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DISCOURS

prononcé par

l'honorable Robert D. Nault,
ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien

Vision Quest


Winnipeg (Manitoba)
Le 18 mai 2000


La version prononcée fait foi

Je suis heureux et honoré de me joindre à vous à l'occasion de la conférence Vision Quest 2000. La tenue de cette conférence démontre bien l'importance des peuples autochtones pour le bien-être économique global du Canada. En regardant le programme de la conférence, j'ai été impressionné par le calibre et la réputation des conférenciers invités.

C'est aussi un plaisir que d'être ici au Manitoba. Comme certains le savent, je suis né à Sainte-Anne et bien des gens de ma parenté habitent au Manitoba. Ma circonscription de Kenora-Rainy River englobe toute la frontière entre le Manitoba et l'Ontario ainsi qu'une partie du territoire visé par les Traités no3 no 5. En ma qualité de ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, j'ai le plaisir de travailler en étroite collaboration avec le nouveau gouvernement du Manitoba.

Voilà maintenant presque deux ans et demi, le gouvernement du Canada lançait Rassembler nos forces : le plan d'action du Canada pour les questions autochtones. Comme vous le savez, Rassembler nos forces constitue la réaction du gouvernement aux recommandations de la Commission royale sur les peuples autochtones. Dans ce plan d'action, le gouvernement a cerné quatre grands thèmes qui sont :

  • renouveler les partenariats;
  • renforcer l'exercice des pouvoirs par les Autochtones;
  • élaborer de nouvelles relations financières;
  • renforcer les collectivités et les économies, et appuyer les gens.

Rassembler nos forces comprend plusieurs initiatives particulières qui nous aideront à atteindre ces buts, dont celle de la Fondation pour la guérison des Autochtones qui a reçu un budget de 350 millions de dollars.

De plus, d'ici l'exercice 2002-2003, près d'un milliard de dollars en argent frais aura été mis à notre disposition. Grâce à Rassembler nos forces, le budget de base du Ministère augmentera de près de 200 millions de dollars par année.

L'engagement politique, financier et moral du gouvernement fédéral envers Rassembler nos forces démontre que nous voulons sincèrement établir une nouvelle relation plus solide et plus productive avec les peuples autochtones.

Ce n'est toutefois que le début.

Depuis que j'ai été nommé ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien, plusieurs d'entre vous m'ont entendu parler d'une démarche à deux voies.

Afin d'aller de l'avant ensemble, nous devons d'abord régler les griefs du passé. Nous devons aborder les problèmes soulevés par les pensionnats pour les Indiens. Nous devons régler les revendications particulières en suspens. Nous devons conclure des traités dans les régions du Canada qui en sont dépourvues, et nous devons trouver des façons d'assurer que les avantages devant découler des traités historiques le fassent vraiment.

Comme le veut le dicton, ceux qui oublient le passé sont condamnés à le répéter. J'ajouterais que ceux qui refusent d'aborder le passé ne pourront bâtir l'avenir qu'ils désirent. Le bien-être économique, culturel et social des Autochtones, et d'ailleurs de tous les Canadiens et les Canadiennes, dépend de notre volonté à aborder le passé et à aller de l'avant ensemble.

Voilà la première voie de notre démarche. Et bien que nous ayons encore beaucoup de chemin à parcourir, Rassembler nos forces a jeté les bases de notre travail.

Maintenant que nous avons une base sur laquelle nous appuyer, et tout en continuant à résoudre les problèmes soulevés par le passé, nous devons commencer à penser à l'avenir. Je crois sincèrement que nous sommes à un carrefour qui nous permet de le faire.

La deuxième voie dont je parle souvent est celle de la préparation de l'avenir. Pour moi, cela signifie édifier les économies des Premières nations et des Inuits au sein du Canada. Ainsi, nous donnerons aux jeunes des Premières nations et aux jeunes Inuits l'espoir d'un avenir prometteur et nous offrirons aux collectivités des Premières nations l'autosuffisance qui leur fait défaut depuis trop longtemps. Nous donnerons aux peuples autochtones plus de possibilités que jamais pour prendre la place qui leur revient dans la société canadienne.

Notre tâche sera ardue.

Je pense qu'il est superflu de parler de chiffres et de statistiques avec vous. Nous savons tous que le taux de chômage et de pauvreté est anormalement élevé dans les collectivités des Premières nations.

