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L'assurance-chômage et la transition vers le marché du travail

Stephen Jones

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Objet

La présente étude vise à analyser les tendances de la transition vers le marché du travail et à déterminer la façon dont cette transition diffère selon que l'intéressé reçoit ou non des prestations d'assurance- chômage. De façon plus spécifique, l'étude analyse les effets de l'assurance chômage sur la période que passe une personne en chômage ou en situation de non-emploi. En plus de déterminer les effets de l'assurance-chômage, ce qui constituait le point central de l'analyse, la recherche s'attachait à l'influence des caractéristiques personnelles d'une personne et des facteurs régionaux sur la durée du chômage ou de la situation de non-emploi.

[ Table des matières ]

Contexte

Les effets de l'assurance-chômage sur les genres de transition vers le marché du travail sont critiques pour toute évaluation de l'efficacité et de l'efficience d'un programme. Du fait qu'elle subventionne la recherche d'emplois, l'assurance-chômage pourrait fort bien mener à un meilleur appariement entre le travailleur et l'emploi et favoriser une productivité plus élevée, avantages qui pourraient bénéficier à la société et constituer de ce fait une justification micro- économique du programme d'assurance chômage. Ainsi, l'assurance-chômage pourrait prolonger la période de chômage du fait que le travailleur chercherait un meilleur emploi et rejetterait toute offre d'emploi, si tant est qu'il en reçoive, qui ne répondrait pas à ses attentes. Cela signifie que la probabilité de la transition d'un travailleur en chômage vers un emploi pourrait être plus faible (et la durée de la période de chômage, plus longue) si le travailleur avait accès à l'assurance-chômage. De même, certains auteurs ont déjà soutenu que l'assurance-chômage pouvait encourager ou faciliter l'adoption de tendances d'emploi et de chômage conçues en fonction d'un recours répété à l'assurance- chômage, de façon à ce que la durée des emplois temporaires ou intermittents puisse être prévue de telle façon que l'employé satisfasse aux exigences d'entrée de l'assurance-chômage. Ainsi, la recherche sur les résultats de la recherche d'emplois appuyée par l'assurance-chômage vise essentiellement une question de préoccupations en matière de politiques.

De façon particulière, la présente étude vise à analyser les effets du versement de prestations d'assurance-chômage sur la durée du chômage, et à les examiner à nouveau au regard d'autres formules de transition (par exemple, nouvel emploi ou retrait de la population active) à la suite d'une période de chômage. L'étude examine également si les effets de l'assurance-chômage varient lorsqu'on tient compte de nouveaux emplois d'autres types (à temps plein et à temps partiel, de courte et de longue durée, dans une autre industrie ou dans une autre occupation) à la suite d'une période de chômage. La recherche aborde aussi une question connexe, sous réserve de certaines limites quant aux données : les tendances du recours répété à l'assurance- chômage dans le contexte de périodes de chômage multiples.

[ Table des matières ]

Méthodologie et données

Les divers états dans lesquels une personne peut se trouver sur le marché du travail sont généralement classés, comme dans l'Enquête sur la population active canadienne, selon trois catégories qui s'excluent mutuellement : employés, chômeurs et membres de la population inactive. Lorsqu'un travailleur est un chômeur, sa période de chômage peut se terminer de deux façons :

(i) il se trouve de l'emploi (il s'en trouve un nouveau ou retourne à l'ancien) ou

(ii) il se retire de la main-d'oeuvre pour diverses raisons, parfois parce qu'il a épuisé ses prestations d'assurance-chômage. Fondamentalement, la présente recherche vise à expliquer les déterminants de ces transitions et à étudier, en les comparant, les deux façons dont une période de chômage peut se terminer.

Un projet de ce genre exige l'accès à des données longitudinales sur les expériences professionnelles, par exemple celles qui ont été fournies par les deux Enquêtes sur l'activité. La façon dont le questionnaire de l'Enquête sur l'activité était rédigé complique quelque peu l'identification des périodes de «chômage pur», comme l'a déjà révélé une étude effectuée par Jones (avec l'aide de Craig Riddell, de l'UBC). Il est possible qu'un nombre important de périodes de chômage échappent à l'étude. C'est pourquoi l'analyse des transitions suivant les périodes de chômage cernées dans l'Enquête sur l'activité peut ne pas être très révélatrice, si elle n'est pas faite de façon critique.

