
0,9 |
0,9 |
0,9 |
0,9 |
0,9 |
Total |
15,4 |
14,9 |
14,9 |
14,8 |
14,7 |
14,6 |
14,4 |
|
Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas
correspondre au total indiqué.
- Selon les projections, les revenus budgétaires augmenteront de
2,0 % en 2005-2006. En pourcentage du PIB, les revenus devraient
passer de 15,4 % en 2004-2005 à 14,9 % au cours du présent
exercice, reflétant ainsi les importantes réductions d’impôt
proposées dans la présente mise à jour.
- Les rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers, qui constituent
le principal élément des revenus budgétaires, diminuent en pourcentage
du PIB en 2005-2006 en raison de l’impact de la réduction proposée du
taux de 16 % à 15 % et de la hausse du montant personnel de
base. Par la suite, ces rentrées augmentent quelque peu en pourcentage du
PIB, en raison de la progressivité du régime de l’impôt sur le revenu
et des gains de revenus réels. En 2010-2011, les rentrées d’impôt sur
le revenu des particuliers diminuent en pourcentage du PIB en raison des
réductions proposées des deux taux intermédiaires d’impôt sur le
revenu, de la hausse proposée de la tranche de revenu supérieure et de
la maturation de la prestation fiscale proposée pour le revenu gagné.
- En 2005-2006, les rentrées d’impôt sur le revenu des sociétés
devraient croître de 12,0 %, après avoir gagné 9,2 % au cours
de l’année précédente, en raison de la forte croissance soutenue des
bénéfices des sociétés. Exprimées en pourcentage du PIB, les
rentrées d’impôt sur le revenu des sociétés devraient diminuer à
compter de 2007-2008 sous l’effet du coût des réductions d’impôt
proposées dans le budget de 2005 et de la diminution projetée de la part
des bénéfices des sociétés à l’intérieur du PIB.
- Les taxes et droits d’accise devraient augmenter de 4,7 % en
2005-2006, après une hausse de 3,6 % en 2004-2005, à la suite de la
progression des revenus de la TPS. En pourcentage du PIB, ils devraient
demeurer relativement stables jusqu’à la fin de la période de
planification.
- Pour toute la période de planification, les revenus provenant des
cotisations d’assurance-emploi devraient correspondre au coût du
programme d’assurance-emploi. Les projections des revenus et des charges
au titre de l’assurance-emploi tiennent également compte de la mise en
œuvre en 2006 du Régime québécois d’assurance parentale, du coût
des projets pilotes sur le marché du travail annoncés en février
2005, de même que des économies découlant de l’examen des dépenses.
Il en résulte une diminution des revenus projetés des cotisations d’assurance-emploi
en 2005-2006 et en 2006-2007.
- Parmi les autres revenus, mentionnons les gains et pertes nets provenant
des sociétés d’État entreprises, des opérations de change, du
rendement des investissements et des ventes de produits et services. Ces
revenus sont volatils en partie à cause de l’impact des variations du
taux de change sur la valeur en dollars canadiens des actifs portant
intérêt libellés en devises, ainsi que des gains ou pertes nets des
sociétés d’État entreprises. En 2005-2006, les autres revenus
devraient diminuer de 22,4 %, ou 3,3 milliards de dollars, en
grande partie à cause du gain ponctuel que le gouvernement a réalisé en
2004-2005 lorsqu’il a vendu le reste de ses actions de Petro-Canada.
Ratio des revenus
![Revenus en pourcentage du PIB](/web/20060126140026im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc4_5f.gif)
- Le ratio des revenus, soit le rapport entre l’ensemble des revenus du
gouvernement du Canada et l’ensemble des revenus de l’économie (le
PIB), donne une meilleure idée de la fluctuation des revenus fiscaux.
- Ce ratio tient compte de l’impact des décisions stratégiques et de l’évolution
de la conjoncture économique. Il diminue en période de ralentissement
économique et tend à augmenter en période de reprise, ce qui reflète
la progressivité du régime fiscal et la nature cyclique des bénéfices
des sociétés.
- La diminution du ratio observée en 2001-2002 était surtout attribuable
à la mise en œuvre du Plan quinquennal de réduction des impôts de
100 milliards de dollars. Jusqu’en 2004-2005, la diminution du
ratio reflétait surtout l’impact additionnel du Plan quinquennal de
réduction des impôts.
