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Initiative stratégique Canada-Colombie-Britannique : Meilleur accès aux services de garde d'enfants Rapport final de l'évaluation-bilan - Septembre 1999

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Section 8 - Réalisation des objectifs : objectifs fondamentaux de l'ISSG

8.1 Aperçu

Dans cette section, nous traiterons en détail de la mesure dans laquelle les projets et les activités de l'ISSG épousent l'orientation générale des services de garde en Colombie-Britannique, qui consiste à créer et à soutenir des services abordables, accessibles et de qualité permettant aux parents d'accéder à la formation et à l'emploi pour le soutien de leur famille.

Nous exposerons dans leurs grandes lignes les constatations de l'évaluation-bilan des divers projets réalisés et préciserons comment et dans quelle mesure les activités de l'ISSG (projets GU, MRP, PPC et SGFÉ) ont été axées sur au moins un des objectifs fondamentaux suivants :

  • amélioration de la stabilité et de la qualité des installations et des services;
  • amélioration de l'abordabilité pour les parents;
  • amélioration de la disponibilité des services de garde et promotion du choix parental quant aux services convenant le mieux à la famille.

L'ISSG reposait sur la conviction que, si on parvenait à combler les besoins en garde d'enfants des parents au travail ou aux études, on se trouverait à faciliter leur accession à l'emploi et à l'éducation. Aux premiers stades de l'évaluation, le Groupe fédéral-provincial de travail sur l'évaluation a jugé que, pour les projets de l'ISSG, on devait s'attacher aux résultats sur le plan de l'amélioration du réseau de garderies, et non pas à des mesures de la participation au marché du travail. Ainsi, on n'a pas considéré les liens avec le marché du travail dans l'évaluation des activités de l'ISSG.

8.2 Volets de l'ISSG

Voici les trois volets en question :

  • projets de guichet unique;
  • projets relatifs à un modèle régional de prestation de services et projets pilotes communautaires;
  • projet des services de garde financés par l'État.

On a établi des guichets uniques dans quatre collectivités de Colombie-Britannique (Terrace, Courtenay-Comox, Nelson et Vancouver). C'étaient des guichets uniques où les familles pouvaient obtenir de l'information et de l'aide pour le choix de services et l'obtention de subventions à la garde d'enfants et des renseignements sur les permis et les services de garde de qualité. Quant aux exploitants, ils pouvaient recevoir des services d'information et de soutien pour ce qui est des permis, de la formation et d'autres sujets relatifs aux services de garde. Chaque guichet était là pour répondre aux besoins particuliers de la collectivité visée, mais il y avait des objectifs et des résultats communs à tous les guichets (voir les sections 1 et 5 du présent rapport).

Les projets pilotes relatifs à un modèle régional de prestation et les projets pilotes communautaires (MRP-PPC) avaient pour but de consolider la prestation de services de garde en élargissant le rôle des programmes de ressources et d'aiguillage (CRAG) et en créant des organismes de regroupement pour la gestion des services dans une collectivité. Il y avait aussi des objectifs et des résultats communs à ces projets, lesquels devaient être à l'écoute des besoins locaux des collectivités visées (voir les sections 1 et 5 du présent rapport).

Par le biais du volet des services de garde financés par l'État (SGFÉ), on entendait élaborer un nouveau cadre de prestation de services en fonction des besoins constatés chez plus de 3 000 enfants de la province qui avaient recours au Programme des besoins spéciaux des services de garde (PBSSG). Les objectifs et les résultats étaient particuliers à ce volet (voir les sections 1 et 7 du présent rapport).

Tous les projets pilotes et les activités des SGFÉ étaient destinés à appuyer la réalisation des objectifs fondamentaux de toute l'initiative ISSG.

8.3 Méthodes d'évaluation

Souvent, on ne disposait pas de mesures directes pour évaluer les résultats de la réalisation des objectifs fondamentaux de l'ISSG, aussi a-t-on dû tirer les données utiles de l'information sur les produits. L'évaluation-bilan de chaque projet pilote reposait en grande partie sur les statistiques disponibles sur les projets (produits) et sur des données descriptives, le but étant de déterminer si et dans quelle mesure les projets en question avaient obtenu les résultats attendus. Dans certains cas, on a réuni des compléments d'information à l'aide de divers moyens : entrevues auprès des d'agents de projet, groupes de discussion locaux et enquêtes de suivi.

Outre les difficultés habituelles inhérentes à la mesure des résultats des programmes, plusieurs facteurs ont empêché de prendre la mesure des résultats des projets de l'ISSG.

Pour un certain nombre de ces projets, on ne disposait pas de données de référence. Le personnel des projets s'était opposé au premier cadre d'évaluation proposé par le Groupe fédéral-provincial de travail sur l'évaluation. Voilà pourquoi on n'a pas recueilli de données repères au démarrage d'un certain nombre de projets.

On a mené des enquêtes auprès des parents et des exploitants dans plusieurs collectivités environ un an après la mise à exécution des projets GU-MRP-PPC. Les résultats indiquent un haut degré de satisfaction à l'égard des services assurés dans le cadre de ces projets. La chercheuse-évaluatrice principale de l'ISSG a jugé que, les résultats étant si positifs, ils ne constituaient pas des valeurs de référence permettant de bien mesurer l'amélioration des services. À quelques exceptions près, on n'a pas effectué d'enquêtes de suivi sur la satisfaction des intéressés.

La chercheuse-évaluatrice principale a quitté son poste au MEF à la fin de la troisième année de l'initiative. Cette situation a engendré une certaine discontinuité dans la réalisation des plans d'évaluation et du cadre d'application qui avaient été mis en place. En 1998, dernière année de l'initiative, le MEF a chargé quelqu'un à contrat de coordonner les activités de recherche et d'évaluation de l'ISSG et de poursuivre l'exécution des plans d'évaluation-bilan.

En plus des statistiques disponibles sur les programmes, on a entrepris des recherches originales au cours de la quatrième année de l'évaluation. On a réuni des groupes de discussion dans les quatre collectivités où on avait implanté un guichet unique afin de consulter les intervenants sur les résultats des projets. On a effectué diverses enquêtes auprès d'un certain nombre de groupes d'intervenants en vue de l'appréciation d'aspects précis du modèle (rôle du coordonnateur des services aux parents dans le modèle de guichet unique de Vancouver, par exemple). On a également mené une vaste enquête auprès des parents, des exploitants et des professionnels des services de garde dans quatre localités pour juger des niveaux de service et du degré de satisfaction à l'égard du régime des SGFÉ.

On a soumis chacun des projets pilotes relevant de l'ISSG à une évaluation à l'aide des données disponibles. On a retenu trois niveaux d'analyse de données aux fins de l'évaluation-bilan des projets pilotes de l'ISSG (GU-MRP-PPC). Au premier niveau d'analyse, on a examiné comment et dans quelle mesure chaque projet avait atteint les résultats particuliers qu'on en attendait. Au deuxième niveau, on a évalué les résultats attendus des volets (voir la section 5 du présent rapport). Au dernier niveau, on a analysé les données de tous les volets de l'initiative pour constater le degré de réalisation des objectifs fondamentaux de l'ISSG par les artisans des divers projets (voir la section 8).

8.4 Objectifs fondamentaux et résultats attendus

On a conçu tous les projets pilotes et les activités des SGFÉ dans un cadre d'objectifs fondamentaux de l'ISSG. On les a axés sur la vision des services de garde qui s'était formée en Colombie-Britannique. L'initiative a été l'occasion de mener des recherches originales sur des façons nouvelles et novatrices d'assurer des services de garde adaptés aux besoins des localités.

Dans tous les projets, on devait viser au moins un des objectifs fondamentaux suivants :

  • amélioration de la stabilité et de la qualité des installations et des services;
  • amélioration de l'abordabilité pour les parents;
  • amélioration de la disponibilité de services et promotion du choix parental quant aux services de garde convenant le mieux à la famille.

8.5 Réalisation de l'objectif fondamental I

Objectif fondamental I : amélioration de la stabilité et de la qualité des installations et des services

Dans les projets pilotes, on a entrepris un certain nombre de démarches destinées à accroître la stabilité et la qualité des installations et des services de garde. Pour améliorer la stabilité, les responsables de certains projets pilotes ont ménagé, par exemple, un meilleur accès aux ressources et au matériel, adopté des pratiques d'achats en vrac ou aidé les intéressés à souscrire à une assurance responsabilité à bas prix. Ces divers éléments de soutien des programmes de garde ont contribué à alléger les charges administratives et les budgets d'exploitation des programmes de garde. Les projets pilotes ont aussi permis d'améliorer la qualité de ces programmes en offrant davantage de possibilités de formation, de perfectionnement professionnel et de maillage.

