Pêches et Océans Canada / Fisheries and Oceans Canada - Gouvernement du Canada / Government of Canada
 
Discours du ministre

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Notes d'allocution

pour

l'honorable Geoff Regan, C.P., député
ministre des Pêches et des Océans,


À la conférence de presse de clôture
de la réunion des ministres des Océans de l’APEC


Bali, Indonésie
Le 17 septembre 2005

PRIORITÉ AU DISCOURS PRONONCÉ



Mesdames et Messieurs, je vous remercie pour vous être joints à nous ici aujourd’hui.

À titre personnel, j’aimerais tout d’abord remercier Monsieur le Ministre Numberi — et l’Indonésie — pour leur extraordinaire hospitalité au cours des derniers jours. J’aimerais aussi remercier ses fonctionnaires qui ont organisé cette réunion, ainsi que mes collègues, pour l’excellent travail accompli ici et pour leur dévouement indéfectible à la cause des océans et des mers.

À titre de ministre des Pêches et des Océans du Canada, j’ai été très heureux d’accepter l’honneur de coprésider cette conférence avec Monsieur le Ministre Numberi. Je pense que nous pouvons tous être fiers du résultat.

La déclaration ministérielle et le Plan d’action de Bali se démarquent comme les symboles de notre engagement commun à gérer nos océans — et leurs ressources — avec sagesse pour l’avenir.

Le Plan comporte un train de mesures concrètes qui se divisent en trois grands volets :

  • assurer la durabilité du milieu marin et de ses ressources;
  • faire en sorte que les océans nous procurent des retombées économiques soutenues;
  • permettre le développement durable des collectivités côtières.

À l’intérieur de ces trois grands secteurs prioritaires, le Plan d’action de Bali énonce des activités précises pour nous faire passer de la parole au geste :

  • nous pencher sur le rôle des océans pour assurer la sécurité alimentaire et la prospérité économique, en particulier pour les collectivités côtières;
  • insister sur la réforme de la gestion des pêches et des océans comme moteur de la prospérité;
  • répondre aux menaces que constituent la présence d’espèces marines envahissantes, la pollution et les débris en mer – ainsi que les pêches illicites, non déclarées et non réglementées (INDNR);
  • encourager le recours à la science et à d’autres outils pour intégrer l’approche écosystémique à la gestion des pêches et des océans, désigner des zones de protection marines et appuyer le développement et l’application d’observations de la Terre.

Le Plan comporte aussi des mesures pour :

  • assurer la salubrité des produits de la mer et la durabilité écologique de la production aquacole;
  • faciliter le commerce et favoriser l’accès aux marchés du poisson et des fruits de mer, en particulier dans le cas des pêches à petite échelle;
  • constituer une capacité institutionnelle et humaine propice au partage des retombées de nos ressources océaniques entre nos économies;
  • réduire la vulnérabilité des collectivités de la région Asie-Pacifique face aux catastrophes naturelles et aux changements climatiques.

Le Canada est heureux en particulier de voir que les pêches durables sont placées au cœur même du Plan d’action et il se réjouit que chaque économie membre de l’APEC accorde une priorité fondamentale à la lutte contre les pêches INDNR, par le truchement d’un processus de réforme.

Et cette question est un enjeu sérieux pour le Canada – comme pour tous les pays pêcheurs.

Selon des estimations des Nations Unies, 75 % des stocks de poisson du monde sont à l’heure actuelle exploités au maximum ou surexploités. En certains endroits, les pêches illicites, non déclarées et non réglementées sont responsables de captures dont les niveaux atteignent jusqu’à trois fois les niveaux permis. Si personne n’intervient, ce genre d’exploitation risque d’avoir un impact profond et durable sur les communautés de pêcheurs de toutes nos économies.

Et le phénomène est particulièrement critique dans la région Asie-Pacifique.

Qu’il suffise de penser que mes collègues et moi-même représentons des économies :

  • qui fournissent plus de 75 % des pêches de capture du monde;
  • qui constituent plus de 70 % de tous les consommateurs des poissons et fruits de mer du monde.

Il est évident que nous avons tout intérêt à assurer des pêches durables et bien réglementées.

Et cette urgence d’agir s’applique à toutes les industries qui exploitent nos océans.

La gestion prudente de nos océans et de nos littoraux n’aura jamais eu autant d’importance. Dans toute la région Asie-Pacifique, les industries traditionnelles de la pêche et de la marine marchande côtoient maintenant d’autres secteurs, comme l’aquaculture, le tourisme, l’exploitation pétrolière et gazière, pour n’en nommer que quelques-uns.

Il est essentiel que nous trouvions le juste équilibre entre, d’une part, les perspectives économiques que nous offrent ces industries et, d’autre part, la protection de nos océans et de nos côtes pour l’avenir. Et cela, il n’y a pas un pays au monde qui puisse y parvenir seul.

Nos océans sont une ressource partagée – nous devons donc partager aussi la responsabilité de les exploiter avec prudence.

Le Canada se réjouit de voir que ses partenaires de l’Asie-Pacifique sont prêts à partager cette responsabilité avec lui.

Cette réunion des ministres ainsi que le Plan d’action de Bali sont la preuve même que le développement durable des océans et des pêches constitue une priorité de premier rang pour toutes nos économies. Ils témoignent aussi du vent de changement qui souffle sur tout le globe et qui nous amène tous à passer à l’action afin que les générations futures puissent elles aussi profiter des ressources de nos océans et de nos mers.

Il me tarde de travailler avec mes collègues – de façon bilatérale et collectivement – afin de transposer dans la réalité notre engagement à assurer la durabilité et la vitalité de nos océans.

Merci beaucoup.

 

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Dernière mise à jour : 2005-09-21

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