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Le 19 avril 2005 (10 h 20 HAE)
No 68


LE GOUVERNEMENT DU CANADA REND PUBLIC

L’ÉNONCÉ DE POLITIQUE INTERNATIONALE


Le gouvernement du Canada a déposé aujourd’hui devant le Parlement l’Énoncé de politique internationale du Canada — Fierté et influence : notre rôle dans le monde, premier plan intégré du pays visant à renforcer le rôle du Canada dans le monde.


« L’Énoncé de politique internationale du Canada propose une stratégie intégrée qui guidera l’engagement international du Canada pour la prochaine génération de Canadiens. Il donne au Canada l’occasion d’imprimer un nouvel élan à son rôle sur la scène mondiale, par la convergence de ses stratégies en matière de diplomatie, de défense, de développement, de commerce et d’investissement, de façon à relever les défis et à saisir les possibilités à l’échelle internationale », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, M. Pierre Pettigrew.


L’Énoncé fait ressortir la nécessité, pour le Canada, de procéder à des investissements dans sa défense et sa sécurité ainsi qu’au niveau de ses engagements internationaux et de l’aide étrangère, et ce, afin de pouvoir jouer un rôle de premier plan au niveau international. Il propose une stratégie ciblée, fondée sur les forces et les valeurs canadiennes, grâce à laquelle le Canada pourra s’attacher à jouer un rôle plus efficace et à exercer une plus grande influence. L’Énoncé propose de nouvelles orientations qui mettent à contribution les capacités militaires, l’aide au développement stratégique, les stratégies de commerce international et des outils modernes et actualisés pour renforcer l’action diplomatique canadienne.


« La section de l’Énoncé portant sur la défense démontre l’engagement du gouvernement à maintenir l’efficacité des forces armées, a déclaré le ministre de la Défense nationale, M. Bill Graham. Les orientations stratégiques contenues dans ce document, conjuguées à l’augmentation des budgets de défense annoncée dans le Budget de 2005, marquent le début d’un processus de longue haleine visant à renforcer les Forces canadiennes. De cette façon, celles-ci seront mieux en mesure de répondre aux exigences de plus en plus complexes posées par le nouveau contexte de la sécurité. »


« Nous ciblerons l’aide canadienne de façon à ce qu’elle profite aux personnes qui en ont le plus besoin, et nous nous attacherons à obtenir de meilleurs résultats, a déclaré la ministre de la Coopération internationale, Mme Aileen Carroll. Les Canadiens veulent que les deniers publics consacrés par le Canada à l’aide au développement donnent des résultats concrets dans le monde, et c’est exactement ce que fera ce nouveau plan de développement. »


« La prospérité de notre pays repose sur deux grands piliers, la compétitivité et un engagement économique stratégique avec le reste du monde, a déclaré le ministre du Commerce international, M. Jim Peterson. L’Énoncé dresse une liste de priorités commerciales qui feront converger le monde vers nos collectivités, renforcera la présence commerciale canadienne dans le monde, et fournira aux exportateurs chevronnés comme à ceux qui en sont à leurs premières armes, les outils et les services nécessaires pour exceller sur les marchés étrangers. Le gouvernement s’engage à travailler avec les intervenants partout au Canada afin de transformer ces priorités en actions et en résultats. »


Dans la droite ligne des intérêts nationaux du Canada, l’énoncé présente un plan d’action stratégique pluriannuel qui s’articule autour de cinq priorités interdépendantes :

 

1.       donner un nouvel élan à notre partenariat nord-américain avec les États-Unis et le Mexique, par le renforcement de la sécurité et la promotion de la prospérité;

 

2.       bâtir un monde plus sûr, par la lutte contre le terrorisme, la stabilisation des États en déroute ou fragiles et la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive;

 

3.       accroître la prospérité nationale et internationale, par un renforcement de la compétitivité canadienne, une plus grande coopération internationale avec nos principaux partenaires commerciaux, et par des services et un soutien ciblés à l’intention des entreprises canadiennes;

 

4.       promouvoir la bonne gouvernance, par le partage du savoir-faire canadien, de façon à réformer la gouvernance mondiale et à renforcer les capacités locales;

 

5.       façonner une nouvelle diplomatie qui soit empreinte de souplesse afin qu’elle soit en mesure de faire face aux changements sur la scène internationale.


