Pêches et Océans Canada / Fisheries and Oceans Canada - Gouvernement du Canada / Government of Canada
 
Discours du ministre

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Notes d'allocution

pour

l'honorable Geoff Regan, C.P., député
ministre des Pêches et des Océans,


à bord du NGCC Amundsen
Conférence des Nations Unies sur les
changements climatiques


Le 5 décembre 2005
Montréal (Québec)

PRIORITÉ AU DISCOURS PRONONCÉ



Bonjour Mesdames et Messieurs. Quel plaisir de me retrouver ici aujourd’hui à bord du navire de la Garde côtière canadienne Amundsen. Je tiens à remercier le capitaine Julien pour l’accueil chaleureux qu’il nous a fait aujourd’hui à bord de son navire.

Je me réjouis de cette occasion de montrer à la population canadienne, et aux délégués à la Conférence venant de toutes les parties du monde, le rôle que joue le Canada – ainsi que le MPO, y compris la Garde côtière canadienne, et ses partenaires – sur la scène internationale, dans le dossier des changements climatiques.

Le changement climatique constitue le défi environnemental le plus pressant auquel doivent s’attaquer le Canada et le monde. Comme pays nordique, nous sommes très bien placés pour constater de nos yeux les impacts du changement climatique qui se manifestent déjà dans le Nord. C’est pourquoi il est si essentiel que le monde entier unisse ses efforts, dans le cadre d’événements comme cette Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, afin de relever ce défi.

Et c’est par la science que nous arriverons à relever ce défi. L’Amundsen donne à la communauté scientifique l’occasion de mener des recherches d’une grande valeur dans l’Arctique – un écosystème unique qui est souvent l’annonciateur de changements dans les températures et les climats du globe.

Évidemment, nous ne pouvons pas tout faire seuls. Et nous ne devons pas agir seuls. Nous devons travailler ensemble avec des partenaires tels que Louis Fortier de l’Université Laval et Robert Correll de l’American Meteorological Services. Les changements climatiques, cela concerne le monde entier. C’est pourquoi mon ministère s’associe à des partenaires canadiens et internationaux pour lancer tout un éventail de programmes et de projets de recherche visant l’application d’une approche scientifique aux problèmes liés aux changements climatiques.

En fait, le MPO tient un rôle de premier plan dans plusieurs projets internationaux d’envergure actuellement en cours.

Des projets comme le Système des systèmes globaux des observations de la Terre (ou GEOSS); ce réseau nous fournit des informations précieuses sur l’état des océans du monde, qui pourront nous servir d’indicateurs pour mesurer l’ampleur des changements climatiques.

Les océans sont une sorte de « puits » qui absorbe les émissions de dioxyde de carbone. Mais, au fur et à mesure que les océans s’acidifient – et qu’ils perdent ainsi peu à peu leur capacité d’agir comme un « puits » – il devient essentiel que nous étudiions de plus près ces phénomènes.

Notre participation à l’Année polaire internationale, en 2007-2008, est un autre exemple de nos efforts de recherche. Cette entreprise, qui constituera le programme de recherche sur les pôles le plus considérable jamais lancé, réunira au moins 30 pays. Je suis très fier de dire que le Canada réalisera, dans le cadre de cette Année polaire, un programme novateur portant sur deux domaines précis : la recherche sur les répercussions des changements climatiques, ainsi que la santé et le bien-être des collectivités du Nord. Mon ministère sera un partenaire clé de ce grand programme de recherche. Et les navires de la Garde côtière canadienne serviront de plates-formes pour les travaux des scientifiques.

C’est avec plaisir aussi que je vais vous dire un mot sur le programme Argo – un réseau mondial de bouées dérivantes qui servent à observer ce qui se passe à la surface des océans. Ces bouées, qui sont larguées à partir d’un navire ou d’un avion, s’immergent à une profondeur prédéterminée; elles dérivent pendant 10 jours, puis remontent à la surface pour nous transmettre par satellite des données utiles pour la compréhension des océans, notamment l’influence des océans sur les régimes météorologiques.

Je suis très fier du rôle de chef de file qu’a joué mon ministère dans la mise en œuvre du système international de transmission de données Argo. À ce jour, le MPO a acheté 170 bouées dérivantes, qui ont été déployées dans l’Atlantique et le Pacifique. Et nous avons commencé cette année à en déployer dans l’Arctique.

Puis il y a enfin l’Étude conjointe du climat de l'Ouest de l'Arctique, qui s’inscrit dans le cadre d’une collaboration continue entre le Japon et le Canada; elle a pour but d’étudier les changements qui touchent l’océan et le climat dans l’Arctique Ouest.

Il va sans dire que des recherches de pointe comme celles que je viens de nommer commandent des outils de pointe comme le NGCC Amundsen.

Des chercheurs du MPO réalisent des projets scientifiques à bord de ce bateau depuis 2003, année où ce brise-glace a été radoubé afin de servir de plate-forme de recherche jusqu’à six mois par année.

Baptisé du nom d’un célèbre explorateur norvégien de l’Arctique canadien, l’Amundsen accueille à son bord des scientifiques du MPO ainsi que des partenaires universitaires et d’autres ministères qui étudient les difficultés scientifiques que pose le réchauffement du climat dans l’Arctique.

En fait, le navire a récemment terminé sa première mission, l’Étude internationale du plateau arctique canadien, ou CASES. La mission CASES était un projet international que dirigeait le Canada et qui visait à développer nos connaissances sur cette région unique du monde.

Et cette étude n’a été qu’un début pour la vocation de recherche de ce navire. Le brise-glace réunit également des chercheurs du réseau ArcticNet – constitué de plus de 90 chercheurs de 23 universités canadiennes, de 5 ministères fédéraux et d’équipes de recherche provenant de 11 pays. Ce réseau se consacre à l’étude des impacts des changements climatiques sur les régions côtières de l’Arctique canadien. En 2003, le gouvernement du Canada a débloqué des crédits de 26 millions de dollars sur quatre ans pour le réseau ArcticNet, de façon à doter le Canada de l’information dont il aura besoin pour s’adapter aux répercussions environnementales et socio-économiques du réchauffement dans l’Arctique.

Les recherches menées à bord de l’Amundsen sont un instrument important pour nous aider à bien saisir ce que représentent des phénomènes d’envergure comme les changements climatiques. Le navire met à la disposition des chercheurs du monde entier l’installation de recherche de première classe dont ils ont besoin pour développer nos connaissances, tout en profitant du savoir-faire d’un équipage d’élite de la Garde côtière canadienne.

Il n’y a aucun doute, selon moi, que le Canada et le MPO ont une contribution considérable à faire par le truchement d’une participation à des initiatives nationales et internationales, certes, mais aussi par le travail quotidien que nous accomplissons pour nous acquitter de notre mandat.

Les échanges d’informations dont nous avons été les témoins à cette conférence, au cours de la dernière semaine, nous enseignent clairement que le monde déploie de vrais efforts afin de mieux comprendre le phénomène des changements climatiques, de façon à nous préparer à nous y adapter.

Il ressort nettement aussi que le Canada et le Ministère, y compris la Garde côtière canadienne, apportent une contribution et un leadership dont toute la population canadienne peut être fière.

Merci beaucoup.

 

 

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Dernière mise à jour : 2005-12-05

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