Fiche documentaire
Modifications que le Comité a recommandé d'apporter au
projet de loi C-7 :
Loi sur la gouvernance des Premières nations
Le Comité permanent des affaires autochtones, du Grand Nord et
des ressources naturelles de la Chambre des communes recommande d'apporter
plus de 50 modifications qu'ont proposées des membres du gouvernement
et de l'opposition, à la lumière de près de 300 présentations.
Les recommandations répondraient à bon nombre de questions
importantes soulevées par les Premières nations au cours
de l'examen amorcé par le Comité.
Les modifications proposées visent à clarifier les dispositions
suivantes du projet de loi sur la gouvernance des Premières nations
:
Clarifier les objectifs de la Loi
- Le Comité recommande d'ajouter, dans l'article intitulé
« Objet », un alinéa pour préciser que la
loi proposée doit « permettre aux bandes de gérer
leurs affaires avec indépendance et de réduire l'intervention
du ministre dans leurs affaires ».
- De plus, le Comité recommande d'inclure un alinéa qui
prendra en compte les coutumes et les traditions des Premières
nations, ce qui établit une distinction fondamentale entre le
projet de loi C-7 et la Loi sur les Indiens. Cet alinéa figurerait
dans le Préambule de la Loi et se lirait comme suit :
« Attendu que les bandes, au sens que leur donne la Loi sur
les Indiens, ont besoin d'outils de gouvernance efficaces qu'elles pourront
adapter à leurs traditions et coutumes individuelles. »
Droits de non-exception
- Le projet de loi a été conçu expressément
de manière à ne violer aucun des droits ancestraux existants
ni aucun des droits issus des traités.
- Le Préambule du projet de loi précise déjà
que la Loi sur la gouvernance des Premières nations, proposée
ici, n'a pas pour but d'anticiper l'issue des négociations sur
l'autonomie gouvernementale qui se poursuivent actuellement à
plus de 80 endroits au Canada.
- Le Comité recommande maintenant de clarifier et de renforcer
davantage la protection des droits ancestraux et issus des traités
en ajoutant un alinéa de non-exception dans le corps même
du projet de loi. L'alinéa se lirait comme suit :
« Aux fins de la certitude, rien dans la présente
Loi ne doit être interprété comme abrogeant les
droits ancestraux ou issus des traités des peuples autochtones
du Canada, ou y dérogeant, conformément à l'article
35 de la Loi constitutionnelle de 1982. »
Prolonger la période de transition
- Le Comité recommande aussi de porter de deux à trois
ans la période que les Premières nations auront pour élaborer
leurs codes, ou pour obtenir une exemption en vue de faciliter la ratification
d'un accord définitif sur l'autonomie gouvernementale.
Changements apportés aux dispositions d'exécution
- Les dispositions d'exécution ont été sensiblement
modifiées et améliorées à la lumière
des diverses préoccupations exprimées par les Premières
nations, notamment en ce qui concerne la perquisition et la saisie et
l'incidence de ces dispositions sur les droits et les libertés
individuelles garantis par la Charte.
- À l'heure actuelle, le projet de loi autorise le conseil de
bande à désigner un agent pour faire respecter les lois
qu'il adopte.
- Le Comité recommande que l'agent de la bande soit clairement
désigné comme étant un employé de la bande.
Cela signifie que les membres des Premières nations et les habitants
des réserves pourraient contester les actes et les décisions
de l'agent devant une instance de redressement (personne ou organisme)
mise sur pied par la bande.
- D'autres modifications proposées interdiraient le recours
à la force par l'agent de la bande, quelle que soit la situation,
et la fouille d'un local d'habitation sans mandat de perquisition.
- Le Comité recommande en outre que le projet de loi clarifie
la distinction entre une perquisition et une inspection réglementaire
courante, par exemple, aux fins de la santé. Il recommande aussi
de renforcer les pouvoirs décisionnels des conseils de bande,
pour que ceux-ci puissent désigner expressément les inspections
réglementaires qui s'imposent.
Droits des personnes
- Les changements proposés au sujet du maintien de l'ordre renforcent
la protection des droits des personnes et répondent aux préoccupations
relatives à la violation éventuelle des droits garantis
par la Charte en ce qui concerne les perquisitions et la saisie.
- Les droits et les intérêts des personnes seraient protégés
davantage par une modification qui obligerait l'instance de redressement
à répondre aux plaintes dans un délai précis,
soit 45 jours. Auparavant, ce délai était illimité.
- En ce qui concerne la capacité du conseil de bande de retenir
des fonds pour régler la dette d'une personne à son égard,
le Comité recommande d'autoriser l'élaboration de règlements
qui définiraient les circonstances, limiteraient les montants
et préciseraient la procédure à suivre en pareil
cas.
Réduire l'intervention du ministre / gouvernement fédéral
-
Conformément aux opinions des Premières nations et
à la recommandation dans laquelle le Comité demande
de clarifier qu'un des objets du projet de loi consiste à réduire
l'intervention du ministre dans les collectivités des Premières
nations, le Comité recommande en outre de restreindre encore
davantage la possibilité d'une telle intervention ministérielle
ou fédérale dans plusieurs autres domaines importants.
- À l'heure actuelle, le projet de loi dit que les bandes ayant
leur propre code sur le choix des dirigeants pourraient définir
leur propre procédure d'appel et la procédure pour relever
de ses fonctions un membre du conseil. Le Comité recommande que
les bandes appliquant les règlements de rechange ne soit pas
nécessairement obligées de demander au ministre d'exécuter
ces procédures, mais qu'elles aient le choix d'autoriser leur
instance de redressement (personne ou organisme) à le faire.
- Dans un certain nombre de domaines, les règlements pris en
application de la Loi sur les Indiens seraient retirés
en vertu du projet de loi C-7, dans les cas où les Premières
nations appliquent leurs propres lois.
- Quant au pouvoir du ministre d'intervenir dans les affaires financières
d'une bande, le Comité recommande que le projet de loi accorde
au gouvernement fédéral le pouvoir de rédiger des
règlements qui préciseraient ce qui constitue une détérioration
de la santé financière d'une bande, ainsi que la nature
et la portée du pouvoir qu'aurait le ministre d'intervenir et
d'appliquer des mesures rectificatrices.
Renseignements :
Alastair Mullin
Directeur des communications
Cabinet de l'honorable Robert D. Nault
Ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien
(819) 997-0002
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