Nous connaissons bien les défis :

  • le manque d'infrastructure économique (les routes, les systèmes d'égout et d'approvisionnement en eau, l'électricité et même le téléphone), qui nuit aux perspectives économiques des collectivités;
  • les lacunes en capitaux et en capacité d'emprunt, et le besoin en financement innovateur;
  • l'accès limité aux terres et aux ressources;
  • les besoins divers des entreprises autochtones en croissance;
  • les lacunes en compétences professionnelles pour décrocher les emplois rémunérateurs de l'avenir.

Cette situation ne date pas d'hier et croire en une solution rapide ne serait que naïveté.

Toutefois, ce n'est pas une excuse pour ne pas retrousser nos manches.

Il ne suffit pas, comme certains le font, de dire que les défis sont trop grands, que les Premières nations et les Inuits devraient renoncer à leurs collectivités et que nous devrions encourager l'assimilation sociale et économique afin de faire disparaître le problème.

Vous savez aussi bien que moi que cela est hors de question. Nous ne pouvons pas, et nous ne devons pas, répéter les erreurs du passé. Bien que la tâche nous paraisse parfois difficile, nous devons adopter de nouvelles démarches envers l'avenir.

Et nous devons le faire dès maintenant.

Les Premières nations et les collectivités inuites connaissent une explosion démographique. À l'heure actuelle, plus de 50 p. 100 de la population est âgée de moins de 25 ans, et ce pourcentage est à la hausse. Chaque année, de plus en plus d'Inuits et de membres des Premières nations entrent sur le marché du travail.

De plus en plus de jeunes Inuits et des Premières nations poursuivent leurs études postsecondaires. Aujourd'hui, quelque
27 000 Inuits et membres des Premières nations étudient au collège ou à l'université partout au Canada alors qu'ils n'étaient que quelques centaines voilà vingt ans.

Nous devons créer un environnement économique qui permettra à ces jeunes de prospérer.

Je sais que tout cela semble une tâche insurmontable. J'ai pris connaissance d'études qui indiquent que nous devons créer
18 000 emplois de plus par année simplement pour abaisser le taux de chômage des Premières nations et des Inuits au niveau de la moyenne canadienne. Et ces études ne tiennent même pas compte de la croissance démographique.

Quelle que soit l'immensité de la tâche, cette jeune génération nous présente également une occasion extraordinaire.

Nous avons devant nous la génération de Premières nations la plus instruite de l'histoire, une génération parfaitement à l'aise avec l'apparition et l'évolution des technologies. Ces jeunes sont bien préparés pour se tailler une place dans la nouvelle économie du savoir. Ils savent tout ce que le monde a à leur offrir et ils veulent en profiter sans toutefois perdre leur identité ou quitter leurs collectivités et leurs familles.

Et je pense que le reste du pays saisit maintenant cette réalité et est prêt à aller de l'avant.

Les entreprises voient bien que le bassin de main-d'ouvre et les futurs consommateurs comprendront de plus en plus de membres de la population autochtone.

Le secteur privé et les gouvernements provinciaux dans les Prairies tracent la voie en reconnaissant l'évolution de la population active et en édifiant des relations avec les collectivités autochtones.

La publicité croissante entourant les enjeux autochtones pousse de plus en plus de Canadiens et de Canadiennes à conclure que nous devons agir, particulièrement au chapitre du développement économique.

Nous avons l'occasion unique de faire des progrès; il ne nous manque que la détermination de le faire.

Depuis ma nomination au poste de ministre, j'ai consacré beaucoup de temps à examiner les activités du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien. J'ai épluché le budget du Ministère en me posant diverses questions comme :

  • pourquoi faisons-nous ceci?
  • pouvons-nous travailler plus efficacement?
  • en quoi pouvons-nous servir de catalyseur au développement économique?
  • comment pouvons-nous mieux édifier les économies des Inuits et des Premières nations?

Je suis arrivé à la conclusion que, à moins d'un changement majeur dans nos priorités, je vais continuer d'être à la tête d'un organisme d'aide sociale. Je crois que c'est inacceptable. Et je crois aussi que c'est inacceptable pour les Autochtones de tout le pays.

Au cours des huit derniers mois, j'ai rendu visite à environ 65 Premières nations et collectivités inuites un peu partout au Canada. J'ai rencontré des chefs, des sages, des dirigeants communautaires et des Autochtones.

Leur message était clair.

