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Projet vert - Aller de l'avant pour contrer les changements climatiques : Un Plan pour honorer notre engagement de Kyoto

Impacts provinciaux et territoriaux

Impacts régionaux – Nunavut

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Il existe un large consensus scientifique sur la réalité des changements climatiques. Ces changements sont en train de se produire et ils comportent des conséquences sérieuses – pour notre santé, notre économie et notre avenir.

Les activités humaines, y compris l'utilisation considérable des combustibles fossiles pour le chauffage, le transport et l'électricité, produisent des gaz à effet de serre qui s'accumulent et provoquent le réchauffement de la planète. Les températures moyennes dans le monde augmentent : le 20e siècle a été le plus chaud du dernier millénaire et les années 80 et 90 ont été les décennies les plus chaudes jamais enregistrées. Le Canada, comme pays nordique, ressentira les incidences des changements climatiques davantage que la plupart des autres pays.

Les scientifiques prévoient que les températures dans l'Arctique augmenteront d'au moins 5°C par rapport à aujourd'hui d'ici la fin du 21e siècle. Partout au Nunavut, on observe déjà des changements de conditions saisonnières, y compris des températures plus élevées à longueur d'année, des conditions météorologiques imprévisibles, un changement de direction des vents dominants, moins de neige et de pluie ainsi que des conditions changeantes d'enneigement et de glace. Ces changements rendent les déplacements et l'accès aux ressources plus dangereux et plus difficiles.

Dans l'ouest de la baie d'Hudson, la débâcle se produit en moyenne deux semaines plus tôt qu'il y a 20 ans. Les ours blancs ont donc moins de temps pour engraisser en chassant leur principale source de nourriture, les phoques annelés, avant de revenir sur la terre ferme, où ils jeûnent. Par conséquent, les ours en pleine maturité ont perdu du poids et les femelles, qui jeûnent jusqu'au sevrage de leurs oursons au printemps, ont moins d'oursons.

Les prévisions pour l'avenir incluent une hausse du niveau de la mer, une réduction de l'étendue et de l'épaisseur de la glace de mer ainsi qu'une augmentation du nombre de phénomènes météorologiques violents, ce qui pourrait favoriser l'érosion littorale et les inondations dans les villages côtiers.

Village sur la côte

La vie sur la terre ferme
La fonte du pergélisol pourrait entraîner la déformation et la rupture des pipelines et des cuves de stockage utilisés pour l'eau et les eaux usées. Un sol moins stable nuira également aux routes, aux pistes d'atterrissage et aux bâtiments, particulièrement dans les régions où le sol contient beaucoup de glace. Les modèles informatiques prévoient que des températures plus élevées pourraient faire augmenter la quantité et les types de plantes disponibles pour les animaux herbivores. Motoneige sur la glaceCependant, la quantité Nunavut d'insectes et de parasites pourrait également augmenter, ce qui pourrait entraîner une diminution des populations de grands mammifères comme le caribou et le bouf musqué, en plus d'influer sur leur santé.

La vie en mer
Bébé phoque ou blanchonAvec des températures plus élevées, le passage du Nord-Ouest pourrait être libre de glace jusqu'à 100 jours par année, ce qui permettrait aux bateaux de l'utiliser comme voie de trafic maritime international. Même si cela devait être avantageux pour le territoire, certaines questions environnementales et sociales pourraient devoir être examinées. Par exemple, l'augmentation du bruit, de la pollution et du trafic maritime pourrait affecter les populations de baleines et des navires non conçus pour les conditions arctiques risqueraient de déverser du pétrole ou d'autres matières dans l'environnement.

La plupart des modèles informatiques de changements climatiques prévoient une réduction considérable des glaciers et de la glace de mer. En fait, certains modèles suggèrent que toute la couverture de glace d'été dans le Nord disparaîtra d'ici 2100. Avec des conditions plus chaudes dans l'ensemble, cela pourrait influer sur l'aire de répartition géographique et la population de plusieurs mammifères marins. Les changements pourraient favoriser la multiplication des habitats propices dans l'est de l'Arctique, mais pourraient réduire les habitats des régions du sud. Les morses et les phoques barbus, annelés, du Groenland et à crête pourraient perdre Mère et filleles plate-formes de glace de mer qu'ils utilisent pour se reproduire, nourrir les bébés phoques, se reposer et muer.

