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Communiqués de presse

2-01161

DÉCLARATION DE M. ROBERT NAULT, MINISTRE D'AFFAIRES INDIENNES ET DU NORD CANADASUR LA SITUATION ACTUELLE DANS LA COLLECTIVITÉ DE LA PREMIÈRE NATION DE PIKANGIKUM

Le 8 juin 2001

La couverture médiatique faisait récemment état des problèmes sérieux avec lesquels la Première nation de Pikangikum était aux prises dans le Nord ontarien. Certains reportages laissaient entendre que la collectivité éprouvait ces difficultés en raison de la décision prise par Affaires indiennes et du Nord Canada d'en confier l'administration à une tierce partie. Je tiens ici à préciser les faits.

Plusieurs facteurs ont mené à la décision de faire appel aux services d'un gestionnaire contractuel pour cette Première nation, notamment son rendement au chapitre de la gestion d'importants projets en immobilisations, comme un projet de réseau électrique, des problèmes d'entretien à l'école et à l'usine de traitement de l'eau, des projets inachevés, des problèmes sociaux persistants, l'instabilité de la situation politique (trois différents chefs ont été élus depuis octobre dernier) et le fait que les enfants ne recevait pas d'éducation. La surveillance et l'évaluation constantes ont nettement fait ressortir la nécessité que cette Première nation perfectionne ses compétences en matière de gestion. C'est pourquoi le Ministère a proposé de conclure une entente de cogestion selon laquelle la Première nation passerait un marché avec une firme de comptables qualifiée pour l'aider dans l'administration de ses programmes et services. La Première nation a refusé de signer une telle entente avec le Ministère. À titre de ministre, j'assume la responsabilité d'assurer la prestation des programmes et des services nécessaires au maintien de la santé et de la sécurité des membres de la collectivité. Étant donné l'absence d'un accord sur l'approche de cogestion, j'ai été contraint de retenir les services de gestion contractuels d'une tierce partie pour dispenser les services essentiels à la collectivité. Jusqu'à présent, le gestionnaire retenu n'a reçu aucune coopération de la part du chef et du conseil de bande, malgré les maintes sollicitations de tenir entre eux des rencontres.

Je tiens à préciser clairement que le Ministère n'a pas interrompu le versement de fonds à cette collectivité. Le financement est disponible et destiné aux programmes et aux services. Les membres de la Première nation qui y sont admissibles reçoivent leurs chèques d'aide sociale. La tierce partie retenue a été mandatée de verser les chèques de salaire aux enseignants et aux personnes qui dispensent des services essentiels à la collectivité. En dépit de tous les efforts déployés par le gestionnaire embauché, il n'a pas reçu les renseignements dont il a besoin pour verser les salaires qui leur sont dus.

En 1998, la collectivité a pris la direction d'une usine génératrice diesel qui appartenait à Hydro Ontario. L'usine n'a plus la capacité de satisfaire à la demande croissante de la collectivité en électricité. En janvier 2000, on a donc entrepris un projet destiné à accroître la capacité du réseau électrique. La date d'achèvement prévue était à l'automne 2000. Or, en raison d'un différend contractuel avec l'entrepreneur et la Première nation, le projet a dû être retardé d'au moins un an. Plusieurs autres projets d'immobilisations, dont quelques projets de construction d'école, ont été interrompus en attendant l'achèvement du nouveau réseau.

En ce qui a trait aux déversements de carburant, je crois comprendre que l'incident s'est produit au moment où la collectivité procédait au remplissage des réservoirs. Le mazout s'est infiltré dans le vide sanitaire de l'école le 2 mars 2000, forçant ainsi la fermeture de l'école. Le Ministère a continué à verser les fonds destinés à l'éducation en recommandant à la Première nation d'adopter des solutions de rechange à cet égard. La Première nation a procédé elle-même à la gestion des mesures correctives pour ce déversement accidentel. Le Ministère a déboursé 1 650 000 dollars pour ces travaux.

Il convient de signaler à propos des problèmes d'eau dans la collectivité qu'une usine de traitement des eaux a été construite grâce à un transfert financier à la Première nation en 1996. L'usine est devenue inexploitable le 5 octobre 2000 en raison de questions d'entretien. Aussitôt que le Ministère a été mis au fait du problème d'eau, le personnel du Ministère a pris immédiatement les mesures voulues pour fournir de l'eau embouteillée. Cette dernière a été transportée par avion de Thunder Bay et de Red Lake du début d'octobre 2000 jusqu'à la fin de janvier 2001, au coût total de 115 000 dollars.

Le Ministère a également versé 1 300 000 dollars pour la réparation de l'usine de traitement de l'eau. Ces travaux ont été complétés le 22 janvier 2001. Jamais les résidants de Pikangikum n'ont été privés d'eau propre. De plus, le Ministère a également envoyé par avion un dispositif portatif de traitement des eaux de marque Zenon coûtant 4 500 dolllars par mois. La collectivité se sert toujours de ces aménagements portatifs.

Enfin, certains ont suggéré que ma décision de confier la gestion à une tierce partie était motivée par une dispute entre la collectivité et moi-même concernant la construction d'une route pour la collectivité. Jamais dans mes discussions avec Pikangikum n'a-t-il été question, implicitement ou explicitement, de construire une route dans la réserve. La route dont la construction est proposée se situerait sur des terres de la Couronne provinciale situées à environ 40 kilomètres de la réserve et répondrait aux besoins des collectivités des Premières nations qui demandent l'accès à une route toutes saisons.

Les mesures que nous avons prises dans cette collectivité ne sont pas motivées par le règlement de situations déficitaires ou le respect des recommandations de vérifications, mais bien par le désir d'assister la Première nation à se prévaloir d'une expertise professionnelle en gestion qui aidera la collectivité et le Ministère à réaliser leur but commun d'édifier une collectivité forte et saine. J'ai toujours espoir qu'avec la coopération du chef et du conseil de bande, nous atteindrons ces objectifs.

Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec :

Nancy Pine
Attachée de presse
Cabinet du ministre
(819) 997-0002

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  Mise à jour : 2005-12-14 haut de la page Avis importants