Guichets uniques axés sur les services de garde

Les guichets uniques (GU) de Nelson, de Terrace et de Courtenay-Comox ont donné plus de soutien et de formation aux exploitants de garderies en vue de relever de la stabilité et la qualité des programmes de garde. Quant au guichet de Vancouver, il a plutôt cherché à rendre plus accessible le régime de subventions à la garde d'enfants.

Les guichets uniques se sont employés à former des exploitants et des parents dans un souci constant d'accroître la qualité des services de garde dans les localités desservies. Le guichet de Nelson a organisé en trois ans 42 séances de formation, ateliers et autres activités auxquels ont participé plus de 700 exploitants et membres de cette collectivité. Celui de Courtenay-Comox a prévu 35 ateliers et autres activités qui, en deux ans, ont attiré plus de 500 exploitants et parents. Enfin, le guichet de Terrace a organisé 50 ateliers, cours et autres activités communautaires en 18 mois et le nombre de participants a dépassé les 1 500.

Les exploitants qui ont utilisé les services de trois des guichets (à l'exception de celui de Vancouver) ont signalé des différences pour ce qui est de l'accès aux services de délivrance de permis. À Courtenay-Comox, 93 p.100 des exploitants ont eu recours à ces services par rapport à 56 p.100 à Terrace et 32 p.100 à Nelson. Aux guichets de Nelson et de Terrace, les agents de délivrance de permis n'étaient pas logés sous le même toit. Tous ceux qui ont employé les services de permis de ces trois guichets se sont dits hautement satisfaits (de 78 p. 100 à 100 p.100 étaient extrêmement ou fort satisfaits). À Courtenay-Comox, 89 p.100 jugeaient que les services de permis avaient amélioré la qualité de la garde et, à Nelson et Terrace, les proportions correspondantes se sont établies à 75 p.100 et 40 p.100, respectivement.

En décembre 1998, on a mené une enquête auprès des exploitants titulaires de permis inscrits aux guichets uniques. On a demandé aux exploitants de garderies familiales s'ils avaient récemment quitté le secteur non réglementé et si la présence du guichet unique avait influé sur ce changement. Dans l'ensemble, la moitié environ avaient obtenu le permis « assez récemment » (49 p.100, 40 p.100 et 60 p.100 respectivement à Courtenay-Comox, à Nelson et à Terrace). Une faible proportion d'entre eux attribuaient leur passage au secteur des garderies autorisées par permis à la présence d'un guichet unique (23 p.100 à Courtenay-Comox et 17 p.100 à Nelson et Terrace).

D'après les résultats d'une enquête menée auprès des exploitants, les proportions de ces derniers qui utilisaient les divers services du guichet unique (données d'ensemble pour les guichets de Nelson, Terrace et Courtenay-Comox) étaient les suivantes :

  • 99 p. 100 pour les bulletins d'information;
  • 90 p. 100 pour les visites à domicile;
  • 85 p. 100 pour les services d'aiguillage;
  • 83 p. 100 pour l'information sur les ressources;
  • 82 p. 100 pour les consultations;
  • 78 p. 100 pour les prêts de jouets et de matériel;
  • 67 p. 100 pour la formation et les ateliers;
  • 64 p. 100 pour l'information sur les subventions;
  • 61 p. 100 pour l'information sur les permis;
  • 47 p. 100 pour les services de maillage avec les autres exploitants;
  • 43 p. 100 pour les services de bibliothèque.

Le degré général de satisfaction à l'égard de ces services dépassait les 80 p. 100, sauf les services de bibliothèque (78 p. 100). Si on prend l'ensemble des services à l'exclusion des visites à domicile et des services de bibliothèque, on constate que plus de 80 p. 100 des exploitants voyaient dans les services obtenus un facteur d'amélioration de la garde. Les services dont on percevait le plus l'incidence sur des services de garde de qualité étaient les suivants : services de formation-ateliers (94 p. 100), services de consultation (94 p. 100) et services de maillage (92 p. 100).

Les résultats d'une enquête auprès des exploitants utilisateurs du guichet unique de Courtenay-Comox révèlent que 94 p. 100 des intéressés déclaraient avoir appris à mieux connaître les services de garde de leur localité grâce à leurs contacts avec ce guichet. Les aspects jugés les plus importants étaient les suivants : ressources disponibles, information sur les normes et les règles de délivrance de permis et régimes de subventions disponibles. On s'attendait à ce que cette meilleure connaissance donne lieu à une utilisation accrue de l'information, des ressources et des subventions par les exploitants avec pour conséquence un accroissement de la qualité des services de garde.

Le guichet unique de Vancouver a voulu recourir à la formation comme moyen de stabilisation des capacités administratives des programmes de garde, le but étant en l'occurrence de mieux faire connaître aux intéressés le régime de subventions à la garde d'enfants. Une proportion de 39 p. 100 des exploitants sondés ont dit avoir participé à la formation assurée par le guichet unique pour voir comment les parents pouvaient demander la subvention provinciale; une autre proportion de 39 p. 100 l'ont fait pour se renseigner sur la facturation aux fins des paiements du régime de subventions.

Projet relatif à un modèle régional de prestation de services et projets pilotes communautaires

Dans le cadre du Projet régional de gestion administrative (PRGA), on a assuré des services centralisés de recrutement de personnel de réserve et de bénévoles ainsi que des services de minicentre d'emploi. Il s'agissait d'alléger les charges administratives des garderies qui avaient besoin de personnel de remplacement ou de nouveaux employés ou qui désiraient recourir à des bénévoles. Grâce aux services de présélection et d'évaluation des titres de compétence des remplaçants, des employés et des bénévoles, les responsables du projet pilote ont permis aux exploitants de consacrer plus de temps aux autres aspects de l'exploitation de leur établissement. Un meilleur accès à des bénévoles présélectionnés, formés et motivés a encouragé les exploitants à faire appel au bénévolat, ce qui est de nature à soutenir la qualité des programmes de garde.

Ce que l'on a appelé le développement groupé dans deux régions extérieures desservies par le projet PRGA a mené à un programme d'achats de fournitures en vrac. Ce service a aidé à réduire le coût de l'exploitation des programmes de garde, contribuant ainsi à leur stabilité.

Les responsables du PRGA ont amélioré l'accès à l'information et aux compétences relatives à l'administration et à la gestion financière et générale des services de garde en organisant 17 ateliers d'administration et de gestion et en facilitant l'accès aux ressources financières et administratives. Grâce à ces activités, on prévoyait accroître la capacité des exploitants de s'occuper des finances, de l'administration et de la gestion de leurs activités, ce qui devait améliorer la stabilité de leurs services de garde.

Le Projet pilote relatif à un modèle régional de prestation de services de garde d'enfants à Vancouver (MRPSGEV) comportait deux grands volets : 1) Organisme de regroupement régional (ORR) et 2) trois projets pilotes communautaires. Les objectifs, les activités et les résultats attendus étaient propres à l'un et l'autre de ces volets.

Les moyens de maillage et de perfectionnement professionnel mis à la disposition des exploitants par l'Organe de regroupement régional ont accru les capacités des programmes de garde en administration et en gestion avec pour résultat une plus grande efficacité des systèmes et des pratiques adoptés dans ce grand domaine. L'ORR a su se mettre au service de ses membres dans leurs besoins de gestion et d'administration en organisant des ateliers, suscitant des possibilités de maillage et en assurant un partage des renseignements et des ressources, ce qui a amélioré les conditions de travail et aidé à accroître la qualité des programmes de garde.

La participation aux activités de l'ORR a permis de resserrer les liens entre les organismes de garde et entre les programmes d'un même organisme. Il s'est ainsi formé un réseau d'entraide des exploitants qui a contribué à la stabilité générale des programmes de garde.

L'ORR a produit des documents de référence sur les facteurs de viabilité des programmes. Il les a distribués aux organismes afin que ceux-ci puissent ainsi juger des forces et des faiblesses de leurs programmes.

Dans le Projet pilote du foyer de voisinage de Collingwood, on a voulu rapprocher les programmes centraux et satellites et raffermir les liens entre les programmes de garde de Collingwood et les autres programmes et organismes de garde, autre facteur de stabilité des services de garde. Dans le Projet pilote du foyer de voisinage de Kiwassa, il y a eu rapprochement des programmes réalisés sur place et hors centre et liaison de ce programme avec les autres services d'aide à la famille, renforçant ainsi la stabilité des programmes.

Les foyers de voisinage de Collingwood et de Kiwassa se sont dotés de politiques et de procédures écrites et ont adopté des méthodes uniformes de gestion pour ensuite les appliquer à l'ensemble de leurs programmes, d'où un gain de stabilité.

