![]() |
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
||
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
![]() |
![]() |
Compagnie des travailleurs du Nouveau-Brunswick - Évaluation du processus Développement des ressources humaines Canada
![]() IntroductionCe document résume les conclusions d'une étude d'évaluation de la Compagnie des travailleurs du Nouveau-Brunswick (CTNB), une Initiative stratégique financée par les gouvernements du Canada et du Nouveau-Brunswick. L'évaluation a été effectuée par un Comité fédéral-provincial regroupant des représentants de deux ministères du Nouveau- Brunswick (Développement des ressources humaines [DRHNB] et Enseignement supérieur et Travail [EST]) et de Développement des ressources humaines Canada (DRHC) - région du Nouveau-Brunswick et administration centrale (Évaluation et exploitation des données). Description du projetAnnoncé dans le Budget fédéral de février 1994, le programme des Initiatives stratégiques - un programme quinquennal fédéral-provincial à frais partagés - permet de mettre à l'essai des idées novatrices relatives à la réforme de la sécurité sociale. Parmi les projets pilotes susceptibles d'être retenus - et de faire l'objet d'un financement éventuel -, on retrouve ceux qui ont pour objet d'améliorer les possibilités d'emploi offertes aux Canadiens et d'aider ces derniers à s'adapter au marché du travail actuel. En mettant à profit les importants renseignements recueillis par le truchement de cette évaluation, on sera en mesure de cerner ce qui est utile ou non à des groupes cibles précis. Le financement de la CTNB découle d'une entente conclue entre le ministre de Développement des ressources humaines Canada et le gouvernement du Nouveau-Brunswick, représenté par deux ministres de la province, soit celui du Développement des ressources humaines et celui de l'Enseignement supérieur et du Travail. Mis en oeuvre en mai 1994, le projet de la CTNB, d'une durée de trois ans, est susceptible d'être reconduit pour une ou deux autres années. Les coûts, qui pourraient atteindre 80 millions de dollars, seront pris en charge à parts égales par les gouvernements fédéral et provincial pour la durée de l'entente quinquennale. Le programme s'appuie sur la constatation suivante: lorsqu'ils tentent de réintégrer le marché du travail, les travailleurs âgés éprouvent énormément de difficultés... attribuables, entre autres, à leur âge, à leur mobilité réduite et à la nécessité dans laquelle ils se trouvent de se soumettre à un recyclage complet pour être à même de satisfaire aux nouvelles exigences économiques. Ces travailleurs - parmi lesquels on retrouve des assistés sociaux chroniques, des prestataires d'assurance-chômage, des chômeurs ayant épuisé leurs prestations et des travailleurs licenciés -, risquent de se laisser entraîner dans un cycle de dépendance face à l'assistance publique. Beaucoup d'entre eux ont perdu leur emploi, mais ils n'en possèdent pas moins des compétences polyvalentes qui pourraient leur permettre de demeurer des membres productifs de la société. Il est à souhaiter qu'en collaborant avec des organismes d'accueil sans but lucratif ou, encore, des secteurs privé ou public, ces personnes tireront bien des avantages de leur contribution active à la collectivité. Voici les objectifs de la CTNB:
De concert avec des organismes d'accueil sans but lucratif, ou encore, des secteurs privé ou public, la CTNB -mesure active d'aide à l'emploi axée sur la participation volontaire - offre des services de placement professionnel aux travailleurs ayant entre 50 et 65 ans. Ne peuvent être admissibles au programme que les travailleurs âgés qui, tout en satisfaisant aux critères concernant le revenu familial maximal, ont droit aux prestations d'aide sociale ou d'assurance-chômage ou sont exclus du marché du travail. La CTNB permet de placer, pour une période de six mois par année, jusqu'à mille personnes qui répondent aux critères d'admissibilité. La participation donne droit à un soutien du revenu qui prend la forme d'un revenu annuel garanti d'environ 12 000 $. Au cours de leur ""période d'activité"", les participants reçoivent 46 $ pour chaque jour de travail auprès de l'organisme d'accueil. Pour les six mois où ils sont «inactifs», ils reçoivent un montant proportionnel au revenu global gagné pendant la ""période d'activité"". L'initiative aidera à déterminer jusqu'à quel point des programmes «parallèles» peuvent inciter les travailleurs âgés à opter pour des mesures de soutien du revenu actives plutôt que passives. Approche de l'évaluationLes premiers placements ont eu lieu dans la semaine du 16 mai 1994. C'est au cours du printemps que s'effectuent la majorité des placements. L'évaluation des processus fournit une vaste gamme de renseignements qui s'articulent surtout autour des volets administration, gestion et exploitation de la CTNB. Les renseignements ont été puisés à plusieurs sources de données, comme: une étude des renseignements de base et des données administratives; des entrevues avec les intervenants clés (26); des entrevues téléphoniques auprès des participants (401) et des responsables des projets d'accueil (200); des études de cas (11). Une évaluation sommative sera bientôt entreprise. On procède à de telles évaluations pour mesurer l'incidence différentielle d'un projet, pour tirer des conclusions quant à sa valeur (coûts-avantages/efficacité) et pour en évaluer les effets sur les politiques. On prévoit disposer d'un rapport intérimaire d'ici l'automne 1996. Principales conclusionsEntente de partenariatLa responsabilité globale de la CTNB relève du Comité de gestion, formé de hauts fonctionnaires de DRHC et des deux ministères provinciaux intéressés (DRHNB et EST). Les responsabilités d'exploitation incombent aux trois organismes, qui, chacun, ont affecté une personne-ressource au programme. Dans l'ensemble, la CTNB fonctionne bien; on a cependant relevé quelques problèmes de chevauchement en rapport avec les projets d'accueil. Du point de vue structurel, le point fort de la CTNB semble tenir à la simplicité et à la clarté du projet. Prestation du programmeEn septembre 1995, 337 projets avaient été approuvés et 998 participants avaient été placés au sein d'un organisme d'accueil; en tout, 1 119 participants avaient pris part à la CTNB et 121 s'en étaient retirés, soit 11 p. 100. Si l'on en croit les résultats de l'évaluation, le projet répond aux besoins tant des participants que des employeurs. Les chiffres tendraient d'ailleurs à prouver la pertinence des jumelages effectués: le taux d'abandon n'est que de 11 p. 100 et 85 p. 100 des participants ont déclaré n'avoir eu qu'un seul employeur pendant toute la durée de leur participation au programme. D'après les renseignements obtenus des responsables des projets d'accueil, la CTNB contribue de manière significative à l'amélioration de l'environnement et à celle de la qualité de vie des participants. Dans l'ensemble, les responsables des projets d'accueil sont satisfaits du rendement de ces derniers et des résultats atteints dans le cadre des projets. Ils ont cependant fait état d'un certain nombre d'éléments susceptibles de «perfectionnement», parmi lesquels: le calendrier des projets et le manque de souplesse quant à la période dite d'activité; le financement inadéquat - matériel de soutien et supervision -; le nombre insuffisant de participants. Du côté des participants, l'évaluation a permis de constater:
En analysant les données fournies par les participants, on a pu établir que:
Résumé des conclusionsLa CTNB fonctionne de manière efficace et efficiente. Le projet satisfait aux besoins tant des participants que des employeurs. Les ressources disponibles ne peuvent suffire à la demande potentielle de participants et de projets. Dans bien des cas, les placements offrent une expérience de travail valable. Le travail effectué contribue à améliorer la qualité générale de l'environnement et la qualité de vie globale des participants.
|