- Le ratio des revenus devrait diminuer de façon soutenue et passer de
15,4 % en 2004-2005 à 14,4 % en 2010-2011. Cette baisse tient
compte de l’impact des mesures de réduction des impôts annoncées dans
le budget de 2005 et proposées dans la présente mise à jour.
Moyenne des projections du secteur privé concernant les charges de
programmes
Tableau 4.9
Moyenne des projections du secteur privé concernant les charges de
programmes (y compris les mesures proposées depuis le budget de 2005)
|
|
Données
réelles |
Projections |
|
|
|
|
2004-2005 |
2005-2006 |
2006-2007 |
2007-2008 |
2008-2009 |
2009-2010 |
2010-2011 |
|
|
(M$) |
Principaux transferts aux particuliers |
|
|
|
|
|
|
|
Prestations aux aînés |
27 871 |
29 245 |
30 575 |
31 895 |
33 365 |
34 935 |
36 585 |
Prestations d’assurance-emploi1 |
14 748 |
14 660 |
15 030 |
15 355 |
15 885 |
16 430 |
17 040 |
Prestation pour le coût de l’énergie |
|
565 |
|
|
|
|
|
|
|
Total |
42 619 |
44 470 |
45 605 |
47 250 |
49 250 |
51 365 |
53 625 |
Principaux transferts aux autres administrations |
|
|
|
|
|
|
|
Transfert fédéraux à l’appui
de la santé et d’autres programmes
sociaux |
27 831 |
28 225 |
28 640 |
30 150 |
31 680 |
33 590 |
35 325 |
Arrangements fiscaux |
16 170 |
12 345 |
12 685 |
13 110 |
13 560 |
14 030 |
14 505 |
Paiements de remplacement pour
programmes permanents |
-2 746 |
-2 835 |
-2 995 |
-3 165 |
-3 300 |
-3 445 |
-3 625 |
Apprentissage et garde des
jeunes enfants |
700 |
0 |
700 |
1 200 |
1 200 |
1 200 |
1 200 |
Villes et collectivités du Canada |
|
1 000 |
1 000 |
800 |
1 000 |
2 000 |
2 000 |
|
|
Total |
41 955 |
38 735 |
40 030 |
42 095 |
44 140 |
47 375 |
49 405 |
Charges de programmes directes |
78 098 |
80 500 |
85 095 |
89 495 |
93 835 |
97 105 |
100 525 |
Total des charges de programmes |
162 672 |
163 705 |
170 730 |
178 840 |
187 225 |
195 845 |
203 555 |
% du PIB |
|
|
|
|
|
|
|
Principaux transferts aux particuliers |
|
|
|
|
|
|
|
Prestations aux aînés |
2,2 |
2,2 |
2,1 |
2,1 |
2,1 |
2,1 |
2,1 |
Prestations d’assurance-emploi |
1,1 |
1,1 |
1,1 |
1,0 |
1,0 |
1,0 |
1,0 |
|
|
Total |
3,3 |
3,3 |
3,2 |
3,2 |
3,1 |
3,1 |
3,1 |
Principaux transferts aux autres administrations |
3,3 |
2,9 |
2,8 |
2,8 |
2,8 |
2,9 |
2,9 |
Charges de programmes directes |
6,1 |
5,9 |
6,0 |
6,0 |
6,0 |
5,9 |
5,9 |
Total des charges de programmes |
12,6 |
12,1 |
11,9 |
12,0 |
12,0 |
12,0 |
11,9 |
|
1 Les prestations d’assurance-emploi comprennent les prestations
régulières, les prestations pour congés de maladie, congés de maternité,
congés parentaux, soins de compassion, les prestations de pêcheur et celles
pour travail partagé, ainsi que les prestations d’emploi et les mesures de
soutien. Ces prestations représentent 90 % des charges totales du
programme d’assurance-emploi. Les autres coûts du programme (qui s’élèvent
à 1,3 milliard de dollars en 2004-2005) ont trait à des frais
administratifs.
