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Études en ressources hydriques du Nord.

Évaluation du réseau de stations hydrométriques:
Une estimation des besoins des usagers

Octobre 1991

Programme Nordique D'Affaires

J.H. Wedel and R.L. Wedel


Sommaire

La Division des ressources hydrauliques (DRH) du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien (MAINC) effectue périodiquement des études sur les programmes hydrométriques du Nord afin de déterminer le bien-fondé de leur utilisation actuelle et future et de recommander aux administrateurs de programmes des améliorations particulières aux réseaux. Les besoins du MAINC en matière de données se rapportent à la gestion des eaux.

Le présent rapport découlant d'un sondage auprès des utilisateurs et des ateliers connexes fait partie du processus d'étude.

Le MAINC et le ministère de l'Environnement (ME) se partagent la gestion et les coûts de fonctionnement des réseaux hydrométriques du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest (TNO). Ces réseaux permettent d'offrir des données précises et détaillées sur la disponibilité et sur la distribution des eaux dans le Nord, en plus de mieux comprendre leurs caractéristiques et les déplacements y afférents. à l'heure actuelle (19901991), on compte 74 stations hydrométriques au Yukon et 139 dans les TNO. En 1990-1991, les frais annuels du MAINC au chapitre du fonctionnement et de l'entretien se sont élevés à 272 000 et 710 000 $ respectivement

Les deux ministères se préoccupent du fait que le coût d'entretien des deux réseaux hydrométriques soit demeuré fixe depuis 1985. Il est impossible de tirer davantage profit des opérations; pour maintenir un coût fixe, il faut réduire le nombre de stations. Avant que les ministères puissent penser à réduire le réseau, ils doivent évaluer le bien-fondé des réseaux existants et les répercussions de ces réductions sur les utilisateurs de données. La nécessité de disposer d'un nombre plus grand de données sur l'eau plutôt que moindre a été soulignée à maintes reprises dans les récents énoncés de politique du MAINC contenus dans la Stratégie pour l'environnement arctique (MAINC, 1990).

Il découle donc de cette etude deux orientations fondamentales à l'égard de la future gestion des réseaux: la réduction du nombre de stations afin de satisfaire aux exigences d'une croissance nulle ou encore l'augmentation du réseau fondée sur les responsabilités du MAINC relativement à la Stratégie pour l'environnement arctique (S EA). La SEA souligne la nécessité d'adopter une approche globale en vue de protéger l'environnement arctique et ses écosystèmes. Plus précisément, le programme a pour but d'établir un système de gestion des ressources en eau qui facilitera la protection des eaux du Nord grâce au perfectionnement des connaissances et à la prise de décisions éclairées.

Les données applicables à l'examen des réseaux hydrométriques proviennent des réponses à un sondage effectué auprès des utilisateurs par les bureaux du MAINC situés à Ottawa, à Yellowknife et à Whitehorse, des ateliers de suivi présentés à Yellowknife et à Whitehorse et de l'analyse du journal des demandes de renseignements tenu dans les TNO.

L'exposé suivant tient compte de l'opinion de différents utilisateurs et de divers gestionnaires de ressources en eau au sujet des réseaux hydrométriques. Tous ensemble, ils représentent un puits de connaissances sur les eaux du Nord. Il est toutefois difficile de résumer tous les commentaires en un document sommaire.

Les principales questions qui ressortent de cet examen des réseaux hydrométriques du Yukon et des TNO peuvent être réparties en trois thèmes. Les différents commentaires relevant de chacun ne peuvent être catégorisés aussi facilement. Les trois thèmes sont l'amélioration de la qualité des données et des réponses aux utilisateurs; la réduction rationnelle des réseaux pour satisfaire aux contraintes financières et l'application judicieuse de nouvelles ressources à la gestion des eaux afin de satisfaire aux besoins énoncés dans la Stratégie pour l'environnement arctique.

1. Selon les commentaires reçus, les améliorations suivantes doivent être apportées:

  • améliorer les rapports imprimés;
  • concentrer les quatre principaux rapports sur les eaux de surface en un;
  • définir les besoins, le moment ou les données doivent être disponibles et le lieux au moyen de la consultation entre gestionnaires et clients.

2. Pour réduire les réseaux, il faut:

  • diminuer le réseau de façon à retenir les stations de base seulement et les financer selon un niveau d'environ 75 p. 100 du budget et utiliser les ressources qui restent Pour exploiter un réseau dynamique axé sur des besoins particuliers exprimés directement par les utilisateurs. Il faut donc déterminer les stations de base et dresser la liste des lieux prioritaires;
  • éliminer les activités dans les régions ou les coéts sont élevés.

