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Ministres du BCP

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Fiche d'information

Comité de parlementaires sur la sécurité nationale

Le projet de mettre sur pied un comité de parlementaires sur la sécurité nationale a été annoncé en décembre 2003 par le premier ministre et intégré par la suite au document Éthique, responsabilité, imputabilité - Plan d'action pour la Réforme démocratique. Le projet a également été réitéré dans le document Protéger une société ouverte : la politique canadienne de sécurité nationale rendu public en avril 2004, dans lequel est énoncée une approche intégrée et globale de la sécurité nationale, adaptée à la nature évolutive des menaces ainsi qu’une stratégie et un plan d’action intégrés conçus pour répondre à ces menaces. La Politique comprend des initiatives dans six secteurs dont le renseignement, la planification et la gestion des opérations d’urgence, les urgences touchant la santé publique, la sécurité des transports, la sécurité à la frontière et la sécurité internationale. 

Un Comité intérimaire de parlementaires sur la sécurité nationale a été formé l’an dernier et chargé de formuler des recommandations à la vice-première ministre sur la composition et le mandat d’un comité permanent. Le gouvernement a présenté un modèle détaillé au Parlement en avril 2005 et il dépose maintenant le projet de loi fondé sur ce modèle.

Principaux éléments du projet de loi proposé

Le Comité et ses membres

Le projet de loi prévoit la constitution d’un comité de parlementaires sur la sécurité nationale. Le comité se composerait d’au plus neuf parlementaires, représentant le Sénat et la Chambre des communes, et provenant du gouvernement et de l’opposition. Les membres d’un parti d’opposition seraient nommés par le premier ministre après consultation du chef de ce parti. 

Mandat du Comité

Le mandat du Comité de parlementaires sur la sécurité nationale serait d’examiner les cadres législatif, réglementaire, stratégique et administratif de la sécurité nationale au Canada, ainsi que les activités des ministères et organismes fédéraux liées à celle-ci. De plus, le Comité pourrait être appelé à examiner des questions particulières dont il serait saisi par le gouvernement.

Communication de renseignements

Les ministres communiqueraient au Comité les renseignements dont il aurait besoin pour s’acquitter de son mandat. Toutefois, des mesures appropriées seraient mises en place pour protéger les renseignements. Le ministre qui les fournirait pourrait fixer des conditions relatives à leur utilisation. Les ministres qui estimeraient ne pas être en mesure de communiquer tous les renseignements demandés consulteraient le président du Comité à ce sujet.

Les ministres pourraient imposer des restrictions ou des conditions à la communication de certains renseignements, à savoir les renseignements :

  • protégés par le secret professionnel qui lie un avocat à son client;

  • ayant trait à une enquête pénale, à une enquête ou opération en matière de sécurité nationale ou à une opération militaire;

  • ayant été obtenus sous le sceau du secret d’un État étranger ou d’une organisation internationale d’États;

  • pouvant mener à l’identification de sources de renseignement ou fournir des détails sur celles-ci ou sur des méthodes opérationnelles.

Sécurité et confidentialité

Les membres du Comité seraient obligés de prêter un serment de loyauté envers le Canada et de s’y conformer. Ce serment comprendrait une promesse de ne pas divulguer les renseignements qui leur sont communiqués sous le sceau du secret. Ils ne pourraient pas bénéficier de l’immunité parlementaire en cas d’utilisation ou de communication de renseignements qu’ils ont obtenus en leur qualité de membres du Comité. Ils seraient par ailleurs des personnes astreintes au secret à perpétuité en vertu la Loi sur la protection de l’information.

La manipulation des renseignements s’effectuerait en conformité avec les procédures, les politiques et les normes gouvernementales relatives à la sécurité. Le soutien du Comité serait assuré par des fonctionnaires issus de la collectivité de la sécurité et du renseignement dotés d’une cote de sécurité. Le Comité tiendrait ses réunions dans des locaux protégés et, pour discuter de renseignements sensibles il tiendrait celles-ci à huis clos.