Deux approches ont été envisagées dans l'étude dont il est question ici. Tout d'abord, en raison du problème qui découle de la façon dont le questionnaire de l'Enquête sur l'activité est conçu, une approche consiste à adopter un modèle du marché du travail fondé sur l'un ou l'autre état, en mettant pour chaque semaine un code selon que la personne a été employée ou non. On retrouvera donc dans les non-employés des personnes en chômage, celles qui sont considérées comme «marginales» dans l'Enquête sur l'activité (c'est-à-dire qui souhaitent travailler, mais qui ne recherchent pas d'emploi) et les personnes inactives.

Cette approche comporte une importante limite, dans la mesure où on s'attache réellement au chômage ou aux périodes où la personne touche de l'assurance-chômage, plutôt qu'au non-emploi. Dans bien des cas, les personnes non employées ne participent pas au marché du travail durant toute l'année : ainsi, les durées les plus longues correspondent bien souvent aux personnes qui n'ont pas de lien véritable avec le marché du travail et pour lesquelles une association au groupe des chômeurs comporte des limites assez grandes sur le plan du comportement, à tout le moins si le chômage est défini comme dans l'Enquête sur la population active. Dans une certaine mesure, on peut rectifier ce problème en éliminant toute période de chômage qui était déjà en cours au moment où la période de deux ou trois ans visée par l'Enquête sur l'activité a débuté. En s'attachant aux «nouvelles périodes» qui ont débuté dans la période couverte par l'Enquête, on exclut de l'échantillon toute personne qui ne participe pas à la main-d'oeuvre durant toute l'année. Toutefois, un autre problème surgit, en raison des autres groupes qui commencent ou terminent des périodes de non-emploi dans une année donnée (ou durant la période de deux ou trois ans couverte par l'Enquête), et qui créent de nouvelles périodes de non-emploi qui ne correspondent néanmoins pas au chômage tel qu'on le définit habituellement. On peut résoudre ce problème en éliminant de l'étude les personnes qui signalent avoir quitté leur emploi (et, de ce fait, avoir commencé à ne plus être disponibles) pour l'une ou l'autre des raisons suivantes : retraite, maladie, autre raison personnelle et études.

Ensuite, pour chaque personne incluse dans l'Enquête sur l'activité, qui a été administrée en tant que supplément de l'Enquête sur la population active canadienne, les dossiers de l'enquête de l'époque sur la situation professionnelle pour chacun des mois où la personne appartenait à l'échantillon de l'Enquête sur la population active ont été obtenus de Statistique Canada. Ce genre de données appariées peut être obtenu pour toutes les personnes inscrites dans les dossiers des deux études longitudinales (1986-1987 et 1988-1990) de l'Enquête sur l'activité. On apparie les dossiers des personnes appartenant aux deux sources de données en déterminant leur NAS. La fusion de ces deux ensembles de données permet de suivre la transition de chaque personne d'un état professionnel à un autre sur une certaine période, en plus de fournir les caractéristiques démographiques de chacun et de révéler son statut quant à l'assurance-chômage. Bien sûr, ces données de l'Enquête sur la population active sont mensuelles et non pas hebdomadaires (comme le sont les autres durées dans l'Enquête sur l'activité proprement dite), et elles sont pour une durée maximale de six mois, et non pas pour les périodes rétrospectives de deux et de trois ans couvertes par les deux Enquêtes sur l'activité. En outre, l'information de l'Enquête sur la population active répartit les agents en trois catégories (employés, chômeurs et non-participants à la population active), plutôt que de reprendre les quatre états proposés dans l'Enquête sur l'activité.

