L'emploi dans le secteur des services publics comprend
l'emploi dans les administrations publiques aux niveaux fédéral,
provincial et municipal, ainsi que dans l'éducation et les
soins de santé. Il existe une différence marquée
entre l'administration publique et le secteur de l'éducation
et de la santé. Alors que le taux de croissance de l'emploi
dans l'éducation et la santé a presque égalé
celui de l'ensemble des services, il y a eu une perte de 55 000
emplois dans les administrations publiques, ce qui représente
une baisse de 7 %. Cette variation du niveau de l'emploi signifie
que les tendances relatives à la spécialisation des
services ont une incidence directe sur le taux de croissance des
villes.
Description géographique
Cette carte comprend quatre couches cartographiques thématiques
illustrant le taux de croissance de l'emploi dans l'ensemble des
services publics (première vue de la carte) entre 1986 et
1996, ainsi que les taux individuels établis pour la santé,
l'éducation et les administrations publiques. Sur chaque
couche, les cercles représentent la population de 1996 (plus
la population est importante, plus le cercle est grand), tandis
que les couleurs dans la légende indiquent un taux de croissance
positif ou négatif.
Services publics (considérés globalement)
Le taux de croissance de l'emploi dans l'ensemble des services
publics fluctue selon la région, l'expansion étant
plutôt lente dans l'Est des Prairies et rapide en Colombie-Britannique,
en Alberta et dans le Sud de l'Ontario et du Québec. Les
taux les plus élevés ont été enregistrés
dans la région côtière de la Colombie-Britannique
et aux environs de Toronto, d'Ottawa et de Montréal, où
l'expansion démographique a été importante.
Entre 1986 et 1996, l'emploi dans les services publics a régressé
dans quinze villes, les pertes les plus lourdes ayant été
essuyées par Ottawa (-3660 emplois), mais il a aussi décliné
de façon généralisée dans les régions
rurales et les petites villes du pays. L'emploi a crû de façon
très modeste dans certaines des capitales provinciales (par
exemple, Edmonton et Regina). En revanche, le nombre d'emplois dans
les services publics a augmenté de plus de 55 000 à
Toronto durant cette période (de 1986 à 1996).
Administrations publiques
Les taux de croissance des administrations publiques présentent
les changements les plus distinctifs. Des pertes substantielles
ont été enregistrées par ce groupe, l'emploi
ayant régressé dans plus de la moitié des villes
entre 1986 et 1996. La couche cartographique fait état de
fortes variations régionales et d'un repli général
dans toute la région des Prairies, d'une croissance rapide
en Colombie-Britannique et de résultats mitigés dans
le Sud de l'Ontario et du Québec. Une diminution marquée
du niveau de l'emploi a été enregistrée dans
la capitale fédérale (Ottawa) et les capitales provinciales
de Halifax et de Winnipeg, et une augmentation marquée a
été enregistrée dans la région côtière
de la Colombie-Britannique ainsi que dans les petites villes en
périphérie de Toronto et de Montréal.
Éducation et santé
Contrairement aux administrations publiques, les taux de croissance
de l'éducation et de la santé ont été
positifs dans toutes les régions. Sa croissance a été
plutôt lente dans l'Est des Prairies, mais rapide en Colombie-Britannique,
en Alberta ainsi que dans le Sud de l'Ontario et du Québec.
Les taux les plus élevés ont été ceux
de la zone côtière de la Colombie Britannique et des
petites villes entourant Toronto, Ottawa et Vancouver, où
l'expansion démographique a été rapide. Par
contre, l'emploi n'a crû que modérément dans
les plus grandes villes. En effet, une grande partie des fonds publics
prévus pour l'éducation et la santé est généralement
accordée aux régions où la population est en
croissance et où l'infrastructure est insuffisante.
L'emploi dans les services d'éducation a régressé
dans quinze petites villes périphériques entre 1986
et 1996, mais les pertes n'ont dépassé 300 dans aucun
des cas. À Toronto, il y a eu une création de près
de 25 000 emplois liés à l'éducation durant
cette période. Dans les régions à croissance
lente, surtout les zones rurales et les petites collectivités,
la diminution du taux de natalité a fait chuter l'emploi
dans l'éducation, particulièrement dans le Québec
rural et les régions septentrionales du pays. À l'échelle
nationale, l'augmentation de l'emploi dans l'éducation reflète
plus ou moins la distribution générale de l'accroissement
démographique, par exemple dans des villes comme Vancouver,
Calgary, Edmonton, Toronto, Ottawa et Montréal. Néanmoins,
il y a aussi eu une création d'emplois dans ce secteur dans
de nombreuses villes en croissance (par exemple, Prince George,
en Colombie-Britannique, et Fredericton, au Nouveau-Brunswick).
L'emploi dans les soins de santé a gagné du terrain
presque partout au Canada. Il y a eu des pertes dans seulement trois
villes, mais jamais plus de 120 personnes dans chaque cas. Le nombre
de travailleurs de la santé a augmenté de 44 000 à
Toronto. À l'échelle nationale, l'expansion des soins
de santé reflète plus ou moins la distribution de
la croissance démographique. Depuis 1991, 96 % de l'accroissement
de la population a eu lieu dans les quatre plus grandes provinces
(Ontario, Québec, Alberta et Colombie-Britannique), et les
deux tiers de cette croissance se sont produits en Ontario et en
Colombie-Britannique. De nombreux petits centres dans tout le pays
ont aussi créé des emplois dans le domaine de la santé.
Contrairement à la situation dans le secteur de l'éducation,
le nombre de travailleurs dans le domaine de la santé a augmenté
dans les villes à croissance lente caractérisées
par le vieillissement de la population.
Pour interpréter cette carte correctement, consulter le texte de
Notes
sur les données et les cartes. |