Les parlementaires et d’autres Canadiens auront l’occasion d’étudier l’Énoncé de politique internationale du Canada — Fierté et influence : notre rôle dans le monde. Pour renforcer la responsabilisation au titre des affaires internationales, le ministre des Affaires étrangères déposera au Parlement un compte rendu annuel des activités de politique étrangère.


L’Énoncé est l’aboutissement de l’examen de la politique internationale réalisé par le gouvernement. Il tient compte des points de vue exprimés par les Canadiens lors du Dialogue sur la politique étrangère de 2003, du Bilan de la Défense de 2002-2003 et des consultations sur l’efficacité de l’aide internationale. En publiant ce document, le gouvernement s’acquitte d’un engagement important annoncé le 12 décembre 2003 et réitéré dans les discours du Trône de février et d’octobre 2004.


L’Énoncé de politique internationale du Canada comprend une vue d’ensemble et quatre documents où sont énoncées les nouvelles priorités nationales du Canada en ce qui concerne la défense, la diplomatie, le développement et le commerce.


L’Énoncé de politique internationale du Canada est disponible en ligne à l’adresse suivante : http://www.international.gc.ca.


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Pour de plus amples renseignements, prière de consulter les faits saillants qui sont joints.


Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de communiquer avec :


Sébastien Théberge
Directeur des communications
Cabinet du ministre des Affaires étrangères
(613) 995-1851


Le Service des relations avec les médias
Affaires étrangères Canada
(613) 995-1874


Isabelle Savard
Directrice des communications
Cabinet du ministre de la Défense nationale
(613) 996-3100


Le Service des relations avec les médias
Ministère de la Défense nationale
(613) 996-2353/996-2354



Andrew Graham
Directeur des communications
Cabinet du ministre de la Coopération
internationale
(819) 953-6238


Le Service des relations avec les médias
Agence canadienne de développement
international
(819) 953-6534




Jacqueline LaRocque
Directrice des communications
Cabinet du ministre du Commerce
international
(613) 992-7332



Le Service des relations avec les médias
Commerce international Canada
(613) 995-1874



Faits saillants


FIERTÉ ET INFLUENCE : NOTRE RÔLE DANS LE MONDE

LA DIPLOMATIE




Affaires étrangères Canada : un aperçu

 

         177 missions dans 113 pays

 

         8 missions multilatérales

 

         4 000 employés

 

         plus de 2 milliards de dollars en biens immobiliers à l'étranger

 

         budget annuel de 1,7 milliard de dollars (dont 1 milliard de dollars dépensés à l'étranger)

 

         2 267 traités administrés par le Ministère

 

         6 millions de transactions relatives aux passeports par année

 

         36 000 cas consulaires par année




L’Énoncé de politique internationale du Canada décrit une stratégie intégrée qui permettra à la diplomatie canadienne de s’adapter à un environnement mondial plus complexe et de contribuer à l’objectif du gouvernement qui est d’assurer au Canada un rôle influent sur la scène internationale, suscitant notre fierté.


L’Énoncé de politique internationale reconnaît également la nécessité d’une nouvelle approche de la diplomatie, une approche qui comprend le renforcement des capacités et l’établissement de nouveaux partenariats avec les Canadiens, de manière à montrer clairement au reste du monde que le Canada est un pays novateur, dynamique, diversifié et engagé mondialement. Cette approche permettra aussi de réoutiller et de revitaliser le système multilatéral, de façon à lui donner la capacité de gérer les problèmes planétaires comme le changement climatique, la surpêche, la pauvreté et la maladie.


À cette fin, Affaires étrangères Canada pratiquera une diplomatie adaptée à un monde élargi. Cette « nouvelle diplomatie » reflétera le fait que nos priorités nationales et internationales sont de plus en plus interconnectées, et que le succès exige la création de réseaux étendus et flexibles, tant au pays qu’à l’étranger. Les priorités et initiatives clés comprennent :

Lutter contre le principal problème de la sécurité mondiale : les États en déroute ou fragiles

         GTSR (Groupe de travail sur la stabilisation et la reconstruction) établi aux Affaires étrangères, il vise à donner au Canada de nouvelles capacités d'intervention rapide en cas de crises. Il fera en sorte que les interventions seront mieux coordonnées et plus rapides.

         Investissement de 500 millions de dollars dans le nouveau Fonds pour la paix et la sécurité mondiales afin de soutenir le GTSR, de renforcer la sécurité humaine et de consolider la paix en Afrique.