La centralisation des fonctions de gestion à Kiwassa a permis aux responsables du projet pilote de contrôler et d'améliorer efficacement la stabilité et la qualité des programmes de garde de l'établissement. L'uniformisation des pratiques de gestion à l'échelle de ces programmes a aidé à clarifier les tâches et les responsabilités du personnel et à améliorer la gestion financière des divers programmes. Elle a aussi facilité la tenue d'ateliers annuels. Le foyer de Kiwassa a intégré à son réseau une garderie qui avait fermé ses portes, ce qui a permis à cette dernière d'être à nouveau fonctionnelle et de préserver pour la collectivité des places nécessaires en garderie. L'établissement a également institué des systèmes de contrôle de tarification, des procédures de contrôle des inscriptions et un régime de surveillance budgétaire afin de stabiliser les divers programmes de garde et de mieux en garantir la viabilité.

Dans le Projet pilote sur les partenariats administratifs, on a aidé deux garderies autonomes à mieux s'intégrer à la communauté des services de garde et raffermi les liens entre les programmes réalisés dans l'un et l'autre de ces organismes, d'où une plus grande stabilité des programmes. Ces deux établissements indépendants ont adopté de fructueuses pratiques de gestion, dont un système de contrôle des inscriptions qui a diminué le nombre de places inoccupées, amélioré la viabilité financière et donc stabilisé les programmes de garde.

Dans le Programme régional de ressources et d'aiguillage sur les garderies (PRCRAG) réalisé au centre et dans la haute région de l'île de Vancouver, on a augmenté de plus de 15 p. 100 le nombre d'exploitants non réglementés inscrits de 1995 à 1998. Malgré un fort roulement des exploitants imputable à une crise économique dans le secteur, le PRCRAG a pu garder un nombre stable d'exploitants à son registre. Il a ainsi contribué à une stabilisation des services de garde disponibles.

Les artisans de ce programme ont accru de 92 p. 100 le nombre de visites de soutien-formation pendant cette période, ce qui a aidé à maintenir la qualité des programmes de garde. Ils ont également tenu plus de 50 ateliers chaque année et la demande de ressources spécialisées a excédé l'offre. L'enquête menée en 1997 auprès des exploitants inscrits révélait un haut niveau de satisfaction à l'égard des services fournis dans l'ensemble.

De 1996 à 1998, le PRCRAG a organisé 133 ateliers dans la région qui ont contribué à l'amélioration de la qualité des services de garde. Dans le cadre de son programme régional de formation, il a conçu un ensemble de modules types de formation à l'intention des conseillers. C'est à l'échelle locale que se sont faites la planification et la prestation de services de formation des exploitants, car on voulait que ces services soient adaptés aux besoins locaux et aux intérêts des exploitants, d'où un effet d'amélioration de la qualité.

Par ailleurs, les trois nouveaux centres de ressources et d'aiguillage de Grand Forks, de Smithers et de Williams Lake ont contribué à la stabilité et à la qualité des garderies locales grâce à la mise en commun des ressources (achats de fournitures en vrac, prêts de ressources de bibliothèque [jouets et matériel]).

Les centres de ressources et d'aiguillage destinent une vaste gamme de services d'information et de soutien aux exploitants et leur donnent notamment accès à une assurance collective en responsabilité civile à bas prix. Nombreux sont les exploitants des trois collectivités nouvellement servies qui ont tiré parti de ces services. On dénombre en moyenne plus de 1 600 prises de contact par les exploitants chaque année au centre de Smithers et 3 000 à celui de Williams Lake. Même dans une petite localité comme Grand Forks, le centre de ressources et d'aiguillage de Boundary reçoit quelque 1 200 communications d'exploitants tous les ans. La forte utilisation des services d'information et de soutien concourt à la stabilité et à la qualité des services de garde.

Sur une période de deux ans, le centre de Smithers a tenu 26 ateliers et cours auxquels ont participé 130 personnes au total. Au centre de Boundary, il y en a eu 17 avec 244 participants, dont 169 parents. Au centre de Williams Lake, on a compté 34 ateliers et cours auxquels ont assisté 378 participants en deux ans. Le programme permanent d'ateliers et de cours est bien établi comme facteur de qualité des services de garde.

On peut démontrer l'efficacité avec laquelle les centres de ressources et d'aiguillage favorisent la stabilité des services de garde en se reportant aux tendances d'inscription et de retrait des garderies. On a relevé une hausse nette du nombre d'établissements inscrits dans les trois centres malgré un mouvement appréciable de retrait tenant le plus souvent à des crises économiques à l'échelle locale. Les efforts incessants et concentrés de recrutement des centres de ressources et d'aiguillage ont eu un effet stabilisateur sur les registres et répertoires d'exploitants.

Le projet « Solutions locales aux besoins locaux » de Surrey s'est attaqué de trois manières aux entraves linguistiques et culturelles à la qualité des services de garde : il a donné de la formation aux exploitants (programme Bon Départ) en punjabi et en espagnol; il a produit et distribué un périodique sur la garde d'enfants en punjabi, en espagnol et en chinois; il a assuré un service d'interprétation et de traduction en hindi et en punjabi. La formation donnée en punjabi a sans doute contribué (mais on n'a pas mesuré l'incidence) à relever la qualité de la garde, principalement pour les propres enfants des participants, puisque la plupart de ces derniers n'avaient pas l'intention d'exploiter de service de garde. Par ailleurs, le périodique a eu pour effet d'accroître le nombre de prises de contact chez la clientèle du centre de Surrey.

Ce projet pilote a aussi contribué à l'amélioration de la qualité par le biais de deux autres services. D'abord, les services d'information destinés aux établissements de garde collective, préscolaire et parascolaire de Surrey ont fait augmenter le nombre de ces garderies qui utilisaient les services du centre, et notamment ses ateliers. En second lieu, une formation Bon Départ a été offerte en anglais aux exploitants qui optaient pour un milieu d'apprentissage moins structuré et moins cher. Toutefois, on est porté à croire que le coût et le caractère structuré ne représentaient pas un grand obstacle pour ces participants qui se seraient sans doute inscrits à un même programme de formation ailleurs.

Le Projet pilote des services de garde à domicile à 100 Mile House a rendu des services à un secteur des services de garde qui n'avait pas eu droit jusque-là à des services de soutien ni de formation structurée. Grâce au projet, on a amélioré la qualité de la garde par des mesures de présélection (notamment par des contrôles d'antécédents judiciaires et de santé), de formation, de visite de soutien et autres services offerts aux exploitants de services à domicile. On a constitué des trousses d'information qui ont aidé les parents et les futurs exploitants à bien comprendre en quoi consistait une garde de qualité.

On a aussi conçu et réalisé le programme de formation en sept modules « HomeWork » à l'intention de ces mêmes exploitants. L'exploitant devait achever le premier module avant de s'inscrire au centre de ressources et d'aiguillage. À la fin du projet pilote, 16 exploitants avaient terminé le premier module et 7 autres, tout le programme. On a offert des éléments d'incitation et de soutien à l'achèvement de la formation. De plus, on a établi un mécanisme de contrôle de sécurité et appris aux aidants à l'utiliser en cours de service à domicile, ce qui a permis aux exploitants de se rendre admissibles à l'assurance responsabilité. On a aussi relevé la qualité des exploitants par le biais de mesures de présélection (avec des contrôles d'antécédents judiciaires, de santé [tuberculose] et de références), de services à l'inscription (p. ex., visites de soutien, accès à des ateliers, questionnaire d'autoévaluation) et de contacts téléphoniques permanents avec les agents de projet. On a enfin essayé de mieux faire connaître les indicateurs d'un service de garde de qualité en produisant des trousses d'information destinées aux parents et aux exploitants.

Le Projet pilote d'inscription des services de garde non réglementés à Chilliwack a permis d'établir deux ensembles de normes de qualité relatives à la garde (normes imposées et normes recommandées) à l'intention des exploitants non réglementés. Au moyen des normes imposées, on voulait arrêter des critères d'inscription uniformes pour les exploitants. Quant aux normes recommandées, elles visaient les exploitants désireux d'accroître leur capacité d'assurer un service de grande qualité. Les exploitants non réglementés qui se conformaient aux normes recommandées pouvaient figurer au répertoire du centre de ressources et d'aiguillage à titre d'exploitants autorisés assurant un service supérieur à la qualité minimale donnant droit à l'inscription.

Dans ce projet pilote, on a conçu des instruments d'autoévaluation et d'évaluation par observateur. Ceux-ci aideront les exploitants à constater ce que leurs compétences comportent de points forts et de lacunes et à juger de la qualité du service.

