Pêches et Océans Canada / Fisheries and Oceans Canada - Gouvernement du Canada / Government of Canada
 
Discours du ministre

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Notes d'allocution

pour

L’honorable Geoff Regan, C. P., député
ministre des Pêches et des Océans

Conférence de l’Union des municipalités de la Colombie-Britannique

Vancouver (Colombie-Britannique)
Le 3 mars 2005

PRIORITÉ AU DISCOURS PRONONCÉ



Bon après-midi mesdames et messieurs. Je suis très heureux d’être à Richmond aujourd’hui. J’aimerais remercier votre président, Aaron Dinwoodie, de m’avoir invité.

Lorsque j’ai rencontré votre groupe l’an dernier, bon nombre d’éléments ont retenu mon attention, mais principalement votre volonté de faire front commun et de conjuguer vos efforts afin de relever les défis auxquels tous les gens de vos municipalités font face. En tant qu’homme politique, je sais qu’il peut parfois être difficile de parvenir à un consensus sur certaines questions. Tout bien considéré, chaque ville est unique.

C’est pourquoi il est important que vos points de vue et vos solutions se rejoignent. Le gouvernement du Canada reconnaît vos efforts et accorde une grande importance à vos opinions.

Je vous suis également reconnaissant de vous occuper de deux dossiers qui revêtent une grande importance pour mon ministère : la gestion de l’environnement et les partenariats, deux dossiers qui vont de pair. La gestion de l’environnement – surtout comme celui de la Colombie-Britannique – exige l’établissement de partenariats, et ce, à tous les niveaux.

Hier, pendant mon vol vers Vancouver, j’étais émerveillé, une fois de plus, par la diversité de cette province. Des Rocheuses aux centaines de lacs, de rivières et de ruisseaux sillonnant la province, jusqu’à l’océan Pacifique. Je me suis également souvenu des nombreuses mesures que prend mon ministère dans cette région pour protéger ces milieux et les gérer adéquatement, en pensant à l’avenir.

En effet, il est plus important que jamais d’assurer une gestion responsable. Vos villes et villages sont témoins de l’éclosion et de l’expansion d’une multitude d’industries, allant de l’aquaculture au tourisme en passant par le développement et l’expansion des zones urbaines.

Il n’y a aucun doute que ces développements sont avantageux pour nos collectivités, pour la province et pour le Canada.

À mon avis, le défi consiste à établir un juste équilibre entre ces développements et l’engagement à protéger avant tout ce qui distingue la Colombie-Britannique des autres provinces, c’est-à-dire son environnement unique.

C’est pourquoi, au ministère des Pêches et des Océans, nous déployons autant d’efforts pour gérer les océans, les eaux intérieures et l’habitat du poisson au Canada qui peuvent parfois être exposés à un risque lorsqu’ils subissent des travaux de développement. Dans notre empressement à tirer le meilleur des possibilités économiques qui s’offrent à nous, nous devons toutefois nous assurer de prendre le temps d’examiner attentivement l’incidence de chaque développement sur le milieu environnant.

Au fil des ans, le Ministère a collaboré avec d’innombrables Britanno-Colombiens à une foule de projets d’intendance et de bassins hydrographiques, qui permettent d’améliorer la qualité du milieu aquatique de façon réelle et durable. Nous avons également conclu un certain nombre d’ententes avec les administrations municipales de la Colombie-Britannique afin de protéger le poisson, son habitat et les écosystèmes dont il est tributaire. En outre, nous collaborons étroitement avec le gouvernement provincial afin de donner suite à des initiatives, comme le règlement provincial sur les zones riveraines.

D’ailleurs, nous sommes fiers de participer activement à la protection du milieu fragile et unique qui rend cette province si unique.

Et – comme vous le savez sans doute – notre rôle est sur le point de changer.

Il y a lieu d’apporter des changements, particulièrement à notre programme de gestion de l’habitat du poisson. Depuis des années, on nous dit que nos processus sont trop longs et qu’il y a beaucoup trop de chevauchements avec les compétences provinciales actuelles. D’autres nous disent que nous consacrons beaucoup trop de temps à des projets qui présentent peu de risques; il serait donc plus profitable de consacrer ce temps à des projets qui présentent un risque plus élevé pour l’habitat du poisson.

Le Plan de modernisation du processus environnemental de mon ministère nous aide à réaliser de véritables progrès afin de remédier à la situation, une fois pour toutes.

Notre nouvelle approche repose sur un cadre de gestion du risque qui nous permet d’affecter nos ressources à des projets qui présentent un risque élevé pour l’habitat du poisson, tout en donnant des conseils aux Canadiens afin qu’ils puissent gérer leurs activités qui présentent moins de risque.

