Janvier 2003

La salubrité et qualité des aliments

Le secteur agricole et agroalimentaire du Canada jouit d'une bonne réputation sur la scène internationale, car il offre continuellement des aliments salubres de haute qualité. L'industrie et le gouvernement savent qu'une telle réputation peut se traduire par des profits appréciables sur les marchés actuels, où les consommateurs exigent de meilleures garanties à l'égard de la salubrité et de la qualité des aliments. Les gouvernements appuient et favorisent les projets de l'industrie visant à satisfaire aux exigences des consommateurs, car l'amélioration des systèmes de salubrité et de qualité des aliments permet de répondre aux attentes des consommateurs et de créer des possibilités de commercialisation. Les mesures proposées dans le Cadre stratégique pour l'agriculture (CSA) donneront un coup de pouce à la création, menée par l'industrie, de systèmes de salubrité des aliments, de qualité des aliments et de traçabilité tout au long de la chaîne agroalimentaire. Comme il convient, on propose dans le CSA d'accorder une reconnaissance gouvernementale aux systèmes de salubrité et de qualité des aliments de l'industrie et d'effectuer des recherches pour améliorer les systèmes de salubrité des aliments, de qualité des aliments et de traçabilité. AAC s'est engagé à favoriser la recherche en mettant à la disposition la technologie ainsi que des denrées alimentaires salubres et de haute qualité au secteur et aux consommateurs canadiens.
Sally Rutherford, AAC, (613) 759-7333

Le lait, petit cachottier va !

Un verre de lait, c'est beaucoup plus que ce qui étanche votre soif après une sucrerie ! Plus de 2 000 molécules distinctes ont été isolées révélant ainsi de nouvelles propriétés au lait. Certaines composantes sont déjà utilisées dans des produits de consommation tels que les crèmes pour le visage, le shampoing et le dentifrice ! Au Centre de recherches et de développement sur les aliments d'AAC à Saint-Hyacinthe (Québec), la quête pour découvrir d'autres applications prometteuses pour la santé humaine et le secteur industriel se poursuit. Les techniques avancées de fractionnement, visant à isoler les composantes du lait, font partie des premières étapes pour trouver d'autres utilisations innovatrices aux molécules du lait. Michel Britten, AAC, (450) 773-1105, poste 328

La production alimentaire respire un peu mieux

Les consommateurs qui déambulent dans les allées des épiceries savent qu'ils y trouveront des aliments nutritifs et savoureux, conservés en toute sécurité dans des bocaux et des boîtes de conserve. Bientôt, ils pourront déguster les produits piquants préservés selon un processus innovateur de mise en conserve en deux étapes. On commence par « l'acidification » qui permet de conserver les vitamines et les autres éléments nutritifs tout en préservant plus de saveur et une meilleure texture. La seconde étape consiste en une pasteurisation à basse température. La nouvelle technologie, mise au point par AAC au Centre de recherches de Saint-Hyacinthe (Québec), est bénéfique autrement que par l'amélioration de la qualité des aliments. Une étude révèle que le nouveau processus de pasteurisation consomme 30 pour cent moins d'énergie que le processus classique. Cette baisse de coûts de production réduira les émissions de gaz à effet de serre de 17 pour cent. Michèle Marcotte, AAC, (450) 773-1105, poste 219

Fruits meurtris, bonne nouvelle

Les fruits meurtris sont porteurs de bonnes nouvelles. Les phénoliques, ces composés chimiques présents dans les taches brunes des fruits endommagés, luttent contre une bactérie qui cause des toxi-infections alimentaires. Listeria monocytogenes, un agent pathogène très résistant et dangereux causant des maladies graves, voire mortelles, est vulnérable aux propriétés antimicrobiennes des phénoliques. Les études menées par AAC à Summerland (Colombie-Britannique) démontrent que les composés phénoliques bloquent la Listeria et lui sont mortels dans des conditions optimales. On poursuit l'enquête sur le rôle des phénoliques dans la lutte contre les agents pathogènes humains présents dans les produits de fruits et de légumes « prêts-à-manger ». Les chercheurs espèrent que les propriétés antimicrobiennes des phénoliques pourront servir d'agents de conservation naturels dans certains produits alimentaires. Pascal Delaquis, AAC, (250) 494-6367

