Fiche documentaire Accord sur les revendications territoriales des Inuit du Labrador
Une entente sur une revendication territoriale globale est un traité
moderne qui accorde à un groupe autochtone des droits clairement
définis sur des terres et des ressources ainsi que des droits à
l'autonomie gouvernementale. Les ententes sur des revendications territoriales
sont protégées en vertu de la Constitution.
Les Inuit du Labrador revendiquent des droits ancestraux et des titres
sur des terres situées dans le nord du Labrador et dans le nord-est
du Québec. Ils n'ont jamais signé de traité historique
avec la Couronne britannique, ni de traité moderne ou d'entente
relative à une revendication territoriale avec le gouvernement
du Canada ou la province de Terre-Neuve-et-Labrador.
Les négociations relatives à des revendications territoriales
globales se déroulent en diverses étapes : celles de la
conclusion de l'accord cadre, de l'accord de principe, de l'accord définitif
et celle de la mise en uvre. En novembre 1990, la province de Terre-Neuve-et-Labrador,
le gouvernement du Canada et l'Association des Inuit du Labrador ont terminé
avec succès la première étape en signant un accord
cadre qui définissait le processus des négociations et les
sujets qui y seraient traités. Les parties ont signé l'Accord
de principe sur les revendications territoriales des Inuit du Labrador
en juin 2001. Cet accord de principe constitue la base pour les négociations
de l'Accord sur les revendications territoriales des Inuit du Labrador
(accord définitif). Les négociations relatives à
l'accord définitif sont maintenant terminées.
À l'exception des droits ancestraux que pourraient posséder
les Inuit du Labrador sur les terres et les eaux dans une région
définie du nord-est du Québec et des régions marines
adjacentes, l'accord définitif constitue le règlement définitif
des droits ancestraux des Inuit du Labrador au Canada. Il expose en détail
les droits des Inuit du Labrador qui sont reconnus et confirmés
en vertu de l'article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982. La
certitude qui découlera du règlement, quant à la
possession des titres fonciers et à la façon dont les terres
seront gérées, entraînera l'instauration d'un climat
stable qui se révélera propice à la mise en valeur
et à l'investissement. Ce règlement permettra aussi de stimuler
le développement économique et social à long terme
de la province et contribuera au développement économique,
social et culturel des Inuit du Labrador, ainsi qu'à leur évolution
politique et à leur autosuffisance.
Outre l'accord définitif, les parties mettent actuellement la dernière
main à un certain nombre d'ententes connexes, soit un plan de mise
en uvre, une entente de financement par l'impôt, une entente
sur le traitement fiscal et une annexe sur les terres. Le gouvernement
du Canada est aussi en train de négocier avec l'Association une
entente sur les répercussions et les avantages du projet du parc
national des Monts-Torngat, tout en négociant, avec la province,
une entente sur le transfert de terres dans le cadre de ce projet.
Puisque les négociateurs en chef pour chacune des parties ont
paraphé l'accord définitif, le processus de ratification
par les Inuit peut donc commencer. Un comité de ratification, formé
de représentants des Inuit, de la province et du gouvernement fédéral,
sera mis sur pied. Son
président sera indépendant. Le comité sera chargé
de dresser une liste électorale officielle qui sera utilisée
pour le scrutin des Inuit et veillera à ce que tous les votants
potentiels soient pleinement informés. Il devra également
organiser le scrutin de ratification de l'accord définitif. Une
fois que les Inuit auront ratifié l'accord définitif, on
demandera à la province de Terre-Neuve-et-Labrador et au gouvernement
du Canada d'obtenir les approbations requises auprès de leur cabinet
respectif. Les lois provinciale et fédérale de mise en uvre
seront ensuite promulguées.
Le 29 août 2003
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