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Aperçu
Novembre 2005
Points saillants
- Le gouvernement a lancé le Plan pour la croissance et la prospérité, un nouveau cadre économique qui
orientera les budgets futurs à mesure que de nouvelles possibilités et de nouveaux défis se présenteront au
cours de la prochaine décennie et par la suite.
- La Mise à jour propose une série de mesures pour entreprendre la mise en œuvre du Plan dans des secteurs tels
que la fiscalité et les autres priorités économiques et sociales.
- Des excédents budgétaires sont prévus pour cette année et les cinq prochaines années.
- Les prévisionnistes du secteur privé s’attendent à ce que l’économie enregistre une croissance de
2,8 % en 2005, de 2,9 % en 2006 et de 3,1 % en 2007.
- En dépit de l’appréciation marquée du dollar canadien et de la hausse des coûts de l’énergie, l’économie
s’est raffermie, et plus de 200 000 emplois ont été créés jusqu’ici cette année.
- Le taux de chômage du Canada et les bénéfices des sociétés n’ont jamais été meilleurs en 30 ans.
Perspectives de l’économie mondiale
Malgré les effets modérateurs des prix plus élevés de l’énergie, l’expansion de l’économie mondiale se
poursuit.
Selon le Fonds monétaire international, l’économie mondiale, après avoir progressé très rapidement de
5,1 % en 2004, devrait ralentir mais demeurer quand même vigoureuse en augmentant de 4,3 % en 2005 et en
2006. Aux États-Unis, la croissance devrait être modérée, s’établissant à 3,3 % en 2006, par rapport à
3,5 % en 2005.
Perspectives de l’économie canadienne
Selon les prévisionnistes du secteur privé consultés par le ministère des Finances, le taux de croissance de l’économie
canadienne sera de 2,8 % en 2005, de 2,9% en 2006 et de 3,1 % en 2007.
Au sein du Groupe des Sept (G7), le Canada ne devrait être devancé que par les États-Unis pour le taux de
croissance en 2005 et en 2006.
Même si les perspectives économiques sont encourageantes, les prévisionnistes du secteur privé signalent que
deux risques principaux pèsent sur les perspectives de l’économie canadienne.
D’abord, si les prix de l’énergie devaient continuer d’augmenter, la confiance des consommateurs au Canada
et aux États-Unis pourrait en souffrir, ce qui réduirait la demande de produits canadiens des deux côtés de la
frontière. Ensuite, l’ampleur des déficits du budget et du compte courant des États-Unis pourrait faire reculer
davantage le dollar américain face à toutes les autres monnaies, y compris le dollar canadien, ce qui compliquerait
la situation de nos exportateurs.
Une économie qui sait s’adapter
En dépit d’une nette appréciation du dollar canadien, la croissance de l’économie canadienne s’est
accélérée en 2004 et en 2005. Le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 3,2 % au deuxième
trimestre de 2005, en hausse par rapport à la croissance de 2,1 % affichée à chacun des deux trimestres
précédents.
La croissance est devenue plus équilibrée au deuxième trimestre de 2005, les exportations nettes et la demande
intérieure ayant toutes deux contribué à la croissance canadienne. La hausse des exportations laisse croire que les
entreprises canadiennes s’adaptent aux difficultés que suscite l’appréciation du dollar.
Cette croissance robuste a profité de nombreuses façons aux Canadiennes et aux Canadiens :
- L’économie canadienne a créé 204 000 emplois jusqu’ici en 2005, le taux de chômage atteignant en octobre
son niveau le plus bas en trois décennies.
- L’indice d’abordabilité du logement demeure près du meilleur niveau jamais observé.
- À 14 % du PIB, les bénéfices des sociétés n’ont jamais été aussi élevés en plus de 30 ans.
Une performance financière soutenue
D’après des prévisions indépendantes, une fois apportés les rajustements requis au titre de la réserve pour
éventualités, de la mesure de prudence économique et des mesures annoncées depuis le dernier budget, les sommes
suivantes sont disponibles aux fins de planification :
Moyenne des projections du secteur privé
2005-2006 : 8,2 milliards de dollars
2006-2007 : 9,2 milliards de dollars
2007-2008 : 9,5 milliards de dollars
2008-2009 : 7,9 milliards de dollars
2009-2010 : 8,4 milliards de dollars
2010-2011 : 11,3 milliards de dollars
Total : 54,5 milliards de dollars
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Les prochains défis : le Plan pour la croissance et la prospérité
Quel que soit le critère retenu, depuis une décennie, l’économie canadienne est l’une des plus prospères au
monde.