La guerre des clans

Certaines bonnes bactéries ont peut-être la main haute sur leurs cousines dangereuses E. coli et Salmonella. Connues comme probiotiques, ces premières nous protègent contre certains micro-organismes dangereux. Ainsi, les bifidobactéries, de bonnes bactéries qui sont capables de survivre dans le système digestif, sont sous enquête au Centre de recherches d'AAC à Guelph (Ontario). Selon une étude, les bifidobactéries protègent les cellules intestinales humaines contre E. coli. Puis, les probiotiques, lorsqu'elles sont ajoutées au régime alimentaire des poules, permettent de contrôler la prolifération de Salmonella. Nous poursuivons nos travaux afin de mieux comprendre le rôle des bactéries probiotiques dans les traitements thérapeutiques. Roger Wheatcroft, AAC, (519) 829-2400, poste 3105

Farine blanche de blé entier

Les critiques les plus difficiles à l'égard des dégustations proviennent des enfants âgés de six à onze ans. Pourtant, ce groupe d'âge a préféré le goût du pain de blé entier fait à partir de farine de blé blanc aux autres pains. Les sélectionneurs de blé d'AAC à Winnipeg (Manitoba) étaient très heureux que leur nouveau blé de force blanc de printemps plaise aux enfants. En effet, la farine de ce blé donne un pain plus blanc et plus léger qui a les mêmes qualités nutritives que le pain de blé entier. La version à semences blanches du blé boulanger de premier ordre du Canada, soit le blé roux de printemps de l'Ouest canadien, pourrait contribuer jusqu'à deux milliards de dollars aux exportations annuelles de produits agroalimentaires canadiens. Les tests auprès des consommateurs se poursuivent pour déterminer si la nouvelle variété maximise son potentiel. Odean Lukow, AAC, (204) 983-1629

Les graines de lin mettent les bouchées doubles

La petite graine de lin est un couteau à deux tranchants dans la lutte contre les maladies. L'enveloppe et le noyau de la graine contiennent en effet des éléments bénéfiques distincts. Toutefois, lorsque l'on mange la graine au complet, les éléments nutritifs de son noyau ne sont pas absorbés facilement par le système digestif. En réponse au besoin spécifique de l'industrie de l'alimentation à l'égard de l'utilisation maximale de ces vertus, un chercheur d'AAC à Guelph (Ontario) a inventé un processus pour séparer l'enveloppe de l'amande. Natunola Health, le titulaire de la licence de brevet sur la technologie, est le premier propriétaire mondial d'une usine, située à Winchester (Ontario), à utiliser le processus de séparation. L'amande de lin contient un acide gras oméga-3 essentiel qui réduirait les maladies cardiovasculaires, le taux de cholestérol et préviendrait le cancer. De même que pour les fibres, l'enveloppe contient une quantité élevée de lignane qui serait une composante anticancéreuse. Steve Cui, AAC, (519) 829-2400, poste 3108

Meilleur qu'une pomme par jour

Les pommes en tranches fraîchement coupées et emballées pourraient devenir la prochaine collation santé en vogue. Il faudra toutefois trouver le moyen de conserver la saveur d'une pomme croustillante fraîchement cueillie en quartier à longueur d'année. Selon les recherches effectuées par AAC à Summerland (Colombie-Britannique), les cultivars de pommes très utilisés, tels Gala, Fuji, Granny Smith et Delicious, sont prometteurs pour la nouvelle collation de fruit. Les tests auprès des consommateurs ont révélé que les pommes en quartiers, préservées dans un sac de plastique fermé, avaient une durée de conservation de dix jours dans le réfrigérateur de la maison. Au cours d'un autre test, on a observé que les enfants d'une garderie ont consommé l'équivalent de huit quartiers de pomme lorsqu'on leur a offert la collation nourrissante. Il reste bien du travail à entreprendre si l'on veut commercialiser les pommes fraîchement coupées en quartiers et emballées comme une collation santé. Peter Toivonen, AAC, (250) 494-6386

Nouveau marché en Asie du Sud-Est

Le marché vietnamien est ouvert aux produits du bétail canadien. Depuis la récente signature au Vietnam de certificats zoosanitaires pour l'exportation de bovins et de boeuf, le Vietnam reconnaît que le Canada est exempt de l'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine). Les ententes donnent suite au protocole d'accord sur la santé animale signé en juillet dernier à Ottawa. À cette occasion, plusieurs certificats zoosanitaires ont été finalisés autorisant ainsi l'exportation de produits canadiens tels que les porcs, les porcs de reproduction, le sperme de porcs et de taureaux, les embryons de bovins, la viande de volaille, les poussins d'un jour et leurs oeufs d'incubation et les jeunes volailles d'un jour et leurs oeufs d'incubation. Le Canada est l'un des rares pays qui a signé avec le Vietnam un protocole zoosanitaire visant divers produits animaux. Compte tenu de cette collaboration avec ce pays, le Canada y organisera des colloques techniques sur les technologies de la transformation de la viande en mars 2003. Alain Moreau, ACIA, (613) 225-2342 poste 4603