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Fiche d'information

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Motifs expliquant le renvoi de six évaluations d’espèces au Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC)

novembre 2005



En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP), le gouvernement du Canada a la possibilité de renvoyer les évaluations des espèces au Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) pour information ou examen additionnel. Le gouvernement recommande que six espèces soient renvoyées au COSEPAC, à savoir la morue franche (population de l'Arctique), le brosme, le bocaccio, le marsouin commun (population de l'Atlantique Nord-Ouest), la physe du lac Winnipeg et le cisco à mâchoires égales.

Le renvoi des évaluations donnera au COSEPAC l’occasion d’inclure, au besoin, le savoir traditionnel autochtone, de veiller à ce que les meilleures données à jour fassent partie des évaluations, et de définir clairement certaines populations d’espèces visées.

Parmi les raisons qui expliquent le renvoi des évaluations de certaines espèces au COSEPAC, citons :

Morue franche (Population de l’Arctique)

Le gouvernement a recommandé que l’évaluation de la population de morue franche de l’Arctique soit retournée au COSEPAC parce que le savoir traditionnel autochtone sur cette population n’a pas été pris en compte. Le gouvernement du Canada et du Nunavut, ainsi que des organisations autochtones, s'inquiètent également de la qualité des données, qui ne font pas une distinction nette entre les stocks confinés aux eaux intérieures et les stocks marins de morue franche de l'Atlantique.

Bocaccio

Le gouvernement a recommandé que l’évaluation du bocaccio soit retournée au COSEPAC parce que de nouvelles informations sont maintenant disponibles et que des questions se posent sur la fiabilité des données utilisées pour appuyer l'évaluation. On a beaucoup mis l'accent sur les données d'un sondage effectué aux Etats-Unis; ce sondage n'a pas échantillonné l'abondance du bocaccio dans les eaux de la Colombie-Britannique, laquelle pourrait être plus élevée que ce qu'indique l'évaluation.

Brosme

Le gouvernement a recommandé que l’évaluation du brosme soit retournée au COSEPAC parce que toute l’information disponible n’a pas été prise en compte. Une importance particulière a été accordée aux données des relevés au chalut, qui peuvent avoir exagéré le déclin du brosme. Mais le brosme est une espèce des grandes profondeurs. Les données relevées à une plus grande profondeur, telles que celles des relevés à la palangre et celles des prises commerciales, révèlent que ce poisson est peut-être plus abondant que ne l’indique le COSEPAC.

Marsouin commun (Population de l’Atlantique Nord-Ouest)

Le gouvernement a recommandé que l’évaluation du marsouin commun soit retournée au COSEPAC parce que la façon de définir la population soulève des questions. Le COSEPAC a combiné trois sous-populations de marsouin commun dans son évaluation même s’il manquait d’informations pour estimer l’abondance ou le statut de deux d’entre elles.

Les données disponibles sur la troisième sous-population, qui se trouve aussi en eaux américaines, indiquent que l’effet de la pêche est minime, ou même sans conséquence. D'ailleurs, le gouvernement des États-Unis a récemment retiré le marsouin commun de sa liste des espèces en péril.

Physe du lac Winnipeg

Le gouvernement a recommandé que l’évaluation de la physe du lac Winnipeg soit retournée au COSEPAC parce que qu’il n’est pas clair qu’elle représente une espèce distincte et que les données utilisées pour définir la population soulèvent des questions. L’évaluation du COSEPAC n’établit pas adéquatement si la physe du lac Winnipeg est une espèce à part entière ou la descendante d'une autre espèce beaucoup plus abondante, qui se trouve ailleurs.

Cisco à mâchoires égales

Le gouvernement a recommandé que l’évaluation du cisco à mâchoires égales soit retournée au COSEPAC parce qu’elle n’inclut pas le savoir traditionnel autochtone et que les données utilisées pour définir la population soulèvent des questions. Bien que l’évaluation du COSEPAC considère le cisco à mâchoires égales comme une unité, rien n’indique absolument qu’on peut inclure les populations des eaux intérieures de cisco à mâchoires égales à celles des Grands Lacs. Certaines données utilisées pour établir l'évaluation de l'abondance de nombreuses populations de cisco à mâchoires égales étaient soit incomplètes soit désuètes.

 

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    Dernière mise à jour : 2005-11-28

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