Ce succès n’est pas le fruit du hasard. En 1994, le gouvernement a lancé un programme économique ambitieux
dont il a systématiquement poursuivi la mise en œuvre jusqu’à maintenant.
Cette initiative a porté ses fruits, procurant d’énormes dividendes sociaux et économiques :
- la meilleure performance au chapitre de la création d’emplois parmi les pays du G7;
- huit excédents budgétaires consécutifs, un record canadien;
- le seul pays du G7 à afficher un excédent pour l’ensemble des administrations publiques
en 2004 et le seul à prévoir des excédents
en 2005 et en 2006;
- le ratio de la dette au PIB le plus faible de tous les pays du G7 et le moins élevé au Canada en plus de 20
ans;
- des frais de la dette à leur plus faible niveau, en proportion des revenus budgétaires, depuis la fin des
années 1970.
Pour continuer sur sa lancée et maintenir la qualité de vie inégalée dont bénéficient ses habitants, le
Canada doit maintenant se concentrer sur les possibilités et les défis qui façonneront le monde au cours de la
prochaine décennie et par la suite. Il s’agit notamment de l’expansion rapide des nouvelles puissances
économiques comme la Chine et l’Inde; de l’adoption généralisée de nouvelles méthodes pour produire et livrer
les biens et pour fournir les services; et de la menace qui pèsera sur notre niveau de vie futur à mesure que les
membres de la génération du baby-boom prendront leur retraite et que le nombre relatif de Canadiens en âge de
travailler commencera à diminuer.
Le nouveau cadre économique du gouvernement du Canada – le Plan pour la croissance et la prospérité –
relève le défi de bâtir une économie prospère digne du XXIe siècle en investissant dans les gens, en
favorisant l’innovation et en facilitant la circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux, tant
au pays qu’à l’échelle internationale.
Les premières étapes
Pour commencer à relever les défis décrits dans le Plan, le gouvernement propose des mesures visant quatre
grands objectifs.
Offrir des possibilités à tous les Canadiens
Pour aider tous les Canadiens à réaliser leur potentiel, le gouvernement propose d’investir :
- 2,2 milliards de dollars sur cinq ans pour améliorer l’aide financière aux étudiants et rendre les études
postsecondaires plus abordables pour les Canadiens à revenu faible et moyen;
- 550 millions de dollars sur cinq ans pour offrir des Subventions canadiennes d’accès à 55 000
étudiants issus de familles à faible revenu pour toutes les années d’études de premier cycle;
- 3,5 milliards de dollars cette année et au cours des cinq prochaines années pour accroître la formation en
milieu de travail;
- 1 milliard de dollars pour le Fonds d’innovation pour l’enseignement postsecondaire, qui sera versé aux
provinces et territoires en 2005-2006;
- 265 millions de dollars sur cinq ans pour aider les Canadiens handicapés à participer au marché du
travail;
- 1,3 milliard de dollars sur cinq ans pour améliorer les services d’établissement et d’intégration des
nouveaux immigrants.
Promouvoir une économie innovatrice
Pour renforcer la capacité innovatrice du Canada afin d’assurer sa prospérité dans l’économie mondiale
axée sur le savoir, le gouvernement propose :
- de nouveaux investissements de plus de 2,1 milliards de dollars en 2005-2006 et au cours des cinq prochaines
années pour maintenir le leadership du Canada dans la recherche universitaire;
- des investissements de près de 200 millions de dollars au cours des cinq prochaines années afin d’offrir
jusqu’à 3 500 stages et jusqu’à 500 bourses de maîtrise en administration des affaires à des diplômés en
génie, en sciences naturelles et en sciences de la santé, et afin d’appuyer les grappes fondées sur les
connaissances pour accroître la capacité des entreprises d’effectuer de la recherche-développement
(R-D), d’adopter
de nouvelles technologies et de commercialiser les découvertes;
- l’objectif de consacrer 5 % de la R-D fédérale aux priorités des pays en développement.
