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Programme Placement Carrière-été (PCÉ)

Développement des ressources humaines Canada

Voir le rapport

Introduction

Ce précis résume les conclusions de l’évaluation du programme Placement carrière-été (PCÉ), évaluation financée et dirigée par Évaluation et exploitation des données à l’administration centrale de Développement des ressources humaines Canada.

[ Table des matières ]

Description du programme

Le programme Placement carrière-été, qui repose sur un partenariat gouvernement-employeurs, encourage l’embauche d’étudiants et favorise une expérience de travail pour les étudiants en vue de leur carrière future. Il s’agit du moteur principal du programme de création d’emplois pour les étudiants du gouvernement du Canada. Le programme PCÉ devrait permettre la création de 45 000 emplois d’été en 1996 avec un budget total de 90 millions de dollars.

Le programme PCÉ verse des subventions salariales aux employeurs des secteurs privé et public (établissements d’enseignement, hôpitaux et municipalités) et aux organismes sans but lucratif afin qu’ils créent, à l’intention des étudiants, des emplois d’été axés sur la carrière. Le montant des subventions varie en fonction d’un certain nombre de facteur : la sphère d’activité de l’employeur, le taux de salaire minimum pour les adultes dans la province ou le territoire concerné, les frais généraux afférents, le recrutement d’étudiants handicapés et l’obligation d’aménager les lieux de travail.

On invite les employeurs admissibles des trois secteurs, c.-à-d. les employeurs qui ne pourraient créer des emplois sans financement extérieur, à soumettre des demandes qu’évaluent les responsables du programme. Les demandes sont évaluées en fonction de la manière dont elles préparent les étudiants au marché du travail et du genre de supervision, de possibilités d’apprentissage et d’acquisition d’expérience qu’elles offrent. Tous les acteurs y trouvent leur compte: les employeurs en recrutant des étudiants de niveau secondaire, collégial ou universitaire possédant des capacités professionnelles pertinentes et les participants en acquérant une expérience dans leur domaine d’étude.

Pour être admissibles, les participants doivent avoir été “étudiants inscrits” à temps plein dans une maison d’enseignement au cours de l’année scolaire précédente et avoir l’intention de poursuivre leurs études à temps plein l’année suivante; ils doivent également être légalement autorisés à travailler au Canada et ne peuvent occuper un autre emploi d’été à temps plein.

Objectifs du programme

Les objectifs du programme Placement carrière-été sont les suivants:

  • aider les étudiants à se préparer à leur entrée sur le marché du travail par le biais d'emplois d'été  axés sur la carrière, grâce à des partenariats entre le gouvernement fédéral et des employeurs de tous les secteurs;
  • créer des emplois additionnels qui n'auraient pu être créés sans l'aide financière du programme PCÉ; et
  • fournir aux étudiants un revenu leur permettant de poursuivre leurs études.

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Approche de l’évaluation

On a eu recours à quatre sources d’information dans le cadre de l’évaluation.

Étude de la documentation

Une étude de la documentation portant en particulier sur le programme PCÉ mais aussi sur tous les autres programmes fédéraux antérieurs de création d’emplois d’été pour étudiants (p.ex. EÉET, Défi ‘85, Perspective Jeunesse).

Entrevues auprès de personnes clés

Les entrevues ont été effectuées en région et à l’administration centrale auprès d’employés de DRHC responsables de la conception et de la prestation du programme PCÉ, notamment auprès de 11 coordonnateurs de PCÉ, de 7 gestionnaires de CRHC (dont quatre en milieu rural et trois en milieu urbain), du gestionnaire d’un CRHC-É, d’employés clés de l’administration centrale et, enfin, d’un échantillon de 19 employeurs représentant chacun des trois secteurs principaux (au moins 6 employeurs de chaque secteur), soit le secteur privé, le secteur public et les organismes sans but lucratif.

Étude de cas

La compagnie Labatt qui était du nombre des employeurs à interroger, de même que deux des organismes de bienfaisance qu’elle appuie, a fait l’objet d’une étude de cas.

Sondage représentatif d'employeurs et d'étudiants participants

On a interrogé 1 000 employeurs et 658 étudiants dans le cadre du sondage, qui a servi à déterminer dans quelle mesure le programme PCÉ a réussi à offrir aux étudiants qui poursuivent leurs études des emplois d’été axés sur la carrière et à les aider à préparer leur transition vers le monde du travail.

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Principales conclusions

Profils des employeurs et des participants

Plus de la moitié (51,6 %) des employeurs ayant eu recours au programme PCÉ provenaient du secteur des organismes sans but lucratif, un tiers (31 %) du secteur privé et les autres (le cinquième ou 17,4 %) du secteur public. Près des deux tiers (62,7 %) des employeurs interrogés n’ont embauché qu’un seul étudiant dans le cadre du programme PCÉ en 1996, un cinquième (21,3 %) en ont embauché deux et un dixième (10,5 %) trois ou quatre; presque la moitié (2,5 %) des employeurs qui restent (5,4 %) en ont embauché cinq ou six.