Ancrer notre rôle international en Amérique du Nord

         Nouvelle stratégie pour l'Amérique du Nord visant l'amélioration de la promotion de nos intérêts, la constitution de réseaux entre nos citoyens et le positionnement avantageux du continent à l'échelle internationale.

Résoudre les problèmes mondiaux par le multilatéralisme efficace

         Nouvelle stratégie multilatérale visant à encourager l'efficacité accrue du Conseil de sécurité des Nations Unies et l'établissement d'une Commission de consolidation de la paix au sein de l'ONU, et agir comme chef de file au titre de l'appui international à l'établissement d'un nouveau Conseil des droits de la personne.

         Insistance sur le respect des droits de la personne et de la diversité : établissement d'un Centre mondial pour le pluralisme au Canada, en partenariat avec la Fondation Aga Khan.

Constituer de nouveaux réseaux d'influence

         Stratégies pangouvernementales visant à élargir et à renforcer nos relations avec les nouvelles puissances internationales : la Chine, l'Inde et le Brésil.

Améliorer les services aux Canadiens

         Accroissement de la présence des Affaires étrangères sur le terrain :

                   accroître le nombre de diplomates sur le terrain;

                   créer une nouvelle équipe consulaire de déploiement rapide;

                   investir 60 millions de dollars dans l'amélioration de la sécurité de nos ambassades à l'étranger.

         Déploiement d'efforts pour mieux faire entendre la voix du Canada et en accroître l'influence :

                   renforcer et mieux cibler la diplomatie ouverte et la défense des intérêts canadiens

 

         Relations publiques

                   publication par le ministre des Affaires étrangères de bulletins annuels sur les progrès relatifs aux engagements pris dans l'Énoncé de politique internationale du Canada.

 


Faits saillants

FIERTÉ ET INFLUENCE : NOTRE RÔLE DANS LE MONDE
LA DÉFENSE

 

Les Forces canadiennes et la Défense nationale : un aperçu

 •         Plus de 110 000 membres du personnel au Canada et à l'étranger, dont environ 61 500 militaires dans la Force régulière et 24 500 dans la Première réserve, 4 000 Rangers canadiens ainsi que 21 000 civils.

 •          Le troisième employeur en importance au Canada et le plus gros employeur du secteur public.

 •          Un budget d'environ 14 milliards de dollars (en 2005-2006).

 •          Plus de 1 300 membres des Forces canadiennes sont déployés dans le cadre de 17 opérations internationales dans 16 pays.

 •          Des centaines de membres des Forces canadiennes travaillent dans plus de 50 pays dans le monde, dont plus de 330 militaires affectés à l'OTAN, près de 300 membres des Forces canadiennes au sein du NORAD aux États-Unis, 63 attachés militaires, 80 membres des Forces canadiennes assurant la sécurité dans le cadre de missions à l'étranger et environ 200 membres des Forces canadiennes affectés à l'extérieur du Canada dans des programmes d'échange avec les forces alliées.

 •         Une présence dans plus de 3 000 localités à travers le Canada, comprenant 28 bases, escadres, stations, détachements et sites principaux, 228 unités de la Première réserve et 165 patrouilles de Rangers dans les régions du Nord.

L'Énoncé de politique internationale du Canada présente une stratégie internationale globale pour le Canada, y compris une vision du renouvellement des Forces canadiennes et de leur adaptation au nouvel environnement de sécurité.

Des États défaillants et des États en déroute mènent à des catastrophes humanitaires, menacent la sécurité régionale et mondiale, et offrent un milieu fertile pour le terrorisme et le crime organisé.

Les Forces canadiennes sont essentielles pour défendre notre sécurité, protéger nos intérêts et donner plus de poids au rôle du Canada sur l'échiquier mondial.

 

Les Forces canadiennes se transformeront pour répondre à ces nouvelles menaces envers la sécurité canadienne, nord-américaine et internationale.

