Pêches et Océans Canada / Fisheries and Oceans Canada - Gouvernement du Canada / Government of Canada
 
Discours du ministre

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Notes d'allocution

pour

L’honorable Geoff Regan, C. P., député
ministre des Pêches et des Océans

prononcée devant la
Nova Scotia Federation of Anglers & Hunters


Truro (Nouvelle-Écosse)
Le 3 avril 2005

PRIORITÉ AU DISCOURS PRONONCÉ



Mesdames et messieurs bonjour et merci de me donner l’occasion de prendre la parole ici, aujourd’hui.

Premièrement, je vous offre mes meilleurs vœux à l’occasion de ce 75e anniversaire. Étant marié, je sais pertinemment combien il importe de se souvenir des anniversaires!

J’admets qu’il était grand temps que je vous rende visite. Depuis quelques années Gary Penney et Tonny Rodgers ont invité mes prédécesseurs et moi-même à prendre part à l’un de vos petits-déjeuners causerie du dimanche pour y faire une présentation. Le fait est que nous avons repoussé cette visite de manière à pouvoir célébrer avec vous cet important anniversaire!

Plus sérieusement, je suis heureux d’être des vôtres à un moment aussi important. En tant que ministre et que fier Néo-Écossais, je sais quelle importance toute spéciale les Néo-Écossais accordent aux ressources. Notre long héritage de chasse et de pêche en est un exemple très concret.

Au cours des 75 dernières années, vos membres ont beaucoup fait pour conserver cet héritage.

Je sais que les personnes qui ont fondé votre organisme, il y a 75 ans, seraient heureuses du travail que vous faites afin que leur vision se concrétise.

Elles seraient heureuses aussi de constater que vous travaillez avec des partenaires de toute la province — et de tout le Canada atlantique.

C’est pourquoi le thème de cette fête — 75 ans de partenariats pour la conservation de la faune — est si approprié. Je puis vous assurer que mon ministère — représenté par quelques personnes ici ce soir — partage votre engagement envers les partenariats.

Il ne s’agit pas tout simplement d’une heureuse coïncidence. Au fil des ans, les personnes ici présentes — représentantes de votre fédération et du MPO — et de nombreuses autres personnes encore ont travaillé très fort pour assurer la protection et la mise en valeur de nos ressources naturelles, misant à cette fin sur le travail d’équipe.

Envisageant l’avenir de ces partenariats, je souhaite ce matin décrire trois nouvelles initiatives qui ont pour but de mettre en valeur et de protéger le poisson et son habitat en Nouvelle-Écosse et ce, en misant une fois de plus sur le travail d’équipe.

La première initiative est un investissement de 30 millions de dollars annoncé dans le Budget pour l’établissement d’un fonds de dotation pour le saumon de l’Atlantique sauvage.

Le Fonds est semblable à celui qui a été établi sur la côte Ouest en 2001 et, à l’instar de ce dernier, il offre de nouvelles possibilités de coopération.

Au fil des ans, le MPO a œuvré avec divers groupes au maintien, à la protection et à la mise en valeur du saumon, autrefois abondant, et de son habitat — des groupes comme le vôtre et comme la Fédération du saumon de l’Atlantique, forte de 40 000 membres; des groupes autochtones, des groupes de pêche sportive et des groupes de bassins-versants. Bref, toutes les personnes qui avaient à cœur d’assurer la survie du saumon.

Le Fonds élève la coopération à un nouveau niveau.

Administré indépendamment du MPO, le Fonds bénéficiera du statut d’organisme de bienfaisance. Placé en fiducie, il pourra tirer des revenus de sources publiques et privées. Il offrira à des milliers de Canadiens de la région atlantique qui se soucient de l’avenir du saumon les outils et les ressources dont ils ont besoin pour aider le saumon de l’Atlantique dans ces temps difficiles et pour faire en sorte que les pêcheurs d’aujourd’hui et de demain pourront profiter de stocks de saumon solides et durables.