Rapports

Le Comité soumettrait un rapport chaque année au premier ministre, qui le déposerait ensuite au Parlement. Après consultation du président du Comité et avant le dépôt du rapport, le premier ministre pourrait exclure du rapport tout renseignement qui porterait préjudice à la sécurité nationale, à la défense nationale ou aux relations internationales.

Intégration aux organismes d’examen existants

Bien que le Comité serait encouragé à discuter avec les autres organismes d’examen, nouveaux ou existants, il ne ferait pas double emploi avec eux. En effet, ces organismes continueraient de s’acquitter de leur rôle, qui est notamment de veiller à ce que les lois canadiennes et les droits des Canadiens soient respectés. Il s’agit nommément des organismes suivants :

  • le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS), qui est un organisme d’examen externe indépendant faisant rapport au Parlement sur les activités du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). Le CSARS a été mis sur pied en vertu de la Loi sur le SCRS (1984) pour donner aux Canadiens l’assurance que le SCRS respecte la loi, les politiques et les directives ministérielles dans l’exécution de ses fonctions. Le CSARS procède à des examens approfondis des activités passées du Service et formule les constatations ou les recommandations qu’il juge appropriées. Le CSARS a également pour rôle d’enquêter sur les plaintes déposées contre le Service et sur les refus de délivrer les cotes de sécurité demandées pour les employés du gouvernement fédéral et les entrepreneurs. Le CSARS a également le pouvoir d’enquêter sur les questions qui lui sont confiées en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne et la Loi sur la citoyenneté;

  • le commissaire du Centre de la sécurité des télécommunications, également indépendant, qui a pour mandat d’examiner les activités du Centre de la sécurité des télécommunications (CST) pour s’assurer que la loi est respectée et d’informer le ministre de la Défense nationale et le procureur général du Canada de toute activité du CST qui, à son avis, pourrait enfreindre la loi. Le mandat du commissaire, énoncé à la partie V.1 de la Loi sur la défense nationale, comprend également la réalisation d’enquêtes sur les plaintes formulées par les citoyens, y compris les employés du CST, ou des personnes ayant obtenu le statut de résident permanent au Canada pour déterminer la légalité des activités du CST;  

  • la Commission des plaintes du public contre la Gendarmerie royale du Canada (CPP), qui est un organisme indépendant établi par le Parlement en 1988 pour procéder à l’examen civil de la conduite des membres de la GRC. Le mandat de la CPP, énoncé à la Partie VII de la Loi sur la GRC, est de recevoir les plaintes provenant du public au sujet de la conduite des membres de la GRC; d’examiner les plaintes lorsque les plaignants ne sont pas satisfaits du règlement initial de leurs plaintes par la GRC, de tenir des audiences et des enquêtes et de présenter des conclusions et des recommandations visant à cerner et à corriger des problèmes de police et à en éviter la répétition.

Le gouvernement a également demandé au juge Dennis O’Connor de formuler des recommandations sur la création d’un mécanisme indépendant qui serait chargé d’examiner les activités de la GRC touchant la sécurité nationale, en se fondant sur une étude des mécanismes, tant nationaux qu’internationaux, et en évaluant comment un tel mécanisme interagirait avec les autres organismes d’examen déjà en place. Il est prévu que les recommandations seront présentées au plus tard le 31 mars 2006.

Tirer parti des modèles internationaux

Le comité que le gouvernement propose de créer représente une approche canadienne qui s’inspire de l’expérience d’organismes semblables mis sur pied dans d’autres démocraties parlementaires, dont le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Au Royaume-Uni, par exemple, le Intelligence and Security Committee (comité sur le renseignement et la sécurité) constitue un mécanisme de responsabilisation fiable et efficace et représente un atout pour gérer efficacement le système de sécurité nationale. Le modèle proposé par le gouvernement pour le Canada comporte bon nombre des caractéristiques de ce comité.

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Mise à jour: 2005-11-24  Avis importants