On a établi des plans de formation individualisée à l'intention des exploitants non réglementés d'après les évaluations de leurs forces et de leur faiblesses. Les intéressés ont été heureux de constater que la formation correspondait collait à leurs besoins.

On a également dressé un cadre d'évaluation et de formation de ces mêmes exploitants grâce auquel on a pu accroître la qualité de la garde non réglementée. On a élaboré des politiques et des procédures d'inscription qui fournissent des renseignements détaillés aux centres de ressources et d'aiguillage pour les guider dans l'exercice des diverses activités et responsabilités aux fins du programme d'inscription du secteur non réglementé.

Les évaluations tant internes qu'externes démontrent que les services assurés par les exploitants non réglementés inscrits se sont améliorés du fait de la participation des intéressés au projet pilote. Plusieurs sources de données permettent de confirmer l'amélioration de l'ensemble des services de garde et de certains aspects des programmes non réglementés.

Dans le Projet d'encadrement des centres de ressources et d'aiguillage à Sooke, on a évalué le rendement et l'efficacité du jumelage de deux centres, l'un nouveau et l'autre ancien, en vue de favoriser une évolution rapide du premier. Au nombre des facteurs ayant concouru à la réussite de ce modèle d'encadrement, on compte les similitudes entre les collectivités et les clientèles des centres jumelés et les liens entre leurs conseils d'administration et leurs directeurs généraux. Les parents et les exploitants se sont déclarés hautement satisfaits du nouveau centre de ressources et d'aiguillage et des services assurés.

Services de garde financés par l'État

Dans le cadre du volet des services de garde financés par l'État (SGFÉ), on a élaboré des programmes de formation pour les agents ministériels, les exploitants et les parents grâce aux efforts concertés dans ce domaine : partenariats avec le ministère de la Santé et le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Formation et de la Technologie (MESFT), séances de planification du personnel ministériel régional et colloques et ateliers lors des conférences des centres de ressources et d'aiguillage. On a conçu des normes et des pratiques pour le volet des SGFÉ et on a ainsi ménagé une uniformisation des mesures d'implantation et une amélioration de la qualité des services.

On a produit deux grands documents de référence sur les SGFÉ et on les a largement distribués pour favoriser la qualité des services financés par l'État. Le guide de soutien vise à aider les parents, les exploitants et les conseillers en SGFÉ à constater les besoins de soutien chez les enfants, ce qui ne peut qu'améliorer la qualité des services que reçoivent individuellement les enfants. Le guide-ressources « Meilleure accessibilité » est destiné à aider les comités directeurs des SGFÉ et le secteur des garderies à prendre des décisions éclairées quant à l'utilisation des fonds régionaux en vue d'adapter les milieux de garde et de les rendre plus accessibles aux enfants ayant besoin d'un soutien supplémentaire. On a évalué les deux guides et constaté qu'ils étaient utiles.

8.6 Réalisation de l'objectif fondamental II

Objectif fondamental II : amélioration de l'abordabilité pour les parents

Un certain nombre de projets pilotes de l'ISSG ont facilité l'accès des parents au régime de subventions à la garde d'enfants, d'où un gain d'abordabilité pour ces mêmes parents. Tous les guichets uniques ont ainsi aidé les parents à obtenir la subvention provinciale. Il faut bien dire que l'autre possibilité était de se rendre au « bureau du bien-être » du ministère des Ressources humaines (MRH). Les parents ont perçu les guichets uniques comme accueillants, «conviviaux » pour les enfants, commodes d'accès et souples dans leurs heures d'activité.

À Courtenay, les constants efforts du guichet en vue de mieux faire connaître le régime de subventions à la population et le caractère accueillant de ses bureaux ont fait considérablement augmenter le nombre de parents ayant demandé la subvention. Dans cette collectivité, les nouvelles autorisations du régime se sont accrues de 172 p. 100, alors qu'elles avaient baissé de 10 p. 100 ailleurs dans cette région administrative du MRH. À Nelson, les parents ont préféré demander la subvention en passant par le guichet unique au lieu de faire appel aux bureaux du MRH. L'agent d'aide financière a contribué largement à faire connaître l'existence de la subvention. Pourtant, la hausse des nouvelles autorisations du régime à Nelson, qui s'élevait à 9 p. 100, était pratiquement semblable à la hausse dans le reste de la région, laquelle s'établissait à 9,6 p. 100.

Plusieurs parents de Terrace ont appris l'existence du régime de subventions en se rendant au guichet pour obtenir des renseignements au sujet des services de garde. L'agent d'aide financière a fait la promotion du régime de subventions auprès de groupes normalement sous-utilisateurs comme les jeunes parents, les membres des Premières nations et la clientèle préscolaire. Les nouvelles autorisations du régime étaient en hausse de 16 p. 100 à Terrace, mais en baisse de 3 p. 100 ailleurs dans la même région administrative du MRH.

À Vancouver, on a mesuré séparément les taux d'utilisation du régime des secteurs sud-est et nord-est. Dans le premier secteur, les nouvelles autorisations ont diminué de 7 p. 100, mais ce chiffre comprenait une baisse de 14 p. 100 de l'obtention de la pleine subvention et une hausse de 65 p. 100 dans le cas de la subvention partielle. Dans le second secteur, on a relevé une augmentation générale de 28 p. 100 comportant un plus grand nombre de nouvelles autorisations pour la subvention partielle que pour la pleine subvention (taux respectifs d'accroissement de 95 p. 100 et de 23 p. 100).

Dans toutes les localités à guichet unique sauf à Courtenay (où les taux d'utilisation du régime ont le plus augmenté dans l'ensemble), les taux d'obtention de la subvention partielle ont plus progressé davantage que les taux correspondant à la pleine subvention.

La création des centres de ressources et d'aiguillage a aussi semblé avoir une incidence sur les taux d'utilisation du régime. De juin 1995 à mai 1998, le nombre de nouvelles autorisations s'est élevé tant à Smithers (40 p. 100) qu'à Williams Lake (19 p. 100). Ailleurs dans ces deux régions, les tendances ont été moins favorables, puisque les taux d'utilisation ont baissé de 5 p. 100 dans les environs de Smithers et présenté un gain relativement modeste de 6 p. 100 dans la région de Williams Lake. On peut donc penser que les centres de ressources et d'aiguillage ont eu un effet sur l'abordabilité en encourageant les parents à faire plus ample usage du régime de subventions à la garde d'enfants.

Dans le régime des SGFÉ, les parents paient aujourd'hui les services de garde. Le gouvernement provincial a institué un paiement de soutien de 107 $ en compensation du tarif de mise en garderie. Avec cette prestation, on visait au départ à améliorer l'abordabilité pour les parents. Le degré d'implantation de ce régime de prestations a varié selon les régions, de sorte qu'il n'est pas pleinement entré en vigueur partout. Les travailleurs sociaux qui administraient les paiements ont signalé que le nombre de familles qui demandaient la prestation avait beaucoup augmenté. Ils craignaient une montée des coûts du programme avec cette prolifération de demandes. Le 1er juin 1999, on imposait des critères de revenu pour le programme de prestations de 107 $, ce qui devait restreindre l'accès au régime, tout en rendant les services de garde plus abordables aux familles les plus démunies.

8.7 Réalisation de l'objectif fondamental III

Objectif fondamental III : amélioration de la disponibilité de services et promotion du choix parental quant aux services de garde convenant le mieux à la famille

Pour cet objectif, on a créé un cadre d'application comportant notamment : des améliorations d'infrastructure pour un soutien et un renforcement du réseau de garderies, rendant ces dernières plus réceptives aux besoins des parents; accessibilité accrue des services de garde; et meilleure intégration dans les services, qui se traduit par un enrichissement des choix qui s'offrent à ces mêmes parents.

Amélioration de la réceptivité

En groupe de discussion au guichet unique de Courtenay-Comox, les gens ont dit que la coimplantation des services avait largement contribué à combler les lacunes des services, à combattre l'esprit de clocher et à améliorer la coordination et l'intégration, ce qui avait aidé à ménager une prestation harmonieuse des services. Logés sous le même toit, les partenaires ont appris à mieux se connaître les uns les autres et à mieux comprendre les apports des autres programmes à la communauté des services de garde. Les participants jugeaient aussi avoir amélioré leurs tâches, ayant plus de renseignements à donner aux clients. Pour leur part, les parents pouvaient en une seule visite obtenir l'information voulue, parce qu'ils pouvaient s'en remettre à un groupe d'agents qui connaissaient toutes les facettes de la garde d'enfants.

Les participants au groupe de discussion ont dit que la présence au guichet unique de l'agent de délivrance de permis, de l'agent d'aide financière et des travailleurs sociaux prêtait une physionomie humaine aux services gouvernementaux -- ce qui n'existait pas avant le regroupement -- et que les exploitants voyaient désormais les agents de permis de moins en moins comme des gendarmes et de plus en plus comme des partenaires.

