Pêches et Océans Canada / Fisheries and Oceans Canada - Gouvernement du Canada / Government of Canada
 
Discours du ministre

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Notes d'allocution

pour

l'honorable Geoff Regan, C.P., député
ministre des Pêches et des Océans,


À la réunion des ministres des Océans de l’APEC
 Discours d’ouverture à titre de ministre canadien





Bali, Indonésie
Le 16 septembre 2005

PRIORITÉ AU DISCOURS PRONONCÉ



Monsieur le Ministre Numberi, chers collègues et délégués, Mesdames et Messieurs, encore une fois bon avant-midi.

Au nom de tous les Canadiens, permettez-moi d’offrir mes condoléances aux États-Unis pour les victimes de l’ouragan Katrina. Nos pensées accompagnent nos amis américains à ce moment-ci.

L’océan Pacifique procure au Canada, tout comme aux autres membres de l’APEC, emplois et prospérité. Les pêches que le Canada réalise dans le Pacifique ont une valeur annuelle moyenne de 350 millions de dollars au débarquement, et la valeur annuelle des exportations frise le milliard de dollars. Par ailleurs, soixante-quinze pour cent de nos produits de la mer sont exportés vers des économies de la région Asie-Pacifique.

Et comme d’autres économies membres de l’APEC, le Canada voit aussi se dérouler sur son territoire un grand nombre de nouvelles activités. En effet, aux industries traditionnelles, comme celles de la pêche et du transport de marchandises, s’ajoutent maintenant l’industrie florissante de l’aquaculture, le secteur en pleine expansion de l’exploitation pétrolière et gazière ainsi que de nombreuses autres industries dont les activités se déroulent dans les océans et les régions côtières.

Naturellement, ces industries comportent des avantages énormes pour les Canadiens.

Cependant, elles posent aussi un défi de taille, soit celui de veiller à ce que leurs activités soient menées d’une façon viable sur le plan écologique et de protéger les océans à long terme.

Le Canada prend des mesures pour gérer ses océans d’une façon globale et viable sur le plan écologique.

Nous sommes particulièrement fiers de notre Plan d’action pour les océans. Ce plan oriente le travail que nous réalisons avec les Canadiens afin de maximiser les possibilités qu’offrent les océans tout en nous permettant d’intensifier nos efforts pour les gérer judicieusement et de façon durable. De plus, ce plan nous permet de protéger nos zones marines les plus fragiles dans le cadre de la Stratégie des zones de protection marines.

Le Plan d’action pour les océans tient également compte de la nécessité de disposer d’une stratégie de lutte contre le problème mondial de la surpêche. Selon des estimations des Nations Unies, 75 % des stocks de poisson du monde sont à l’heure actuelle exploités au maximum ou surexploités. À certains endroits, les pêches illicites, non déclarées et non réglementées sont responsables de captures dont les niveaux atteignent jusqu’à trois fois les niveaux permis. Si personne n’intervient, ce genre d’exploitation risque d’avoir un impact profond et durable sur les communautés de pêcheurs de toutes nos économies, car aucune n’est à l’abri.

Et je suis heureux de constater que le monde en est conscient.

Comme vous vous en souviendrez peut-être, en mai dernier, le Canada a tenu une conférence internationale sur la surpêche en haute mer, soit la Conférence de St. John’s. Le point culminant de cette conférence a été la déclaration dans laquelle des ministres des Pêches de partout dans le monde ont pris des engagements précis en vue de modifier la façon dont les organisations régionales de gestion des pêches gèrent les stocks de poissons en haute mer.

Le Groupe de travail sur la haute mer, dirigé par le ministre Ben Bradshaw de la Grande-Bretagne, illustre aussi la volonté politique qui se manifeste à l’échelle internationale à l’égard de la résolution de ce problème. En tant que représentant de l’Amérique du Nord au sein de ce groupe, je suis très satisfait des progrès accomplis en vue de régler le problème de la pêche illicite, non signalée et non réglementée.

Ainsi, le premier sujet de discussion de la réunion, la durabilité du milieu marin et de ses ressources, rappelle qu’il faut continuer à travailler pour atteindre les objectifs fixés dans la déclaration des ministres de la FAO de 2005 sur la pêche illicite, non signalée et non réglementée et dans la déclaration des ministres découlant de la Conférence de St. John’s pour pouvoir réformer les organisations régionales de gestion des pêches. Pour que les océans soient durables, les pêches doivent l’être aussi, et elles doivent aussi être bien réglementées. Le Canada s’engage donc à travailler avec ses partenaires de partout dans le monde pour que les pêches hauturières soient gérées judicieusement.