Il faut également faire remarquer que, dans l'Enquête sur la population active, le chômage ne correspond pas exactement au fait de recevoir des prestations d'assurance-chômage, et il s'agit d'un point dont il faut tenir compte dans le contexte de la présente étude. En outre, l'analyse utilisera les données de l'Enquête sur l'activité relatives à la réception de prestations d'assurance-chômage; pour 1986 et 1987, l'étude porte sur la réception de prestations durant une année civile; pour 1988-1990, on peut obtenir des données sur la réception de prestations durant chacune des années civiles (c'est-à-dire 1988, 1989 et 1990) ou pour une période de non-emploi particulière. On prend soin dans l'analyse d'étudier les durées de périodes de chômage qui correspondent à la nature de ces données sur la réception de prestations d'assurance-chômage. Il faut souligner que l'information exacte sur le moment où les prestations d'assurance chômage ont été touchées n'est pas disponible dans ces données, toutefois, et que l'information géographique accessible à l'échelle provinciale dans l'Enquête sur l'activité ne permet pas d'affirmer avec exactitude le nombre total de semaines où chaque personne a été admissible. Par conséquent, les questions que nombre de chercheurs ont jugées importantes quant à la détermination de la période où les prestations d'assurance-chômage seraient épuisées ne peuvent donc faire l'objet d'un traitement précis à l'aide des données de l'Enquête sur l'activité. Quoi qu'il en soit, l'utilité de ces données doit être gardée présente à l'esprit, notamment la taille de l'échantillon, le fait qu'elles soient d'envergure nationale, qu'elles soient longitudinales et qu'elles soient représentatives de toutes les provinces. La méthodologie utilisée pour l'analyse des probabilités de transition est connue sous le nom d'évaluation de la fonction de risque, c'est-à-dire l'estimation des déterminants de la probabilité (ou du «risque» de passer d'une situation professionnelle à une autre dans une période précise). Dans le contexte actuel, une fonction de risque pour les périodes de chômage permet une évaluation quantitative de la probabilité conditionnelle qu'une période de chômage (ou de non-emploi) se termine au cours d'un mois particulier, compte tenu du fait qu'elle ne s'est pas terminée avant le début du mois en question. En outre, on a envisagé d'utiliser un autre cadre modèle, à savoir la méthode classique des moindres carrés. Dans un cadre de régression, on pourrait concevoir que la durée d'une période de chômage est déterminée par la réception de prestations d'assurance-chômage et d'autres facteurs pertinents.

La méthode d'évaluation du risque est techniquement supérieure pour plusieurs raisons. L'une des principales est que la technique des moindres carrés donne des évaluations biaisées puisque toutes les périodes de chômage ne seront pas terminées au moment où la période d'observation se terminera : certaines données se retrouveront donc en quelque sorte «censurées». Par contre, l'évaluation du risque permet de prendre en considération les périodes incomplètes qui sont toujours en cours au moment où la période d'observation se termine. En outre, l'utilisation d'un cadre du risque permet que varie la probabilité de ne plus être en chômage à mesure que la période progresse.

Cela dit, les résultats des deux méthodes sont interreliés. Une période de chômage plus longue signifie que la probabilité de transition entre le chômage et le travail serait susceptible d'être plus faible, et vice versa. Ces probabilités de transition dépendraient d'une diversité de facteurs, outre la réception de prestations d'assurance-chômage. Un chômeur qui touche des prestations d'assurance-chômage est susceptible de demeurer au chômage plus longtemps (comme nous l'avons dit ci dessus), ce qui réduit la probabilité qu'il passe de l'état de chômeur à celui d'employé. Mais ce passage dépendrait aussi des caractéristiques de la personne et du ménage dans lequel il vit, par exemple l'âge, le sexe, l'état civil, la scolarité, le nombre d'enfants dans la famille, etc. priori, la durée du chômage peut être plus courte pour un homme que pour une femme, toutes choses étant égales par ailleurs, puisque les hommes sont généralement les principaux gagne-pain et qu'ils font face à des pressions plus grandes pour se trouver un emploi. Au regard de la fonction de risque, on pourra s'attendre à ce que la probabilité pour l'homme de se trouver un emploi soit plus élevée que pour la femme. Les jeunes travailleurs qui n'ont pas de responsabilités familiales peuvent être moins enclins à accepter des emplois qui ne répondent pas à leurs attentes. De leur part, la probabilité d'une transition vers l'emploi est donc moins grande. Cela peut aussi dépendre de la région de résidence de la personne, qui peut remplacer la norme variable d'admissibilité, et, probablement aussi, pouvoir se substituer grossièrement aux conditions du marché du travail. Ainsi, dans les provinces de l'Atlantique, toutes choses étant égales par ailleurs, la probabilité d'un passage de l'état de chômage à l'état d'emploi sera probablement inférieure à celle des autres régions.