Les chefs ne veulent pas passer tout leur temps à administrer des programmes d'aide sociale. Les chefs veulent édifier des économies et des collectivités plus fortes. Ils veulent créer une atmosphère d'espoir et une promesse de prospérité pour leurs jeunes.

Croyez-moi, j'ai parfaitement compris le message.

Mais je ne peux le faire avec les ressources présentement affectées au développement économique. À l'heure actuelle, le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien investit environ 25 millions de dollars par année dans le développement stratégique de l'économie et des entreprises au Canada.

Je suis venu vous annoncer une hausse spectaculaire du budget de développement économique du Ministère. À compter de cette année, j'ai réorienté les priorités ministérielles pour qu'une somme additionnelle de 75 millions de dollars soit allouée à l'investissement économique stratégique. Ainsi, nous multiplions par quatre la capacité du Ministère à faire les investissements stratégiques indispensables à l'édification des économies des Premières nations et des Inuits.

Une augmentation budgétaire pour l'exercice 2000-2001 et au-delà servira à augmenter nos efforts pour établir des partenariats avec les collectivités et les entreprises, les autres gouvernements et le secteur privé dans plusieurs domaines clés :

  • pour aider les Premières nations et les Inuits à participer aux grandes initiatives régionales de développement économique;
  • pour appuyer l'expansion des entreprises;
  • pour soutenir les programmes qui aident les Premières nations et les Inuits à négocier des avantages et à participer à des partenariats visant l'exploitation des ressources naturelles;
  • pour encourager des solutions innovatrices d'accès au capital pour les entreprises autochtones;
  • pour accroître la capacité du Ministère à élaborer et à exécuter des programmes nouveaux et améliorés.

Plusieurs initiatives actuelles du Ministère ont démontré leur efficacité à soutenir le développement d'entreprises et la création d'emplois pour les Premières nations. J'ajoute donc la somme de 17 millions de dollars à leurs budgets.

  • Le Programme de partenariats pour l'exploitation des ressources naturelles (anciennement connu sous le nom de Programme de partenariat fédéral-provincial-territorial) a été mis en ouvre pour que les Premières nations et les Inuits participent davantage aux grands projets d'exploitation des ressources naturelles et en retirent plus de bénéfices. Ce programme appuie les initiatives régionales de planification conjointe qui déterminent rapidement les possibilités de partenariats. On constate une demande croissante pour des ententes conjointes en vue de l'exploitation des ressources forestières, minières, pétrolières et gazières. Pour faire face à cette demande croissante, le programme recevra 5 millions de dollars de plus.
  • Le Programme de négociation de l'accès aux ressources aide les Premières nations et les collectivités inuites à accéder aux ressources naturelles hors réserve et à les gérer, et à attirer des investisseurs en vue de leur exploitation. Ce programme verra son budget augmenter d'un million de dollars.
  • L'Initiative de participation des Autochtones au marché du travail encourage le secteur privé à recruter des Autochtones partout au Canada. L'Initiative a connu de francs succès jusqu'à maintenant et son budget triplera avec une hausse d'un million de dollars.
  • Le Fonds pour la création de possibilités économiques a été établi en 1998 pour assurer le financement de démarrage et d'expansion des entreprises communautaires. L'an dernier, plus d'une centaine de petites entreprises des quatre coins du Canada ont reçu l'aide du Fonds. L'Initiative d'acquisition des ressources offre aux collectivités un soutien en capitaux semblable aux entreprises du secteur des ressources naturelles. Le budget du Fonds augmentera de 10 millions de dollars cette année.

Un peu partout au Canada, de nombreuses entreprises autochtones recherchent les occasions d'obtenir des marchés et de faire des affaires sur la scène régionale ou internationale. Dans bien des cas, elles ne peuvent obtenir les cautions de soumission ou les garanties d'exécution nécessaires même lorsqu'elles respectent les normes de l'industrie.

Rassembler nos forces comprend un budget de 2,5 millions de dollars pour mettre sur pied le fonds de garantie contractuelle pour Autochtones pour surmonter cet obstacle. Nous avons travaillé avec la National Aboriginal Capital Corporations Association et des experts du secteur privé pour concevoir et mettre en ouvre ce fonds. Notre analyse du dossier a révélé que pour que le fonds soit réellement efficace, on a besoin de 3 millions de dollars de plus. Je peux vous confirmer dès aujourd'hui que je prévois affecter cette somme au fonds.