Au cours des semaines et des mois à venir, le MPO invitera les provinces de l’Atlantique et du Québec — ainsi que diverses parties intéressées, dont les Autochtones et des groupes communautaires locaux — à échanger leurs points de vue sur la constitution et l’établissement du Fonds. Les premières annonces de financement devraient être faites à compter de 2006.

Des mesures comme celle-ci doivent cependant être appuyées par des changements à long terme.

Ce qui m’amène à la deuxième initiative dont je voulais vous entretenir ce matin.

En janvier, j’ai demandé à Neil Bellefontaine de diriger l’élaboration d’une politique sur le saumon de l’Atlantique sauvage.

Je crois que tous ici présents connaissent la situation difficile du saumon de l’Atlantique. Les stocks, jadis vigoureux, sont en difficulté. Nous avons constaté des déclins marqués au cours des trente dernières années, au point où certains stocks — comme le saumon de l’arrière-baie de Fundy — ont été inscrits sur la liste des espèces protégées par la Loi sur les espèces en péril.

Nous avons besoin d’une politique aux fins suivantes :

  • premièrement — rétablir et maintenir diverses populations de saumon atlantique et restaurer la productivité de leurs habitats;
  • deuxièmement — préserver l’intégrité génétique et écosystémique;
  • troisièmement — établir un processus décisionnel ouvert et transparent, qui mise sur un équilibre entre les coûts et les avantages biologiques, sociaux et économiques.

En bref, il nous faut une politique qui tienne compte des nombreux problèmes qui affectent le saumon — une politique qui propose des façons de s’attaquer à ces problèmes.

Neil et son équipe travaillent d’arrache-pied pour atteindre cet objectif. Un comité directeur a été établi au MPO pour élaborer un cadre stratégique. Une ébauche de la Politique est élaborée, et des consultations seront menées d’ici l’automne auprès des principales parties intéressées — notamment des groupes comme le vôtre. Par la suite, un cadre définitif sera élaboré et publié d’ici la fin de l’année afin que le public puisse en prendre connaissance.

J’ai la conviction qu’une fois approuvée, la Politique définitive nous aidera à assurer la survie du saumon sur la côte Est.

La troisième initiative dont j’aimerais vous entretenir est la Stratégie d’intendance pour les Maritimes. Un groupe de travail dirigé par Stephen Chase de la Région du Golfe du MPO — et formé de représentants de la Fédération du saumon de l’Atlantique et des gouvernements de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard — travaille à la Stratégie depuis un bon moment déjà.

À l’instar du Fonds et de la Politique sur le saumon de l’Atlantique sauvage, la Stratégie — bien que non centrée uniquement sur le saumon — est fondée sur la prémisse selon laquelle les chances d’assurer la conservation, la restauration et la mise en valeur du poisson et de son habitat sont beaucoup plus élevées si l’on mise sur la coopération plutôt que sur le travail individuel.

Je crois sincèrement que la coopération et les partenariats avec les provinces, les ONG et des groupes comme le vôtre sont le meilleur moyen de réussir à conserver et à protéger nos pêches à long terme. Par le biais de la Stratégie, nous voulons élargir et renforcer ce type de relations et offrir à ceux qui se soucient du poisson et de son habitat la possibilité de jouer un rôle dans la protection et la conservation de ces ressources pour l’avenir.

Mesdames et messieurs, ces trois initiatives sont synonymes d’un avenir meilleur pour les stocks de poissons dans le Canada atlantique — pour la pêche commerciale et certes aussi pour les pêcheurs sportifs que nous sommes.

Le Fonds de dotation pour le saumon de l’Atlantique nous fournit les moyens nécessaires pour financer des projets visant à conserver et à rétablir le saumon de l’Atlantique et son habitat.

La Politique sur le saumon de l’Atlantique sauvage offre une orientation sur l’utilisation des fonds et d’autres ressources du MPO affectées au saumon de l’Atlantique.

Quant à la Stratégie d’intendance pour les Maritimes, elle constitue un modèle pour l’établissement de partenariats et l’exécution de projets — le passage à l’action!

Même s’il reste beaucoup à faire, j’estime que nous marquons des progrès dans notre recherche de modes nouveaux et améliorés de collaboration pour créer des conditions favorables au rétablissement des stocks de poissons.