Les parents qui ont répondu à un sondage de la clientèle au sujet du guichet unique de Courtenay-Comox ont déclaré dans une proportion de 94 p. 100 que le programme leur avait été utile. Presque tous (96 p. 100) disaient que ce dernier répondait à la plupart, voire à la totalité de leurs besoins; pour leur part, 88 p. 100 des parents exprimaient leur satisfaction à l'égard de la nature des services assurés par ce guichet.

On répond aussi aux besoins des parents en procurant aux exploitants les services de guichet unique qu'ils requièrent. À Courtenay-Comox, les exploitants se disaient fort satisfaits des services reçus. Plus de 80 p. 100 d'entre eux ont exprimé une très grande ou une grande satisfaction à l'égard de chacun des services. La proportion était de plus de 90 p. 100 pour les services suivants : bulletins d'information (100 p. 100), formation et ateliers (97 p. 100), information sur les ressources (97 p. 100), consultations (95 p. 100), information sur les permis (95 p. 100) et visites à domicile (90 p. 100).

À Courtenay-Comox, les membres de la collectivité ont participé aux ateliers et à d'autres activités. Le guichet unique a également su répondre aux besoins du milieu en prenant une part active à la réalisation du programme des services d'éducation de la petite enfance (SÉPE) du collège North Island. La salle de réunion a été mise à la disposition des groupes communautaires, qui l'ont occupée 84 fois pour des ateliers, des réunions et d'autres activités.

À Nelson, les gens ont indiqué en groupe de discussion que les services de dépannage offerts par leur guichet répondaient directement au besoin qu'éprouvait le milieu de disposer de services de garde à court terme ou en cas d'imprévu. Ils ajoutaient que le regroupement sous un même toit avait resserré les liens de travail entre les partenaires et appris à chacun à mieux comprendre les tâches d'autrui. Ces résultats avaient favorisé à leur tour l'accessibilité, l'abordabilité et la visibilité des services de garde, puisque les parents ne dépendaient plus des seuls agents d'aide financière pour se renseigner sur les subventions, pouvant obtenir de telles indications des préposés des centres de ressources et d'aiguillage et des guichets uniques. La clientèle avait plus rapidement et commodément accès à une mine de renseignements sur les questions de garde d'enfants. On avait réalisé une véritable soudure des services. Les parents pouvaient, en une seule visite à un guichet, obtenir tous les renseignements qu'ils désiraient plutôt que d'avoir à se rendre à plusieurs bureaux.

Les exploitants se disaient généralement satisfaits des services du guichet de Nelson, mais pas autant qu'on ne l'avait fait dans le cas du guichet de Courtenay-Comox. On marquait le plus de satisfaction pour les services suivants : information sur les permis (90 p. 100) et information sur les subventions (88 p. 100). On se disait le moins satisfait des services de maillage (60 p. 100) et de bibliothèque (65 p. 100). Dans le cas des autres services du guichet, le pourcentage de satisfaction variait de 70 p. 100 à 81 p. 100.

L'organisation de 42 séances de formation, ateliers et autres activités a aidé à répondre aux besoins plus généraux de la population de Nelson.

Au guichet de Terrace, les gens ont dit en groupe de discussion que les communications entre les partenaires logés sous un même toit avaient aidé à constater les tendances et les besoins nouveaux dans le milieu et à bien y réagir. Il y avait, par exemple, le programme destiné à combattre les effets des séparations et des divorces sur les enfants. Ces mesures avaient également aidé à établir un service de garde prolongée au profit des parents qui travaillaient par quarts.

Au guichet de Terrace, les exploitants ont démontré une haute satisfaction à l'égard des services reçus. Plus de 80 p. 100 d'entre eux étaient extrêmement ou fort satisfaits des divers services assurés, la seule exception étant les services d'information sur les permis (79 p. 100). Ils se disaient le plus satisfaits de la formation et des ateliers (100 p. 100), des services de bibliothèque (100 p. 100), des bulletins d'information (96 p. 100) et des prêts de jouets et de matériel (95 p. 100).

Le guichet de Terrace a aussi voulu que les membres de la collectivité participent aux 50 ateliers, cours et autres activités qui avaient eu lieu les trois dernières années. La principale rencontre est le pique-nique annuel « Picnic in the Park », qui est organisé tant à Terrace qu'à Kitimat.

Par ailleurs, le guichet de Vancouver a fourni des services d'interprétation et produit divers documents multilingues en réponse aux besoins d'un grand nombre de parents et d'exploitants de la ville. Chez les parents, presque 500 personnes ont utilisé le service de traduction en deux ans et la demande augmente avec le temps. En deux ans, les responsables du programme ont distribué plus de 10 500 documents dans des langues autres que l'anglais aux parents (dont des affiches, des feuillets de renseignements, des brochures et des bulletins d'information), 5 500 aux exploitants et plus de 2 500 (langues autres que l'anglais) à d'autres fournisseurs de services en quête de renseignements. En recourant à des coordonnateurs de services aux parents rattachés aux foyers de voisinage, le guichet a aidé les parents à remplir les formulaires de demande de subvention dans un milieu familier et neutre.

Les exploitants ont exprimé une très vive satisfaction à l'égard des services du guichet unique de Vancouver. Plus de 90 p. 100 d'entre eux se sont dits fort ou extrêmement satisfaits de chacun des services suivants : traduction des documents d'information sur le guichet à l'intention des parents (100 p. 100), aiguillage des parents vers les services d'interprétation du guichet (100 p. 100), traduction des documents d'information sur les demandes de subvention à la garde d'enfants à l'intention des parents (96 p. 100), documents d'information en anglais sur le guichet à l'intention des parents (94 p. 100), documents correspondants sur les demandes de subvention (94 p. 100), formation des exploitants portant sur la façon dont les parents peuvent demander la subvention (92 p. 100) et sur la facturation aux fins du paiement de cette même subvention (90 p. 100). Le taux de satisfaction des exploitants était inférieur à 80 p. 100 pour un seul service, celui du renvoi des parents aux services d'information et d'aiguillage sur les garderies du guichet (79 p. 100).

Dans une enquête menée auprès des parents qui avaient utilisé les services offerts par le guichet de Vancouver, on a constaté qu'environ 39 p. 100 des intéressés avaient reçu ces services dans une langue autre que l'anglais. Toutefois, 13 p. 100 d'entre eux seulement ont déclaré que les services d'interprétation dont ils avaient besoin pour remplir le formulaire de demande de subvention étaient la principale raison pour laquelle ils avaient eu recours au guichet de Vancouver. C'est l'indice que, si les services multilingues étaient jugés utiles par plus du tiers de leurs utilisateurs, ce n'était pas la principale raison pour laquelle on avait recours au guichet. Les parents voyaient comme principaux avantages des services du guichet l'aide reçue au moment de remplir le formulaire de demande de subvention, les heures souples d'accueil et la proximité des bureaux (par rapport au domicile, à l'école ou au lieu de travail).

Le guichet de Vancouver a répondu aux besoins de la collectivité en constituant et en tenant à jour une base de données sur les demandes parentales au sujet des services de garde. Ce fonds d'information l'a aidé à constater les besoins nouveaux.

Les centres de ressources et d'aiguillage de Nelson, de Courtenay-Comox, de Terrace et de Vancouver ont été mieux en vue dans le milieu en raison de leur association avec les guichets uniques. Ainsi, les demandes de renseignements de la part des parents au guichet de Courtenay-Comox ont augmenté de 500 p. 100 (passant de 9 à 50-60 par mois). Au guichet de Vancouver, on a dénombré 12 000 prises de contact par les parents en 1998-1999, soit 60 p. 100 de plus que l'année précédente. Dans une récente enquête menée auprès des parents utilisateurs de ce guichet, on a constaté que plus de 90 p. 100 d'entre eux étaient fort (70 p. 100) ou assez (22 p. 100) satisfaits des services reçus.

