Selon les résultats du recensement de 1996, 8,9 millions
de Canadiens peuvent soutenir une conversation en français
(soit 31 % de la population), 6,4 millions parlent le plus souvent
le français à la maison (23 %) et 6,7 millions sont
de langue maternelle française (24 %).
Bien que le nombre de Canadiens de langue maternelle française
(les francophones) ne cesse de s’accroître, leur proportion
au sein de la population a diminué au cours des quarante-cinq
dernières années. De 1951 à 1996, le nombre
de francophones est passé de 4,1 a 6,7 millions, mais leur
proportion au sein de la population est descendue de 29 % à
24 % (la figure 1 ci-dessous).
[D] Cliquez ici pour agrandir, 20 KB Figure 1 : Pourcentage de la population de langue maternelle française, Québec et Canada, 1951 à 1996
Le repli de la proportion de francophones s’explique en grande
partie par la forte immigration de personnes ayant une langue autre
que le français comme langue maternelle. Ainsi, parmi les
1 039 000 immigrants ayant déclaré, à l’occasion
du recensement de 1996, être arrivés au Canada au cours
des cinq années précédentes, seulement 3 %
étaient de langue maternelle française.
À l’extérieur du Québec, il arrive parfois
que les enfants de parents de langue maternelle française
apprennent l’anglais plutôt que le français en
premier lieu dans l’enfance. La transmission du français
comme langue maternelle n’est pas assurée, surtout
lorsqu’un des parents est de langue maternelle anglaise. Ce
phénomène a une incidence directe sur la taille et
la proportion de la population francophone.
Le Québec est le seule province dans laquelle la majorité
de la population est de langue maternelle française. En 1996,
86 % des francophones du Canada vivaient au Québec et ils
représentaient 82 % de la population de la province.
La situation des francophones varie énormément d’une
province à l’autre. Le Québec est la province
qui compte la plus forte proportion de personnes de langue maternelle
française, suivi du Nouveau-Brunswick. C’est d’ailleurs
dans cette dernière province et en Ontario qu’on trouve
plus des trois quarts (76 %) des francophones vivant à l’extérieur
du Québec. Le Nouveau-Brunswick comptait 242 000 francophones
en 1996, ce qui correspondait à 33,2 % de la population de
la province, comparativement à 34,0 % en 1991 et à
33,8 % en 1971. En Ontario, on dénombrait environ 500 000
francophones, lesquels représentaient 4,7 % de la population
de la province, en baisse par rapport à 5,0 % en 1991 et
à 6,3 % en 1971. Depuis l’entrée de Terre-Neuve
dans la Confédération en 1949, la population de cette
province a toujours affiché la plus faible proportion et
le plus petit nombre de francophones (la figure 2 ci-dessous).
[D] Cliquez ici pour agrandir, 16 KB Figure 2 : Population de langue maternelle française, provinces et territoires, 1996
La majeure partie du texte pour les Langues offcielles
a été tirée de :
Marmen, Louise et Jean-Pierre Corbeil. Les langues au Canada
: Recensement de 1996. Ottawa, Patrimoine canadien et Statistique
Canada, 1999. Numéro du catalogue: CH3-2-8/1999.
Pour interpréter cette carte correctement, consulter le texte de Notes sur les données et les cartes.
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