Nota – Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas
correspondre au total indiqué.
|
- Le tableau 4.9 présente un aperçu des projections relatives aux
charges de programmes, y compris le coût des mesures annoncées depuis le
budget de février 2005. Les charges de programmes se divisent en
trois grandes composantes : les principaux transferts aux
particuliers, les principaux transferts aux autres administrations et les
charges de programmes directes. Ce dernier élément comprend les
subventions et autres transferts, les charges des sociétés d’État,
celles de la défense et toutes les autres charges de fonctionnement des
ministères.
- En 2005-2006, les principaux transferts aux particuliers, qui se
composent des prestations aux aînés et des prestations d’assurance-emploi,
devraient augmenter de 1,9 milliard de dollars.
- La croissance des prestations aux aînés (1,4 milliard de dollars,
ou 4,9 %) est essentiellement liée à la hausse du nombre d’aînés
et aux variations des prix à la consommation auxquelles les prestations
sont entièrement indexées.
- Les prestations d’assurance-emploi devraient légèrement diminuer en
2005-2006 en raison de la situation du marché du travail, mais elles
devraient augmenter de façon soutenue à compter de 2006-2007. La hausse
de 2006-2007 découle d’une légère progression des projections du
chômage et de l’effet d’une première année complète de projets
pilotes du marché du travail annoncés en février 2005. À compter
de 2006-2007, la projection des prestations d’assurance-emploi tient
compte du transfert au gouvernement du Québec de la responsabilité de
verser les prestations parentales en vertu du nouveau Régime québécois
d’assurance parentale. À partir de 2008-2009, les prestations d’assurance-emploi
augmentent d’environ 3,5 % par année à la suite de leur
indexation à la croissance du salaire moyen dans l’industrie. Les
prévisions des prestations d’assurance-emploi tiennent également
compte des économies réalisées dans le cadre de l’examen des
dépenses.
- Les versements aux familles à faible revenu et aux aînés à faible
revenu pour les aider à faire face à la hausse des coûts de l’énergie
représentent 565 millions de dollars en 2005-2006.
- En 2005-2006, les principaux transferts aux autres administrations
accusent un retard de 3,2 milliards de dollars sur ceux de 2004-2005
en raison des versements ponctuels mentionnés plus tôt, quelque peu
compensés par le fonds d’innovation pour l’enseignement
postsecondaire qui est proposé. À moyen terme, les transferts augmentent
pour passer de 38,7 milliards de dollars en 2005-2006 à
49,4 milliards en 2010-2011, soit une hausse annuelle moyenne d’environ
5,0 %, compte tenu de l’incidence des ententes conclues par les
premiers ministres dans les domaines de la santé, de la péréquation et
de la formule de financement des territoires, et de l’augmentation des
versements pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants et pour
le programme des villes et collectivités du Canada. Le budget de 2005
prévoyait des fonds pour ces deux derniers programmes jusqu’en
2009-2010. Les montants pour 2010-2011 tiennent compte de la poursuite de
ces programmes. Les décisions ayant trait à leur bonification seront
traitées dans les budgets ultérieurs. Les montants se rapportant aux
villes et aux collectivités renferment des fonds réservés à l’infrastructure
du transport en commun, comme il est proposé dans la réponse du
gouvernement à la hausse des coûts de l’énergie.
- Les charges de programmes directes devraient augmenter de
2,4 milliards de dollars en 2005-2006 et suivre généralement l’augmentation
du PIB nominal pour le reste de la période de projection, compte tenu de
l’augmentation des charges relatives à l’aide internationale et à la
défense et du coût des initiatives annoncées depuis le budget de 2005,
y compris celles proposées dans la présente mise à jour.
Engagements financiers en vertu du projet
de loi C-48
En vertu du projet de loi C-48, Loi autorisant le ministre des
Finances à faire certains versements, le gouvernement s’est
engagé à effectuer des paiements dans un certain nombre de secteurs
prioritaires à partir de tout excédent dépassant 2 milliards de
dollars en 2005-2006 et en 2006-2007. Le financement énoncé dans la
loi s’établit comme suit :
- 900 millions pour l’environnement, notamment pour les
systèmes de transport en commun et les travaux d’amélioration de
l’efficacité énergétique des habitations à loyer modique.
- 1,5 milliard pour faciliter l’accès à l’enseignement
postsecondaire et appuyer la formation.
