Notes pour une allocution prononcée par
Mme Nancy Karetak-Lindell,
députée du Nunavut,
secrétaire parlementaire du ministre des Ressources naturelles
du Canada,
au nom du ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien
à l'occasion de l'ouverture du
Symposium sur l'évaluation des contaminants dans l'Arctique
canadien
Ottawa (Ontario)
Le 4 mars 2003
La version prononcée fait foi.
Bonjour Mesdames et Messieurs. Je vous souhaite la bienvenue
dans la région de la capitale nationale.
Je suis très heureuse d'ouvrir officiellement le Symposium
sur l'évaluation des contaminants dans l'Arctique canadien
et de vous y souhaiter la bienvenue au nom de l'honorable Robert D. Nault,
ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien.
Le ministre Nault regrette de ne pouvoir être parmi nous aujourd'hui
et m'a chargée de vous transmettre ses meilleurs vux de succès
pour cette conférence.
J'aimerais commencer par remercier et féliciter tous ceux qui
ont aidé à trouver des solutions aux problèmes qui
nuisent à la santé des Autochtones dans le Nord, des problèmes
qui résultent de la contamination des aliments traditionnels, lesquels
constituent une partie importante de l'alimentation des résidants
du Nord.
Dans le cadre de ce symposium, nous nous appuierons sur les recherches
qui ont été réalisées sur les contaminants
de l'Arctique afin de réduire davantage les risques pour la santé
des personnes qui habitent les collectivités les plus exposées.
Notre objectif est de vous présenter un survol des résultats
des recherches et des réalisations de la seconde phase du Programme
de lutte contre les contaminants dans le Nord. Tout au long du Symposium,
nous passerons en revue les progrès accomplis depuis la publication,
en 1997, du premier Rapport d'évaluation des contaminants dans
l'Arctique canadien.
Comme vous le savez sans doute, le Programme de lutte contre les contaminants
dans le Nord a été mis sur pied en 1991 pour cerner les
sources de contaminants toxiques dans l'écosystème nordique;
évaluer les risques pour la santé humaine; conseiller les
résidants du Nord en la matière ainsi que contrôler
la présence de polluants organiques persistants afin de réduire
l'exposition des Autochtones à ces contaminants.
Le gouvernement du Canada a investi plus de 10 millions de dollars par
année dans ce programme qui constitue le plus important volet des
efforts scientifiques que déploie le gouvernement fédéral
à l'intention des résidants de l'Arctique. Le Programme
regroupe plusieurs disciplines scientifiques, dont la chimie et la physique
atmosphériques et océaniques, la biologie faunique et l'étude
de la santé humaine. En utilisant des techniques de pointe, les
responsables du Programme tentent de comprendre comment et pourquoi l'Arctique
est contaminé par des polluants provenant de sources lointaines.
Bien que le Programme soit fondé sur la science, son succès
est attribuable à la puissance des partenariats. Le Programme combine
les efforts de plusieurs ministères fédéraux, des
gouvernements territoriaux, des organismes autochtones, des professionnels
de la santé du Nunavik et de nombreux scientifiques. Par des efforts
individuels et collectifs, ces partenaires dévoués collaborent
à réduire les risques pour la santé des résidants
du Nord. Plus particulièrement, la participation des organismes
autochtones au Programme a joué un rôle primordial dans son
succès. Ces organismes ont participé à tous les aspects
du Programme, de la recherche à la gestion en passant par la communication
avec les collectivités nordiques.
Depuis le lancement du Programme voilà un peu plus de 10 ans,
nous avons accompli beaucoup de choses. La première phase du Programme
nous a permis de comprendre les mouvements globaux des contaminants qui
se retrouvent dans la chaîne alimentaire de l'Arctique canadien.
Nos recherches ont confirmé nos soupçons : les polluants
organiques persistants et les métaux lourds proviennent principalement
de sources étrangères.
Dans le cadre de la seconde phase du Programme, nous avons cerné
les collectivités qui sont les plus exposées à ces
contaminants et commencé à mesurer l'incidence des contaminants
et les risques qu'ils posent pour la santé humaine.
Mais surtout, nous avons pris des mesures conjointes pour réduire
ces risques. En se fondant sur les données du Programme, nous avons
négocié trois ententes internationales pour diminuer l'émission
de ces contaminants dans l'environnement.
La deuxième phase du Programme de lutte contre les contaminants
dans le Nord nous a fourni une base solide sur laquelle poursuivre nos
efforts vers l'édification d'un environnement sain pour les Autochtones
dans l'Arctique. Mais comme vous le savez tous, nous avons encore beaucoup
de pain sur la planche. Voilà pourquoi nous sommes rassemblés
ici aujourd'hui : nous devons orienter nos efforts, armés des derniers
résultats issus du Programme.
Je suis heureuse d'avoir l'honneur de rendre public le Rapport d'évaluation
des contaminants dans l'Arctique canadien, phase II qui constitue
une synthèse de tout ce que nous avons appris au cours des cinq
dernières années de recherches menées dans le cadre
du Programme.
Étant donné qu'au cours des prochains jours, nous passerons
en revue ces résultats, je ne les aborderai pas maintenant. Toutefois,
je peux vous dire que les recherches les plus récentes ont révélé
que certains taux de contamination semblent diminuer dans l'Arctique,
quoique très lentement, alors que d'autres sont à la hausse.
Les chercheurs ont conclu que la majorité des Autochtones dans
le Nord ne sont pas trop exposés aux contaminants et peuvent consommer
sans danger des aliments traditionnels. Toutefois, les chercheurs ont
découvert que certaines collectivités avaient un taux d'exposition
plus élevé et que, pour la première fois au Canada,
la santé des gens était touchée. Nous reparlerons
de cette découverte au cours du Symposium.
Les auteurs du rapport ont souligné le rôle essentiel des
ententes internationales pour surveiller les effets des contaminants dans
l'environnement nordique et réduire leur émission.
La constatation la plus importante est sans doute que nous devons continuer
à coopérer pour étudier les effets des contaminants
sur les résidants du Nord et mettre en uvre des solutions
en vue de protéger la santé des générations
actuelles et futures.
Heureusement, le Rapport d'évaluation des contaminants dans
l'Arctique canadien II représente bien plus que la publication
des résultats de recherche. Grâce aux connaissances acquises
au cours de la seconde phase du Programme, nous sommes mieux placés
pour coordonner nos efforts et perfectionner notre démarche visant
à régler les problèmes de santé auxquels sont
confrontés les Autochtones du Nord.
Du point de vue du gouvernement fédéral, ce rapport constitue
un des éléments essentiels d'une stratégie à
long terme en vue de protéger l'environnement nordique et la santé
des résidants du Nord.
La science et la recherche dans le Nord canadien contribuent à
notre compréhension de l'état de santé des Autochtones,
du développement durable et de l'environnement. Je suis heureuse
d'affirmer que la santé des résidants des collectivités
les plus exposées aux contaminants demeure notre priorité,
tout comme la communication avec ceux-ci.
Grâce aux résultats publiés dans le Rapport, nous
serons en mesure de poursuivre sur l'élan des progrès remarquables
que nous avons accomplis au cours de la première et de la seconde
phases du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord.
Alors que nous continuerons à travailler ensemble, je sais que
nous atteindrons notre but, qui est de créer un environnement sain
pour les Autochtones dans l'Arctique qui vivent de la faune et de la flore.
Je vous souhaite tous beaucoup de succès dans cette tâche
d'importance capitale. Je vous remercie de votre attention.
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