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Intervention rapide de formation et d'adaptation (IRFA) — Colombie Britannique

Développement des ressources humaines Canada

Voir le rapport

Introduction

Ce résumé condense les constatations d’une évaluation de l’Intervention rapide de formation et d’adaptation (IRFA), une Initiative stratégique qui a été financée conjointement par les gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique.

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Contexte historique

En mai 1994, l’ancien ministère des Habiletés, de la Formation et du Travail (MHFT) avait mis sur pied, dans le cadre de l’initiative Skills Now, une Intervention rapide de formation (IRF) sur le thème du recyclage des travailleurs dans la collectivité. À l’époque, les projets de financement présentés en vertu de l’IRF étaient soumis par des collèges et des établissements publics d’enseignement. Pendant sa première année (1994-1995), le programme fut administré par la Division de l’enseignement supérieur du MHFT.

En avril 1995, dans le cadre du réaménagement des programmes du MHFT, la responsabilité de la gestion de l’IRF fut confiée à la Direction générale des programmes d’adaptation de la Division du perfectionnement des compétences, dont le mandat est d’aider à relever le défi particulier des changements structurels dans l’économie et le marché du travail de la Colombie-Britannique, tout en contribuant à satisfaire à la demande de formation professionnelle. Le programme, rebaptisé IRFA, avait été restructuré de façon à refléter un élément plus vaste d’adaptation communautaire. Il a été mis en œuvre en septembre 1995 dans le cadre des Initiatives stratégiques des gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique.

Au début d’avril 1996, le ministère de l’Éducation, des Habiletés et de la Formation (MEHF) en a confié à nouveau la responsabilité à la Division de l’enseignement supérieur, où il reprit son ancien nom d’IRFA. Le financement provincial cessa en août 1996. DRHC continua de fournir des services dans le cadre de l’IRFA jusqu’en novembre 1996, puis le programme fut éliminé au niveau fédéral également.

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Objet de l'évaluation et approche

L’évaluation de l’IRFA avait pour objet de déterminer :

  • la concordance entre la mise en œuvre prévue et la mise en œuvre réelle;
  • l’efficacité des processus de mise en œuvre;
  • les améliorations à recommander.

L’évaluation a porté expressément sur la période d’août 1995 à mars 1996, au moment où le programme était exploité conjointement par les autorités provinciales et fédérales.

Les données primaires ont été recueillies dans le cadre d’entrevues menées auprès de répondants de cinq catégories, soit les Gestionnaires de programme, les Consultants en adaptation et Consultants des services au marché du travail, les Agents des services aux programmes et des représentants des employeurs ainsi que des travailleurs.

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Constatations de l'évaluation

Conception du programme

Il y a consensus parmi les répondants, qui affirment que le problème que l’IRFA était censée régler avait été correctement défini et que la solution proposée y correspondait bien. La Coordination du programme et des procédures administratives entre les organismes de financement était la plupart du temps cohérente. Les ressources disponibles étaient adéquates pour répondre à la demande initiale et auraient très vraisemblablement continué de l’être si le programme s’était poursuivi.

Mise en œuvre du programme

Les gestionnaires de programme et les personnes chargées directement de sa mise en œuvre ont accompli des efforts considérables pour concilier les divergences entre les systèmes d’administration du fédéral et de la province, de sorte que les employeurs et les travailleurs ont pu recevoir un service rapide et fiable. Grâce à la détermination des représentants fédéraux et provinciaux, le processus de présentation des demandes et d’octroi des contrats s’est déroulé dans les délais prévus et n’a occasionné qu’un minimum d’inconvénients aux employeurs.

Dans le cadre de trois des quatre contrats qui ont été examinés, les employeurs et les travailleurs représentaient clairement la population visée. Pour ce qui est du quatrième contrat, on pourrait peut-être affirmer que les travailleurs n’étaient pas touchés d’aussi près que dans les trois autres sites par les répercussions éventuelles de nouvelles exigences dans le milieu de travail. Le niveau des dépenses aux premières étapes du programme a été beaucoup plus faible que ne l’avaient prévu les cadres supérieurs du MEHF et de DRHC, ce qui s’explique très vraisemblablement par des facteurs comme les délais dont les employeurs ont besoin pour :

  • apprendre l’existence du programme;
  • comprendre dans quelle mesure il s’applique à leur situation;
  • affecter les ressources qui représenteront leur contribution;
  • élaborer une proposition qu’ils pourront ensuite soumettre.

Résultats du programme

Il n’y a pas eu de problèmes importants lorsqu’il s’agissait de définir les résultats attendus de la part du service ni de rendre des comptes au sujet de son rendement. Les problèmes qui ont été relevés en matière de rendement avaient trait surtout à des difficultés d’ordre opérationnel qui ont surgi pendant la prestation des services. Dans tous les cas qui ont été discutés, les problèmes ont été faciles à définir et ont ensuite été réglés par le biais de consultations entre les représentants du fédéral et de la province et l’employeur.

Pendant la première période d'exploitation, 3,5 ententes de prestation de services ont été conclues chaque mois, soit d’août à décembre 1995. Ce rythme a augmenté à 15 par mois pendant les trois derniers mois du programme, ce qui a représenté 69 p. 100 du nombre total d’ententes conclues pendant la durée du programme. De plus, l’élaboration et la mise en œuvre d’un format commun pour la présentation des demandes et l’octroi des contrats auraient probablement permis de régler un grand nombre des problèmes administratifs internes auxquels les représentants fédéraux et provinciaux se sont butés.