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Principaux résultats

L'étude couvre la période allant de 1986 à 1990 et, partant, englobe toutes les années pour lesquelles des données découlant de l'Enquête sur l'activité sont disponibles. On trouvera plus loin une analyse de tous les genres de périodes qui peuvent s'étendre sur plusieurs années de l'enquête, particulièrement 1986, 1986-1987, 1987-1988, 1988-1989, 1989-1990 et 1990. Dans le cas qui nous occupe, une année unique concernera une période qui a commencé et qui s'est terminée durant la même année, tandis que dans les cas où l'on mentionne deux années, on a affaire à une période qui a commencé dans la première année et qui s'est terminée dans la seconde. Par exemple, une période 1986-1987 aura commencé en 1986 et se sera terminée en 1987; les données pertinentes de l'Enquête sur l'activité comprendront de ce fait les indicateurs de réception de prestations d'assurance-chômage pour 1986 et 1987, et il en ira de même pour les autres genres de périodes.

Périodes de non-emploi

La durée moyenne des périodes complètes de non-emploi varie de 9,5 semaines en 1986 à 15,4 semaines en 1987. Elle s'établissait à 8,7 semaines en 1989 et à 16,6 semaines en 1990.

La durée moyenne des périodes de non-emploi est beaucoup plus longue qu'on pourrait s'y attendre pour des périodes de deux ans : 1986-1987 (46,4 semaines), 1988-1989 (32,7 semaines), 1989-1990 (39,4 semaines).

Lorsque les périodes sont considérées au regard des chèques d'assurance chômage versés, aucune tendance uniforme ne se fait jour. Par exemple, pour les premières périodes, 48 % des périodes de 1986 et 48 % des périodes de 1986- 1987 étaient vécues par des personnes qui signalaient avoir reçu de l'assurance-chômage en 1986. Ce chiffre tombe à 14 % pour les périodes de 1987. Les mêmes chiffres pour le nombre de prestataires en 1987 sont légèrement plus bas pour les périodes de 1986 et de 1986 1987, soit 38 % et 44 % respectivement, mais le chiffre pour les périodes de 1987 est nettement plus élevé, à 41 %. Étant donné les préoccupations soulevées par les tendances à l'utilisation répétée, le fait qu'on ait découvert que seulement 14 % des personnes qui connaissaient une première période de chômage en 1987 ont reçu des prestations d'assurance-chômage en 1986 présente en soi un certain intérêt. Cependant, les taux plutôt faibles de personnes qui recevaient de l'assurance-chômage à un moment ou à un autre durant l'année où se sont produites ces périodes de non-emploi peuvent être décourageant pour qui souhaite analyser les tendances à cet égard, car cela suppose un nombre relativement important de ces périodes ne sont pas de fait des périodes de chômage comme on les perçoit généralement.

L'estimation de la fonction de risque ne peut, elle non plus, donner des résultats constants pour les divers types de périodes à l'étude. Pour les périodes de 1986-1987, la probabilité de transition d'un état de non employé à un état d'employé augmente si la personne a reçu des prestations en 1987 (non significatif sur le plan statistique pour les personnes qui ont reçu des prestations d'assurance-chômage en 1986). Pour les périodes de 1988-1989, la probabilité de transition de l'état de non-employé à l'état d'employé diminue si la personne a reçu des prestations d'assurance-chômage en 1988, mais augmente si elle en a reçu en 1989. Pour les périodes de non-emploi pour les périodes de 1989 1990, le fait qu'une personne ait reçu des prestations d'assurance chômage en 1989 réduit le taux de risque, mais celui-ci augmentera si elle avait reçu des prestations en 1990. Par conséquent, il n'est pas possible de généraliser quoi que ce soit en ce qui a trait aux effets de l'assurance- chômage sur les probabilités de transition.

