Questions les plus fréquemment posées à propos des autochtones
Chaque année, Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC) reçoit
des milliers de questions du grand public concernant les peuples autochtones.
Voici les réponses aux questions les plus fréquemment posées.
Qui sont les peuples autochtones au Canada?
Ce sont les descendants des premiers occupants de l’Amérique
du Nord. La constitution canadienne reconnaît trois peuples autochtones
: les Indiens (maintenant connus sous le nom de Premières nations),
les Métis et les Inuit. Ce sont trois peuples distincts ayant des
patrimoines, des langues, des pratiques culturelles et des croyances spirituelles
qui leur sont propres.
Qu’est-ce que l’autonomie gouvernementale des Autochtones?
En août 1995, le gouvernement du Canada a adopté une approche
pour négocier des ententes pratiques et raisonnables avec les Inuit
et les Premières nations dans le but de mettre en œuvre leur
droit inhérent à l’autonomie gouvernementale. Ces
ententes reconnaissent les droits des Inuit et des Premières nations
à prendre des décisions concernant les affaires internes
de leurs collectivités qui font partie intégrante de leurs
cultures, de leurs traditions et de leurs langues particulières,
et qui se rattachent à leur relation avec la terre et ses ressources.
En conformité avec la politique fédérale, les groupes
des Inuit et des Premières nations peuvent négocier des
ententes d’autonomie gouvernementale dans divers domaines tels que
la structure gouvernementale, la gestion des terres, les services de santé,
l’aide à l’enfance, l’éducation, le logement
et le développement économique. Les négociations
se déroulent entre les Inuit ou les Premières nations, le
gouvernement fédéral et, pour les questions qui concernent
ses compétences et ses intérêts, avec le gouvernement
provincial ou territorial concerné.
Les ententes d’autonomie gouvernementale peuvent prendre diverses
formes, selon le contexte historique, culturel, politique et économique
des groupes, des régions et des collectivités des Inuit
ou des Premières nations touchés.
Qui sont les Indiens?
Le terme Indien décrit collectivement tous les peuples indigènes
au Canada, à l’exception des Métis et des Inuit. Les
Indiens sont au nombre des trois peuples reconnus par la Loi constitutionnelle
de 1982 : les Indiens, les Inuit et les Métis. De plus, trois
catégories s’appliquent à l’expression Indiens
au Canada : les Indiens inscrits, les Indiens non inscrits et les
Indiens visés par un traité. Certaines personnes peuvent
faire partie de plus d’une catégorie.
Certaines personnes trouvent le terme Indien désuet ou offensif
et préfèrent plutôt être identifiées
comme membres des Premières nations. Bien que le terme Première
nation soit maintenant largement utilisé, il n’a pas
de définition officielle.
Qui sont les Indiens inscrits?
Un Indien inscrit est une personne dont le nom apparaît au Registre
des Indiens. Le Registre des Indiens est le document officiel identifiant
tous les Indiens inscrits au Canada. La Loi sur les Indiens définit
les exigences servant à déterminer qui sont les Indiens
inscrits.
Qui est admissible à recevoir le titre d’Indien inscrit
en vertu de la Loi sur les Indiens?
Les exigences d’admissibilité ont changé à
maintes reprises depuis le milieu des années 1800, époque
où ont été dressées les premières listes
des membres des diverses bandes reconnus comme des Indiens. La loi C-31
a modifié la Loi sur les Indiens en 1985, pour mettre un
terme à diverses formes de discrimination qui avaient entraîné
pour plusieurs personnes la perte de leur statut. Une personne qui souhaite
s’inscrire pour la première fois ou retrouver son statut
après l’avoir perdu, doit remplir une demande. Pour obtenir
plus de renseignements sur les modalités de cette demande, veuillez
consulter le site Web d’AINC.
Les Indiens inscrits jouissent-ils de privilèges particuliers
aux États-Unis sur le plan de l’immigration?
Oui. Les Indiens inscrits en provenance du Canada ont le droit de déménager
aux États-Unis sans avoir à se conformer aux modalités
normales de l’immigration. À la frontière, ils doivent
présenter des documents prouvant qu’ils sont d’ascendance
indienne à au moins 50 %. Au nombre des documents exigés
peuvent figurer un certificat de statut d’indien; un certificat
de naissance; une pièce d’identité avec photo et,
dans le cas des Haudenosaunee, une carte d’identité de la
Confédération des Iroquois Haudenosaunee.