Pour ces raisons, des changements profonds doivent être apportés à l'organisation des Forces canadiennes, notamment :

         augmenter l'effectif des Forces canadiennes de 5 000 réguliers, dont la plupart s'ajouteront aux forces terrestres, et de 3 000 réservistes;

         établir Commandement Canada, une structure nationale et unifiée de commandement et de contrôle;

         créer un groupe d'opérations spéciales, qui comprendra une Force opérationnelle interarmées 2 élargie (la force d'intervention antiterroriste des Forces canadiennes);

         créer une force opérationnelle de contingence permanente qui réagira rapidement aux nouvelles crises au pays ou à l'étranger;

         créer des forces opérationnelles de mission qui seront déployées, au besoin, dans le cadre de diverses opérations; et

         fournir du nouvel équipement et de nouvelles capacités tels que :

                   des hélicoptères de transport moyen à lourd pour appuyer les missions d'opérations terrestres et spéciales;

                   de nouveaux navires qui pourront, entre autres, transporter du personnel et de l'équipement, appuyer des opérations terrestres et fournir une capacité de commandement nationale ou multinationale en mer;

                   des engins télépilotés, en appui aux opérations nationales et internationales;

                   l'acquisition de la bonne combinaison de capacités, ou l’accès assuré à ces capacités, pour satisfaire les besoins grandissants en matière de transport aérien domestique, international et dans le théâtre des opérations;

                   une nouvelle flotte de camions de transport moyen pour remplacer le parc vieillissant de véhicules logistiques;

                   de nouveaux véhicules à effets multimissions et le système de canon mobile pour accroître la protection des forces déployées;

                   des avions polyvalents à utiliser dans l'Arctique;

                   la Force opérationnelle interarmées 2 élargie et la Compagnie de défense nucléaire, biologique et chimique interarmées.


Au cours des prochains mois, la Défense nationale publiera un document sur les capacités et la structure de forces requises pour mettre en œuvre la stratégie exposée dans l'Énoncé de politique internationale du Canada.

Les Forces canadiennes sont bien placées pour procéder à ces changements, car elles possèdent un leadership expérimenté, de nouvelles idées et d'importants fonds nouveaux alloués dans le Budget 2005.

Les Forces canadiennes ont déjà commencé à augmenter leurs effectifs en vue de satisfaire aux besoins en matière de sécurité, à réinvestir pour améliorer la formation et réparer l'infrastructure, et à se transformer pour relever les nouveaux défis.

Cette transformation permettra aux Forces canadiennes d'être :

         plus pertinentes, au pays et à l'étranger. Les Forces canadiennes adapteront leurs capacités et leur structure de manière à faire face particulièrement aux menaces découlant de l'instabilité que nous avons connue à l'étranger, surtout dans les États défaillants et les États en déroute;

         plus souples, en améliorant leur capacité de réagir rapidement en cas de crises, au pays ou à l'étranger. Les Forces canadiennes arriveront sur les lieux en moins de temps, feront sans tarder la transition vers les opérations une fois sur place, se déplaceront plus aisément dans le théâtre des opérations et, dans certains cas, pourront soutenir leurs déploiements pendant des périodes prolongées;

         plus efficaces, en intégrant mieux les capacités de leurs forces maritimes, terrestres, aériennes et spéciales. L'objectif final consistera à assurer la capacité de déployer les combinaisons d'effectifs nécessaires, au moment et à l'endroit voulus, de manière à obtenir les résultats souhaités.

 


Faits saillants

FIERTÉ ET INFLUENCE : NOTRE RÔLE DANS LE MONDE
LE DÉVELOPPEMENT

 

Aide canadienne au développement international : un aperçu

         L'Agence canadienne de développement international (ACDI) est le principal organisme responsable de l'aide au développement au sein du gouvernement.

         Les cinq secteurs prioritaires de l'ACDI seront les suivants : la bonne gouvernance, la santé (y compris la lutte contre le VIH/sida), l'éducation de base, le développement du secteur privé et la viabilité de l'environnement. L'égalité entre les sexes demeurera un thème transversal qui s'appliquera à toutes les activités de coopération au développement menées par le Canada.

         D'ici 2010, au moins les deux tiers de l'aide bilatérale sera concentrée dans 25 pays partenaires du développement.

         L'aide internationale du Canada doublera d'ici 2010 par rapport au niveau de 2001-2002.

         L'aide accordée à l'Afrique doublera d'ici 2008-2009 par rapport au niveau de 2003-2004.

L'Énoncé de politique internationale du Canada définit les paramètres d'un nouveau plan d'action pour la coopération au développement, qui permettra au Canada de fournir une aide au développement plus efficace. Cibler davantage là où l'aide financière du Canada est dirigée, voilà qui est essentiel pour renforcer l'efficacité de la coopération au développement et accroître son incidence. L'Énoncé définit un cadre qui permettra de concentrer les efforts et les ressources du Canada dans des secteurs et des pays clés.

