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Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète (INMD)

Initiative Stratégique de l'INMD

Excellence, innovation et progrès dans l'étude de l'obésité et du poids corporel sain


Objectifs

Contexte

La prévalence de l'obésité s'est accrue à un rythme effarant au cours des deux dernières décennies, au point de prendre des proportions de véritable pandémie touchant aujourd'hui des millions de personnes dans le monde 1. Au Canada, la situation ressemble à celle de beaucoup d'autres pays développés. Selon des analyses récentes, entre 1981 et 1996, la prévalence de l'embonpoint et de l'obésité est passée de 48 % à 57 % chez les hommes et de 30 % à 35 % chez les femmes 2. Cette inquiétante tendance concernerait également les enfants 2,3. Dans la population canadienne en général, plus d'un quart des enfants et près de la moitié des adultes souffrent d'embonpoint, c'est-à-dire que leur masse adipeuse est associée à une réduction de leur espérance de vie, un mauvais état de santé et une diminution de leur qualité de vie.

L'embonpoint et l'obésité, et en particulier l'adiposité abdominale, sont liés à des risques accrus de diabète de type 2, d'hypertension, d'hyperlipidémie, de maladies cardiovasculaires et de cancer4,5. Des analyses récentes de données démographiques américaines ont démontré qu'il existe un lien entre l'obésité et l'embonpoint chez l'adulte et une forte réduction de l'espérance de vie et une augmentation de la mortalité précoce semblable à celle des fumeurs6. Les coûts totaux directs et indirects de l'obésité au Canada étaient évalués à 4,3 milliards de dollars en 2017. De solides preuves démontrent qu'une perte de poids corporel de seulement 5 % à 10 % permet de diminuer un grand nombre des facteurs de risques associés à l'obésité chez l'adulte8-10. Cependant, il faut en apprendre davantage à propos de la science fondamentale de l'obésité et sur le comportement humain, les interventions cliniques et divers facteurs environnementaux avant de pouvoir endiguer l'épidémie d'obésité et les problèmes qui y sont associés.

Il est crucial de posséder une connaissance approfondie de la physiopathologie de l'obésité pour être en mesure de comprendre totalement ce trouble et ses conséquences. Les données existantes suggèrent que de nombreux systèmes régulent l'homéostasie énergétique 11-13. Le caractère familial et le niveau élevé de concordance chez les jumeaux monozygotes en ce qui a trait au poids corporel ainsi que la découverte de gènes associés à l'obésité sont autant d'éléments plaidant en faveur d'une dimension génétique de l'obésité 14. Les recherches doivent concourir à approfondir les connaissances dans ces domaines ainsi que les relations entre ces domaines afin de permettre une meilleure compréhension des interactions entre les mécanismes connus de l'homéostasie, d'en découvrir de nouveaux et de les situer dans le contexte des rapports entre les humains et leur environnement.

Les facteurs environnementaux et les forces sociales jouent un rôle de premier plan dans le développement de l'obésité, en particulier au sein de certains segments de la population 15. Au nombre des facteurs contribuant à accroître l'apport énergétique figurent des aliments très caloriques abordables et disponibles à grande échelle, de grandes portions, la consommation accrue d'aliments tels les collations, la restauration rapide et des aliments prêts à manger à l'extérieur de la maison 16. L'évolution technologique de l'environnement physique a perpétué la diminution du taux d'activité physique et l'augmentation de la sédentarité 15,17-19. Il importe au plus haut point de mieux comprendre les effets des interventions environnementales et des politiques publiques sur l'alimentation et les comportements associés à l'activité physique en vue d'orienter la lutte contre l'épidémie au niveau de la population.

Bien que la cause fondamentale de l'obésité soit un déséquilibre entre l'apport et la dépense énergétique, il reste encore beaucoup à apprendre pour être en mesure de gérer convenablement l'épidémie. Les recherches commencent à peine à lever le voile sur les mystères de ce trouble complexe. Nous espérons que cette initiative stratégique stimulera les scientifiques de diverses disciplines à contribuer à une meilleure connaissance de divers mécanismes (qu'il s'agisse de la régulation des gènes ou des comportements de la population) de façon à éclairer les activités des professionnels de la santé, des décideurs et du public canadien en matière de prévention et du traitement de l'obésité et du maintien d'un poids corporel sain.

Le plan stratégique de l'INMD

Le plan stratégique de l'Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète des IRSC (mai 2004) cible des buts particuliers visant à s'attaquer à l'objectif primordial de l'INMD qui consiste à produire et à transposer de nouvelles connaissances sur l'obésité de façon à améliorer la santé des Canadiens et des Canadiennes et à renforcer le système canadien de soins de santé. On peut en apprendre davantage sur le mandat, la vision, les stratégies particulières, les mesures, les résultats et les calendriers dans le plan stratégique de l'INMD.

Domaines de recherche admissibles

Il sera nécessaire de réaliser des activités de recherche sur les thèmes de recherche des IRSC, et d'un thème à l'autre, ainsi que sur les disciplines, et d'une discipline à l'autre, si l'on veut atteindre le but ultime qui consiste à améliorer l'état de santé des Canadiens et des Canadiennes.