Combien y a-t-il d’Indiens inscrits au Canada?
Selon le Registre des Indiens d’AINC, il y avait 704 851 Indiens
inscrits en date du 31 décembre 2002. De ce nombre, 13 184 vivaient
à l’extérieur du Canada.
Qui sont les Indiens non inscrits?
Un Indien non inscrit est une personne indienne qui n’est pas inscrite
à ce titre en vertu de la Loi sur les Indiens. Cela peut s’expliquer
parce que la personne n’a jamais présenté de demande
d’inscription. Cela peut aussi être attribuable au fait qu’elle
ne soit pas admissible à s’inscrire aux termes de la Loi sur les Indiens, même si elle est descendante de personnes qui sont
ou ont été inscrites, ou encore admissibles à s’inscrire
en vertu de cette loi.
Qui sont les Inuit?
Les Inuit sont les Autochtones qui vivent dans l’Arctique canadien.
Ils habitent surtout au Nunavut, dans les Territoires du Nord-Ouest, au
Labrador et dans le Nord du Québec. Le mot Inuit signifie
« peuple » en inuktitut, la langue des Inuit.
Qui sont les Indiens visés par un traité?
Les Indiens visés par un traité sont inscrits ou affiliés
à une bande visée par un traité et sont les descendants
d’Indiens qui ont signé un traité avec la Couronne.
Que sont les droits issus des traités?
Les Premières nations ont signé des traités avec
divers gouvernements britanniques et canadiens avant et après la
Confédération en 1867. Il n’y a pas deux traités
semblables, mais, généralement, ils prévoient certains
droits, notamment l’octroi de terres de réserve, de rentes
(une petite somme d’argent versée chaque année) ainsi
que de droits de chasse et de pêche. Plusieurs traités comportent
aussi des indemnisations pour les chefs et les conseillers, comme un salaire
plutôt qu’une rente, ainsi qu’une allocation pour des
vêtements prévoyant l’achat d’une tenue complète
tous les trois ans. Les droits issus des traités sont des droits
collectifs qui prévoient des versements individuels aux Indiens
visés par un traité. Les paiements varient selon les modalités
du traité signé par leurs Premières nations respectives.
Y a-t-il des cartes indiquant les régions où s’appliquent
des traités?
Oui. Veuillez communiquer avec Ressources naturelles Canada. ![Lien externe à un site du gouvernement du Canada - Une nouvelle fenêtre du fureteur ouvrira.](/web/20060204211730im_/http://www.ainc-inac.gc.ca/tbxINET/images/nw_goc.gif)
Une carte des traités historiques est affichée à le site
web des Ressources naturelles Canada.
Que sont les revendications?
Le gouvernement fédéral reconnaît deux grandes catégories
de revendications : les revendications territoriales globales et les revendications
particulières. Les revendications territoriales globales se fondent
sur la reconnaissance de l’existence de droits ancestraux toujours
existants sur les terres et les ressources naturelles. Ce genre de revendications
existe dans les régions du Canada où les droits ancestraux
n’ont pas été établis par un traité
ou un autre moyen juridique. On les qualifie de « globales »
en raison de leur vaste portée. Elles s’appliquent à
des sujets comme les titres fonciers, les droits de pêche et de
trappage ainsi que les indemnisations financières.
Les revendications particulières concernent des griefs historiques
entre une Première nation et la Couronne qui portent sur des obligations
en vertu d’un traité ou d’une autre entente qui n’ont
pas été respectées ou encore sur un manquement aux
responsabilités envers les Premières nations prévues
par la loi. La Politique sur les revendications particulières du
Canada a été instaurée pour permettre le règlement
de ces revendications des Premières nations par la négociation
plutôt que devant les tribunaux. Les revendications sont acceptées
lorsqu’il est déterminé que le Canada ne s’est
pas acquitté de ses obligations juridiques envers une Première
nation.
Qui sont les Métis?
