Pêches et Océans Canada / Fisheries and Oceans Canada - Gouvernement du Canada / Government of Canada
 
Discours du ministre

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Notes d'allocution

pour

L'honorable Geoff Regan, C. P., député
ministre des Pêches et des Océans

Conclusion de la table ronde des ministres
Objet : Déclaration des ministres

Conférence de St. John's

St. John's (Terre-Neuve)
Le 2 mai 2005

PRIORITÉ AU DISCOURS PRONONCÉ



Chers collègues et délégués, Mesdames et Messieurs les journalistes, Mesdames et Messieurs.

Je vous remercie de vous joindre à nous ici aujourd'hui.

Je voudrais d'abord remercier mes collègues ici présents pour une journée profitable. Nous avons tenu d'excellentes discussions et nous sommes heureux d'annoncer que nous avons convenu d'une déclaration des ministres qui orientera les discussions au cours des trois prochains jours et qui aboutira à l'élaboration et à la présentation du plan d'action de St. John's jeudi.

Avant de décrire la déclaration, je tiens à souligner que notre présence ici à St. John's montre l'importance que nous accordons tous à ce dossier. Dans la salle aujourd'hui, un consensus ferme s'est dégagé : la surpêche est inacceptable. Un trop grand nombre de stocks sont surexploités en haute mer et un trop grand nombre d'écosystèmes marins sont menacés. Et nos collectivités côtières — dans tous nos pays — subissent les conséquences de ces pratiques depuis trop longtemps. Nous sommes bien d'accord : il faut agir maintenant.

Cet enjeu est d'importance. Non seulement pour ceux qui tirent leur subsistance de la mer, mais aussi pour ceux qui se passionnent pour la conservation et qui attirent l'attention du monde sur le besoin criant d'agir.

Avant tout, nous nous engageons tous à rétablir et à protéger les stocks de poisson en modernisant les mécanismes qui nous permettent de les gérer. Les mécanismes actuels ont été établis à un moment où les pêches se portaient bien, où les régimes de gestion étaient beaucoup plus simples et où nous n'étions pas aux prises avec les défis que nous devons relever aujourd'hui.

Les temps ont changé. Nous reconnaissons maintenant la précarité de nos ressources océaniques. Les statistiques démontrent constamment que le rythme auquel nous exploitons ces ressources n'est pas viable. Que nous devons passer à l'action immédiatement afin de protéger et de rétablir à long terme les stocks de poisson du monde. Nous reconnaissons également que non seulement nous devons protéger les pêches commerciales, mais que nous devons aussi protéger l'écosystème dans son ensemble.

Au fil des deux dernières décennies, nous avons fait des progrès pour relever ce défi.

Il reste que, comme le premier ministre Martin l'a dit hier soir, l'heure n'est plus à la discussion. En tant que communauté internationale, nous devons nous pencher sur l'avenir et prendre des mesures pour réformer les pratiques de gestion de nos pêches et océans partout dans le monde.

Voilà ce que vise cette déclaration. Elle établit les objectifs que nous voulons atteindre — et la manière dont nous voulons les atteindre ensemble.

Par exemple, dans la déclaration, nous recommandons vivement à tous les pays de ratifier l'Accord des Nations Unies sur les pêches s'ils ne l'ont pas encore fait. Le Canada pense depuis longtemps que dans cet accord se trouvent de nombreuses solutions qui nous permettent de protéger et de rétablir nos stocks de poisson, et de mettre un terme aux dommages causés à nos écosystèmes marins. Il est grand temps de commencer à s'en servir et de mettre en œuvre, au sein des organisations régionales de gestion des pêches, les dispositions qui y sont consignées. Nous reconnaissons aussi la nécessité d'aider les États en voie de développement à mettre cet accord en place.

Nous avons également convenu qu'il faut agir maintenant en vue de moderniser les organisations régionales de gestion des pêches – afin de faire correspondre les lois de la mer aux lois de la nature.

Comme l'a signalé le premier ministre Martin dans son discours hier soir, ces organisations constituent un excellent moyen pour la communauté internationale de gérer les pêches du monde. Mais elles doivent posséder les pouvoirs et la responsabilité nécessaires pour apporter des changements concrets.

Il s'agit donc d'établir de meilleurs processus décisionnels — de veiller à ce que les États ne puissent pas exercer un droit de retrait face aux décisions prises et agir individuellement en entraînant des conséquences néfastes pour la ressource, sans en être tenus responsables.

Il s'agit de renforcer les régimes de conformité et d'application des règlements, ce qui nous permettrait de nous assurer que les règles établies sont respectées, que les pénalités correspondent au crime. Il faut consolider les régimes de suivi, de contrôle et de surveillance, et établir des directives régionales quant aux sanctions à imposer aux contrevenants.

Il s'agit de travailler au sein des organisations régionales de gestion des pêches (ORGP) pour établir et renforcer des mesures permettant d'éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Cela veut dire qu'il faut veiller à ce que les ORGP respectent les niveaux de captures déterminés par ces organisations, que les États et les organisations limitent leurs activités de pêche et leur capacité de façon qu'elles correspondent à leur droit d'accès et à l'état de la ressource.

Bref, nous cherchons à obtenir des résultats sur un plan global en agissant au niveau régional.

Enfin, notre déclaration nous engage à avancer face aux enjeux qui se dessinent aujourd'hui concernant la gouvernance internationale des pêches. Nous parlons, entre autres, de meilleure gestion des pêches homogènes et en haute mer, et de conservation – ainsi que d'exploitation durable – de la biodiversité marine et des écosystèmes marins fragiles.

Voilà les grands engagements qu'en tant que ministres, nous avons pris pour cette conférence.

La prochaine étape, c'est à vous, délégués de la Conférence, de la franchir.

Nous vous demandons de nous dire quelles mesures prendre pour faire avancer ces engagements. Nous sommes à la recherche de mesures concrètes pour l'avenir, mesures qui seront établies dans le plan d'action de St. John's que nous rendrons public jeudi.

Bien que nous ne puissions nous attendre à ce que tous les problèmes soient réglés, je suis convaincu — et je sais que mes collègues sont d'accord avec moi — que nous pouvons apporter des changements importants dans un certain nombre de domaines en peu de temps. En ce qui concerne les problèmes qui exigeront plus d'effort — et plus de temps — les travaux des trois prochains jours nous mettront sans doute dans la bonne voie.

Merci beaucoup.

 

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Dernière mise à jour : 2005-05-02

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