![]() |
![]() |
Español - English |
![]() |
![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() |
![]() |
![]() Portrait d'une chercheure -- Veena Jha
2004-07-30
Kevin ConwayN’eut été de son père, Veena Jha serait sans doute mathématicienne plutôt qu’économiste. « J’avais quinze ans en fac, dit-elle. J’étais une matheuse et je songeais à obtenir un diplôme dans cette matière, mais mon père a suggéré la filière économique en raison des débouchés. » Malgré l’incertitude qui pesait sur son parcours professionnel, elle a eu beaucoup de succès à la fois comme chargée de recherches et spécialiste du développement. Elle a enseigné à l’université dans son pays natal, soit en Inde, et en Angleterre, notamment à l’université de Londres où elle a obtenu un doctorant. Elle a participé à des projets et servir d’expert-conseil dans diverses enceintes onusiennes, banques de développement et agences bilatérales. Elle coordonne aujourd’hui le Programme Inde et elle est affiliée à la Division du commerce international des biens et services et des marchandises à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). C’est à ce titre qu’elle a intégré le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) en 1999 pour examiner les effets des normes visant les produits sur le commerce dans le monde en développement. Le projet visait à atténuer la crainte qu’il s’agisse de restrictions occultes et d’entraves non tarifaires au commerce venant limiter les bienfaits de la libéralisation du commerce agricole, notamment pour les produits halieutiques, les arachides, le riz, la pulpe de mangue, les épices et le thé. « Souvent, souligne Jha, ce ne sont pas les normes qui posent problème, c’est l’élaboration des normes et le lieu où elle se fait. Les normes sont devenues des cibles mobiles. » Lorsque des normes plus sévères sont justifiées, les producteurs des pays en développement sont souvent sceptiques sur les nouvelles mesures réglementaires parce qu’elles ne sont pas toujours mises en œuvre de manière transparente, parce qu’elles sont complexes et parce qu’ils ont du mal, du fait de leurs problèmes de capacité, à les respecter. En outre les normes « nationales » ne sont pas toujours conformes aux normes internationales, même au sein de pays dans la même région. Ainsi, les normes britanniques pour le thé ne sont pas identiques aux normes allemandes, et inversement. Il y a un élément de solution, maintient Jha, à savoir que les pays en développement élaborent leurs propres normes, surtout dans le cas des produits pour lesquels ils ont un atout. Le commerce mondial du thé Darjeeling est un cas de figure. « Le thé Darjeeling est un produit de grande valeur pour lequel l’Inde est très connue. Elle a pu établir une norme et la faire accepter à l’échelle internationale », dit Jha. Elle souhaite que les gouvernements et les producteurs des pays en développement agissent davantage en amont dans l’élaboration des normes. « Nous [la CNUCED] pensons qu’il faut privilégier non pas le renforcement des moyens destinés à respecter les normes mais le renforcement des moyens consacrés à les élaborer », affirme-t-elle. Le défi le plus important dans ce qu’elle fait consiste justement à faire évoluer la façon de voir les choses. Ce que Jha s’attache à faire dans le domaine des subventions pour l’acier l’illustre bien aussi. « À l’heure actuelle, on se dit à peu près ceci : “ mes subventions sont conformes, mais il faut réduire les vôtres ”. » Jah souhaite que l’on mesure de manière objective et uniforme à l’échelle mondiale les subventions pour guider les pays dans la négociation des engagements qu’ils prennent pour les abaisser. « Pour l’instant on oppose une subvention à une autre, ce qui favorise les litiges, dit-elle. Pour faire fonctionner les accords [commerciaux] au lieu de susciter des différends, il faut une nouvelle méthode. » Tout au long de sa carrière, Jha s’est employée à rechercher et à peaufiner de nouvelles méthodes. S’il est vrai que les raisons qui l’ont amenée à choisir la filière économique en sont pas très profondes, il reste que la perte subie par les mathématiques représente très certainement un gain pour l’économie. Kevin Conway est rédacteur principal à la Division des communications du CRDI. Renseignements :Veena Jha, Coordinatrice, Programme Inde, Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), L’hotel Ambassador, Chambre Nos. 421/419/417, Sujan Singh Park, New Delhi - 110 003, Inde ; tél. : 91-11-24635036,24635054-55 ; téléc. : 91-11-24635000 ; courriel : veenajha@unctadindia.org |
![]() |
|||||||||||||||||
![]() |
guest (Lire)Heure de l'est ( EU et Canada ) Login | Accueil|Emplois|Avis importants|Informations générales|Nous rejoindre|Webmestre|Basse vitesse | |
Copyright 1995 - 2005© Centre de recherches pour le développement international | ![]() |