Le mot Métis est un mot français qui signifie «
dont le père et la mère sont de races différentes
». La constitution canadienne reconnaît les Métis comme
l’un des trois groupes autochtones. Du point de vue historique,
le terme Métis s’appliquait, dans les Prairies, aux
enfants nés de femmes cries et de commerçants de fourrures
français; dans le Nord, ce terme faisait référence
aux enfants nés de femmes dénées et de commerçants
anglais ou écossais. Aujourd’hui, le mot Métis
est largement utilisé pour désigner les gens qui ont à
la fois des ancêtres européens et des ancêtres des
Premières nations. Ces personnes se considèrent elles-mêmes
comme Métis, se distinguant ainsi des membres des Premières
nations, des Inuit et des non-Autochtones. De nombreux Canadiens ont des
ancêtres autochtones et des ancêtres non autochtones, mais
tous ne se désignent pas comme Métis. Il convient de signaler
que les organisations métisses au Canada ont établi leurs
propres critères pour déterminer qui a droit au titre de
Métis.
Qu’est-ce qu’une Première nation?
Bien que l’expression Première nation soit largement utilisée,
il n’en existe aucune définition officielle. On emploie notamment
l’expression membres des Premières nations pour désigner
les Indiens habitant au Canada, qu’ils possèdent ou non le
statut d’Indien. Certains Indiens ont aussi opté pour le
terme Première nation afin de remplacer le mot bande dans
le nom de leur collectivité.
Qu’est-ce qu’une bande indienne?
C’est un groupe d’Indiens au profit duquel des terres ont
été réservées ou dont l’argent est détenu
par la Couronne ou qui a été désigné par le
gouverneur en conseil comme bande aux termes de la Loi sur les Indiens.
Chaque bande possède son propre conseil de bande, qui joue un rôle
de direction et qui est généralement formé d’un
chef et de nombreux conseillers. Le chef et les conseillers sont élus
par les membres de la collectivité ou, à l’occasion,
selon la coutume de la bande. Les membres de la bande partagent généralement
des valeurs, des traditions et des pratiques issues de leur patrimoine
ancestral. De nos jours, de nombreuses bandes préfèrent
être appelées Premières nations.
Combien y a-t-il de bandes?
On en compte actuellement 614.
Qui peut désigner une réserve comme son domicile?
Une réserve est une terre qui a été mise de côté
par la Couronne pour l’usage et le bénéfice d’une
bande au Canada. Bon nombre de Premières nations préfèrent
maintenant utiliser le terme collectivité de la Première
nation plutôt que réserve. Les membres des Premières
nations n’ont pas le droit, à titre individuel, de posséder
des terres de réserve sauf en demandant l’application de
la Loi sur les Indiens. Les conseils des Premières nations
peuvent adopter des règlements administratifs qui régissent
la résidence dans les réserves, mais ces règlements
ne peuvent pas enfreindre aux droits de résidence individuels qui
découlent de la Loi sur les Indiens.
Qui sont les membres d’une Première nation?
La plupart des Indiens inscrits sont membres d’une Première
nation. Par ailleurs, il importe de signaler que tous les Indiens inscrits
ne sont pas membres d’une Première nation. Si un Indien inscrit
est un descendant de membres de l’une des 253 Premières nations
qui régissent la liste de leurs membres, cette personne doit présenter
directement une demande d’adhésion à titre de membre
à sa Première nation.
Les Indiens inscrits paient-ils des impôts?
En règle générale, les Autochtones au Canada sont
tenus de payer des impôts au même titre que les autres personnes
au Canada, exception faite d’une exemption limitée en vertu
de l’article 87 de la Loi sur les Indiens. L’article 87 stipule
que « les biens meubles d’un Indien ou d’une bande situés
sur une réserve » sont exemptés de taxation. Les Inuit
et les Métis ne sont pas admissibles à cette exemption et
ne vivent généralement pas dans des réserves.
L’exemption prévue à l’article 87 de la Loi sur les Indiens existait bien avant la Confédération. Elle
tient compte de la place unique des Autochtones au Canada sur le plan
constitutionnel et historique. Les tribunaux ont statué que l’exemption
avait pour but de préserver les droits des Indiens dans leurs terres
de réserve et d’assurer que l’utilisation de leurs
biens dans les terres de réserve ne soit pas érodée
par les taxes.
Les revenus d’emploi gagnés par un Indien inscrit travaillant
dans une réserve sont considérés comme exempts d’impôt.
