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Les Innu de Terre-Neuve et du Labrador

Mai 1996



Les Innu du Labrador

Les Innu du Labrador forment un groupe d'environ 1 600 personnes qui vivent principalement dans deux collectivités : Davis Inlet et Sheshatshiu. Au niveau politique, ils sont représentés par la nation innu. Les données archéologiques démontrent que les Innu étaient l'un des nombreux groupes parlant l'Algonquin qui habitaient la péninsule du Labrador et du Québec avant l'arrivée des Européens.

Lorsque Terre-Neuve fit son entrée au Canada en 1949, les Innu ne furent pas reconnus comme des Indiens en vertu de la Loi sur les Indiens. La province avait expliqué que ces derniers avaient déjà le droit de vote et qu'on ne pouvait le leur retirer en les plaçant sous l'autorité de la Loi sur les Indiens. Le Canada et Terre-Neuve décidèrent donc à cette époque de se partager la responsabilité des Innu.

À l'heure actuelle, le Canada subventionne, grâce à des ententes administrées par la province de Terre-Neuve, des services et des programmes offerts aux Innu dans les domaines suivants : le logement, l'infrastructure, les soins de santé, l'éducation, et les services sociaux et culturels.

À la fin des années 80, le gouvernement fédéral a accru son appui aux Innu en finançant directement certaines activités telles que l'éducation postsecondaire, le développement économique et certains services de santé non couverts par les programmes de santé provinciaux réguliers, comme les médicaments, les verres correcteurs, les soins dentaires et le transport ambulancier. Les Innu conservent l'accès à tous les services et programmes provinciaux offerts à l'ensemble des Terre-Neuviens dans les domaines de la santé, de l'éducation et des services sociaux.

Les Innu de Davis Inlet

En 1967, le gouvernement de Terre-Neuve et du Labrador a transféré à Davis Inlet environ 100 Innu Mushuau. Davis Inlet se trouve dans une île située à environ six kilomètres du site original de la collectivité. Cette relocalisation des Innu avait pour but de réunir la collectivité en un endroit mieux protégé et doté d'un accès à la navigation, et de lui procurer des logements adéquats.

Au début des années 90, plusieurs tragédies ont attiré l'attention nationale et internationale sur les problèmes de santé et les problèmes sociaux de cette collectivité. En février 1992, six enfants ont péri dans l'incendie d'une maison, puis en janvier 1993, six adolescents ont été surpris à inhaler des solvants dans une cabane abandonnée et menaçaient de se suicider.

Les Innu estiment qu'il leur est possible de rebâtir et revitaliser leur collectivité en consolidant leurs traditions culturelles et en déménageant sur la terre ferme à un endroit appelé Little Sango Pond. Ce site se trouve plus près de leurs terrains de chasse aux caribous, et il était autrefois un lieu traditionnel de rencontre des Innu.

L'énoncé des engagements politiques du gouvernement fédéral

En avril 1994, le gouvernement fédéral annonçait une série d'engagements politiques envers les Innu Mushuau de Davis Inlet et la nation innu du Labrador. Quatre ministres du gouvernement fédéral représentant Affaires indiennes et du Nord Canada, le Solliciteur général du Canada, Justice Canada et Santé Canada signaient une déclaration soulignant les mesures qu'ils allaient prendre pour régler les sérieux problèmes de santé et de sécurité qui sévissaient dans la collectivité de Davis Inlet. L'énoncé comprenait également d'autres engagements touchant d'autres questions telles que l'administration de la justice et les services de police autochtones, le transfert de services et de programmes sous la responsabilité des Innu et les négociations portant sur l'autonomie gouvernementale et les revendications territoriales globales des Innu.

Le gouvernement s'est aussi engagé à respecter la volonté des Innu de Davis Inlet de déménager à Little Sango Pond, mais aux conditions suivantes :

  • élaborer et adopter un plan communautaire global durable, afin de régler les problèmes sociaux et la pénurie d'emplois, qui devra être approuvé par le gouvernement fédéral;

  • démontrer que le site de Little Sango Pond est techniquement et écologiquement viable;

  • faire en sorte que l'aménagement du site soit conforme aux normes gouvernementales applicables;

  • confirmer le choix du nouveau site par un processus de ratification ;
  • s'assurer que les coûts sont raisonnables et acceptables pour le gouvernement fédéral.

Le renforcement de la collectivité

Le travail de relocalisation de la collectivité va bon train. Le gouvernement fédéral a terminé l'examen complet du projet de relocalisation à Little Sango Pond. Cet exercice a permis d'établir le type de collectivité susceptible d'être édifiée à Little Sango Pond et les coûts de son aménagement. Les Innu ont élaboré un plan d'action communautaire pour régler les problèmes sociaux et la pénurie d'emplois. Le ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien présentera la proposition de relocalisation au Cabinet fédéral pour la faire approuver.

Entre-temps, le Comité du rétablissement socio-économique des Innu Mushuau, qui regroupe des jeunes et des aînés de la collectivité, des représentants des gouvernements fédéral et provincial, ainsi que le Conseil de bande des Innu Mushuau continue son travail en vue de régler les problèmes de la collectivité de Davis Inlet et de renforcer celle-ci.

Grâce à un fonds d'urgence du gouvernement fédéral, les Innu Mushuau ont reçu de la formation dans les domaines du commerce et de la construction. Ils ont réparé toutes les maisons de Davis Inlet, construit 11 maisons qui pourront être déménagées à un nouvel emplacement et amélioré les systèmes d'égout et d'approvisionnement en eau dans certains bâtiments de la collectivité. On a également formé de nombreux membres dans la construction, les activités liées au commerce, la prévention des incendies, le traitement de la toxicomanie et les métiers traditionnels. D'autres ont suivi des cours de recyclage pour adultes en vue de poursuivre des études au niveau postsecondaire.

