Le recensement de 1996 nous a révélé que 24,0
millions de Canadiens pouvaient parler l’anglais (84 %), que
l’anglais était la langue le plus souvent parlée
à la maison par 19,3 millions d’entre eux (68 %) et
que 17,1 millions étaient de langue maternelle anglaise (60
%). Le pourcentage de la population ayant l’anglais comme
langue maternelle (les anglophones) a très peu varié
entre 1951 et 1996. Les chiffres enregistrés depuis 1981
révèlent un léger repli du pourcentage d’anglophones
au Canada, mais sans la forte immigration au pays de personnes de
langue maternelle autre que le français ou l’anglais,
la proportion d’anglophones aurait affiché une progression.
Au Québec, la proportion d’anglophones n’a cessé
de fléchir, pour descendre de 14 % en 1951 à 9 % en
1996. Cette situation s’explique dans une large mesure par
la migration de la population de langue maternelle anglaise du Québec
vers les autres provinces, surtout durant les années soixante-dix
(la figure 1 ci-dessous).
[D] Cliquez ici pour agrandir, 18 KB Figure 1 : Pourcentage de la population de langue maternelle anglaise, Québec et Canada, 1951 à 1996
Alors que la proportion d’anglophones au Canada n’a
pratiquement pas varié depuis 1951, leur nombre s’est
accru à chaque décennie, tant et si bien qu’il
a plus que doublé pour passer de 8,3 million en 1951 a 17,1
millions en 1996. On a toutefois enregistré une tendance
très différente au Québec, où ce nombre
s’est accru d’environ 230 000 durant les deux premières
décennies pour ensuite diminuer de 167 000. Par suite de
ce renversement de tendance, le nombre d’anglophones du Québec
n’a connu qu’une légère progression de
1951 à 1996.
Le pourcentage d’anglophones varie considérablement
d’une province à l’autre (Figure 2). Le Nouveau-Brunswick
compte une forte proportion de sa population au sein de chacun
des groupes de langue officielle (65 % d’anglophones et
33 % de francophones), tandis que la population du Québec
est majoritairement francophone, les anglophones y représentant
moins de 9 % des habitants. Les trois provinces les plus à l’est
affichent de très forts pourcentages de personnes de langue
maternelle anglaise (plus de 93 %). L’Ontario et les provinces
de l’Ouest, où un plus grand nombre d’immigrants
se sont établis, comptent davantage d’habitants
ayant une langue non officielle comme langue maternelle.
C’est pourquoi
l’on y enregistre de plus faibles proportions d’anglophones
(la figure 2 ci-dessous).
[D] Cliquez ici pour agrandir, 19 KB Figure 2 : Population de langue maternelle anglaise, provinces et territoires, 1996
Bien que le nombre d’anglophones ait augmenté dans
toutes les provinces, sauf Terre-Neuve et le Québec, entre
1991 et 1996, leur proportion a diminué dans certaines provinces.
Ce recul, léger dans la plupart des cas, s’explique
dans une large mesure par l’arrivée; d’immigrants
ayant une langue autre que l’anglais comme langue maternelle.
La majeure partie du texte pour les Langues offcielles
a été tirée de :
Marmen, Louise et Jean-Pierre Corbeil. Les langues au Canada
: Recensement de 1996. Ottawa, Patrimoine canadien et Statistique
Canada, 1999. Numéro du catalogue: CH3-2-8/1999.
Pour interpréter cette carte correctement, consulter le texte de Notes sur les données et les cartes.
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