La carte indique la proportion des magasins d'une
ville donnée qui appartiennent à chacun des six types
de structures commerciales : le centre ville (première vue
de la carte), les centres commerciaux, les mails piétonniers,
les artères commerciales, les zones industrielles et les
magasins dispersés. Pour plus de renseignements sur la méthodologie
utilisée ainsi qu'une définition complète de
chaque type de structure commerciale, consulter la partie Données sur l'utilisation commerciale du territoire et cartographie de la section « Notes sur les
données et les cartes ».
Description géographique
Chaque couche cartographique thématique présente
des cercles dont la taille est proportionnelle à celle de
la région métropolitaine de recensement (RMR) ou de l'agglomération de recensement en 1996. Les villes sont ensuite classées
selon la proportion du territoire correspondant à chacun
des six types de structure commerciale, pour un total de 1,00, et
réparties selon cinq types de légende pour les besoins
de la cartographie.
La proportion du territoire occupé par les mails piétonniers
et les zones industrielles diminue avec la taille de la ville, tandis
que les artères commerciales et les magasins dispersés
jouent un rôle plus important. Les mails piétonniers
ont une présence particulièrement importante dans
les quatre plus grandes villes (Montréal, Toronto, Vancouver
et Ottawa), où ils existent depuis longtemps. L'afflux récent
d'immigrants a amené bon nombre de ces structures à
pourvoir plus particulièrement aux besoins des populations
ethniques. Par contre, les artères commerciales tiennent
une place plus importante dans les petites villes, vraisemblablement
celles où la densité démographique est moins
grande et où la proportion de propriétaires d'un véhicule
automobile, est plus élevée. Les zones industrielles
ont une présence beaucoup plus marquée dans les très
grandes villes et considérablement réduite dans les
petites collectivités. La proportion du territoire occupé
par les magasins du centre ville et par les commerces dispersés
donne une bonne indication de la taille d'une ville, les valeurs
inférieures et supérieures correspondant aux plus
petites et aux plus grandes villes, respectivement.
Les disparités régionales (provinces de l'Atlantique,
Québec, Ontario, provinces des Prairies, Colombie Britannique)
se manifestent de plusieurs façons. Elles résultent
de facteurs tels que la langue, la culture, la base économique,
les politiques de planification, la taille de la ville de même
que les récents schémas de croissance. Le contraste
le plus frappant est la différence dans le rôle que
joue le centre ville en Ontario et au Québec. Ces deux provinces
constituent le « noyau » du pays, du fait qu'elles assurent
le gros des activités de fabrication et de distribution pour
la « périphérie », c'est à dire
les autres régions qui produisent les biens primaires destinés
à l'exportation. Les villes en périphérie (dont
Thunder Bay, en Ontario) fournissent des biens et des services aux
régions rurales voisines. En conséquence, leur centre
ville est particulièrement développé. En comparaison,
les centres de fabrication et d'exploitation minière de l'Ontario
et du Québec sont généralement caractérisés
par la dispersion spatiale de leurs lieux de travail et, plus particulièrement,
de leurs activités commerciales. Il semble que ces différences
n'ont pas d'incidence sur les centres commerciaux, tandis que la
proportion des mails piétonniers se compare à celle
des plus grandes villes de l'Ontario, du Québec et de la
Colombie Britannique. Les artères commerciales sont particulièrement
courantes au Québec, alors que les zones industrielles sont
surtout importantes en Ontario et en Alberta. Il est possible qu'un
facteur politique entre ici en jeu: lorsque comparées à
celles de l'Ontario, les villes du Québec semblent favoriser
les organisations commerciales moins structurées - artères
commerciales et magasins dispersés - ce qui peut résulter
d'une administration municipale fragmentée et de lois moins
rigoureuses en matière de planification. Lorsque les ratios
entre le nombre de magasins par millier d'habitants sont comparés,
les villes de l'Ouest du Canada présentent des valeurs considérablement
plus élevées que le reste du pays. Les villes ne sont
pas plus petites, mais elles desservent des zones commerciales plus
vastes, comme le révèle l'analyse de la spécialisation
des services (consulter les cartes du chapitre Spécialisation
dans les services commerciaux).
Consultez en ligne Atlas of Canadian Commercial Structure qui contient
des cartes illustrant les différents types d'utilisation
commerciale du territoire dans les villes de Vancouver, Calgary,
Edmonton, Hamilton, Toronto, Ottawa-Gatineau, Montréal et
Québec.
Centres villes
Généralement, le centre ville représente l'emplacement
commercial le plus ancien et le plus central d'une ville. À
l'origine, il offrait des services de vente au détail et
des services aux entreprises, mais au fil des ans, le commerce de
détail s'est transporté dans les banlieues et les
centres villes ont attiré une multitude d'autres services
logés dans les immeubles de bureaux. L'importance du centre
ville varie largement d'une ville à une autre. Les petites
villes ont un centre ville relativement plus grand, tout comme les
villes dont l'indice
de centralité est élevé, car elles fournissent
des services à une vaste zone commerciale (marché).