- 1,6 milliard de dollars pour le logement à prix modique.
- 500 millions pour l’aide à l’étranger.
Le tableau suivant passe en revue les fonds alloués depuis le
budget de 2005 pour respecter les engagements énoncés dans le projet
de loi. Au cours de la période de planification, les initiatives
proposées par le gouvernement dans les secteurs stratégiques énoncés
dans le projet de loi C-48 totalisent 9,4 milliards de dollars,
soit plus du double du montant inscrit dans la loi. De plus, le
gouvernement s’est engagé à élargir et à intensifier les dépenses
dans ces secteurs, particulièrement ceux du logement à prix modique et
de l’aide à l’étranger. Ces charges seront financées à partir du
reste de l’excédent aux fins de planification indiqué dans le
tableau 4.7.
Tableau 4.10
Initiatives annoncées dans le cadre du projet de loi C-48
|
|
Dépenses inscrites dans la
Mise à jour |
|
C-48 |
|
2005-2006 |
2006-2007 |
2007-2008
à
2010-2011
|
Total |
|
|
|
(M$) |
Environnement |
|
|
|
|
|
Transport en commun |
400 |
400 |
|
800 |
|
Programme d’amélioration
de l’efficacité
énergétique |
50 |
100 |
400 |
550 |
|
|
|
Total |
450 |
500 |
400 |
1 350 |
900 |
Formation et enseignement postsecondaire |
|
|
|
|
|
Subventions
canadiennes
d’accès |
|
110 |
440 |
550 |
|
Fonds d’innovation
pour l’enseignement postsecondaire |
1 000 |
|
|
1 000 |
|
Améliorations
de l’aide
financière
aux étudiants |
|
|
2 190 |
2 190 |
|
Développement des
compétences en
milieu de travail |
77 |
476 |
2 969 |
3 522 |
|
Bourses d’études
supérieures |
|
17 |
193 |
210 |
|
Éducation
internationale |
|
20 |
130 |
150 |
|
Bourses de maîtrise
en administration
des affaires |
|
2 |
16 |
18 |
|
Internats en
recherche |
|
2 |
19 |
21 |
|
|
|
Total |
1 077 |
627 |
5 957 |
7 661 |
1 500 |
Logement à
prix modique |
|
|
|
|
|
Entente
Canada-Ontario
– logement |
150 |
150 |
|
300 |
|
|
|
Total |
150 |
150 |
|
300 |
1 600 |
Aide à l’étranger |
|
|
|
|
|
Pakistan |
57 |
|
|
57 |
500 |
Total des dépenses de programmes
proposées dans
la Mise à jour |
1 734 |
1 277 |
6 357 |
9 368 |
4 500 |
|
|
Ratio des charges de programmes au PIB
![Charges de programmes en pourcentage du PIB](/web/20060126140026im_/http://www.fin.gc.ca/ec2005/images/ecc4_6f.gif)
- Les charges de programmes en pourcentage du PIB ont sensiblement
diminué par rapport à leur niveau des années 1980 et du début des
années 1990, principalement en raison des mesures de réduction des
dépenses mises en œuvre dans les budgets de 1995 et de 1996, qui ont eu
pour effet d’abaisser les charges de programmes. L’augmentation
enregistrée en 2004-2005 est attribuable à des versements ponctuels se
rapportant au Fonds pour la réduction des temps d’attente
(4,3 milliards de dollars), aux nouveaux arrangements extracôtiers
avec Terre-Neuve-et-Labrador et la Nouvelle-Écosse (2,8 milliards),
aux passifs environnementaux d’Énergie atomique du Canada limitée
(2,3 milliards) et au Fonds pour l’équipement médical
(0,5 milliard). Au cours de la période de planification de cinq ans,
les charges de programmes devraient demeurer à 12 %, ce qui
correspond à peu près au niveau le plus bas de la période d’après-guerre.
Risques liés aux projections financières de 2005-2006
- Les projections financières sont essentiellement incertaines. L’annexe 1
renferme un aperçu des trois principales sources d’incertitude liées
à ces projections. La présente section aborde les risques clés à court
terme pour les résultats budgétaires de 2005-2006.