Les représentants des employeurs et des travailleurs qui ont été interviewés ont été unanimes pour dire qu’ils appuyaient les objectifs du programme, la façon dont il a été mis en œuvre, son intérêt pour l’employeur et, en particulier, son intérêt immédiat pour les employés, et pour affirmer qu’ils étaient tout à fait d’accord avec ces éléments. Les consultants, quant à eux, sont d’avis qu’un programme permanent de cette nature serait nécessaire. Beaucoup d'entre eux ont signalé qu’ils avaient continué de recevoir de nombreuses demandes de renseignements au sujet du programme longtemps après sa fin.

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Répercussions pour les programmes à venir

On a constaté une divergence systématique qui n’a jamais été réglée entre les deux objectifs du programme, l’un consistant à offrir de la formation axée sur le milieu de travail, l’autre à fournir des services d’adaptation. La province souhaitait promouvoir des liens plus étroits entre les établissements d’enseignement postsecondaire et les employeurs qui offraient de la formation axée sur le milieu de travail. Au niveau fédéral, DRHC ne s’intéressait pas d’aussi près au rôle des établissements d’enseignement et se préoccupait beaucoup plus de la prestation de services d’adaptation plus vastes. Les deux parties n’ont pas été entièrement satisfaites de ces aspects particuliers des résultats du programme. Comme il n’était pas axé expressément sur l’adaptation et que les établissements postsecondaires n’ont pas joué le rôle prévu dans la fourniture de la formation axée sur le milieu de travail, le programme a commencé à être considéré comme une initiative visant strictement la formation qui tenait lieu de mécanisme de subvention pour les entreprises. Cette perception n’était pas compatible avec l’objet initial du programme.

Au début de 1996, devant un réaménagement des priorités au sein du MEHF, la responsabilité de l’IRFA a été confiée à nouveau à la Division de l’enseignement supérieur. Plus tard au cours de l’année, le MEHF, tout comme les autres ministères, a dû faire face aux restrictions budgétaires imposées par la province. Dans ce contexte, l’IRFA n’a pas réussi à obtenir le soutien interne dont elle aurait eu besoin et la province s’en est complètement retirée en août 1996. Le gouvernement fédéral s’est donc retrouvé le seul fournisseur d’un service conjoint et, par conséquent, a lui aussi mis fin à sa participation.

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Conclusions

Conception et mise en œuvre du programme

Le problème que l’IRFA était censée régler avait été correctement défini et la solution proposée y correspondait bien.

La coordination du programme et des procédures administratives entre les organismes de financement était la plupart du temps cohérente.

Les gestionnaires du programme et les personnes chargées directement de sa mise en œuvre ont réussi à concilier les divergences entre les systèmes d’administration du fédéral et de la province.

Le processus de présentation des demandes et d’octroi des contrats s’est déroulé dans les délais prévus.

L’élaboration et la mise en œuvre d’un format commun pour la présentation des demandes et l’octroi des contrats auraient probablement permis de régler un grand nombre des autres problèmes administratifs internes auxquels les représentants fédéraux et provinciaux se sont butés.

Les ressources disponibles étaient adéquates pour répondre à la demande initiale et auraient très vraisemblablement continué de l’être si le programme s’était poursuivi.

Résultats du programme

Il n’y a pas eu de problèmes importants lorsqu’il s’agissait de définir les résultats attendus de la part du service ni de rendre des comptes au sujet de son rendement.

Les objectifs du programme, la façon dont il a été mis en œuvre, son intérêt pour l’employeur et, en particulier, son intérêt immédiat pour les employés étaient jugés très pertinents.

Il est très probable que les résultats du programme aient continué de s’améliorer avec le temps.

Un programme de ce genre doit être exploité pendant au moins une année complète qui coïncide avec un cycle budgétaire intégral des entreprises avant qu’on puisse déterminer toute indication fiable de son niveau d’acceptation dans la population.

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Répercussions pour l'avenir

Divers facteurs sont à l’origine de la fin hâtive du programme. Au sein de l’IRFA même, le défaut de concilier les divergences entre les deux objectifs qui consistaient d’une part à fournir une formation axée sur le milieu de travail et d’autre part à fournir des services d’ajustement dans le milieu de travail a contribué à éroder le niveau de soutien que l’initiative a reçu à la fois de DRHC et du MEHF. De plus, le MEHF a dû faire face à de nouvelles priorités de même qu’aux restrictions budgétaires imposées par le gouvernement provincial. Devant ces facteurs combinés, le programme n’a pas réussi à aller chercher le soutien provincial dont il aurait eu besoin et la province s’en est retirée. Le gouvernement fédéral s’est donc retrouvé le seul fournisseur d’un service conjoint et, par conséquent, a lui aussi mis fin à sa participation.

Il faut faire preuve de beaucoup de prudence quand on envisage d’utiliser un programme existant pour fournir des services selon une nouvelle formule. Il convient d’examiner de près les objectifs du programme de même que le mécanisme de prestation des services pour déterminer s’il y a des faiblesses ou des incohérences dans sa conception. Il faut également examiner les procédures de près et les formuler clairement avant de pouvoir considérer que le programme est prêt à être mis en œuvre. De telles précautions s’imposent pour éviter que les attentes et les suppositions ayant eu trait au programme dans sa forme initiale ne soient reportées sur le programme dans sa forme révisée.


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