![]() |
![]() |
|
|
|||||||||||||||||
Études en ressources hydriques du Nord. Concentration en mercure des poissons des rivières et des lacsde la partie sud-ouest des Territoires du Nord-OuestJuillet 1995 Le Programme des Affaires du NordB.J. Greyp1p, S.M. Harbichtp2 et G.R. Stephens1
1 Affaires indiennes et du Nord Canada AINC, Yellowknife 2 Department of Fisheries and Oceans, Yellowknife Maintenant au service de l'environnement, Yellowknife SOMMAIRE Le rapport qui suit présente et interprète des données sur la contamination du poisson par le mercure provenant des rivières Slave et Hay, dans le sud-ouest des Territoires du Nord-Ouest. On a également échantillonné des poissons du lac Leland dans le bassin de la rivière Slave, site témoin de l'étude. Le but initial de l'étude était d'évaluer la qualité de l'eau de la rivière Slave, incluant le taux de mercure. Comme il est difficile de mesurer avec précision quelle quantité de cette substance se trouve dans une colonne d'eau, on a choisi d'utiliser des poissons pour déterminer ce taux. Les données sur le mercure provenant des tissus de poissons ont été fournies à Santé Canada (anciennement Santé et Bien-être social Canada) pour que ce ministère vérifie si ces espèces de poissons peuvent être consommées sans danger. Pendant trois ans (de 1988 à 1990), des échantillons de doré, de brochet et de grand corégone ont été prélevés. Ces trois espèces ont été sélectionnées en raison de leur importance pour la subsistance des résidants de la région qui les pêchent. On a dosé le mercure total des échantillons et le méthylmercure à partir d'un sous-ensemble choisi au hasard. Ceci a permis d'établir qu'environ 90 p. 100 du mercure total était présent sous forme de méthylmercure. Le rapport entre la concentration de mercure et l'âge du poisson permettait d'observer des différences selon les lieux et les espèces. Pour le doré, le grand corégone du lac Leland de même que pour le brochet de la rivière Hay, des corrélations indiquaient l'existence d'une relation significative entre l'âge du poisson et les concentrations de mercure présent dans ses tissus. Les concentrations de mercure chez le doré et le brochet étaient semblables aux trois sites; on observait la même tendance pour les concentrations de mercure chez le grand corégone, avec toutefois des niveaux beaucoup plus faibles. On attribue cette différence entre les espèces à des différences de niveau trophique chez celles étudiées. Aux sites de la rivière Slave, on observait la même concentration moyenne de mercure chez le doré et le brochet (0,34 ppm), alors que des concentrations beaucoup plus faibles étaient notées chez le grand corégone (0,08 ppm). Dans la rivière Hay, on observait les concentrations moyennes de mercure les plus élevées respectivement chez le brochet (0,32 ppm), le doré (0,22 ppm) et le grand corégone (0,07 ppm). Le doré du lac Leland contenait des concentrations moyennes de mercure plus élevées (0,46 ppm) que celles du brochet (0, 34 ppm) et du grand corégone (0, 11 ppm). Dans l'ensemble, les concentrations de mercure chez le brochet étaient celles qui présentaient le moins de variations selon les sites, étant comprises en moyenne entre 0,32 et 0,34 ppm. Ceci indiquerait que les poissons des rivières Slave et Hay ne sont pas touchés par un contaminant provenant de l'amont. Les poissons de la rivière Slave, de la rivière Hay et du lac Leland contenaient des concentrations de mercure inférieures à celles des mêmes espèces observées à d'autres sites (base de données des pêches commerciales) du sud-ouest des Territoires du Nord-Ouest. Le profil régional de la contamination par le mercure ne semblait pas indiquer la présence de sources ponctuelles de mercure d'origine anthropique. En fait, les concentrations de mercure les plus élevées étaient observées chez les poissons des lacs éloignés, ce qui peut donc refléter l'effet de sources géologiques ou de dépôts atmosphériques. Cette constatation vient étayer d'autres observations sur le mercure mesuré chez les poissons des bassins des rivières Peace et Athabasca, et d'ailleurs en Alberta. Bien qu'on ait remarqué, chez un petit nombre de spécimens provenant des sites de notre étude, des concentrations de mercure atteignant ou dépassant les limites établies pour la consommation humaine dans les lignes directrices canadiennes, les concentrations moyennes de mercure pour chaque espèce étaient inférieures aux valeurs des lignes directrices. Publié avec l'autorisation de
QS-8507-000-EF-A1 © Ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux Canada |
|||||||||||||||||
![]() |
|
||||||||||||||||
Mise à jour : 2004-04-23 | ![]() |
Avis Importants |