L'actuel programme d'aide du Canada est très fragmenté. C'est pourquoi l'Énoncé précise que le Canada mettra l'accent sur cinq secteurs : la bonne gouvernance, la santé (y compris la lutte contre le VIH/sida), l'éducation de base, le développement du secteur privé et la viabilité de l'environnement. L'égalité entre les sexes demeurera un thème transversal qui s'appliquera à toutes les activités de coopération au développement menées par le Canada. Ces cinq secteurs correspondent aux priorités et aux besoins que les pays en développement ont eux-mêmes définis. Les activités qui seront menées dans ces secteurs contribueront aussi à atteindre les Objectifs de développement du millénaire (huit objectifs, assortis d'échéances précises, qui ont été convenus à l'échelle internationale pour réduire la pauvreté).

Le programme d'aide du Canada mettra aussi l'accent sur un groupe de 25 pays. D'ici 2010, au moins les deux tiers des activités d'aide bilatérale au développement (de pays à pays) seront axées sur ces 25 partenaires du développement, dont la majorité se trouve en Afrique. Ces pays ont fait la preuve qu'ils peuvent utiliser l'aide de façon efficace. En outre, leurs priorités de développement concordent avec les ressources et les compétences canadiennes, afin que le Canada puisse y contribuer de façon importante.

À part ce groupe, les autres pays où le Canada déploiera des efforts seront soit ceux qui présentent une importance stratégique soutenue pour le Canada ou dans leur propre région, soit ceux où le Canada pourra continuer à contribuer au changement en se fondant sur les liens solides tissés entre les populations. Dans les États en déroute ou fragiles, l'aide au développement servira à soutenir la stabilité et la prospérité.

Également, le Canada entend continuer de contribuer aux activités des organisations multilatérales, dont celles du système des Nations Unies. L'Énoncé indique qu'il faut adopter une approche stratégique et favoriser les réformes qui visent à améliorer l'efficacité et la transparence. Le Canada accordera donc son soutien aux organisations les plus efficaces dans l'obtention de résultats concrets de développement.

De même, les partenaires canadiens, tant ceux de la société civile que ceux du secteur privé, demeureront un élément clé du programme canadien de coopération au développement. Ces partenaires ont démontré leur aptitude à contribuer à un développement durable et équitable. L'ACDI compte d'ailleurs revoir ses programmes de partenariat, avec l'aide d'un groupe de spécialistes, en vue d'y promouvoir l'excellence et l'innovation.

En ce qui concerne le Corps canadien, son programme permettra de mobiliser les Canadiens en vue de les mettre au service des pays en développement dans les domaines des droits de la personne, de la démocratie, de la primauté du droit et d'autres aspects de la bonne gouvernance. Tous ces domaines revêtent une importance capitale pour améliorer l'efficacité de la coopération internationale au développement. En collaborant avec des partenaires par l'intermédiaire du Corps canadien et d'autres programmes, le gouvernement se donnera une stratégie renouvelée, plus vigoureuse, qui permettra de faire participer activement les Canadiens à la lutte contre la pauvreté.

Le gouvernement s'est engagé, dans un premier temps, à doubler l'aide internationale du Canada par rapport au niveau de 2001. Celle-ci atteindra plus de 5 milliards de dollars par an d'ici 2010, incluant une importance de plus en plus grande accordée à l'Afrique. D'ici 2008-2009, l'aide du Canada à ce continent doublera par rapport à son niveau de 2003-2004.

Grâce à sa situation financière de plus en plus robuste, le gouvernement a pu accroître son aide publique au développement (APD) et d'autres formes d'aide internationale. En 2004-2005, il a alloué 3,74 milliards de dollars à l'aide internationale, y compris une contribution extraordinaire au titre de l'aide humanitaire en réponse à la catastrophe du tsunami dans l'océan Indien. Même en excluant cette contribution, le montant alloué dépasserait de 21 p. 100 celui de l'exercice précédent.