Les répercussions connexes des caractéristiques personnelles et autres des personnes varient également en fonction du genre de période à l'étude. Toutefois, il arrivera plus fréquemment que le taux de risque soit plus élevé pour les hommes que pour les femmes, comme prévu, qu'il soit plus élevé pour les personnes mariées, comme prévu, qu'il soit proportionnel à la scolarité et qu'il soit plus faible au Québec, dans les Prairies et en Colombie- Britannique, comparativement à l'Ontario.

Périodes de chômage

Les probabilités de transition d'une période de chômage à une période d'emploi ou à une période d'inactivité font l'objet d'une estimation pour tous les genres de périodes détaillées ci-dessus.

La réception de prestations d'assurance-chômage n'influa pas de façon marquée sur la probabilité de transition de l'état de chômeur à l'état d'employé ou de personne inactive, sauf pour les périodes de 1986- 1987, où la réception de prestations d'assurance-chômage en 1986 réduit la probabilité de transition vers un emploi, si l'on élimine l'influence de tous les autres facteurs. Cela signifie que, sauf pour les périodes de 1986 1987, le fait qu'une personne ait reçu des prestations d'assurance chômage n'allongea pas la durée de sa période de chômage.

À quelques exceptions près, les coefficients de probabilité de transition qui ont été évalués n'étaient pas statistiquement importants quant au sexe, à l'état civil, à l'âge et à la scolarité de la personne en chômage.

Les probabilités de transition vers un emploi étaient constamment et nettement plus faibles (et la période durait donc plus longtemps) dans la région de l'Atlantique, lorsqu'on la comparait à l'Ontario, et ce pour tous les types de périodes. La norme variable d'admissibilité pourrait expliquer la probabilité de transition plus faible pour la région de l'Atlantique. On a observé des résultats semblables pour le Québec. Il semble que ce soit également le cas en Colombie-Britannique pour les périodes de 1988 et de 1988-1989.

L'analyse de la transition selon que le nouvel emploi était un emploi à temps plein ou un emploi à temps partiel n'a révélé aucune influence marquée de la réception de prestations d'assurance-chômage.

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Conclusion

La présente recherche analysait les données de l'Enquête sur l'activité, ainsi que les informations tirées des dossiers de l'Enquête sur la population active qui avait été appariées à l'Enquête sur l'activité afin de révéler si le fait qu'une personne reçoive des prestations d'assurance chômage influait sur la probabilité qu'elle réintègre le marché du travail. Si cette recherche a produit un certain nombre de résultats intéressants en soi, elle n'a pas permis d'obtenir des résultats constants et facilement interprétables. Les carences des données peuvent en être en partie la cause, puisque les informations sur l'assurance-chômage tirées de l'Enquête sur l'activité ne sont pas de grande qualité (particulièrement en ce qui touche l'année 1986-1987), et que l'information sur le chômage lui-même contenue dans cette enquête comportait de graves problèmes analytiques. De façon plus générale, le fait qu'on n'ait pu trouver de tendances fortes et constantes peut refléter le fait que cette tendance soit absente de l'économie. Il faudra, pour démêler ces deux effets, obtenir des données supérieures sur la réception de prestations d'assurance-chômage et les périodes de chômage, idéalement dans un contexte expérimental ou quasi expérimental où l'on peut observer certaines variations exogènes plausibles des paramètres du programme d'assurance- chômage.

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Notes Biographiques

Stephen Jones est actuellement professeur agrégé d'économique à l'université McMaster. Ses principaux domaines de recherche et d'enseignement sont l'économique du travail, la théorie économique, les approches anthropologiques, psychologiques et sociologiques de l'économique et l'économétrie. Les résultats de ses recherches en économique du travail ont paru dans nombre de revues savantes et professionnelles.

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