Document d'information Accord de principe de la région marine du Nunavik
Un accord visant le règlement d'une revendication territoriale globale
constitue une forme unique de traité moderne qui donne à un groupe
d'Autochtones des droits précis en matière de terres et de ressources
naturelles. Ces accords bénéficient de la protection constitutionnelle.
La revendication territoriale extracôtière des Inuit au Nunavik
a été acceptée par le gouvernement du Canada à titre
de revendication globale en 1992. Cette revendication couvre une partie des
îles, des eaux et de la banquise de la baie d'Hudson, du détroit
d'Hudson et de la baie d'Ungava. Les Inuit au Nunavik ont également présenté
une revendication territoriale visant les régions côtière
et extracôtière du Labrador qui a été acceptée
par le gouvernement du Canada en 1993 aux fins de négociations.
Les négociations entourant une revendication territoriale globale suivent
un processus en plusieurs étapes : négociation d'une entente-cadre,
d'un accord de principe et d'une entente définitive, suivie de la mise
en ouvre de cette dernière. En 1993, le gouvernement des Territoires
du Nord-Ouest, le gouvernement du Canada et la Société Makivik
ont terminé la première étape avec la signature d'une entente-cadre
qui établit le cadre et le sujet des négociations.
L'accord de principe de la région marine du Nunavik
La conclusion de l'accord de principe sur la revendication territoriale extracôtière
du Nunavik met un terme à la deuxième étape des négociations
de traité. Les négociateurs procéderont maintenant à
la sélection des terres. Puis, l'accord de principe servira à
la négociation de l'entente définitive.
L'accord de principe sur la revendication territoriale extracôtière
ne porte que sur la partie du territoire traditionnel des Inuit au Nunavik également
connue sous le nom de région marine du Nunavik. En vertu de cet accord
de principe, les Inuit au Nunavik posséderaient en fief simple 80 % des
îles de la région marine du Nunavik, y compris les droits de surface
et les droits sur les ressources du sous-sol. L'accord de principe prévoit
aussi une indemnisation de
50 millions de dollars en plusieurs versements, la constitution d'un fonds de
recherche faunique de 5 millions de dollars et le partage des redevances de
l'exploitation des ressources naturelles avec le gouvernement du Canada. La
participation des Inuit établis au Nunavik à la gestion de la
faune dans le territoire visé sera garantie par la constitution d'un
conseil de gestion de la faune marine du Nunavik. Les Inuit au Nunavik prendront
également part à la planification de l'aménagement de la
région marine du Nunavik, ce qui leur donnera voix au chapitre en la
matière. La gestion de l'aménagement du territoire et des évaluations
environnementales dans la région marine du Nunavik sera coordonnée
avec les régimes de gestion existants du Nunavut.
L'établissement de certitudes quant aux titres fonciers et à
l'exploitation des ressources naturelles établira un environnement plus
stable pour les investissements et le développement éventuels
de cette région. Le règlement de la revendication territoriale
devrait promouvoir le développement économique, social et politique
à long terme des Inuit au Nunavik. Les négociations visent à
tenir compte des intérêts des Inuit établis au Nunavik,
des gouvernements, des tierces parties et des résidants non autochtones
de la région visée par la revendication territoriale du Nunavik.
Les parties feront de leur mieux pour tenir compte du chevauchement des revendications
territoriales des autres groupes d'Autochtones dans les négociations
menant à la conclusion d'une entente définitive.
La revendication qui porte sur une partie du Labrador n'est pas encore réglée
et fera l'objet de négociations ultérieures.
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