Pour protéger les pêches, il faut aussi éviter la surcapacité, qui a des effets néfastes sur le plan économique de même que sur les stocks de poissons et l’état des océans à long terme. Le Canada prône donc l’établissement d’un plan pour régler cette question et assurer la stabilité, la durabilité et la protection des pêches pour les générations à venir.

Par ailleurs, on ne peut oublier le rôle important que joue la recherche dans la gestion judicieuse des pêches. En effet, toute prise de décision éclairée repose sur la recherche, dont nous avons besoin pour connaître la biodiversité et les écosystèmes aquatiques.

Le Canada appuie aussi fermement le deuxième sujet de discussion de la réunion, soit la nécessité de faire en sorte que les océans procurent des retombées économiques soutenues.

Au fil des ans, le développement économique de la région Asie-Pacifique a grandement progressé et a créé un milieu où le commerce et les investissements peuvent se dérouler librement.

Cette situation est particulièrement vraie pour notre commerce des produits de la mer. Les outils de conservation axés sur le marché, comme l’écoétiquetage et les codes de conduite, demeurent très utiles pour assurer à nos clients de partout dans le monde que nos produits résultent de pratiques viables sur le plan écologique.

En ce moment, le Canada voit poindre à l’horizon la nécessité d’instaurer des pêches et des activités aquacoles à petite échelle dans la région Asie-Pacifique. Ces activités comportent des avantages économiques significatifs, surtout dans les pays en développement, mais il faudra prendre des mesures pour qu’elles bénéficient du même accès aux marchés que celui dont profitent nos pêches à grande échelle.

Le troisième sujet de discussion de la réunion, le développement durable des collectivités côtières, est tout à fait d’actualité.

Nous participons à cette réunion parce que nous avons à coeur la résilience de nos collectivités côtières qui dépendent de nos océans et des leurs ressources. Nous sommes tous unis par un même objectif : celui de partager l’utilisation de nos océans et de faire place à différentes façons de les exploiter.

Le tsunami de l’an dernier, nous a en effet prouvé à tous combien nos économies sont interconnectées.

On peut dire sans exagération que les effets du tsunami nous ont tous touchés, que ce soit sur le plan économique, politique ou personnel. Cette catastrophe nous a rapprochés et nous a montré le rôle important que jouent nos océans dans notre vie à tous en plus de nous rappeler que nous avons collectivement la responsabilité d’unir nos efforts en temps difficiles.

Je ne parle pas ici seulement de la générosité des gouvernements, qui a été considérable dans le cas de ces deux désastres, mais aussi de la générosité des citoyens.

&#Par exemple, l’industrie de la pêche du Canada a compris la situation désespérée dans laquelle se sont retrouvées les collectivités de pêcheurs de cette région après le tsunami et elle a généreusement donné des fonds pour leur venir en aide. L’industrie continue d’ailleurs à aider ces collectivités à remettre sur pied leur industrie de la pêche.

Cela nous rappelle le rôle important que l’APEC doit jouer en prodiguant de l’aide et des conseils techniques aux collectivités touchées par le tsunami.

Nous ne pouvons rien faire contre les forces de la nature, mais nous pouvons nous préparer pour l’avenir. En plus d’aider à remettre sur pied la capacité de pêche des régions touchées, nous devons aussi mieux nous préparer aux situations d’urgence.

Le Canada est en faveur de l’établissement d’un système de détection rapide des tsunamis et de l’utilisation des systèmes d’observation de la Terre régionaux et mondiaux. Le défi à relever consiste à intégrer nos systèmes d’information afin de mieux prévoir les désastres, comme les tsunamis et les tremblements de terre, tout en nous préparant aux conséquences qui s’ensuivent.

Chers collègues, je suis convaincu que notre collaboration soutenue et que notre volonté politique nous permettront d’atteindre nos buts quant aux trois questions abordées durant la réunion et de renforcer les économies des océans pour qu’elles profitent aux citoyens de toutes nos économies.

À cette fin, le plan d’action de Bali sera notre feuille de route, et je sais que je peux compter sur votre collaboration et votre appui alors que nous nous efforçons de relever ces défis.

Je suis impatient de participer aux discussions de cette réunion.

Au nom du gouvernement du Canada, merci beaucoup.

 

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Dernière mise à jour : 2005-09-21

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