Dans tous les secteurs, l'obstacle que rencontrent le plus souvent les entrepreneurs autochtones est celui d'obtenir des capitaux de l'extérieur. De nombreux facteurs sont à la source de cette situation, dont plusieurs ne seront réglés qu'à long terme. J'ai l'intention de travailler avec les entrepreneurs autochtones, les Premières nations, les collectivités inuites ainsi qu'avec mon collègue, le ministre de l'Industrie, pour trouver des solutions.

Partout au Canada, un nombre grandissant d'entrepreneurs, dont plus particulièrement ceux du secteur de la technologie de pointe et des ressources naturelles, recherchent des investisseurs ayant du capital de risque pour constituer l'équité nécessaire afin de prendre de l'expansion et saisir les occasions d'affaires. Toutefois, aucune entreprise de capital de risque ou de capital patient ne se spécialise dans les entreprises des Premières nations.

Les fonctionnaires du Ministère ont entamé des discussions préliminaires avec les dirigeants du milieu des affaires autochtones et du secteur financier sur l'établissement d'un fonds de capital de risque pour répondre aux besoins des entrepreneurs autochtones. L'heure est venue d'accélérer le processus et j'ai donc décidé d'allouer 500 000 $ de plus à cette initiative afin d'en terminer la conception. J'estime que dès l'année prochaine, nous serons en mesure de mettre en ouvre ce nouveau fonds autochtone de capital de risque.

Les entrepreneurs des Premières nations et les collectivités inuites éprouvent aussi de la difficulté à ramasser les fonds nécessaires pour devenir des associés en affaires dans des projets de grande envergure. Alors que l'économie canadienne poursuit sa croissance, je crois que les entreprises autochtones auront de plus en plus de possibilités de devenir des partenaires investisseurs dans de grands projets. Ceci est plus particulièrement vrai dans le domaine des ressources naturelles où de nombreux grands projets d'exploitation des ressources pétrolières, gazières, minérales et forestières sont en voie de réalisation. De plus, bon nombre de ces projets visent des terres et des territoires ancestraux.

Les Premières nations et les Inuits seront étroitement liées à ces projets. Pourquoi alors ne pourraient-ils pas en tirer les avantages que leur procurerait leur participation à titre d'investisseurs? Non seulement les collectivités en retireraient-elles des avantages financiers, cela établirait un climat de stabilité qui attirerait de nouveaux investissements.

Mes discussions avec les dirigeants des Premières nations m'ont appris qu'ils veulent plus que des retombées indirectes lorsque des entreprises exploitent des ressources naturelles sur leurs terres ancestrales. Bien qu'ils apprécient les ententes sur le recrutement, la sous-traitance et la formation, ils recherchent autre chose. Je crois que nous devons redoubler nos efforts pour que les Premières nations et les Inuits puissent devenir de vrais partenaires dans le sens commercial du terme. En d'autres mots, ils doivent pouvoir être en mesure d'investir de l'argent dans les grands projets.

À cette fin, je peux vous confirmer que pour le reste de cette année, 10,5 millions de dollars est actuellement à la disposition des Premières nations pour atteindre ce but.

Dans bien des régions du Canada, dont la mienne dans le nord-ouest de l'Ontario, les perspectives de développement économique sont limitées par le manque d'infrastructure physique. De nombreuses Premières nations et collectivités inuites isolées regorgent de richesses forestières ou minérales. Mais ce potentiel demeurera inexploité tant et aussi longtemps qu'aucune route ne permettra d'atteindre ces richesses ou de les distribuer sur les marchés, et qu'on ne disposera pas d'une source d'énergie pour transformer les matières premières ou d'un réseau de télécommunications pour rejoindre leurs clients et fournisseurs potentiels.

Par le passé, les gouvernements ont laissé la question des champs de compétence nuire au progrès. Les gouvernements provinciaux croyaient que c'était au Canada de relier les Premières nations au reste du monde. Le gouvernement fédéral estimait que la responsabilité des infrastructures hors réserve appartenait aux provinces. Entre-temps, les peuples autochtones ont été laissés pour compte.

Cette façon de voir le monde n'a plus sa place. Tous les paliers de gouvernement doivent travailler avec les Autochtones et le secteur privé pour transformer le potentiel en réalité. Nous devons collaborer et faire bouger les choses.

