Les débuts du CRDI

Les célébrations entourant le centenaire du Canada en 1967 ont suscité un enthousiasme amplifié encore par l'ouverture d'Expo 67, la foire mondiale organisée à Montréal sous le thème «Terre des hommes». Le concept visionnaire d'un centre de «recherches» en développement, énoncé pour la première fois par le très honorable Lester B. Pearson dans une allocution prononcée à l'Université Carleton en juin 1967, s'inscrit dans ce même élan d'internationalisme.

Pearson concevait la création d'une initiative canadienne unique en son genre dotée d'un profil international -- une institution de haut savoir soucieuse de mettre les dernières avancées de la science et de la technologie au service des enjeux du développement. Pearson présida ensuite la Commission d'étude du développement international et les idées mises de l'avant à Carleton furent reprises et approfondies dans le rapport de la Commission («Vers une action commune pour le développement du tiers-monde», Rapport Pearson) publié en août 1968.

Une idée originale

Le mérite d'avoir conçu le CRDI en tant qu'organisation indépendante sur le plan politique revient en premier lieu à Maurice Strong. Sous sa présidence, un comité directeur composé d'une élite de serviteurs de l'État a entrepris une ample consultation auprès des institutions et des intervenants au Canada et à l'étranger. Leurs propositions sont au fondement de l'engagement d'instituer le CRDI annoncé dans le discours du Trône du 12 septembre 1968, sous le nouveau gouvernement du très honorable Pierre Elliott Trudeau.

Dès décembre 1968, l'institution prônée recevait l'aval de principe et une équipe entreprenait d'ébaucher le texte législatif définitif, sous la direction de Maurice Strong. Le 29 octobre 1969, le projet était déposé à la Chambre des communes et présenté simultanément devant deux comités du Conseil des ministres. Il y reçut l'appui de tous les partis.

La loi promulguée en mai 1970 portait création du Centre de recherches pour le développement international (CRDI) ayant statut de société d'État dotée d'une dimension internationale innovante. La composition du Conseil des gouverneurs témoignait du caractère international de la nouvelle institution car, en effet, aux côtés du président et de onze membres canadiens sur 21, les gouverneurs étrangers reflétaient le point de vue et l'expérience des pays en développement.

Un partenariat

Le CRDI n'avait pas de précédent sur la scène internationale. L'ampleur de la mission confiée par le Parlement à la nouvelle institution a été reconnue par M. David Hopper, premier président du CRDI, dans son allocution à l'assemblée inaugurale du Conseil des gouverneurs du Centre.

Sous son leadership et grâce à sa clairvoyance, le Centre a d'emblée affirmé la nécessité d'un partenariat entre pays riches et pays pauvres, associés à part entière au processus du développement, et tracé la voie en contribuant à consolider les capacités de recherche, à la faveur de projets qui étaient non seulement établis dans le pays en développement mais également menés à bien par des scientifiques du Sud.

Pour en savoir plus sur l'évolution du CRDI, consultez les documents d'archives ci-dessous. (Les documents dont le titre apparaît en angais n'existent qu'en anglais.)