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Cinquième section — Conclusions


Le volet PASG de l'initiative stratégique a connu un départ lent mais réussi en Colombie-Britannique. Bien gérée, la transition vers le PASG a progressé considérablement, tant au niveau provincial qu'au niveau régional/local. Les attitudes dénotaient une volonté évidente de participation, de collaboration et de coopération, tant chez les représentants de la province que chez ceux des régions. Là où le PASG était déjà rodé, les intervenants " vantaient " le succès obtenu. Malgré tout, il reste de nombreux défis à relever si l'on veut garantir une transition fructueuse vers le PASG. Les plus grands d'entre eux, cernés au cours des entrevues effectuées dans le cadre de cet examen, sont les suivants :


PREMIER DÉFI — CLARIFICATION DE LA "PHILOSOPHIE" SOUS-JACENTE AU PASG

Le cadre du PASG s'articule autour de principes, dont : l'intégration des enfants ayant des besoins spéciaux et l'orientation familiale des services, ce dernier élément englobant le choix des parents comme principal " descripteur ". Tous ceux qui ont participé aux entrevues souscrivaient à ces deux principes... dont l'application a pourtant soulevé des problèmes, dans certains cas, parce qu'on ne sait pas très bien lequel de ces deux principes doit primer lorsqu'ils ne concordent pas. En effet, les intervenants régionaux ne peuvent dire avec certitude si, à la fin de la période de transition, des garderies " à vocation particulière " pourront toujours être financées et si le choix des parents devra s'exercer dans le seul contexte des garderies de type " universel ". Il faudrait clarifier ce point.


DEUXIÈME DÉFI — ÉCHANGE D'INFORMATION

Même si les stratégies de communication retenues jusqu'à maintenant ont été nombreuses et variées, l'échange d'information demeure un défi permanent à la fin de l'an un. Ainsi, les intervenants régionaux ont besoin de plus de renseignements relatifs aux volets de la transition vers le PASG — comment ces derniers s'imbriquent-ils les uns dans les autres? Où en est-on pour chacun d'entre eux? Ce besoin se faisait notamment sentir au chapitre de la " formation ", dont la responsabilité et le financement incombent à plusieurs ministères.


TROISIÈME DÉFI — SENSIBILISATION DES INTERVENANTS

En règle générale, les intervenants interrogés étaient d'avis que les efforts déployés au chapitre de la communication, de la sensibilisation et de la promotion, dans le cadre du volet PASG de l'Initiative stratégique, ont permis de mieux faire comprendre au public les besoins des enfants en cause et de leurs familles pour ce qui est des services de garde. Certaines des personnes interrogées rapportaient avoir vu, pour la première fois, des intervenants du domaine des garderies collaborer, dans un esprit d'ouverture et de bonne volonté, à la recherche de solutions communes. Le volet " a permis de nouer des relations qui, autrement, n'auraient jamais vu le jour ", et ce, non seulement dans les collectivités concernées, entre parents, préposés et fournisseurs de services spécialisés, mais aussi au sein même d'établissements comme les collèges, où les responsables des programmes bénéficiant d'un financement de base voient tous les avantages qu'ils peuvent tirer de démarches concertées avec les responsables des programmes d'éducation permanente.

Il est vrai qu'on a noué de nouveaux rapports, mais un défi permanent subsiste dans certaines régions : sensibiliser les intervenants à la valeur du PASG — ou, si on veut, leur faire voir les avantages qu'il représente pour les enfants et les familles concernés. Pour nombre des membres du personnel régional interrogés, les parents et les fournisseurs de services manquent de confiance; à leurs yeux, dans un contexte financier instable marqué par les compressions des budgets affectés aux services sociaux et à l'éducation, les réductions des paiements de transfert fédéraux, la restructuration du système de prestation des soins et de nouvelles mesures législatives relatives à la protection de l'enfance, les intervenants ont tendance à se méfier de la plus récente initiative du gouvernement — surtout quand elle peut se traduire par un changement radical au niveau des services offerts à leurs enfants ou, dans le cas des fournisseurs de services de garde, de leur gagne-pain. S'ils sont nombreux à souhaiter des garanties de financement à long terme, cela ne signifie nullement que ce seul élément suffirait à susciter la confiance.


QUATRIÈME DÉFI — PLANIFICATION AXÉE SUR LA COLLECTIVITÉ

Le volet du PASG de l'Initiative stratégique repose sur une approche de développement communautaire. C'est presque à l'unanimité que les personnes interrogées avalisaient cette approche pour ce qui est de la mise en oeuvre du PASG; elles croyaient qu'il était possible de créer un système de garde adapté aux enfants ayant des besoins spéciaux en permettant aux collectivités d'adopter le nouveau cadre à leur propre rythme et en fonction de leurs propres besoins.

Malgré cela et si l'on en croit une large part des renseignements recueillis, l'approche dite du développement communautaire représente également le plus gros obstacle à la réussite du processus de transition, et ce, pour deux raisons. Un : une approche de développement communautaire repose beaucoup plus qu'une approche " centralisée " sur les compétences et la participation des citoyens locaux. Des responsables régionaux interrogés ont dit craindre de ne pouvoir maintenir au même niveau la participation des bénévoles et des membres des comités directeurs tout au long de la transition. De plus, comme nombre d'employés du gouvernement doivent évoluer dans un contexte de changement où s'affrontent des priorités contradictoires, il peut s'avérer difficile, en fait, d'entretenir la motivation des personnes chargées de réaliser la transition. Deux : l'approche de développement communautaire ouvre la porte aux incohérences et aux injustices — une des raisons invoquées pour justifier l'examen des SGEBS. Si cet examen peut être quelque peu révélateur du long terme, on peut affirmer que, dans quatre ans, le PASG se caractérisera par une grande diversité.61


REMARQUE FINALE SUR LA CONCEPTION DES SYSTÈMES

Au ministère des Services sociaux, on ne dispose actuellement que d'une quantité limitée de données sur le recours aux services de garde pour ce qui est des enfants ayant des besoins spéciaux. Les statistiques disponibles ne permettent que d'établir le nombre de dossiers ouverts dans le cadre des SGEBS, les dépenses totales autorisées concernant les besoins spéciaux et les contrats afférents passés avec des agences de services de même que la ventilation, par région, des données portant sur l'âge, le sexe et le budget/les dépenses. Ces statistiques ne font nulle mention du nombre d'heures de services, des besoins d'aide des enfants concernés, du type des garderies, des heures de garde effectuées et de la nature de l'aide offerte — renseignements qui seraient utiles dans le cadre de l'évaluation sommative de la transition vers le PASG. En soi, les données recueillies au cours de l'examen des SGEBS prennent toute leur importance et peuvent donc servir de référence à de fins de comparaison.


Notes en bas de page

61 N'oublions pas, non plus, que la réussite de cette initiative passe indiscutablement par le secteur  régulier  de la garde d'enfants, qui est lui-même décrit comme  fragile  . [To Top]


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