- Les rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers devraient
augmenter de 1,4 % en 2005-2006. Cette perspective témoigne de la
forte hausse de 8,6 % des rentrées d’impôt sur le revenu des
particuliers enregistrée au cours des six premiers mois de l’année,
qui a été compensée par le coût des mesures de réduction de l’impôt
sur le revenu des particuliers qui sont proposées dans la présente mise
à jour. La croissance notée d’avril à septembre a été
sensiblement plus élevée que celle du revenu personnel, qui se chiffrait
à environ 4,5 %. En août et en septembre, la croissance
de l’impôt sur le revenu des particuliers a toutefois ralenti pour
représenter une moyenne de seulement 4,6 % d’une année sur l’autre.
Les perspectives pour l’année complète reposent sur un repli prévu de
la croissance des rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers
pendant le reste de l’année. Compte tenu de la nature variable des
rentrées d’impôt sur le revenu des particuliers au cours des six
premiers mois de l’exercice, le résultat de l’année est assujetti à
une grande incertitude. Un écart de 1 point de pourcentage équivaut à
un déplacement d’environ 1 milliard de dollars au titre des
revenus.
- La croissance des rentrées d’impôt sur le revenu des sociétés est
très variable. Les résultats des six premiers mois de 2005-2006 en
témoignent. Jusqu’à présent, les rentrées affichent une croissance
de 25,9 %. Cependant, abstraction faite des facteurs chronologiques
se rapportant à la procédure de versement mensuel de l’impôt des
sociétés, la croissance des rentrées d’impôt sur le revenu des
sociétés depuis le début de l’exercice est estimée à environ
10 %, ce qui correspond davantage à la croissance prévue des
bénéfices des sociétés en 2005, soit 12 %. À l’heure actuelle,
on prévoit que les rentrées d’impôt sur le revenu des sociétés au
cours de tout l’exercice devraient augmenter de 12,0 %. Le
résultat réel dépendra de la croissance sous-jacente des bénéfices,
de la composition de cette croissance selon le secteur, de même que des
activités de planification fiscale des sociétés, plus particulièrement
la mesure dans laquelle les sociétés peuvent utiliser leurs pertes
antérieures pour réduire l’impôt qu’elles doivent payer au cours de
l’année.
- Pour l’impôt sur le revenu des sociétés en particulier, un
pourcentage disproportionné des rentrées de l’ensemble de l’année
est perçu au cours de la période de règlement comprise
entre décembre et mars. Il s’agit de la période au cours de
laquelle les entreprises doivent verser le reste de l’impôt qu’elles
n’ont pas payé par acomptes mensuels. Si le résultat final des
rentrées d’impôt sur le revenu des sociétés en 2005-2006 est plus
élevé (ou moins élevé) que prévu, il ne serait probablement pris en
compte que dans les données financières du gouvernement pour la période
de règlement, c’est-à-dire l’information qui ne sera disponible en
entier qu’en mai 2006, avec la diffusion du numéro de mars
2006 de La revue financière.
- La mesure dans laquelle les ministères et les organismes n’utilisent
pas toutes les ressources qui leur sont accordées par le Parlement varie
d’une année à l’autre et peut largement influer sur le résultat
financier. En outre, au cours d’un exercice, les ministères et les
organismes assument souvent des obligations pour lesquelles ils n’effectuent
aucun versement. Ces obligations sont constatées pendant toute l’année
et à la clôture dans le cours normal de leurs rajustements de fin d’année.
Ces obligations peuvent être importantes.
- Une recherche plus détaillée des risques et incertitudes clés dans
les prévisions financières constitue l’une des recommandations
formulées par M. Tim O’Neill dans son rapport sur les pratiques du
ministère des Finances pour l’établissement de prévisions. Les
recommandations de ce rapport et les mesures prises par le gouvernement
sont énoncées en détail ci-après.