Par exemple, est-il logique que le Ministère consacre son énergie à des projets qui ont une incidence limitée et évitable sur l’habitat du poisson, comme l’entretien périodique des ponts et des ponceaux? Je pense que les Canadiens préféreraient qu’il garde ces ressources pour examiner des activités présentant un risque élevé, comme des projets d’envergure de développement, de construction ou de détournement. Ces projets exigent de fortes mesures de protection de l’environnement.

Cette nouvelle priorité nous permettra d’améliorer notre rôle dans l’application de la loi, de même que l’éducation, l’intendance et la surveillance. Parfois, les gens bien intentionnés ne se rendent même pas compte qu’ils enfreignent les règles. L’éducation et la gérance sont des outils essentiels pour combler cette lacune et éviter les procès coûteux en temps et en argent et qui n’en finissent plus, en réglant le problème à la source.

Bien entendu, les agents des pêches continueront d’intervenir dans les cas où des chefs d’accusation sont inévitables. Nous affectons nos ressources là où les besoins sont les plus criants et nous protégeons les zones qui sont exposées au risque le plus élevé.

Je suis également heureux de dire que les provinces appuient aussi cette initiative. En fait, nous avons conclu des ententes avec un certain nombre de provinces, dont la Colombie-Britannique, afin d’harmoniser nos processus et d’offrir aux Canadiens un programme de gestion de l’habitat du poisson qui sera coordonné, rationalisé et efficace.

Je suis persuadé que les changements que nous apportons sont les bons et qu’ils conduiront à la mise sur pied d’un régime de protection de l’habitat du poisson qui veillera à ce que les travaux de développement donnent de bons résultats et à ce qu’ils ne présentent aucun risque pour les habitats naturels du Canada.

De toute évidence, il est difficile de trouver l’équilibre entre le développement économique et la protection de l’environnement, et c’est d’ailleurs le deuxième point que je voudrais aborder ce matin.

Vous savez sans doute que le budget annoncé la semaine dernière prévoit un investissement de 28 millions de dollars sur deux ans dans le Plan d’action sur les océans.

Le Plan représente une approche pangouvernementale qui permet de maximiser les possibilités de nos océans, tout en augmentant nos efforts pour les gérer judicieusement et de façon durable et, surtout, avec l’aide des Canadiens.

En effet, cette approche de partenariat est essentielle. Le Ministère souhaite réunir les divers intervenants afin de tracer la voie à suivre pour assurer la prospérité de certaines des zones océaniques les plus fréquentées au Canada.

Le Plan fait état d’un certain nombre de « zones prioritaires », c’est-à-dire des zones fréquentées par de multiples utilisateurs et qui doivent être gérées de façon responsable, concertée et intégrée.

Le bassin de Reine-Charlotte en est un exemple. On y trouve plusieurs intérêts différents et parfois opposés. Cet exemple illustre bien la façon dont certaines zones océaniques exigent une approche de gestion intégrée et concertée.

Le Plan d’action sur les océans prévoit l’établissement de frontières pour cette zone et d’autres à l’aide des données les plus précises sur l’écosystème. Des objectifs de gestion concrets seront élaborés et convenus au moyen d’une approche concertée, avec l’aide de nombreuses personnes ayant des intérêts de longue date dans cette zone.

Grâce à ce partenariat, nous pouvons régler les conflits entre les utilisateurs, assurer un environnement sain et profiter pleinement des possibilités économiques de nos océans.

Mais dans le Plan, on reconnaît également que certaines parties de nos océans sont trop vulnérables pour faire l’objet de travaux de développement. Ces zones exigent une protection particulière.

Le Plan permettra d’établir un réseau national de zones de protection marines dans les trois océans qui bordent le Canada. Notre objectif consiste à assurer la protection des principales zones d’ici trois ans et à établir un réseau de zones de protection marines, qui feront l’objet d’une réglementation et d’une surveillance efficaces, d’ici 2012.

En mars 2003, nous avons franchi un grand pas important lorsque nous avons mis en place le champ hydrothermal Endeavour ici, en Colombie-Britannique. Puis, en mai dernier, j’ai annoncé que le Gully de l’île de Sable, au large de la Nouvelle-Écosse, était maintenant désigné zone de protection marine.

Je veux que le Canada devienne un chef de file mondial de la protection des zones marines les plus vulnérables et diversifiées du pays. Je suis persuadé que le financement annoncé dans le budget de la semaine dernière nous permettra d’atteindre cet objectif.