3. De nouvelles mises de fonds applicables aux réseaux hydrométriques visés dans la Stratégie pour l'environnement arctique devraient etre consacrées aux régions ou aux bassins fluviaux oé s'exercent des pressions. La conception des ajouts aux réseaux devrait découler d'exercices de planification mixtes faisant appel aux utilisateurs de données hydrométriques et aux gestionnaires des ressources en eau. Grâce à ce principe de conception, les besoins des utilisateurs seront pris en considération et la régionalisation hydrologique optimisée.

  • Étant donné la nature du financement, il faut établir des liens solides entre le concept de la conservation environnementale et le programme de gestion des ressources en eau.

La tenue d'un journal des demandes de données sur média électronique dans les bureaux du Nord faciliterait les examens à venir. Il s'agirait d'un système de référence essentiel à l'évaluation du rendement du programme.

Les conclusions du rapport principal contiennent un certain nombre de recommandations faisant suite aux réponses des clients, aux discussions en atelier et à l'analyse du journal de demandes de données, notamment:

1. La DEI devrait améliorer la qualité des publications de données récentes.

2. Les bureaux de la DEI et de la DRH devraient faire l'acquisition du materiel et du logiciel nécessaires pour fournir à leurs clients des données hydrologiques sous différentes formes, par exemple disque compacte à mémoire morte, tableurs, code standard américain pour l'échange d'information.

3. La DEI et le MAINC devraient lancer une campagne d'information pour mettre les clients au courant de la possibilité de se procurer des données hydrologiques accessoires auprès des bureaux de la DEI et de la DRH.


4. Les gestionnaires de ressources en eau et les clients devraient définir ensemble l'expression réseau environnemental des ressources en eau.

5. La Division des releves hydrologiques du Canada devrait instaurer une nouvelle convention visant à décrire le débit d'eau traversant les matériaux rugueux du lit lorsque l'écoulement en surface n'est pas évident, par exemple, écoulement d'un cours d'eau présent, mais non mesurable.

6. De nouvelles techniques devraient être mises au point ou adoptées par la Division des releves hydrologiques afin de permettre la cueillette des données sur le niveau d'eau et le débit pendant la débâcle du printemps.

7. Le public des Territoires du Nord-Ouest serait bien servi si les renseignements recueillis par les tierces parties du secteur privé étaient rassemblés dans une base de données facilement accessible.

8. Ce programme donnera lieu à la désignation des stations à long terme ou stations maîtresses permanentes. Leur maintien devrait occuper un rang plus élevé que celui des stations périphériques à court terme établies à des fins de recherche et de développement. Le réseau dynamique à court terme devrait être relie aux stations maîtresses dans les régions hydrologiques uniformes.

9. La planification stratégique d'un réseau de cette nature devrait reposer sur la collectivité utilisatrice. Idéalement, il faudrait organiser des séances de planification mixtes.

10. Le MAINC devrait chercher à établir un règlement approprié et une structure financière destinés à gerer les contributions des tierces parties dans le cas de projets de gestion des eaux du Nord financés conjointement.

11. Il faudrait améliorer les programmes de collecte de données dans les stations afin de fournir une meilleure information pendant la débâcle du printemps au milieu de la descente annuelle des glaces.

12. Il faut améliorer le programme de mesure du débit minimal du milieu de l'hiver, particulièrement dans les plus petits cours d'eau du Yukon désignés par le MPO comme rivières à saumon.

13. Il faut intensifier le programme de collecte des données dans les périodes de haut débit dans le cas des stations où le lit des cours d'eau est fluctuant, par exemple, lit de sable ou de gravier.

14. Il faut remplacer les instruments d'observation électromécaniques par des appareils à transistors moins sensibles aux rigueurs du climat.

15. Il faut consacrer de nouvelles ressources à l'établissement de stations spéciales de gestion à court terme des eaux, notamment dans le cas des projets hydroélectriques de la Société Yukon Electrical Limited. Les périodes de fonctionnement doivent être définies dès le début. Voilà un aspect dynamique du réseau qui pourrait être inestimable, sur le plan scientifique aussi bien que du point de vue administratif, par l'établissement de corrélations entre les renseignements à court terme et les données de référence à long terme.

16. Il faut élargir le réseau de façon à englober les nouveaux secteurs de développement des ressources ou les projets hydrologiques d'envergure comme l'archipel Arctique.

17. Le journal des demandes de données doit être incorporé à une base de données électronique dans les bureaux du Nord de la DEI ou de la DRH du MAINC.


Publié avec l'autorisation de
l'honorable Ronald A. Irwin, c.p., député,
ministre des Affaires indiennes
et du Nord canadien
Ottawa, 1995

QS-8465-000-EF-A1
Catalogue No. R71-48/1--1992E
ISBN 0-662-19762-3

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  Mise à jour : 2004-04-23 haut de la page Avis Importants