Le Comité de rétablissement a aussi ouvert un centre pour femmes. Un conseil des jeunes a été mis sur pied pour aider les jeunes à développer des qualités de chef et à renforcer les liens avec les aînés de la collectivité. Le conseil des jeunes, qui est logé dans une nouvelle halte-accueil pour jeunes, planifie des activités récréatives et aide les jeunes aux prises avec des problèmes de dépendance.

La police et la justice

En mars 1995, les Innu ont signé une entente intérimaire avec la Gendarmerie royale du Canada. En vertu de cette entente, les Innu participeront plus activement au maintien de l'ordre dans leur collectivité et cinq gardiens de la paix innu ont été promus au rang d'agents de police surnuméraires, en vertu de la Loi sur la GRC. Ils ont commencé à maintenir l'ordre à Davis Inlet en janvier 1996.

En mai 1995, le gouvernement fédéral a créé un groupe de travail pour examiner diverses solutions d'administration de la justice au sein des collectivités de Davis Inlet et de Sheshatshiu. Le groupe de travail comprend des représentants des Innu et des gouvernements fédéral et provincial.

Les revendications territoriales

En mars 1994, la nation innu reprenait les négociations des revendications territoriales avec les gouvernements fédéral et provincial. Ces négociations permettront de trouver des solutions permanentes à certaines questions d'intérêt mutuel pour les Innu, la province et le Canada, en ce qui regarde la certitude de l'utilisation et de la propriété des terres.

Une entente cadre a été approuvée par le gouvernement fédéral, le gouvernement de Terre-Neuve et les Innu du Labrador. Une cérémonie de signature destinée à ratifier l'entente s'est tenue à Saint-Jean de Terre-Neuve, en mars 1996.

Des négociations se poursuivront maintenant en vue d'en arriver à une entente de principe sur les revendications territoriales globales parallèlement à l'élaboration d'un mandat particulier d'autonomie gouvernementale.

La baie de Voisey

En novembre 1994, on découvrait d'importants gisements de minerais de nickel, de cobalt et de cuivre dans la baie de Voisey au Labrador, sur des terres revendiquées par les Innu du Labrador et par l'Association des Inuit du Labrador. Cette découverte vient ajouter une nouvelle dimension au processus de négociation des revendications territoriales.

L'inscription

Le gouvernement fédéral discute actuellement de la question de l'inscription des Innu de Davis Inlet et de Sheshatshiu, en vertu de la Loi sur les Indiens.

Le transfert des programmes et des services

Le gouvernement fédéral envisage actuellement de transférer aux Innu le contrôle des programmes et des services, tel que le prévoyait l'énoncé des engagements politiques de 1994.

Le gouvernement fédéral consultera le gouvernement de Terre-Neuve au sujet du transfert des programmes et des services aux Innu. À l'heure actuelle, la plupart des programmes et des services offerts aux Innu sont fournis uniquement par Terre-Neuve ou en partenariat avec Terre-Neuve en vertu d'une entente bilatérale entre le gouvernement fédéral et celui de la province.

Entraînement militaire à basse altitude au-dessus du Québec et du Labrador

En février 1996, le Royaume-Uni, l'Allemagne et les Pays-Bas ont signé avec le Canada un protocole d'entente visant à étendre les activités d'entraînement militaire des Forces alliées à certaines zones aériennes du Québec et du Labrador.

Cette nouvelle entente, d'une durée de 10 ans, aura des avantages socio-économiques considérables pour le Canada. Les services de formation à la base des Forces armées canadiennes de Goose Bay constituent la principale source d'emploi et de développement socio-économique dans le centre du Labrador. Ils représentent en effet quelque 1 000 emplois civils dans la région avoisinante, un bon nombre desquels sont occupés par des gens de descendance autochtone.

Les dépenses des Forces de l'OTAN s'élèveront à un montant de 1,2 à 1,4 milliard de dollars. Cet argent contribuera à diversifier davantage l'économie du Labrador. À l'heure actuelle, la base de Goose Bay contribue annuellement pour 128,3 millions de dollars au produit intérieur brut (PIB) de Terre-Neuve et du Labrador et pour 300 millions de dollars au PIB du Canada.

La nouvelle entente prévoit des mesures de protection environnementale améliorées, en conséquence d'une étude environnementale approfondie qui a été réalisée en mai 1995.

Le gouvernement canadien a établi un Institut de surveillance et de recherches environnementales en décembre 1995, dans le but de superviser les mesures de protection environnementale associées à l'entraînement militaire. Le conseil d'administration de l'Institut compte une forte proportion d'Autochtones. Le gouvernement fédéral s'occupe également à mettre en oeuvre un certain nombre des recommandations du comité d'examen, qui intéressent les Autochtones, notamment : appuyer l'établissement d'une formule de gestion conjointe du troupeau de caribous dans la région; accroître les occasions de développement économique pour les Autochtones touchés par le projet; et travailler à accélérer le règlement des revendications autochtones en suspens.


Ce document fait partie d'une série de feuillets d'information produits par la Direction générale des communications du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien. Pour obtenir de l'information sur d'autres sujets, veuillez adresser vos demandes au :

Ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien
Kiosque de renseignements
Ottawa (Ontario)
K1A OH4
Téléphone : (819) 997-0380

QS-6047-062-FF-A4

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  Mise à jour : 2004-04-23 haut de la page Avis Importants