Je suis heureux que nous ayons obtenu l’appui de la province, tout comme pour nos travaux de modernisation de notre programme de gestion de l’habitat du poisson. Nous avons récemment signé une entente avec la province de la Colombie-Britannique au sujet des questions océaniques et entendons emboîter le pas avec d’autres provinces et territoires intéressés.

Grâce au Plan – et au nouvel investissement de 28 millions de dollars qui a été annoncé la semaine dernière – nous sommes en bonne voie d’exploiter le plein potentiel de nos océans et de trouver des moyens de les protéger pour les générations futures.

En terminant, j’aimerais vous parler brièvement d’un poisson, le saumon.

Il est certes impossible de surestimer l’importance que revêt le saumon dans la région du Pacifique. Pour les collectivités de la Colombie-Britannique, cette espèce représente un symbole des richesses naturelles de cette province.

Mais voilà qu’aux cours des dernières années, du moins, pour mon ministère, la gestion du saumon est devenue l’un des défis de gestion les plus difficiles à relever; ce qui n’est pas surprenant si nous prenons en compte les impressionnantes habitudes migratoires du saumon, le très grand nombre de personnes qui veulent avoir accès à cette ressource – pendant la migration et de part et d’autre de la frontière – ainsi que les nombreuses menaces à la conservation. La gestion du saumon est sans contredit une tâche des plus complexes.

Au fil des ans, mon ministère a travaillé en étroite collaboration avec l’industrie de la pêche, les Premières nations, des organisations provinciales, des groupes d’intendance de bassins hydrographiques ainsi que des bénévoles en vue de protéger et de rétablir la ressource, de restructurer le secteur de la pêche et d’aider les particuliers et les collectivités à s’adapter.

Depuis octobre par exemple, le MPO consulte les Premières Nations et d’autres organisations de pêche pour obtenir leurs commentaires sur la réforme de gestion des pêches.

Bien qu’il y ait un grand nombre d’opinions sur les mesures qui devraient être mises en œuvre, il n’y a pas encore de consensus sur les changements dans la pêche du saumon. Néanmoins, j’aimerais voir des réformes qui appuient une ressource durable et favorise la viabilité économique.

La Politique concernant le saumon sauvage, que j’ai annoncée en décembre dernier, représente la prochaine étape. Il s’agit d’une politique de conservation sur laquelle s’appuieront les composantes de base d’une réforme qui aidera à garantir la pérennité des stocks de saumon pour les générations futures.

De fait, j’ai assisté hier à l’ouverture d’un forum multilatéral sur cette politique. Nous collaborons le plus étroitement possible avec les Canadiens vivant dans la région du Pacifique afin de nous assurer que le résultat sera entièrement satisfaisant.

Après avoir assisté à ce forum hier, je suis persuadé que nous sommes sur la bonne voie. Pour la première fois, les collectivités de la province mettent leurs différences de côté et font des efforts importants pour passer outre aux conflits vécus entre les utilisateurs dans le passé. Elles se sont rendu compte que nous avons tous le même objectif : assurer aux générations futures des populations de saumon fortes, saines et diversifiées.

La Politique concernant le saumon sauvage nous servira de guide pour atteindre cet objectif. J’ai demandé qu’une version définitive de la politique soit prête d’ici le 31 mai, et que tous les points de vue soient pris en considération.

Il me tarde de collaborer avec les collectivités de la Colombie-Britannique afin d’assurer une population de saumon du Pacifique solide et saine aux générations futures.

Mesdames et messieurs, je ne vous ai présenté que quelques exemples de collaboration entre mon ministère et la population canadienne qui vit sur la côte du Pacifique afin d’assurer la prospérité des pêches, des océans et de l’environnement au Canada.

Chaque exemple démontre clairement pourquoi la collaboration – à tous les niveaux – est essentielle. Je n’exagère pas en disant que mon ministère n’y serait pas arrivé sans l’aide de ses partenaires d’autres ordres de gouvernement, du milieu universitaire et, surtout, de la collectivité. La collaboration est vraiment au cœur de toutes les activités du Ministère.

Je suis donc ici aujourd’hui pour vous dire que nous nous réjouissons de la relation de collaboration positive avec les intervenants de vos collectivités. Votre contribution nous est inestimable. Même si les défis à relever en Colombie-Britannique sont importants, je suis persuadé que nous pouvons maintenir cette collaboration afin d’assurer un avenir prospère aux générations futures.

Merci beaucoup.

 

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Dernière mise à jour : 2005-03-10

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