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Évaluation du Projet national de réintégration professionnelle — La “mission” de réadaptation au sein du Programme de prestations d’invalidité du Régime de pensions du Canada Développement des ressources humaines Canada![]() IntroductionLe Projet national de réintégration professionnelle (PNRP) est un projet-pilote visant à déterminer dans quelle mesure il est possible d’aider les bénéficiaires du Programme des prestations d’invalidité du Régime de pensions du Canada (PPIRPC) à retourner au travail. Aussi a-t-on évalué le Projet, afin de voir s’il pouvait être élargi et devenir un volet permanent du PPIRPC. Ce qui a été évaluéL’évaluation du projet a porté sur les modalités de prestation du programme, sur son coût, sur son incidence sur les bénéficiaires du PPIRPC, et sur son amélioration. Points saillants et conclusions
Grâce à ce projet, un nombre important de bénéficiaires du PPIRPC ont repris un travail permanent. Sur l’ensemble des participants au projet, 42 %, ou 160 bénéficiaires, ont atteint leurs objectifs de réadaptation, et de ce nombre, 60 % sont retournés au travail. La réadaptation réussie de 160 clients se traduit par une réduction des coûts de l’ordre de 4,5 millions de dollars après trois ans, de 15 millions après 10 ans et de quelque 30 millions au moment où ils atteindront l’âge de 65 ans, à la condition, certes, qu’ils ne redeviennent pas prestataires d’indemnités d’invalidité.
Nombre d’indicateurs confirment la possibilité d’élargir la fonction de réadaptation, notamment les entrevues avec les principaux intéressés et les données du PNRP; une enquête de Statistique Canada montrant que 31 % des bénéficiaires du PPIRPC estimaient être déjà en mesure d’effectuer un certain travail ou l’être dans l’avenir et que 24 % s’intéressaient à la réadaptation professionnelle; l’une des conclusions de l’évaluation du PPIRPC, selon laquelle 10 % des prestataires pourraient bénéficier d’une réadaptation professionnelle; des estimations antérieures du PPIRPC établissant que de 15 % à 25 % des bénéficiaires âgés de 20 à 55 ans pourraient être réadaptés.
Il conviendrait d’améliorer la collecte des données et la sélection des clients du PPIRPC dès la première demande de prestations, afin de mieux identifier les candidats les plus aptes à être réadaptés. Il faudrait en outre prévoir un système de suivi pour relever les possibilités de réadaptation des bénéficiaires dont l’état de santé s’est stabilisé. Enfin, l’adoption d’un outil de sélection normalisé pourrait aussi aider à établir lesquels des clients seraient les plus susceptibles de bénéficier d’une réadaptation.
La recherche, l’opinion des experts et les entrevues avec les principaux intervenants appuient dans l’ensemble les critères actuels de sélection des candidats et soulignent le dépistage précoce des candidats, l’âge, le niveau d’études, la motivation, ainsi que le niveau des prestations et des autres bénéfices perçus comme de bons facteurs prédictifs de la réintégration professionnelle. À plus long terme, de moins en moins de bénéficiaires du PPIRPC déclarent être en mesure de retourner au travail, mais la proportion de ceux qui affirment pouvoir encore travailler après plusieurs années de prestations demeure assez importante. Des examens de suivi du potentiel des bénéficiaires permettraient de désigner ces derniers comme étant aptes à la réadaptation.
En intégrant la réadaptation au PPIRPC, on contribuera à modifier chez ses bénéficiaires la perception voulant que le droit à ce programme soit un droit à vie. La collecte des données et les communications effectuées dans le cadre du PPIRPC n’ont jamais valorisé les principes de la réadaptation ni encouragé l’intégration d’une fonction de réadaptation au sein du programme. Pour mieux établir la confiance des clients dans le processus de réadaptation et encourager leur participation, il conviendrait d’envisager des mesures de réadaptation qui valorisent à la fois leur désengagement progressif du PPIRPC, là où cela s’impose, et leur engagement progressif vis-à-vis du travail. De telles mesures viseraient, à partir des relations existant avec les autres fournisseurs de services, à élargir les objectifs de carrière et à consolider les liens créateurs d’emplois.
Ce système de prestation des services permet de répondre rapidement à la fluctuation de la demande et aux besoins en ressources professionnelles spécialisées. Toutefois, le rendement des entrepreneurs externes s’est, à ce jour, révélé inégal. Des réserves ont été émises quant à la communication, par l’entremise d’un tiers, des objectifs et des politiques du projet, et de la justification des décisions du PNRP. Il y aurait lieu de parvenir à un juste équilibre entre l’impartition des services et leur prestation à l’interne, ainsi que de contrôler le rendement des entrepreneurs contractuels.
Plus de la moitié des répondants à l’enquête sur le PNRP ont déclaré toucher des prestations de la Commission des accidents du travail, des prestations d’assurance invalidité de longue durée d’un assureur privé ou d’autres prestations analogues, en plus des prestations du PPIRPC. Il existe toutefois peu d’ententes à frais partagés, ce qui s’explique en partie du fait que les régimes d’assurance-invalidité publics et privés définissent différemment l’admissibilité et l’invalidité.
Toute fonction permanente de réadaptation au sein du PPIRPC devrait s’accompagner de certains changements. Il conviendrait notamment, à ce titre :
ContexteLe Régime de pensions du Canada (RPC) offre des prestations d’invalidité aux cotisants dont l’incapacité mentale ou physique grave et prolongée les empêche d’occuper un emploi véritablement rémunérateur. Le RPC peut, en vertu de la loi, offrir des programmes de réadaptation pour aider ces bénéficiaires à recouvrer la capacité de travailler. Le PNRP témoigne d’un intérêt croissant pour la réadaptation professionnelle parmi les administrateurs du RPC, les sociétés privées d’assurance-invalidité et les porte-parole des handicapés. Il répond aussi aux appréhensions face au nombre croissant des demandes de prestations d’invalidité. Faisant suite à un processus de sélection, les bénéficiaires du PPIRPC jugés aptes à se réadapter peuvent s’inscrire, s’ils le désirent, à un programme de réadaptation. Les services de réadaptation sont offerts en sous-traitance par des consultants du secteur privé dans tout le Canada, et leur qualité est contrôlée par le RPC. Les participants à ces programmes continuent de toucher leurs prestations du PPIRPC et, une fois leur réadaptation terminée, bénéficient d’une période de trois mois pour se chercher un emploi ou faire l’essai d’un travail. Dès qu’il est confirmé qu’un client a recouvré sa capacité de travailler, il cesse de toucher les prestations du PPIRPC. Au 31 mars 1996, 623 bénéficiaires du PPIRPC avaient participé au PNRP ou y participaient encore. De ce nombre, 160 avaient atteint leurs objectifs de réadaptation et ne recevaient plus de prestations du PPIRPC. MéthodologieL’évaluation du PNRP est fondée sur une enquête auprès de ses clients, sur des entrevues avec les principaux intéressés, sur l’examen des données administratives et de la documentation, et sur les délibérations de deux groupes de discussion engageant le personnel du ministère du Développement des ressources humaines Canada (DRHC) et d’autres représentants du secteur de la réadaptation.
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