L’agriculture moderne est comme une vaste pyramide inversée; elle repose sur une base dangereusement étroite. Sur près de 250 000 variétés végétales propres à la culture, on n’en cultive aujourd’hui qu’environ 7 000, soit moins de 3 %. Le système hiérarchisé de la recherche agricole, qui considère les agriculteurs comme de simples bénéficiaires de la recherche plutôt que des participants à part entière, a grandement contribué à accroître la dépendance à l’égard de quelques variétés végétales. Cette tendance, de même que l’industrialisation croissante de l’agriculture, sont les principaux facteurs de ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’« érosion génétique ». Il faut aborder la recherche et le développement agricole sous un angle nouveau pour conserver la diversité, améliorer les cultures et assurer à l’humanité une production alimentaire de qualité.
|