Positionner le Canada au cœur des échanges et des réseaux mondiaux
Pour aider le Canada à se positionner au cœur des échanges mondiaux et à tirer pleinement profit des
possibilités qui se présentent à l’échelle mondiale, le gouvernement propose d’investir :
- 485 millions de dollars sur cinq ans pour mettre en œuvre Commerce-CAN, une nouvelle stratégie de
commerce international, afin de mieux positionner jusqu’à 5 000 entreprises canadiennes, surtout des petites et
moyennes entreprises, sur des marchés prioritaires comme la Chine et l’Inde;
- 590 millions de dollars au cours des cinq prochaines années pour appuyer des investissements dans l’infrastructure
des transports et d’autres initiatives visant à améliorer la porte d’entrée du Canada sur la côte du
Pacifique;
- 100 millions de dollars de plus au cours des cinq prochaines années pour continuer d’appuyer le
déploiement de la technologie à large bande dans les collectivités rurales, éloignées et des Premières
nations.
Établir un environnement propice à l’investissement
Pour établir un environnement propice à l’investissement qui assurera la prospérité, le gouvernement propose
:
- l’établissement d’un nouvel objectif de ramener à
20 % le ratio de la dette au PIB d’ici 2020, ce qui contribuera à atténuer les pressions associées au
vieillissement de la population et à réitérer l’engagement de rigueur financière du gouvernement;
- l’instauration d’un vaste plan de réduction de l’impôt sur le revenu des particuliers qui rendra plus
avantageux de travailler, d’investir et d’épargner et qui prévoit notamment :
- le versement, à compter de 2008, d’une prestation fiscale pour le revenu gagné afin de réduire les
obstacles au travail – le « piège de l’aide sociale » – pour les Canadiens à faible revenu;
- une augmentation immédiate de 500 $ du montant personnel de base, soit le revenu que tous les Canadiens
peuvent gagner sans devoir payer d’impôt fédéral, avec effet au 1er janvier 2005;
- la réduction du taux d’imposition du revenu des particuliers le moins élevé, qui passera de 16 % à
15 % avec effet au 1er janvier 2005, suivie de réductions de 1 point de pourcentage des deux
taux intermédiaires d’ici 2010;
- l’augmentation, à compter de 2010, du seuil de revenu à partir duquel le taux supérieur d’imposition s’applique,
afin d’attirer au Canada davantage de travailleurs mobiles et hautement qualifiés;
- l’établissement d’un climat propice à l’investissement et à la création d’emplois, grâce à :
- la confirmation des mesures proposées dans le budget de 2005 qui réduisent le taux général d’imposition
des sociétés et éliminent la surtaxe des sociétés pour toutes les sociétés;
- l’élimination de l’impôt fédéral sur le capital en 2006, soit deux ans plus tôt que prévu;
- le prolongement des périodes de report prospectif des pertes d’entreprise et des crédits d’impôt à l’investissement;
- l’accélération de la déduction pour amortissement afin d’encourager le recours à la bioénergie dans
le secteur des pâtes et papiers;
- des investissements de 90 millions de dollars sur cinq ans pour favoriser l’efficience de la
réglementation, afin d’alléger le fardeau administratif des petites entreprises et d’améliorer l’accès
à l’information sur les programmes et les services de tous les paliers de gouvernement.
Un nouveau plan de réduction des impôts
Le nouveau plan de réduction des impôts se traduira par un allégement de l’impôt des particuliers et
des sociétés totalisant plus de 30 milliards de dollars cette année et au cours des cinq prochaines années,
et 95 % de cet allégement ira aux particuliers canadiens.
Ce plan s’ajoute aux mesures de réduction des impôts de 22 milliards de dollars prévues dans le budget
de 2005 et fait suite au Plan quinquennal de réduction des impôts de 100 milliards de dollars lancé par le
gouvernement en 2000.
Comme par le passé, le gouvernement fera davantage, et le fera plus rapidement, lorsque sa situation
financière le lui permettra. |
La voie de l’avenir
Dans le Plan pour la croissance et la prospérité, le gouvernement énonce un cadre de mesures économiques
à moyen terme.
Le gouvernement reconnaît toutefois qu’aucune initiative ni aucun budget ne peut garantir la croissance et la
prospérité. Au cours des prochaines années, il prendra donc d’autres mesures pour réaliser les priorités
énoncées dans le Plan.
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