Examen des prévisions budgétaires du gouvernement du
Canada : Processus et systèmes |
Recommandation |
Mesure |
|
Le besoin de transparence |
1) Dans le budget et dans La Mise à jour
économique et financière, examiner tous les principaux risques et
incertitudes rattachés aux prévisions économiques, et présenter leur
incidence sur les projections budgétaires. |
Chapitre 4 de la Mise à jour |
2) Dans le budget et dans La Mise à jour
économique et financière, prévoir les détails des règles
empiriques utilisées pour établir une estimation de l’incidence des
principales variables économiques sur les catégories de revenus et
(certaines) catégories de dépenses. |
Annexe 1 de la Mise à jour |
3) Dans les principaux documents budgétaires,
énoncer les détails du rapprochement entre les prévisions
budgétaires selon les comptes nationaux et les prévisions selon les
comptes publics. |
Annexe 3 de la Mise à jour |
4) Dans le budget, intégrer des détails sur les
résultats à long terme (p. ex., sur 10 ans) concernant la précision
des prévisions budgétaires du ministère des Finances. |
Annexe 2 de la Mise à jour |
5) Présenter trimestriellement, dans La revue
financière, une analyse des développements budgétaires pour l’année
en cours et des risques associés à l’atteinte des résultats
budgétaires projetés. Dans la mesure du possible, on devrait inclure
aussi une mise à jour complète concernant les prévisions budgétaires
de l’exercice. |
Les nouveaux renseignements disponibles au premier
trimestre de l’exercice sont insuffisants pour produire une mise à
jour significative de la situation financière projetée du gouvernement
pour l’année. Cependant, des mises à jour sont diffusées au
sixième mois (La Mise à jour économique et financière) et au
neuvième mois (le budget) de l’exercice. Les changements importants
par rapport aux résultats prévus pour l’exercice sont également
abordés dans le numéro de mars de La revue financière. |
6) Ajouter au moins une séance d’information
officielle du ministère des Finances devant le Comité permanent des
finances de la Chambre des communes, au début de l’été. |
Des séances d’information sont tenues à la
discrétion du Comité permanent des finances. |
|
Le besoin de transparence |
7) Statistique Canada et le ministère des Finances
examinent conjointement les causes des importantes révisions apportées
aux données sur le PIB et analysent les options afin d’atténuer ces
causes. |
Le ministère des Finances et Statistique Canada
examineront ces enjeux et tenteront de trouver des améliorations. |
8) Amorcer des travaux de recherche sur l’évolution
de la relation entre la performance de l’économie et les principales
catégories de revenus. |
Le ministère des Finances, de concert avec de
nombreux autres ministères fédéraux, effectue des travaux de
recherche importants sur l’économie du Canada et le rendement de l’économie
et des finances. Les résultats de ces travaux peuvent être consultés
sur les sites Web de ces divers ministères. |
9) Améliorer la surveillance des bénéfices des
sociétés d’État et des dépenses des ministères au cours de l’exercice. |
Le ministère des Finances a lancé un processus de
consultation plus officiel des sociétés d’État au sujet de leurs
résultats financiers. |
|
Règles budgétaires – Options |
10) Passer d’un objectif antidéficit à une règle
budgétaire visant à dégager un excédent moyen sur le cycle
économique. |
Le gouvernement a récemment déposé un projet de
loi sur les excédents imprévus (projet de loi C-67). |
11) Si la règle antidéficit est retenue, prévoir
dans chaque budget l’affectation éventuelle des excédents surprises
entre les réductions d’impôt, les initiatives de dépenses et le
remboursement de la dette. |
|
12) Fixer l’objectif du ratio de la dette au PIB
(sur 10 ans) à un niveau inférieur à sa valeur actuelle de 25 %
(c’est-à-dire entre 15 et 20 %) pour être en mesure de relever
les défis budgétaires futurs. |
L’objectif du ratio de la dette au PIB a été
fixé à moins de 20 % d’ici 2020. |
|
Changements institutionnels possibles |
13) Que le Comité permanent des finances de la
Chambre des communes cesse de recourir aux services de prévisionnistes
économiques pour lui fournir des projections budgétaires
trimestrielles. |
Cette recommandation visait le Comité permanent des
finances de la Chambre des communes et elle relève de la discrétion du
Comité. |
14) Créer un organisme au sein du gouvernement et
lui confier le mandat de se consacrer aux répercussions budgétaires à
moyen et à long terme découlant de facteurs économiques et
démographiques structurels. |
Le ministère des Finances, de concert avec de
nombreux autres ministères fédéraux, effectue des travaux de
recherche importants sur l’économie du Canada et le rendement de l’économie
et des finances. Les résultats de ces travaux peuvent être consultés
sur les sites Web de ces divers ministères. |
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