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Déclaration du ministre

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commentaire de
l'honorable Geoff Regan
Ministre des Pêches et des Océans Canada


« La chasse au phoque au Canada : au-delà de la rhétorique »

le 17 mars 2005



Tout comme la pêche, la chasse au phoque qui se pratique annuellement au Canada constitue une industrie importante et une tradition perpétuée de génération en génération par les populations des localités côtières du pays. Le phoque est une ressource naturelle précieuse qui assure un revenu aux habitants des petites localités éloignées où il n’existe pas beaucoup d’autres possibilités économiques.

Malheureusement, cette industrie, ainsi que l’importance qu’elle revêt pour des milliers de Canadiens et Canadiennes, est souvent méconnue et salie par des argumentations fallacieuses et des images empreintes de sensationnalisme, qui donnent de cette activité une représentation sélective, biaisée et souvent erronée. Cette industrie de même que les personnes qui en dépendent pour gagner leur vie sont ainsi présentées sous un éclairage négatif par une poignée d’organisations puissantes qui n’hésitent pas à mettre de l’avant la poursuite de leurs propres objectifs au détriment de la vérité.

À titre de ministre des Pêches et des Océans du Canada (MPO), et de fier citoyen du Canada atlantique, j’aimerais rétablir les faits au sujet de la chasse au phoque et de la façon dont elle se pratique dans notre pays.

La population canadienne doit comprendre que la chasse au phoque est une activité viable et légitime, qui s’appuie sur des principes solides de conservation. Elle se pratique sans cruauté et selon des règles strictes. En outre, la population de phoques du Canada est saine et abondante. Selon les dernières estimations, la population de phoques du Groenland – l’espèce la plus importante pour cette industrie – dépasse les cinq millions d’individus, soit près du triple de ce qu’elle était dans les années 70.

Mon ministère impose des mesures de conservation rigoureuses, et il s’est engagé à faire une gestion prudente de toutes les espèces afin d’assurer la vigueur et la santé des populations pour les années à venir. Les phoques visés par la chasse sont des animaux indépendants et autonomes, qui doivent avoir perdu leur fourrure blanche de bébé. Ils ne font plus partie d’une unité familiale. Il est strictement interdit d’abattre les petits du phoque du Groenland (blanchon) ou du phoque à capuchon (dos bleu), ou de faire le commerce, la vente ou le troc des fourrures de ces bébés phoques.

Les phoques matures qui sont abattus le sont rapidement, selon des règles strictes qui préviennent toute cruauté. Les méthodes de chasse en usage au Canada ont été étudiées puis approuvées par la Commission royale sur les phoques et l’industrie de la chasse au phoque au Canada, qui a conclu que les pratiques se comparaient avantageusement aux techniques employées pour chasser d’autres animaux sauvages ou aux méthodes d’abattage d’animaux domestiques destinés à la consommation humaine – par exemple les bovins et la volaille. De plus, en 2002, l’Association canadienne des médecins vétérinaires publiait un rapport spécial sur le bien-être des animaux et la chasse au phoque du Groenland au Canada atlantique, dans lequel elle concluait que la grande majorité (98 %) des phoques de cette espèce étaient abattus selon des techniques non cruelles.

La chasse au phoque fait l’objet d’une étroite surveillance et d’une réglementation rigoureuse. Les agents des pêches exercent une surveillance en mer régulière et font des vérifications à quai pour contrôler le respect des règles et s’assurer que la chasse est pratiquée sans cruauté, conformément au Règlement sur les mammifères marins. L’application stricte de la réglementation est et restera une priorité absolue.

Je déplore particulièrement que certaines organisations essaient de salir une activité légitime canadienne et de ternir la réputation du Canada sur la scène internationale dans le cadre de campagnes de relations publiques dont le but est de réunir des fonds pour leurs organisations.

Les images empreintes de sensationnalisme et la rhétorique exaltée qu’emploient les pourfendeurs de cette industrie sont une injure aux milliers de familles qui, depuis des générations, comptent sur cette ressource pour gagner leur pain. C’est une honte qu’un éclairage si négatif vienne jeter le discrédit sur les Canadiens et Canadiennes qui participent à cette industrie, de même que sur les nombreuses collectivités côtières qui comptent sur la chasse au phoque pour assurer leur survie. Pire encore, ces campagnes de relations publiques savamment orchestrées déforment les faits au profit d’une poignée d’organisations extrêmement puissantes et très bien financées.

J’ai un respect absolu pour le point de vue d’une personne qui choisit d’appuyer ou de dénoncer la chasse au phoque et j’encourage tous les intéressés à se forger une opinion sur la base des faits, et non pas en se fiant à des reportages sensationnels et à une rhétorique teintée d’émotivité. Je ne m’attends certes pas à ce que tout le monde appuie cette industrie, mais j’espère que les Canadiens et Canadiennes de bonne volonté prendront le temps d’examiner les faits et de constater par eux-mêmes la façon dont la chasse au phoque est gérée, surveillée et réglementée au Canada, avant de tirer leurs propres conclusions.

Pour de plus amples renseignements sur le sujet, on peut consulter le site Web suivant : http://www.dfo-mpo.gc.ca/seal-phoque/index_f.htm.

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Renseignements : 

Phil Jenkins
Relations avec les médias
Pêches et Océans Canada
Ottawa
(613) 990-7537

Sujata Raisinghani
Attachée de presse
Cabinet du ministre
Pêches et Océans Canada
Ottawa
(613) 992-3474

 

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    Dernière mise à jour : 2005-03-17

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