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Archives - salle des nouvelles de l'ancien premier ministre (1995-2003)

Archives - salle des nouvelles de l'ancien premier ministre (1995-2003)

À  l'occasion de la 69e assemblée générale annuelle de la Chambre de commerce du Canada


Le 13 septembre 1998
Saint-Jean (Nouveau-Brunswick)

Quatre ans se sont écoulés depuis la dernière fois que je me suis adressé à l'assemblée annuelle de la Chambre de commerce du Canada. En me préparant à vous parler aujourd'hui, j'ai jeté un coup d'oeil à ce que je vous avais dit ce jour-là à Québec.

Il y a quatre ans, j'ai exposé notre plan d'action pour remédier à des problèmes fondamentaux de longue date. Réduire la dette et le déficit. Entreprendre la réforme du régime d'assurance-chômage. Assurer l'accès à l'apprentissage et au perfectionnement continus. Supprimer les obstacles que rencontrent les familles monoparentales et les enfants qui vivent dans la pauvreté. Effectuer un examen complet des programmes en vue de comprimer les dépenses gouvernementales. Promouvoir le commerce à l'aide de la formule Équipe Canada.

J'ai le plaisir de vous informer aujourd'hui que, dans chacun de ces domaines, nous avons fait de grands progrès. Aujourd'hui, j'aimerais énoncer les orientations que nous suivrons d'ici la fin du mandat actuel.

Notre objectif primordial a toujours été de faire tout le nécessaire pour favoriser la création d'emplois, de meilleurs revenus et un niveau de vie plus élevé pour les Canadiens. Pour y parvenir, la société tout entière doit améliorer sa productivité à long terme. Il faut adopter une approche globale à cette fin.

Nous devons consolider les piliers de la stabilité économique. Réduire le fardeau de la dette et des impôts. Investir massivement dans l'acquisition de connaissances et de compétences. Promouvoir l'égalité des chances de façon à ce que tous les Canadiens puissent participer à la vie de la société et être productifs. Assurer l'accès pour tous à des services de santé publics de grande qualité. Or, la seule façon d'y arriver c'est de travailler ensemble en partenariat.

Bon nombre des personnes ici présentes se trouvaient à cette réunion à Québec il y a quatre ans. Je suis sûr que personne n'aurait pu s'imaginer alors que seulement quatre ans plus tard, en septembre 1998, les Canadiens en seraient à débattre de la vitesse à laquelle nous réduisons la dette nationale et les impôts! À cette époque, avec un déficit de 40 milliards de dollars, nous n'avions pas ce luxe.

Si quelqu'un avait prédit, il y a quatre ans, qu'en 1997-1998 nous aurions réduit – pour la première fois en plus de 30 ans – la dette contractée par le gouvernement sur les marchés, qui l'aurait pris au sérieux? Pourtant, nous l'avons fait. Et mieux encore, nous la réduirons davantage année après année.

Il y a quatre ans, quand je vous ai parlé, la ratio de la dette fédérale au PIB était de 71,6 p. 100. Cette année, elle devrait se situer juste au-dessus de 65 p. 100. Si les tendances actuelles se maintiennent, d'ici la fin de notre mandat en 2002, le ratio de la dette au PIB devrait être inférieur à 55 p. 100 – et rester en baisse.

Quand je vous ai parlé la dernière fois, les dépenses de programme du gouvernement fédéral atteignaient 118,7 milliards de dollars. Celles de l'exercice en cours devraient être légèrement en dessous de 105 milliards de dollars, selon les prévisions. Pour la première fois en 50 ans, les dépenses de programme réelles ont fléchi.

Non seulement le gouvernement fédéral a remis de l'ordre dans ses finances, mais les gouvernements provinciaux aussi ont beaucoup progressé dans la réduction de leur déficit.

Depuis la dernière fois que je vous ai parlé, les taux d'imposition ont commencé à baisser. Nous avons réduit les cotisations à l'assurance-emploi. Nous avons réduit les droits de douane. Nous avons accordé des allégements fiscaux ciblés à ceux qui en ont le plus besoin, en particulier les Canadiens à faible et à moyen revenu ayant des enfants. Nous avons réduit ou éliminé la surtaxe d'impôt sur le revenu de trois pour cent pour 80 p. 100 des Canadiens. En fait, dans le dernier budget, nous avons annoncé des réductions d'impôt d'une valeur de sept milliards de dollars au cours des trois années suivantes. Et nous avons pris l'engagement, que je réaffirme devant vous, de réduire encore davantage l'impôt sur le revenu dans notre prochain budget.

Malgré la récente hausse par la Banque du Canada, les taux d'intérêt, à court et à long terme, sont sensiblement plus bas. Or vous savez ce que cela signifie du point de vue des dépenses de consommation et des investissements des entreprises.

Si je récite ces chiffres, ce n'est pas pour m'en glorifier, mais pour que vous sachiez que quand le ministre des Finances et moi exprimons la politique économique du gouvernement, les résultats sont là pour qui veut les voir. En ce qui concerne la crédibilité de notre gouvernement en matière économique, ne vous fiez pas à notre parole, fiez-vous à notre bilan.

Je récite également ces chiffres pour que vous – et même les spéculateurs internationaux du marché monétaire dont on parle tant – puissiez juger de la vigueur fondamentale de l'économie canadienne. L'équilibre budgétaire, la limitation des dépenses publiques, l'allégement du fardeau des impôts et de la dette, l'inflation modérée, la forte croissance du PIB et de l'emploi, les gains de productivité et la compétitivité enviable sur le marché international sont autant de facteurs qui en attestent.

J'ajouterais qu'en dépit de certains mythes tenaces, notre économie dépend de moins en moins de l'exportation des produits de base.

La part croissante des exportations canadiennes que représentent les produits à plus grande valeur ajoutée n'est pas estimée à sa juste valeur. Les produits de base comptaient pour environ 60 p. 100 des exportations canadiennes en 1980, pourcentage qui était tombé à environ 35 p. 100 en 1997, soit à peu près 12 p. 100 de notre PIB seulement.

Mesdames et messieurs, l'ampleur des réalisations que nous avons accomplies depuis la dernière fois que je vous ai parlé est immense.

Au niveau fédéral de même que dans les provinces, nous avons effectué des changements structurels profonds et permanents au chapitre des finances publiques.

Nous avons effectué ces changements fondamentaux afin de pouvoir tenir le coup devant les fluctuations de l'économie mondiale. Nous voulions aussi nous donner la souplesse nécessaire pour bien nous positionner et les moyens d'investir pour l'avenir.

Pendant que nous apportions des changements structurels dans le secteur public, le secteur privé effectuait également les réformes structurelles nécessaires pour s'adapter à la nouvelle économie et devenir plus compétitif sur le marché international.

Par conséquent, nous avons toutes les raisons d'envisager l'avenir avec espoir, avec optimisme et surtout avec confiance. Mais nous avons néanmoins des problèmes et des défis à surmonter.

Les événements des dernières semaines nous ont bien montré que nous ne sommes pas à l'abri de ce qui se passe ailleurs dans le monde. Et je sais que les récentes turbulences internationales ont rempli bon nombre de Cana