Je travaillerai avec mes collègues du Cabinet et des gouvernements provinciaux, les groupes autochtones et le secteur privé pour cerner les processus et initiatives de partenariat qui faciliteront une participation accrue des Autochtones dans les grandes initiatives régionales de développement économique et qui leur permettront d'en bénéficier.

Aujourd'hui, j'affecte 40 millions de dollars aux partenariats régionaux afin d'appuyer les Premières nations et les collectivités inuites qui veulent participer à de grands projets régionaux de développement économique et en retirer des avantages. Je suis disposé à partager avec le secteur privé et les gouvernements des Premières nations, des Inuits, des provinces et des territoires, le coût des projets pour l'édification des capacités et le développement de l'infrastructure, après une étude de chaque cas.

Cette collaboration nous ouvrira la porte à une richesse jusqu'à maintenant insoupçonnée. Nous pouvons créer des emplois et des possibilités pour les Canadiens et les Canadiennes autochtones et non autochtones. Et nous pouvons démontrer que les gouvernements sont capables de travailler ensemble pour le bien de tous les citoyens.

Les initiatives que je viens de mentionner aideront à réorienter nos efforts au chapitre de l'aide sociale vers une plus grande autosuffisance. Ces initiatives touchent deux des quatre thèmes principaux de Rassembler nos forces et sont fondées sur le genre de partenariats qui apporteront des améliorations concrètes et pratiques à la qualité de vie des peuples autochtones. Cette initiative jette les bases qui permettront à de multiples partenaires de travailler ensemble pour édifier des économies et des collectivités autochtones fortes et pour appuyer les gens afin de mettre un terme au cycle de la pauvreté et du désespoir.

Nous sommes déterminés à mettre une partie importante de l'argent des contribuables au service du développement économique et nous avons l'obligation d'en faire une gestion responsable. Nous devons être en mesure d'assurer que le financement que nous accordons soit utilisé efficacement et nous devons rendre compte de nos décisions. Pour cette raison, le bilan de l'annonce d'aujourd'hui visera à renforcer notre capacité en matière de développement économique, à analyser des projets et des propositions, et à assurer une diligence raisonnable. Les Canadiens et les Canadiennes s'y attendent, et les Premières nations et les Inuits méritent les meilleurs services possibles.

Prises ensembles, les initiatives que j'ai annoncées aujourd'hui contribueront immédiatement au développement économique des Premières nations et ce, de façon positive.

Le Canada connaît présentement une période de croissance économique sans précédent et les économistes nous prédisent encore quatre ou cinq années de croissance. Jusqu'à maintenant, les Premières nations et les Inuits n'ont pas suffisamment bénéficié de la croissance de la prospérité canadienne.

L'annonce d'aujourd'hui marque le début d'une nouvelle ère et la première étape dans mes efforts pour rectifier la situation.

En plus de l'augmentation de 75 millions de dollars pour cette année, je veux vous dire que j'ai la ferme intention d'ajouter 100 millions de dollars de plus pour le développement économique l'année prochaine.

Le fait de passer de 25 millions de dollars par année à 200 millions de dollars sera, à mon avis, un progrès important. Ce changement aura de multiples effets :

  • augmenter les investissements du Ministère dans le développement économique sur une période de deux ans;
  • mettre l'accent sur le développement des capacités, au sein du Ministère, de gérer un investissement accru;
  • nous donner l'occasion de voir si nous obtenons les résultats auxquels nous devrions nous attendre, selon les experts lorsque nous misons davantage sur le développement économique que sur l'aide sociale.

J'ai mentionné plus tôt que l'édification des économies des Premières nations et des Inuits ne se ferait pas du jour au lendemain. Cela exigera pas mal de travail, d'engagement et de bonne foi de la part de tous les partenaires, c'est-à-dire des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, des collectivités autochtones et du secteur privé.

Mais je crois que nous devons saisir l'occasion unique qui se présente à nous pour réaliser des progrès. Nous pouvons changer les choses et nous devons le faire. Si nous demeurons passifs, nous continuerons à en payer le prix. Mais si nous réussissons, ou plutôt, lorsque nous aurons réussi, tous les Canadiens et les Canadiennes se partageront les bénéfices.

Je vous remercie.

Communiqué de presse:
Le ministre Nault annonce un investissement stratégique de 75 millions de dollars dans le développement économique

Document d'information:
Investissements stratégiques dans le développement économique

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  Mise à jour : 2004-04-23 haut de la page Avis Importants