J’aimerais également dire quelques mots sur des travaux menés aux termes de la Loi sur les espèces en péril, en vigueur depuis bientôt deux ans, et qui ont des conséquences directes sur les chasseurs et les pêcheurs sportifs d’un bout à l’autre du pays.

Comme vous le savez, au Canada, les espèces en difficulté sont inscrites dans la Loi sur les espèces en péril, qui prévoit des mesures pour assurer leur protection et leur rétablissement. Ainsi, si l’une d’elles est inscrite comme espèce menacée ou en voie de disparition, tout dommage causé à cette espèce ou à son habitat essentiel constitue désormais une infraction.

Ainsi que je l’ai mentionné plus tôt, le saumon de l’arrière-baie de Fundy est déjà inscrit sur cette liste. Après un examen attentif de la situation, mes fonctionnaires m’ont avisé que les activités de pêche sportive risquent peu de causer du tort à ces saumons. Par conséquent, il n’y a pas eu fermeture de la pêche récréative d’autres espèces dans l’arrière-baie.

Entre-temps, toute nouvelle activité qui risque de causer du tort au saumon de l’arrière-baie de Fundy doit faire l’objet de demandes et d’évaluations pour vérifier qu’elles ne posent pas de risques pour le rétablissement du saumon. Actuellement, seules les activités scientifiques liées au rétablissement des stocks sont autorisées.

Vous êtes nombreux à savoir qu’on m’a demandé l’an dernier un accès à la pêche commerciale du bar d’Amérique dans la baie de Fundy. Je n’ai pas approuvé cette demande pour plusieurs raisons, dont la conservation. À la suite de ma décision, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada — ou le COSEPAC — a évalué la population de bar d’Amérique de la baie de Fundy et l’a jugée menacée. L’évaluation officielle du COSEPAC est attendue plus tard cette année. Des consultations avec provinces, les groupes d’intérêts et les Autochtones auront lieu dans l’ensemble de la région. Ces consultations aideront à déterminer si la population de bar d’Amérique de l’arrière-baie de Fundy doit être inscrite sur la liste des espèces visées par la Loi sur les espèces en péril.

Comme les consultations et le processus de décision prendront un certain temps, on ne prévoit aucun changement dans les saisons de pêche du bar d’Amérique de l’arrière baie de Fundy pour 2005. Votre fédération aura toutes les occasions d’exprimer ses opinions sur les répercussions que pourrait avoir l’inscription de cette population pour ses membres.

La Loi ne concerne pas que le gouvernement. Pour réussir sa mise en œuvre, il faut une intendance et la participation active de groupes comme votre fédération. Si ce n’est déjà fait, je vous encourage à vous renseigner sur la façon de participer à cette mise en œuvre. Pour ma part, je puis vous assurer que mon ministère continuera de collaborer étroitement avec les autres gouvernements, les groupes autochtones, les ONG et des groupes comme le vôtre pour faire en sorte que la Loi sur les espèces en péril atteigne ses objectifs.

Mesdames et messieurs, s’il y a un message que je souhaite ardemment vous transmettre aujourd’hui, c’est que la coopération est essentielle!

Que ce soit en vue de créer des conditions meilleures pour des stocks comme le saumon ou pour donner suite aux ramifications, notamment la Loi sur les espèces en péril, nous comptons sur des groupes comme le vôtre pour faire entendre votre voix.

Je vous encourage donc à continuer de travailler avec mon ministère pour assurer la protection et la mise en valeur du poisson et de son habitat.

Plus tôt, j’ai dit que je reportais ma visite afin de la faire coïncider avec cet anniversaire très spécial.

Je plaisantais un peu.

En fait, je voulais être présent à ce 75e anniversaire pour vous présenter ce certificat en personne. Il souligne 75 ans de service dévoué par votre fédération et par ses membres. C’est un accomplissement dont les membres — passés et présents — peuvent être très fiers.

[Présentation du certificat]

Au nom du gouvernement du Canada et de tout mon ministère, je vous remercie!

 

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Dernière mise à jour : 2005-04-04

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