Document d'information
Faits saillants de l'Entente du gouvernement des Anishnaabe
- L'Entente du gouvernement des Anishnaabe est la première entente
définitive d'autonomie gouvernementale à être conclue
en Ontario dans le cadre de la Politique du Canada sur le droit inhérent
à l'autonomie gouvernementale. Autrement dit, l'Entente prévoit
les arrangements voulus pour que les quatre Premières nations
des United Anishnaabeg Councils administrent leurs affaires internes
et assument une plus grande responsabilité et une plus grande
maîtrise des décisions qui touchent leurs collectivités.
- L'Entente n'est pas un traité et ne touchera aucun droit ancestral
ou issu de traités. Elle vise à établir une relation
intergouvernementale négociée par les Premières
nations et le gouvernement du Canada. L'Entente transfère le
pouvoir décisionnel aux Premières nations des United Anishnaabeg
Councils et prévoit aussi la possibilité d'améliorer
les relations entre les gouvernements des Premières nations et
les administrations locales avoisinantes.
- En outre, l'Entente précise la situation juridique des Premières
nations et leur reconnaît des pouvoirs d'adopter des lois dans
13 domaines. Il s'agit, entre autres, du choix des représentants
publics, de l'éducation, des terres, des ressources naturelles,
de l'e-naadziyang (la culture), de l'anishnaabemwin (la langue), du
développement économique et de la conduite des affaires.
- Cette entente a été conçue pour répondre
aux demandes des Premières nations relativement aux terres des
Premières nations. Par conséquent, les lois des Premières
nations s'appliqueront là où se situe l'assise de terres
de réserve existante des Premières nations. Les seules
exceptions applicables touchent le domaine des élections du gouvernement
des Premières nations et la détermination des e-dbendaagzijig
(ceux qui font partie des Premières nations). L'Entente exige
que les Premières nations donnent aux personnes qui ne sont pas
e-dbendaagzijig un droit de parole dans les lois proposées par
les Premières nations qui les touchent directement et de manière
importante.
- Cette entente ne sera pas constitutionnellement protégée,
mais elle a été négociée dans le cadre constitutionnel
du Canada. La Charte canadienne des droits et libertés
continuera de s'appliquer sur les terres des Premières nations;
la Loi canadienne sur les droits de la personne s'y appliquera
également. Le rapport entre les lois des Premières nations
et les lois fédérales et provinciales dans l'éventualité
d'un différend est également défini dans l'Entente.
- En vertu de l'Entente, les dirigeants des Premières nations
rendront directement et clairement des comptes aux membres des Premières
nations. Des dispositions relatives à l'obligation de rendre
compte sont stipulées dans l'Entente et dans les gchi-naaknigewin
(les constitutions) des Premières nations et des United Anishnaabeg
Councils, qui ont été élaborées par les
membres des Premières nations à la suite de vastes consultations
sur une période de plusieurs années. L'Entente prévoit
aussi la présentation de rapports annuels au Parlement sur les
questions relatives à la mise en uvre. L'obligation de
rendre compte au gouvernement du Canada devra être conforme aux
normes comptables généralement reconnues.
- Cette entente a été négociée d'égal
à égal entre les Premières nations et le gouvernement
du Canada et elle a été façonnée à
la suite d'importantes consultations auprès des membres des Premières
nations. Des renseignements ont été transmis aux membres
des Premières nations par différents moyens, par exemple
des assemblées publiques, et à d'autres parties concernées
au moyen du site Web des United Anishnaabeg Councils, qui a été
lancé en 1999. Au fil des ans, des consultations ont aussi été
entreprises auprès des représentants provinciaux, et des
mises à jour régulières sur les progrès
des négociations ont été communiquées aux
représentants municipaux.
- À la suite de longues négociations, les parties ont
signé une entente de principe le 21 juin 1998. L'ébauche
de l'Entente a été paraphée par les négociateurs
en mars 2002 et les parties ont récemment conclu leurs discussions
sur la mise en uvre et les questions liées aux transferts
financiers.
- Avant que l'Entente puisse être mise en uvre, les Premières
nations doivent tenir un vote de ratification. Si les membres des quatre
Premières nations touchées par l'Entente la ratifient,
le gouvernement du Canada devra adopter une loi habilitante au Parlement
avant qu'elle puisse entrer en vigueur.
- La promotion d'un sain exercice des pouvoirs et d'une rigoureuse
obligation de rendre compte dans les collectivités des Premières
nations renforcera les collectivités, favorisera un climat propice
à l'investissement et aux partenariats, soutiendra les partenariats
économiques et améliorera les conditions de vie.
L'autonomie gouvernementale en bref
- Le gouvernement du Canada reconnaît le droit inhérent
à l'autonomie gouvernementale à titre de droit ancestral
selon l'article 35 de la Constitution canadienne.
- L'Entente du gouvernement des Anishnaabe est l'une des nombreuses
mesures prises dans l'ensemble du Canada pour permettre aux Premières
nations de remplacer les modalités d'exercices des pouvoirs désuètes
et inadéquates prévues dans la Loi sur les Indiens.
On compte actuellement plus de 80 tables de négociation sur l'autonomie
gouvernementale au pays. Ces négociations touchent plus de la
moitié des collectivités des Premières nations
et des Inuit au Canada.
- Étant donné que les groupes autochtones ont des besoins
différents, les négociations ne déboucheront pas
sur un modèle unique d'autonomie gouvernementale. Les modalités
de l'autonomie gouvernementale prennent différentes formes en
fonction des divers contextes historiques, culturels, politiques et
économiques dans lesquels évoluent les groupes autochtones,
les régions et les collectivités en cause.
- Les modalités de l'autonomie gouvernementale portent sur la
structure et l'obligation de rendre compte des gouvernements autochtones;
leurs pouvoirs d'adopter des lois; leurs responsabilités quant
à la prestation de programmes et de services à leurs membres
ainsi que sur les transferts financiers.
- Les collectivités autochtones profiteront du même genre
de gouvernements stables, légitimes, responsables et réceptifs
que ceux dont jouissent les autres Canadiens. Ceci permettra d'attirer
les investissements et de former des partenariats qui favoriseront le
développement économique et amélioreront les conditions
sociales dans les collectivités.
Décembre 2004
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