En appui à l'engagement à long terme du Canada envers l'objectif convenu mondialement, qui est de consacrer 0,7 p. 100 du revenu national brut à l'APD, le gouvernement s'est engagé à au moins doubler, par rapport à 2001, l'aide internationale du Canada. Celle-ci atteindra plus de 5 milliards de dollars par an d'ici 2010, une importance accrue étant accordée à l'Afrique. D'ici 2008-2009, l'aide du Canada à ce continent doublera par rapport à son niveau de 2003-2004. Le gouvernement s'engage à maintenir des augmentations continuelles au-delà de 2010 et à accélérer le taux de croissance prévu pour l'aide internationale, d'après l'amélioration de sa situation financière.

L'Énoncé souligne que le gouvernement est déterminé à procéder à des augmentations continues au-delà de 2010 et, selon l'évolution de notre situation budgétaire, d'accélérer le taux de croissance prévu pour l'aide internationale.

Pour que la contribution du Canada sur la scène internationale gagne en efficacité, il sera aussi important d'accroître la cohérence entre les politiques et les interventions dans le domaine de l'aide et celles dans d'autres domaines, comme l'allégement de la dette et les négociations commerciales.

Le Canada souhaite se pourvoir d'un programme de coopération au développement qui soit reconnu mondialement, ainsi que d'un système de prestation qui soit ciblé, souple, transparent et responsable. C'est pourquoi l'ACDI intensifiera ses activités pour améliorer sa façon de faire des affaires et pour fixer des normes de service qui orienteront ses relations avec ses collègues et avec ses partenaires, tant au niveau national qu'international.

La politique et les programmes du Canada en matière de coopération au développement mettront à l'avant-plan les valeurs canadiennes de citoyenneté mondiale et les intérêts du Canada en matière de sécurité, de prospérité et de gouvernance. L'approche adoptée fera coïncider les compétences canadiennes avec les besoins des pays en développement, en collaboration avec les autres donateurs, ce qui permettra d'accroître l'efficacité de l'aide.

Le gouvernement du Canada est déterminé à poursuivre la lutte contre la pauvreté le plus efficacement possible. C'est ainsi qu'il pourra réellement contribuer à un monde meilleur.

 


Faits saillants

FIERTÉ ET INFLUENCE : NOTRE RÔLE DANS LE MONDE
LE COMMERCE

Commerce international Canada : un aperçu

         800 délégués commerciaux dans plus de 140 villes étrangères et 100 délégués commerciaux dans 12 bureaux régionaux couvrant toutes les provinces et les territoires

         Services directs à plus de 15 000 clients par l’intermédiaire du Délégué commercial virtuel, représentant plus de 12 000 entreprises. Le Délégué commercial virtuel est un outil interactif en ligne qui donne accès aux délégués commerciaux du ministère et aux connaissances sur le commerce intérieur et international qu’ils développent et réunissent.

         Partenariat avec plus de 30 ministères fédéraux, provinces et territoires, et municipalités afin de les aider à percer les marchés internationaux.

         Budget annuel de 174,1 millions de dollars

         Contribue :

                   aux exportations de biens et services qui, en 2004, ont atteint une valeur de 492,6 milliards de dollars et représenté 38,1 p. 100 en proportion du PIB;

                   à l’investissement direct canadien à l’étranger qui, en 2004, s’est élevé à 438,4 milliards de dollars;

                à l’investissement direct étranger au Canada qui, en 2004, est estimé à 367,9 milliards de dollars.

La mondialisation, le progrès technologique et le nombre grandissant de consommateurs qui participent à l'économie mondiale continuent de transformer le commerce international.

Les entreprises et les pays doivent désormais actualiser en permanence leur approche envers le commerce international afin d'assurer leur compétitivité et leur prospérité à long terme. La capacité et la possibilité sans précédent de déplacer les gens, les produits, les idées et les capitaux au-delà des frontières redéfinissent sans cesse les modèles d'affaires. Pour survivre, les entreprises doivent désormais répartir leurs activités à l’échelle mondiale afin de maintenir leur avantage concurrentiel et pouvoir former de nouvelles alliances et coentreprises internationales.

Les Canadiens savent que, pour réussir dans ce contexte mondial complexe et de plus en plus concurrentiel et assurer la prospérité continue du Canada, notre pays doit exceller tant au niveau de la compétitivité intérieure que dans sa participation à l’activité commerciale internationale.