Amélioration de l'accessibilité

Le nombre de places (capacité) en garderie dans les régions desservies par des guichets uniques a varié au long des quatre années de réalisation de l'ISSG. À Courtenay-Comox, le nombre de places autorisées en garderie familiale s'est accru de 198 p. 100 (passant de 98 en 1995-1996 à 292 en 1998-1999). Toutefois, le plus haut taux d'augmentation a été relevé en 1996-1997 avant la coimplantation, aussi pourrait-on difficilement penser que ce gain est attribuable au guichet unique. À Nelson, le nombre de places autorisées en garderie familiale a diminué de 12 p. 100 pendant les quatre années du projet pilote, alors que le nombre de places dans le secteur non réglementé augmentait de 47 p. 100 (passant de 30,5 à 45). Cette progression a débuté un an après le regroupement. À Terrace, le nombre de places autorisées en garderie familiale a diminué de 4,7 p. 100 avec un très net recul la troisième année du projet. Le nombre de places en garderie non réglementée a doublé, passant de 6 à 12. Dans ce cas, la progression a commencé six mois après le regroupement. À Vancouver, le nombre de places s'est accru de 19,6 p. 100 dans les garderies familiales autorisées (on observe une croissance soutenue depuis janvier 1996); il a plus que doublé dans les garderies non réglementées (passant de 76,8 à 169,8) pendant les trois années et demie de réalisation du programme de guichet unique.

Le nombre de prises de contact par les parents a largement augmenté aux quatre guichets uniques. À Courtenay-Comox, il s'agit d'une poussée de 200 p. 100 qui s'est amorcée l'année précédant la coimplantation. Une fois le guichet en service, on a observé une baisse, puis une remontée vers le sommet. À Nelson, le nombre de contacts par les parents a lui aussi beaucoup augmenté (33 p. 100) pendant les trois années où on a recueilli des données. À Terrace et à Vancouver, il s'est respectivement accru de 14,5 p. 100 et 15,5 p. 100 pendant les projets de guichet unique. Il ressort des données tirées des entrevues et des groupes de discussion que les activités de projet qui ont mené au regroupement en guichet unique ont très nettement joué comme facteur dans la multiplication des prises de contact par le groupe des parents.

Chaque guichet unique ne s'est pas contenté d'améliorer l'accessibilité en augmentant le nombre de places disponibles et en répondant à un plus grand nombre d'appels de la part des parents, puisque les divers guichets se sont aussi dotés d'une mission particulière. À Courtenay-Comox, on s'est notamment employé à rendre les services d'évaluation, de thérapie et de traitement plus accessibles aux enfants qui, dans la collectivité, ont besoin d'un soutien supplémentaire. Les trois années du projet, le nombre d'enfants utilisateurs de ces services a augmenté, passant de 100 la première année à 150 la deuxième et à 231 la dernière année.

À Nelson, on s'est attaché à l'établissement et au maintien d'un très bon service de dépannage en garde de courte durée, le milieu ayant manifesté que c'était là un besoin important pour lui. Le guichet de Nelson a aussi réalisé une vidéo sous le titre « Improving Access to Child Care », qui a servi à des présentations dans les centres commerciaux ou auprès de nombreux groupes de parents (p. ex., conseils de parents en milieu scolaire, groupe d'entraide parentale) pour accroître la visibilité des services de garde dans cette collectivité.

Au guichet de Vancouver, on a voulu avant tout servir les parents dont l'anglais n'était pas la langue première. En deux ans, on a distribué 21 944 documents (affiches, feuillets de renseignements, brochures et bulletins d'information) aux parents, dont 10 551 dans des langues autres que l'anglais. La documentation se présentait en neuf langues. Le nombre de demandes individuelles présentées par des parents vancouverois pour des services d'interprétation a augmenté au fil des ans, passant de 163 en 1996-1997 à 319 en 1997-1998.

Au guichet de Terrace, on a plutôt songé à créer un « centre familial » où on trouverait des services multiples et des possibilités d'aiguillage. L'agent d'aide financière a fait la promotion du régime de subventions par le biais des visites d'information rendues à de nombreux groupes normalement sous-utilisateurs, comme ceux des jeunes parents, des membres des Premières nations et de la clientèle préscolaire.

Les enquêtes sur la satisfaction confirment que les parents étaient d'avis que les projets de guichet unique avaient rendu les services de garde plus accessibles. Ainsi, à Courtenay-Comox, les parents ont dit que, pouvant s'adresser sur place à un agent d'aide financière et à un travailleur social du MEF, ils avaient davantage accès à des services de garde de qualité. À Vancouver, les parents ont évoqué comme grand avantage du guichet unique un meilleur accès aux services grâce à une plus grande souplesse au moment de prendre des rendez-vous.

Les responsables du projet PRGA ont mené trois enquêtes sur les places inoccupées en garderie dans autant de secteurs de North Shore sur une période de huit mois. Ils se sont enquis des principales raisons de cette sous-utilisation pour ainsi dégager un profil de disponibilité pour les diverses catégories de services de garde dans chaque secteur. Fort de cette information à jour sur les places inoccupées, on a pu aiguiller les parents avec plus de précision et élargir leur choix quant aux milieux de garde.

Le foyer de voisinage de Kiwassa a établi une garderie à l'hippodrome d'Hastings pour offrir un meilleur accès aux services de garde aux familles qui travaillaient à la piste et qui avaient particulièrement besoin d'un service de garde prolongé assuré sept jours par semaine.

Le nombre total de places inscrites en garderie a beaucoup augmenté ces trois dernières années dans les trois centres de ressources et d'aiguillage récemment créés. Au centre de Smithers, la capacité d'accueil s'est accrue de 271 p. 100 et le nombre de places est passé de 96 à 356. À celui de Williams Lake, l'augmentation a été de 67 p. 100 (de 438 à 733 places). Enfin, au centre de Boundary, le nombre de places s'est élevé de 82 p. 100, passant de 109 à 198. Ces gains de capacité rendent les services de garde plus accessibles aux parents.

Grâce aux activités de ces trois nouveaux centres de ressources et d'aiguillage, les parents ont aujourd'hui accès à un plus large éventail de services de garde. Dans les trois collectivités visées, au moins 92 p. 100 des exploitants se sont dits plutôt ou très satisfaits des services de ressources et d'aiguillage. C'est l'indice que ces centres répondent à leurs besoins.

À Smithers, il n'y avait pas de services de garde préscolaire ni de garde à domicile avant qu'on n'y installe un centre. À Williams Lake, on trouve aujourd'hui des installations qui prennent en charge les enfants, et les garderies inscrites sont maintenant plus nombreuses dans les localités des régions desservies par les centres de Williams Lake et de Boundary.

Le centre de Boundary a répondu au besoin d'une meilleure éducation et sensibilisation des parents au sujet des services de garde en distribuant largement un bulletin d'information à ces mêmes parents et en organisant des ateliers thématiques à leur intention. Le bulletin parvient aujourd'hui par la poste à plus de 250 familles.

Réagissant à l'hésitation perçue chez certains exploitants à accepter des enfants bénéficiaires du régime de subventions et s'efforçant d'améliorer l'accès des parents utilisateurs du régime aux services de garde, le centre de ressources et d'aiguillage de Smithers a tenu un atelier sur les subventions à l'intention des exploitants.

Récemment, il a étendu la prestation de ses services aux garderies des réserves des Premières nations. L'accroissement des services destinés aux exploitants en milieu autochtone sera un point de mire pour l'avenir dans ce centre. À Williams Lake, le centre est déjà en contact avec sept bandes et certains services sont actuellement fournis aux garderies des réserves. La stratégie d'intervention en milieu autochtone du ministère de l'Enfance et de la Famille prévoit un accès équitable à l'ensemble de ses services pour toutes les collectivités de Colombie-Britannique, et notamment pour les réserves autochtones.

Au centre de Boundary, on s'intéresse aux doukhobors, qui forment un important groupe dans la collectivité. La coordonnatrice du centre a aidé une éducatrice du niveau préscolaire à inclure des activités en russe dans son programme en traduisant des chansons et autres thèmes d'intervention dans cette langue, et ce, par souci de mieux se mettre à l'écoute des besoins des familles de la région et de mieux accueillir ce groupe culturel.

Dans le Projet des services de garde d'enfants en milieu rural, on a donné accès à des services de garde sûrs, abordables et souples en permettant aux parents d'accéder à l'emploi saisonnier dans les industries fruitière et touristique de la région d'Okanagan Sud-Similkameen dans le sud de la province.

Dans le projet OPTIONS de Surrey, on a produit et distribué en plusieurs langues des documents sur les services de garde. Cette documentation a mis plus à la portée des parents l'information sur les types de services de garde et les grands facteurs à prendre en considération dans le choix de services de qualité. Les responsables ont distribué 36 000 exemplaires de leur périodique en anglais, en punjabi et en espagnol. Ils destinent également 11 000 exemplaires à la communauté chinoise.

Ils ont su répondre aux besoins des parents en leur procurant des services d'interprétation et de traduction, ce qui a facilité aux parents dont l'anglais n'est pas la langue première la tâche de se renseigner sur les services de garde et les exploitants.

La formation donnée en punjabi et en espagnol (comme on prévoit le faire) est de nature à rendre les services de garde multiculturelle ou culturelle plus accessibles aux parents. C'est une façon de rapprocher les services des besoins parentaux. La formation a rendu plus accessibles aux stagiaires les services de soutien pouvant leur permettre de faire carrière dans le secteur des garderies.