On s'attend à ce que des individus travaillant dans un large éventail de disciplines, comme la nutrition et la diététique, le métabolisme, la pharmacologie, la physiologie de l'exercice, les sciences physiques, la santé publique, la pédiatrie et de nombreux autres domaines s'intéressent à cette initiative. Il faudra probablement obtenir la participation d'individus ayant des connaissances spécialisées dans divers secteurs comme notamment la génétique, la télésanté/télémédecine, l'épidémiologie, la physiologie intégrante, la promotion de la santé, les politiques publiques, les essais cliniques et la psychologie environnementale si l'on veut s'attaquer au problème croissant de l'obésité.

Les demandeurs qui présentent des propositions en vertu de l'initiative stratégique Excellence, innovation et progrès dans l'étude de l'obésité et du poids corporel sain peuvent être spécialisés dans n'importe quel secteur de compétence ou discipline et peuvent proposer des activités de formation ou de recherche dans un nombre quelconque de domaines. Les demandeurs doivent justifier de quelle façon leur travail concorde avec le but de l'INMD qui consiste à accroître notre compréhension des mesures, des causes, de la prévention, du traitement et des conséquences de l'obésité et de la conservation d'un poids corporel sain.

Les demandeurs doivent également expliquer comment leurs activités de recherche permettent de produire et de transposer de nouvelles connaissances sur l'obésité et le poids corporel sain de façon à améliorer l'état de santé des Canadiens et à renforcer le système de soins de santé.

Références

(disponibles en anglais seulement)

1. Kumanyika S, Jeffrey RW, Morabia A, Ritenbaugh C, Antipatis VJ. Obesity prevention: The case for action. Int J. Ob. 2002, 26: 425-436.

2. Tremblay MS, Katzmarzyk PT, Willms JD Temporal trends in overweight and obesity in Canada, 1981-1996 Int J Ob 2002, 26:538-543.

3. Tremblay MS, Douglas WJ. Secular trends in the body mass index of Canadian children. CMAJ 2000;163:1429-33

4. Vega GL. Obesity, metabolic syndrome, and cardiovascular disease. Am Heart J 2001, 142:1108-16

5. Calle EE, Rodriguez C, Walker-Thurmond K, Thun MJ. Overweight, obesity, and mortality from cancer in a prospectively studied cohort of U.S. adults. NEJM 2003, 348:1625-1638.

6. Peters A, Barendgret JJ, Wiiekens F, Mackenbach JP, et al. Obesity in adulthood and its consequences for life expectancy: A life table analysis. Ann Int Med 2003, 138:24-32.

7. Katzmarzyk PT, Janssen I. The Economic Costs Associated With Physical Inactivity and Obesity in Canada: An Update. Can J Appl Physiol 2004, 29:90-115.

8. Krauss RM, Eckel RH, Howard B, Appel LJ, Daniels SR, Deckelbaum RJ, Erdman JW, Kris-Etherton P, Goldberg IJ, Kotchen TA, Lichtenstein AH, Mitch WE, Mullis R, Robinson K, Wylie-Rosett J, St. Jeor S, Suttie J, Tribble DL, Bazzarre TL. AHA dietary guidelines. Revision 2000: A statement for healthcare professionals from the nutrition committee of the American Heart Association. Circulation 2000;102:2284-2299

9. Knowler WC, Barrett-Connor E, Fowler SE, Hamman RF, Lachin JM, Walker EA, Nathan DM. Reduction in the incidence of type 2 diabetes with lifestyle intervention or metformin. N Engl J Med 2002;346(6):393-403

10. Khan MA, St Peter JV, Breen GA, Hartley GA, Vessey JT. Diabetes disease stage predicts weight loss outcomes with long-term appetite suppressants. Obes Res 2000;8(1):43-48

11. Marx J. Cellular warriors in the battle of the bulge. Science 2003 299:846-849.

12. Krysiak R, Okopien B, Belowski D, Madej A, Herman ZS. Recent insights into body weight control: From physiology to pathology. J Peptide Sci 2001;7:571-8

13. Schwartz MW, Woods SC, Seeley RJ, Barsh GS, Baskin DG, Leibel RL. Is the energy homeostasis system inherently biased toward weight gain? Diabetes 2003 52:232-238.

14. Froguel P, Boutin P. Genetics of pathways regulating body weight in the development of obesity in humans. Exp Biol Med 2001;226:991-6

15. Hill JO, Wyatt HR, Reed GW, Peters JC. Obesity and the environment. Where do we go from here? Science 2003 299: 853-855.

16. French SA, Story M, Jeffery RW. Environmental influences on eating and physical activity. Ann Rev Public Health 2001;22:309-35

17. Dowda M, Ainsowrth BE, Addy CL, Saunders R, Riner W. Environmental influences, physical activity and weight status in 8- to 16-year-olds. Arch Pediatr Adolesc Med 2001;155:711-7

18. Crespo CJ, Smit E, Troiano RP, Bartlett SJ, Macera CA, Andersen RE. Television watching, energy intake, and obesity in US children: Results from the third National Health and Nutrition Examination Survey, 1988-1994. Arch Pediatr Adolesc Med 2001;155:360-5

19. Dietz WH. The obesity epidemic in young children. Reduce television viewing and promote playing. BMJ 2001;322:313-4


Création : 2005-05-11
Mise à jour : 2005-05-18
Révision : 2005-05-11
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