Les tribunaux ont statué que des facteurs comme l’emplacement
où les fonctions sont exercées et où résident
l’employé et l’employeur doivent être pris en
compte dans la détermination de l’exonération de l’impôt
sur les revenus.
La taxe sur les produits et services (TPS) ou la taxe de vente harmonisée
(TVH) ne s’appliquent généralement pas aux achats
faits par les Indiens inscrits s’ils sont faits dans une réserve
ou si les biens sont livrés dans une réserve par le vendeur
ou son représentant.
Pour obtenir une réponse à des questions précises,
veuillez consulter les lois ou règlements appropriés ou
communiquer avec un bureau de l’Agence des douanes et du revenu
du Canada afin de vous procurer des publications ou d’obtenir plus
de renseignements.
Quels sont les programmes et les services à la disposition
des Autochtones?
Les Autochtones vivant au Canada jouissent des mêmes avantages fondamentaux
que tous les citoyens canadiens, notamment les prestations fiscales pour
enfants, la sécurité de la vieillesse et l’assurance-emploi.
Le gouvernement fédéral offre d’autres programmes
conçus pour rehausser le niveau de vie des Autochtones afin qu’il
soit le même que celui dont jouissent les autres Canadiens.
Veuillez vous reporter à la publication Services
destinés aux Premières nations – Un guide du gouvernement
du Canada pour obtenir plus de renseignements sur les programmes et
les services offerts aux Indiens inscrits.
Quels sont les services de santé accessibles aux Autochtones?
Les Autochtones qui vivent au Canada sont couverts par les régimes
de santé de la province ou du territoire où ils habitent.
En outre, Santé Canada soutient plusieurs collectivités
des Premières nations et des Inuit en leur offrant d’autres
services comme l’éducation en matière de santé
et de nutrition, le contrôle des maladies transmissibles, les soins
infirmiers de première ligne, le counseling et le traitement dans
les cas de toxicomanie et d’alcoolisme ainsi que des programmes
de santé environnementale.
Santé Canada offre aussi aux membres de ces collectivités
des biens et des services qui ne sont pas couverts par les régimes
provinciaux et territoriaux de soins de santé, comme des médicaments
d’ordonnance, des fournitures et du matériel médicaux,
des soins dentaires et ophtalmologiques de même que le transport
vers des services médicaux nécessaires.
TERMINOLOGIE
Titre ancestral : Un terme juridique qui reconnaît
les droits des Autochtones à l’égard des terres. Il
est fondé sur le fait que les Autochtones, en tant que descendants
des premiers habitants du Canada, utilisent et occupent des terres depuis
très longtemps.
Coutume : La pratique traditionnelle des Autochtones. Par
exemple, il arrive parfois que des Autochtones se marient ou adoptent
des enfants selon la coutume, plutôt qu’en vertu du droit
canadien de la famille. Les conseils de bande « choisis selon la
coutume » sont élus ou sélectionnés par des
moyens traditionnels, plutôt que selon les règles d’élection
énoncées dans la Loi sur les Indiens.
La Loi sur les Indiens : Cette loi fédérale
canadienne a été promulguée à l’origine
en 1876 et a été modifiée à plusieurs reprises.
Elle définit certaines obligations du gouvernement fédéral
et établit les paramètres relativement à la gestion
des réserves, de l’argent des Indiens et d’autres ressources.
Elle stipule notamment que le ministre des Affaires indiennes et du Nord
canadien est chargé d’administrer les terres indiennes et
certains fonds qui appartiennent aux Premières nations et qu’il
est responsable d’approuver ou de révoquer les règlements
administratifs établis par les Premières nations. C’est
en 2001 qu’on a lancé la mesure Les collectivités
d’abord : La gouvernance des Premières nations en vue
de consulter les gens des Premières nations et leurs dirigeants
sur les questions relatives à la gouvernance aux termes de la Loi
sur les Indiens.
Ces renseignements généraux sont donnés à
titre de bref aperçu seulement. Les modalités de la Loi sur les Indiens, de son règlement, d’autres lois fédérales
et leur interprétation par les tribunaux ont préséance
sur le contenu de ce document d’information.
Publications et renseignements au public
Affaires indiennes et du Nord Canada
Ottawa (Ontario) K1A 0H4
Téléphone: (819) 997-0380
Site Internet : www.ainc-inac.gc.ca
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