L'extension des activités de ressources et d'aiguillage de Surrey aux services de garde collective, préscolaire et parascolaire donne davantage accès aux parents à une diversité de services susceptibles de répondre à leurs besoins.

Dans le Projet des services de garde à domicile à 100 Mile House, on a constitué et tenu à jour un registre des exploitants de services à domicile et fourni des services d'aiguillage aux parents, d'où une meilleure accessibilité de la garde à domicile pour les familles qui exigent ou privilégient un tel service. Les artisans de ce projet se mettent au service des parents qui travaillent par quarts, en horaire prolongé ou en saison.

Le Projet des services de garde à domicile a établi des procédures permettant aux exploitants de cette catégorie de services d'être admis à un régime d'assurance collective en responsabilité civile à bas prix par l'intermédiaire du centre des ressources et d'aiguillage. Les responsables ont non seulement recruté, formé et inscrit des exploitants, mais aussi mis en place un mécanisme de présélection et d'aiguillage par lequel ils avaient en septembre 1998 répondu à 90 p. 100 des demandes de garde à domicile des parents et aiguillé les intéressés en conséquence. Ils ont établi et clarifié les grandes questions relatives au rôle d'employeur des parents qui embauchent des gardiens ou gardiennes à domicile.

Le Programme régional de ressources et d'aiguillage sur les garderies (PRCRAG) a amené les exploitants non réglementés à prévoir des horaires de garde souples. C'est ainsi que les parents ont joui d'un meilleur accès à un service prolongé de 24 heures et d'un service de garde de dépannage. Les responsables de ce projet ont non seulement répondu aux demandes de deux localités de North Island, mais ont aussi organisé des visites sur demande de groupes de divertissement à l'intention des exploitants, des parents et des enfants. Ces services ont été très populaires, ce qui devait inciter quatre autres localités de la région à se doter de groupes semblables.

Le nombre de localités desservies par ce projet est passé de 34 en 1996 à 46 en 1998. Elles occupent tout le centre et le nord de l'île de Vancouver et des parties de la Sunshine Coast. Il y a des conseillers à l'oeuvre dans six localités. On estime qu'il en coûterait environ 40 p. 100 de plus pour servir la région par l'entremise de centres de ressources et d'aiguillage locaux au lieu d'appliquer un modèle régional de prestation de ces services.

Le PRCRAG a créé un service téléphonique sans frais afin que les parents de toute la région, aient un meilleur accès aux services d'aiguillage sur les garderies. Le nombre d'aiguillages de parents a augmenté de 30 p. 100 de 1996 à 1998.

Le Projet pilote des services de garde à l'intention des parents aux études a aidé à réduire les problèmes qui se posent aux parents fréquentant trois des établissements postsecondaires de la province et ayant besoin de services de garde. Une enquête sur la satisfaction des parents a révélé que, dans tous les cas, les personnes interrogées portaient un jugement très favorable sur le programme et ses services.

Par ailleurs, le Projet pilote de garde familiale Oaklands a transformé deux logements désignés de la coopérative d'habitation Oaklands en services autorisés de garde familiale. Les responsables ont réalisé une vidéo et un guide et organisé des ateliers dans cinq collectivités pour aider les gens à se doter d'installations semblables dans de nouveaux quartiers d'habitation.

Universalité

Les guichets uniques ont facilité l'universalisation des services de garde en produisant de la documentation et en tenant des ateliers sur les services financés par l'État. À Courtenay-Comox, on a notamment visé à accroître l'accès des enfants ayant besoin d'un soutien supplémentaire aux services locaux d'évaluation, de thérapie et de traitement. Dans une enquête auprès des utilisateurs du milieu, on a constaté que l'information et les ressources le plus souvent offertes à ce guichet avaient à voir avec le régime des SGFÉ. Pendant les trois années du projet pilote, le nombre d'enfants de la collectivité ayant utilisé les SGFÉ devait passer de 100 la première année à 150 la deuxième, puis à 231 la dernière année.

Au guichet de Smithers, on a facilité les rencontres interorganismes qui ont permis à l'équipe des SGFÉ et aux partenaires communautaires d'en venir à une compréhension commune du dossier et les ont aidés à établir de fructueuses relations de travail. Le passage au nouveau régime s'en est trouvé favorisé à Smithers et, de ce fait, l'universalisation des services de garde.

Les responsables du projet OPTIONS à Surrey ont réalisé divers programmes de garde donnant accès à des jouets, à du matériel et à d'autres ressources pour les besoins des enfants exigeant un soutien supplémentaire, appuyant ainsi l'amélioration des services sur le plan de l'intégration.

Les 49 comités directeurs des SGFÉ sur le territoire provincial ont étudié avec les agents ministériels les façons d'implanter le nouveau régime à l'échelle locale. On a tenu des tribunes communautaires sur les services financés par l'État pour ainsi former une vision et un plan d'action locaux rattachés à l'universalisation des services de façon à répondre aux besoins locaux. Le MEF a facilité par une suite de téléconférences le rapprochement entre la démarche de planification communautaire et la vision d'ensemble de la province dans ce domaine. C'est ainsi qu'ont vu le jour dans la plupart des régions de la province des modèles de services de garde universels bien soutenus.

Le nombre d'enfants utilisateurs de ces services s'est accru, passant approximativement de 3 000 en 1994-1995 à 5 600 en 1998-1999. On sait aujourd'hui mieux appuyer les enfants ayant besoin d'un soutien supplémentaire. Au début du passage au nouveau régime, on dénombrait 35 programmes de consultation et 60 conseillers en SGFÉ. En décembre 1998, on en comptait respectivement 50 et 125.

8.8 Examen : réalisation des trois objectifs fondamentaux de l'ISSG

Dans cette section, nous avons voulu examiner dans quelle mesure les projets de l'ISSG

épousaient l'orientation générale des services de garde en Colombie-Britannique, qui consistait à créer et à soutenir des services abordables, accessibles et de qualité. Nous y avons présenté dans leurs grandes lignes les résultats de l'évaluation-bilan effectuée au niveau des projets afin d'établir comment et à quel point ceux-ci ont atteint les trois objectifs fondamentaux rattachés à l'initiative.

On peut résumer les éléments de réalisation de ces objectifs en abordant un certain nombre de thèmes qui ressortent des divers projets pilotes.

  1. Sur le plan de l'amélioration de la stabilité et de la qualité des installations et des services, les thèmes suivants se dégagent :
    1. La croissance rapide des trois derniers centres de ressources et d'aiguillage, la réussite du Projet régional de ressources et d'aiguillage et l'efficacité des guichets uniques démontrent toutes le rôle primordial que jouent les centres de ressources et d'aiguillage dans l'établissement et l'appréciation de services de garde de qualité à l'échelle locale. Le plus souvent, les responsables de ces projets pilotes ont vu augmenter le nombre d'exploitants inscrits et de places en garderie, l'utilisation des ressources spécialisées et le nombre de prises de contact par les parents et les exploitants. Dans le cas des projets de guichet unique, on constatait un haut niveau de satisfaction à l'égard des services de permis et de subventions. Dans tous ces projets, on a organisé un grand nombre de cours et d'ateliers.
    2. Les projets pilotes de l'ISSG ont démontré l'importance de la formation dans l'amélioration de la stabilité et de la qualité et mis en évidence des façons de rendre cette formation plus efficace pour les exploitants. On se trouvera à optimiser cette efficacité si les centres de ressources et d'aiguillage parviennent à écarter les diverses entraves à une participation aux activités de formation et les obstacles de pratique qui subsistent une fois la formation terminée. Il peut s'agir de problèmes d'ordre linguistique comme à Surrey, de problèmes de connaissance des critères de qualité comme à 100 Mile House (parents et exploitants des services de garde à domicile) ou de problèmes liés aux particularités des besoins locaux de formation comme dans le PRCRAG. La formation sera d'ailleurs plus efficace si on est en mesure de convenir de normes de formation et de concevoir et d'employer des instruments d'évaluation, ce que démontre éloquemment le Projet d'inscription des services de garde non réglementé à Chilliwack.
    3. Le partage des renseignements, des responsabilités et des ressources vient améliorer la qualité et la stabilité des programmes et des services. Dans tous ses volets (ORR, foyers de voisinage de Collingwood et de Kiwassa et Projet pilote sur les partenariats administratifs), le projet MRPSGEV s'est employé à expérimenter cette idée de base avec succès. Quant au projet PRGA, il a démontré l'avantage administratif que l'on peut tirer de services centralisés de recrutement de personnel de réserve et de bénévoles et de services centraux d'emploi. Tant dans ce projet que dans les trois projets de centres communautaires de ressources et d'aiguillage, on a rendu les programmes plus stables grâce aux avantages financiers découlant d'achats en vrac, de prêts de ressources (jouets et matériel) de bibliothèque et d'un accès à de l'assurance collective en responsabilité civile à bas prix.
    4. Les projets ont aussi montré que la prestation de nouveaux services peut avoir une incidence à long terme sur les services existants. Les services ciblés (garderies familiales non réglementées ou avec permis, par exemple) peuvent être aussi efficaces et appréciés à plus grande échelle, d'où des gains de qualité pour toutes les catégories de services de garde. Ainsi, les services extérieurs rendus par les responsables du programme OPTIONS aux exploitants de services de garde en établissement à Surrey ont été si bien accueillis que le centre de ressources et d'aiguillage a dû réaménager ses services en mettant davantage l'accent sur les ateliers qui semblaient intéresser ce nouveau groupe d'utilisateurs. Dans le Projet des services de garde à domicile, la décision de contrôler la disponibilité des exploitants de cette catégorie a fait en sorte qu'on a dû consacrer plus de temps à ces services de garde qu'aux autres, phénomène qui a eu des répercussions sur l'ensemble des services de garde.