Centres commerciaux
Les centres commerciaux sont conçus, construits et gérés
comme une seule entité, exploitée essentiellement
à des fins de ventes au détail. Par conséquent,
ils sont faciles à reconnaître. Comme il s'agit de
structures relativement modernes, construites dans la plupart des
cas durant les années 60 ou plus tard, ils sont habituellement
situés aux limites des villes, à proximité
des banlieues. Environ 10 % des magasins urbains sont situés
dans des centres commerciaux. Cette proportion est légèrement
plus élevée dans les plus grandes villes et dans celles
qui ont un fort taux de croissance.
Mails piétonniers
Les mails piétonniers sont les rues commerciales qui traversent
habituellement des quartiers résidentiels et se composent
de commerces individuels. Les gens vont d'un magasin à l'autre,
à pied. La composition des mails évolue avec le temps
en fonction des besoins de la collectivité. Dans les banlieues,
il se peut que le mail piétonnier ait d'abord été
le centre ville d'une collectivité antérieure. Dans
les régions métropolitaines, certains mails répondent
plus particulièrement aux besoins en produits et services
de divers groupes ethniques. Comme les mails piétonniers
desservent les quartiers peu éloignés à l'intérieur
de la ville, leur part de magasins est surtout élevée
dans les villes ayant un faible indice
de centralité (c'est-à-dire moins de magasins dans le
centre ville). Le Sud de l'Ontario, le Sud du Québec et la
région côtière de la Colombie-Britannique ont
les plus fortes proportions de mails piétonniers.
Artères commerciales
Les artères commerciales sont des voies de circulation bordées
de part et d'autre de magasins de détail et d'établissements
de services qui répondent aux besoins des automobilistes
: stations service et concessions d'automobiles, établissements
de restauration rapide et détaillants autonomes.
[D] Cliquez ici pour en savoir plus, 22 KB Photographie de Merivale Road, Ottawa, en Ontario
Ces emplacements commerciaux se sont développés durant
la deuxième moitié du 20e siècle, à
mesure que de nouveaux types de commerce ont fait leur apparition
pour répondre aux besoins changeants des consommateurs de
banlieue. Les planificateurs tentent de maîtriser le développement
des artères commerciales (et de gérer le volume de
circulation qu'elles créent) en appuyant l'établissement
de centres commerciaux planifiés et/ou de districts industriels
qui se font concurrence. La répartition montre que les proportions
de magasins appartenant à cette catégorie sont beaucoup
plus élevées dans les villes québécoises
que dans celles de l'Ontario, et qu'elles sont faibles dans les
villes de l'Ouest du pays.
Zones industrielles
Les zones industrielles sont difficiles à repérer.
Ce sont de grandes étendues dont le zonage autorise un usage
industriel. De nos jours, elles peuvent inclure des grossistes,
des magasins à grande surface, divers autres services et
de petits immeubles de bureaux.
[D] Cliquez ici pour en savoir plus, 21 KB Photographie de la zone industrielle de Merivale, Ottawa, en Ontario
Ce sont des endroits spécialisés qui ne sont pas
faciles à trouver et dont les activités sont souvent
centrées sur d'autres entreprises. On trouve habituellement
cette forme la plus récente de concentration commerciale
dans les villes à croissance rapide, particulièrement
les grands centres urbains. Comme les zones industrielles offrent
une gamme étendue d'activités spécialisées,
on y trouve habituellement une spécialisation commerciale
(comme le montre l'indice de centralité). La distribution
fait état de valeurs plus élevées dans les
villes de l'Ontario et des provinces des Prairies que dans les villes
du Québec, des provinces de l'Atlantique et de la Colombie-Britannique.
Magasins dispersés
Les magasins dispersés sont ceux qui demeurent une fois
que tous les polygones commerciaux de la ville ont été
déterminés sur la carte. Ils comprennent les établissements
offrant des services traditionnels, notamment les stations service
et les dépanneurs, ainsi que les grappes de magasins trop
petites pour être considérées comme des polygones
commerciaux. Dans la plupart des villes, quelque 30 % des magasins
appartiennent à cette catégorie, tandis que dans les
petits centres et les villes à croissance lente, cette proportion
est plus élevée. Comme les magasins dispersés
pourvoient rarement aux besoins des consommateurs qui résident
à l'extérieur de la ville, ils ont relativement plus
d'importance dans les villes ayant un faible indice de centralité. Comme les artères commerciales, ces zones peuvent aussi être révélatrices de politiques de planification déficientes qui permettent que des activités commerciales aient lieu hors des zones commerciales désignées. La proportion des magasins dispersés est faible dans les villes des provinces des Prairies et des Maritimes et plus élevée dans les villes ontariennes et québécoises.
Pour interpréter cette carte correctement, consulter le texte de
Notes
sur les données et les cartes. |