Pour faire en sorte que le Canada soit présent là où ça lui sera le plus profitable, nous avons établi les trois priorités commerciales suivantes :

         faire du Canada un pays qui attire les gens de talent et les investissements : renforcer la position du Canada en tant que centre international possédant un pouvoir d’attraction élevé pour les gens de talent, l’innovation, l’investissement, la production à valeur ajoutée et le commerce;

        développer davantage nos relations avec des partenaires commerciaux choisis : favoriser l’établissement de relations à long terme, fondées sur des règles acceptées de tous et mutuellement avantageuses avec des partenaires clés partout dans le monde;

        fournir aux entreprises les services dont elles ont besoin : renforcer l’aptitude des entreprises canadiennes à soutenir la concurrence et à prospérer dans l'économie mondiale.

Le Canada : un pays qui attire les gens de talent et les investissements

Au pays, nos efforts viseront à ce que le Canada devienne une destination de choix pour l'investissement direct étranger, un pays où les entreprises internationales souhaitent établir leurs activités. La décision d'investir ne repose pas uniquement sur des facteurs liés à la qualité de vie comme l'éducation, les soins de santé, un environnement sain et des collectivités attrayantes, mais aussi sur des politiques budgétaires saines, des universités et des établissements de recherche de calibre mondial, des contrôles réglementaires intelligents, une infrastructure financière et physique solide ainsi qu'une main-d'œuvre compétente et un vaste réservoir de spécialistes qualifiés.

Développer davantage nos relations internationales

Sur la scène internationale, nous maintiendrons et améliorerons la position du Canada sur le marché américain de façon à ancrer notre position dans une économie nord-américaine qui est très concurrentielle sur le plan mondial, et nous développerons davantage nos rapports commerciaux et d'investissement avec de nouvelles puissances économiques comme la Chine, l'Inde et le Brésil, ainsi qu'avec des partenaires de longue date comme le Japon et l'Union européenne.

 

Le gouvernement entend consacrer toutes ses énergies à la réussite du cycle actuel de négociations de l'Organisation mondiale du commerce (le Programme de Doha pour le développement). Cette réussite s’impose si l’on veut ouvrir de nouveaux débouchés pour les pays développés et les pays en développement, établir des règles du jeu équitables pour les producteurs canadiens, éliminer les subventions à l'exportation des produits agricoles et réduire sensiblement les mesures locales de soutien à l'agriculture qui ont pour effet de fausser le commerce.

Le gouvernement reconnaît que la promotion de la croissance économique dans les pays en développement profite à tout le monde, car la prospérité mondiale aide à renforcer la stabilité internationale, contribue au développement durable et permet, en bout de piste, des partenariats économiques plus mûrs et plus bénéfiques pour toutes les parties. C’est pourquoi le Canada continuera de donner un accès préférentiel à son marché à tous les pays en développement, favorisera la réalisation de résultats propices au développement dans le cadre du Programme de Doha pour le développement, offrira une aide technique très diversifiée en matière commerciale et mettra activement en application le Fonds d'investissement du Canada pour l'Afrique.

Fournir aux entreprises les services dont elles ont besoin

Pour pouvoir offrir aux entreprises les services dont elles ont besoin, au moment où elles en ont besoin et à l’endroit où elles en ont besoin, le gouvernement doit améliorer continuellement ses outils et ses services au moyen d’analyses du marché et de consultations avec les parties intéressées.

À cette fin, Commerce international Canada travaille actuellement sur les aspects suivants :

         des accords qui aideront les entreprises à participer activement au commerce mondial, notamment des accords consacrés à la promotion de cadres de partenariat en science et technologie, à l’élargissement des liaisons aériennes, à l’harmonisation de la réglementation et à la promotion et la protection de l’investissement étranger;

         un Service des délégués commerciaux dont les six services de base sont renforcés afin d’accroître l’aptitude à repérer les possibilités de partenariats commerciaux, d’investissement et stratégiques pour les clients canadiens partout au pays et à travers le monde, conformément aux besoins modernes de l’activité commerciale;

         un nouveau bureau dont le rôle sera d’aider les entreprises canadiennes à proposer leurs services pour les mégaprojets à l’échelle mondiale;

 •         un soutien politique constant au moyen de missions commerciales et de visites de haut niveau;

 

         un appui accru aux communautés locales pour leur permettre d‘attirer et de retenir les investissements directs étrangers, grâce notamment au Programme de soutien de l'investissement communautaire.

Enfin, le gouvernement recueillera le point de vue des Canadiens sur la mise en œuvre du volet commerce international de l’Énoncé de politique internationale du Canada.


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Dernière mise à jour :
2005-04-15
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