Les parcs nationaux sont administrés par Parcs Canada.
Ils protègent des environnements naturels importants et représentatifs
du patrimoine naturel canadien. Parcs Canada a défini 39
régions naturelles représentatives. L’objectif
du gouvernement du Canada est d’établir un réseau
de parcs nationaux représentant chacune des diverses régions
naturelles. Certaines activités, comme l’utilisation
de ressources naturelles par les autochtones, peuvent se poursuivre
à l’intérieur d’un parc national, mais
les activités commerciales d’extraction comme l’exploitation
minière sont interdites. Les activités éducatives
et touristiques qui concourent à l’appréciation
et à la jouissance de ces milieux naturels par le public
sont encouragées, dans la mesure où elles ne portent
pas atteinte à l’intégrité écologique
du parc. Les trois réserves de parcs nationaux déjà
établies au Nunavut ont reçu le statut de parc national
en 1999. Ils sont présentés ci-dessous avec la signification
de leur nom.
Le parc national Auyuittuq, situé
dans la péninsule Cumberland dans l’est de l’île
de Baffin s’étend sur une superficie de 19 707 kilomètres
carrés. Dans ce parc aux montagnes escarpées, la toundra
est agrémentée de vallées profondes, de fjords
spectaculaires, de glaciers actifs et de nombreuses espèces
de mammifères et d’oiseaux arctiques. Les magnifiques
sommets du parc attirent des alpinistes et des randonneurs de partout
dans le monde. Le nom signifie « le pays des glaces éternelles.
»
Le parc national Quttinirpaaq situé
au nord de l’île d’Ellesmere a une superficie
de 37 775 kilomètres carrés, ce qui le classe au deuxième
rang des parcs nationaux (seul Wood Buffalo est plus grand). Ce
parc protège les terres les plus isolées, vulnérables,
accidentées et nordiques de l’Amérique du Nord.
Parmi les entités naturelles, on trouve de hautes montagnes,
des plateaux profondément entaillés, un désert
polaire et un paysage de toundra arctique. Toutefois, la zone la
plus spectaculaire du parc est un oasis arctique situé autour
du lac Hazen. Le nom Quttinirpaaq signifie «sommet du monde
».
Le parc national Simirlik, d’une
superficie de 22 000 kilomètres carrés, représente
la région naturelle des Basses Terres de l’Arctique
Est et des parties de la région marine du détroit
de Lancaster. Ce parc se compose de trois aires distinctes : l’île
Bylot, site spectaculaire par ses montagnes escarpées, ses
champs de glace et ses glaciers, ses basses terres côtières
et ses colonies d’oiseaux de mer; le détroit d’Oliver,
un fjord long et étroit, site idéal pour les croisières
en bateau, les randonnées et le camping; et la péninsule
Borden de l’île de Baffin, un plateau étendu
entaillé de larges vallées fluviales. Le parc présente
des formes de relief uniques et offre d’exceptionnelles possibilités
de randonnée et de camping sauvage. Une colonie d’oiseaux
de mer vit au voisinage de la baie Baillarge. Le nom signifie «
pays de glaciers ».
Parcs nationaux proposés
Cette section décrit trois aires proposées comme futurs
parcs nationaux au Nunavut.
L’actuel parc national Tuktut Nogait,
situé à l’intérieur des Territoires du
Nord-Ouest mais bordant le Nunavut serait prolongé à
l’est. Cet espace additionnel qui entoure le lac Bluenose
permettrait d’assurer la protection des aires de mise bas
du troupeau de caribous qui vit près du lac.
Un autre parc proposé est Ukkusiksalik,
à Wager Bay, au nord de Rankin Inlet. Cette aire contient
un dépôt important de stéatite, un type de roche
traditionnellement utilisée par les Inuits dans la fabrication
de plats et de lampes à l’huile. Tout le bassin hydrographique
de Wager Bay est à l’étude pour son potentiel
géologique et touristique.
L’île Bathurst septentrionale
(qui pourrait être nommé Tuktusiuqvialuk) au nord-ouest
de Resolute, est une aire très représentative de la
province physiographique du Haut-Arctique. On y observe de nombreuses
entités uniques associées à la topographie,
à la géologie, à la flore et à la faune,
notamment une aire de mise bas du caribou de Peary, espèce
en danger de disparition au Canada. |