  2. Sur le plan de l'abordabilité pour les parents, le thème suivant se dégage :
    1. Les responsables des projets se sont penchés sur la question de l'abordabilité pour les parents en faisant des efforts pour augmenter le recours au régime de subventions chez les parents (information sur les critères d'admissibilité et la façon de remplir les formulaires de demande). C'est peut-être grâce à ces efforts que le taux d'utilisation du régime a augmenté à Courtenay-Comox, à Terrace, dans la partie nord-est de Vancouver, à Williams Lake et à Smithers par rapport aux localités environnantes. Si on a fait plus ample usage du régime dans les localités desservies par des guichets uniques, c'est en partie à cause de l'atmosphère accueillante, de l'accès commode et des heures souples d'activité caractéristiques de ces guichets. Dans le Projet des services de garde d'enfants en milieu rural, on a également réussi à rendre les services de garde plus abordables aux parents en aidant ceux-ci à remplir les formulaires de demande de subvention.

      Dans un certain nombre de projets, on s'est rendu compte que, même en disposant de services plus efficaces, on ne pouvait faire en sorte que les services de garde soient plus abordables pour les parents. Le tarif pratiqué correspond à 80 p. 100 de la subvention reçue par les parents. Pour les 20 p. 100 qui restent, les fonds aident simplement les garderies à rester à flot plutôt qu'à abaisser le tarif qu'ont à acquitter les parents.

  3. Sur le plan de l'amélioration de la disponibilité des services et de la promotion du choix parental quant aux services de garde convenant le mieux à la famille, les thèmes suivants se dégagent :
    1. Les responsables des projets pilotes de guichet unique sont parvenus à améliorer la réceptivité à l'égard des besoins des parents, en raison des facteurs suivants :
      • prestation plus intégrée, plus commode et à visage plus « humain » des services au secteur des garderies grâce à la coimplantation;
      • prestation de services multilingues dont interprétation et traduction) et création et distribution d'un large éventail de documents en diverses langues.
    2. Les trois nouveaux centres de ressources et d'aiguillage ont assuré un service local que pouvaient appeler ou visiter les parents pour avoir accès à toute une gamme de renseignements et de services relatifs à la garde d'enfants. En matière de choix de services de garde de qualité, les parents ont bénéficié de la tenue d'un registre de garderies et de services.
    3. On doit les gains d'accessibilité des services obtenus par les projets pilotes à divers facteurs :
      • on a travaillé avec les exploitants et les parents en respectant les particularités culturelles et linguistiques;
      • on a accru la capacité des garderies autorisées par permis et des garderies non réglementées inscrites dans les collectivités;
      • on a contrôlé les places disponibles en garderie comme dans le PRGA;
      • on s'est déplacé régulièrement dans les localités éloignées pour maintenir le contact;
      • on a facilité les communications le plus possible (services téléphoniques sans frais, par exemple);
      • on a axé les nouveaux services sur les besoins importants constatés dans les collectivités (p. ex., services aux enfants ayant besoin d'un soutien supplémentaire à Courtenay-Comox, services de dépannage à Nelson, services aux travailleurs agricoles saisonniers);
      • on s'est rendu compte que, pour créer des services et faire en sorte que la population les utilise, il fallait du temps, de la patience et de la persévérance.
    4. On doit le succès qu'ont connu les projets pilotes de l'ISSG sur le plan de l'universalisation des services de garde aux facteurs suivants :
      • on a mis l'accent sur les besoins locaux, si bien que chaque localité de la province a pu planifier et opérer le passage au régime des SGFÉ en s'en tenant à la fois à sa propre optique locale et à la vision d'ensemble de la province;
      • d'autres organismes s'occupant de services au secteur des garderies, et plus particulièrement les centres de ressources et d'aiguillage et les établissements d'enseignement postsecondaire, ont facilité le passage au nouveau régime en fournissant de l'information, des ressources et de la formation;
      • la coordonnatrice des mesures de transition vers les SGFÉ a su faire preuve de leadership et de diligence.

8.9 Résumé

L'ISSG a été l'occasion d'expérimenter des modes nouveaux et novateurs de prestation de services de garde en collaboration avec les familles, les exploitants et les collectivités. Tous les projets pilotes et les activités des SGFÉ ont été conçus dans le cadre des objectifs fondamentaux rattachés à l'ISSG qui sont énoncés dans l'accord de contribution Canada—Colombie-Britannique « Meilleur accès aux services de garde d'enfants ». Ces objectifs découlaient d'une vision provinciale des services de garde, alors qu'on envisageait de créer et de soutenir des services abordables, accessibles et de qualité permettant aux parents d'accéder à la formation et à l'emploi pour le soutien de leur famille.

Les responsables des projets pilotes ont entrepris diverses démarches en vue d'améliorer la stabilité et la qualité des installations et des services de garde. Il y a eu des gains de stabilité grâce à un meilleur accès aux ressources et au matériel, à des achats en vrac et à l'obtention d'une assurance collective en responsabilité civile à bas prix, autant de mesures qui ont allégé les charges administratives et concouru à la stabilité des programmes de garde. La qualité de ces mêmes programmes s'est accrue surtout en raison des vastes activités de formation, des mesures de maillage et de l'augmentation des services de soutien reçus. Les parents de même que les fournisseurs ont eu davantage accès à l'information et aux services par le biais des guichets uniques. Dans plusieurs des projets pilotes MRP-PPC, on a créé des ressources et des services qui ont relevé la qualité générale du réseau de garderies.

On a réussi à rendre les services de garde plus abordables aux parents principalement en leur offrant un meilleur accès au régime de subventions à la garde d'enfants. À Courtenay et Terrace où on a installé des guichets uniques et à Smithers et Williams Lake où on a créé des centres de ressources et d'aiguillage, le nombre d'autorisations du régime a augmenté par rapport à son taux d'utilisation ailleurs dans ces régions.

On a accru la disponibilité des services et promu le choix parental pour ce qui est des services de garde grâce aux activités d'un certain nombre de projets pilotes. Les guichets et les nouveaux centres de ressources et d'aiguillage ont rendu le réseau de garderies plus réceptif aux besoins, ce qui a enrichi les choix parentaux en matière de services de garde. Le nombre de places en garderie s'est accru dans maintes localités à cause des projets. Ainsi, les parents ont joui d'un meilleur accès à ces services et ont eu plus le choix au moment de privilégier ou d'exiger des services en particulier.

Le projet des SGFÉ a rendu les services de garde plus universels, universalisation facilitée par un certain nombre de projets pilotes. Le régime des SGFÉ a élargi les choix de la majorité des parents dans le domaine de la garde d'enfants, et plus particulièrement dans le cas des enfants ayant besoin d'un soutien supplémentaire.

Individuellement, les projets pilotes et les activités des SGFÉ ont aidé à réaliser au moins un des objectifs fondamentaux de l'ISSG consistant à accroître la stabilité et la qualité des installations et des services, à rendre les garderies plus abordables aux parents ainsi qu'à améliorer la disponibilité de services et à promouvoir le choix parental quant aux services convenant le mieux à la famille. En réalisant ces objectifs, les projets pilotes ont bâti sur une vision commune des services de garde en Colombie-Britannique.

L'ISSG a été l'occasion de mettre à l'essai et d'évaluer des modèles novateurs de prestation de services de garde qui éclaireront les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux sur la place que tient la garde des enfants dans le régime de sécurité sociale.

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Mise à jour :  2005-06-06 haut Avis importants