Les femmes comptaient pour presque les deux tiers des étudiants ayant pris part au programme PCÉ (femmes: 65,9 %; hommes: 34,1 %). Un peu plus des deux cinquièmes (41,2 %) des participants interrogés avaient entre 15 et 19 ans et près de la moitié (46,6 %) entre 20 et 24 ans; les autres (12 %) avaient plus de 24 ans. Quelque 71 % étaient inscrits dans des établissements d’enseignement post-secondaire en septembre 1995 et 25,6 % dans des écoles secondaires; environ 3,3 % n’étaient inscrits ni dans les uns ni dans les autres. Quelque 92,4 % des participants prévoyaient poursuivre leurs études en septembre 1996; presque la moitié (48,4 %) de ceux qui envisageaient d’abandonner leurs études (7,3 %) seront à la recherche d’un emploi et 47,9 % en auront déjà un. Quelque 4,2 % des étudiants participants sont des personnes handicapées, 6,4 % sont autochtones et 6,7 % font partie des minorités visibles.

Expérience de travail

Le programme PCÉ offre légèrement plus d’expérience reliée à la carrière et de soutien financier que d’expérience de travail plus générale. Tant les étudiants que les employeurs croyaient fermement que les participants à PCÉ avaient acquis de nouvelles compétences.

Bien que les renseignements recueillis laissent entendre que beaucoup de nouveaux emplois ont été créés grâce au programme, le nombre d’emplois qui n’auraient pas été créés sans le programme (l’effet additif) peut être diminué pour diverses raisons. Soixante-neuf pour cent (69 %) des employeurs interrogés ont déclaré qu’ils n’auraient pas embauché d’étudiant s’ils n’avaient pu bénéficier de la subvention salariale; parmi ceux qui restent, près des deux cinquièmes (37,2 %) n’auraient pas versé à l’étudiant le même salaire s’ils n’avaient eu droit à aucune aide du programme PCÉ - on peut présumer qu’ils auraient payé des salaires moins élevés - et près des trois cinquièmes (57,3 %) auraient donné les mêmes salaires.

La majorité des étudiants (71,3 %) croyaient que leur emploi d’été les aidera à se trouver du travail à temps plein dans le domaine d’activité qu’ils ont choisi; les autres (19,7 %) n’étaient pas de cet avis. Pratiquement tous les employeurs (95,2 %) estimaient que les étudiants ayant pris part au programme PCÉ avaient amélioré leurs chances de se trouver un emploi à temps plein après avoir terminé leurs études; les autres se partageaient entre ceux qui ne savaient pas (2,6 %) et qui n’étaient pas de cet avis (2,2 %). Presque les deux tiers des employeurs interrogés ont déclaré qu’ils se proposaient de réembaucher, ultérieurement, “leur” participant.

Le fait d’encourager la participation du secteur privé cette année a peut-être affaibli pour le programme l’expérience de travail en général, tant au chapitre du perfectionnement professionnel que de la valeur ajoutée. En effet, ce sont les employeurs de ce secteur qui ont offert le moins d’emplois axés sur la carrière et qui étaient les plus susceptibles d’embaucher des étudiants même s’ils n’avaient pu disposer de la subvention.

Les étudiants de niveau post-secondaire étaient plus portés que les étudiants du secondaire à estimer que l’expérience leur avait été profitable.

Efficacité du programme

Les employeurs et les membres du personnel ont indiqué que l’annonce par le ministère était trop tardive. Ils proposent qu’une annonce “régulière” soit faite au plus tard une semaine ou deux avant la semaine de relâche du printemps afin de faciliter la planification pour les entreprises et les étudiants. Les autres programmes de DRHC ne sont pas affectés par cela.

Très peu de nouveaux employeurs participent au programme PCÉ car la plupart des membres du personnel de DRHC n’effectuent aucune promotion officielle du programme.

Environ les deux-cinquièmes (40,4 %) des employeurs ont eu recours à un CRHC-É pour embaucher un étudiant et quelques-uns d’entre eux (2,8 %) sont d’avis que des améliorations pourraient être apportées au niveau de la sélection des étudiants.

Les employeurs n’ont pas eu à défrayer des coûts d’administration considérables liés au processus de subvention salariale en vigueur.

Le niveau de contrôle varie selon les régions, allant d’un indice de 10 à 100 %. Certaines contrôlent seulement les employeurs à “risque élevé”, soit ceux qui suscitent des préoccupations (à l’égard desquelles des plaintes peuvent avoir été formulées), ainsi que les nouveaux employeurs afin de s’assurer qu’ils ne commettent pas d’erreur.

De façon générale, les employeurs et le personnel de DRHC avaient des avis partagés quant à la nécessité de changer les subventions salariales.

Satisfaction à l'égard du programme

La grande majorité (90,7%) des participants au programme PCÉ ont aimé leur emploi d’été. Presque tous les employeurs (94,9%) ont été entièrement satisfaits du rendement général de leur étudiant inscrit au programme PCÉ.

Utilité du programme

Presque tous les participants pensent que c’est une bonne idée d’offrir un programme gouvernemental qui essaie de préparer les étudiants à un emploi à temps plein grâce à une expérience de travail d’été. Presque tous les employeurs (98,6 %) seraient intéressés à participer de nouveau au programme PCÉ ou à un programme du même genre si l’idée est reprise l’été prochain.


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