Changements de vie
Les changements d'aire de répartition géographique, de population et de santé des animaux, des poissons et des espèces de plantes finiront par influer sur la vie des Nunavummiut qui en dépendent, ce qui entraînera une modification des pratiques de chasse et de cueillette ainsi qu'une perte des nourritures traditionnelles. L'adaptation a toujours été le mode de vie dans le Nord. Cependant, la vitesse à laquelle les changements pourraient se produire devrait rendre l'adaptation plus difficile dans l'avenir.

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Actions concrètes

Étant donné la gravité éventuelle des risques à long terme associés à ces répercussions, la prudence commande de prendre des mesures maintenant pour réduire les émissions qui contribuent aux changements climatiques. L'analyse démontre qu'au Canada les répercussions sur les emplois et la croissance économique associées à la réduction des gaz à effet de serre pourront être maintenues à des niveaux modestes et contrôlables compte tenu de la forte croissance à laquelle on s'attend pour la prochaine décennie.

Pour donner une idée de l'ampleur des répercussions possibles sur l'industrie, l'incidence économique prévue de la mise en ouvre des étapes un et deux du Plan du Canada sur les changements climatiques pour respecter les engagements pris dans le cadre du Protocole de Kyoto varie selon les hypothèses entre -0,4 p. 100 et -1,6 p. 100 du produit intérieur brut du pays. Il s'agit d'un faible impact compte tenu de la forte croissance économique prévue pour cette période. Des analyses montrent une croissance du marché de l'emploi de 1,08 à près de 1,26 millions d'emplois d'ici 2010, comparé à un peu plus de 1,32 millions si on maintient le statu quo. Cela signifie un délai dans la création d'emplois d'environ 62 000 emplois au Canada en 2010. En comparaison, l'économie canadienne crée actuellement environ 46 000 nouveaux emplois par mois.

Selon les estimations, avec la mise en ouvre de mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le produit intérieur brut des territoires du Nord canadien augmentera en 2010 à un niveau d'environ 0,04 p. 100 inférieur à celui qui serait atteint dans un scénario de maintien du statu quo (moyenne combinée pour les Territoires du Nord-Ouest, le Yukon et le Nunavut). La croissance du nombre de nouveaux emplois serait ralentie d'environ 0,1 p. 100. Pour mettre les choses en contexte, l'économie des territoires du nord du Canada a créé environ 240 emplois au cours de la dernière année.

Ces prévisions économiques ne tiennent pas compte des avantages substantiels pour l'environnement et la santé associés à la lutte contre les changements climatiques. À ces mesures s'associeront de nombreux avantages, dont un air plus sain, une réduction des dépenses de santé et d'autres avantages sociaux et environnementaux pour les Canadiens.

Les répercussions sur le revenu personnel disponible en 2010 feraient qu'il serait d'environ 0,19 p. 100 moins élevé. Par rapport à ce qu'ils seraient autrement, les prix de l'électricité pourraient augmenter d'environ 0,17 cents/kWh. On s'attend à ce que le prix de l'essence soit en 2010 au même niveau que si aucune mesure n'avait été prise.

Pour illustrer les augmentations de production touchant les principaux émetteurs industriels du territoire résultant des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre (moyennes nationales), mentionnons que l'électricité générée par le pétrole augmenterait de 0,12 cents le KWh ou de 1,57 p. 100.

L'approche du Canada quant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre vise à minimiser les coûts et à maximiser les possibilités pour la technologie canadienne. Elle anticipe une économie reposant sur des sources d'énergie plus propres et utilisant des technologies de pointe. Le plan propose des investissements stratégiques dans des projets novateurs de lutte contre les changements climatiques. Il propose par ailleurs la création d'un Fonds de partenariat qui permettrait de partager les coûts de réduction des émissions en collaboration avec les gouvernements des provinces et des territoires ainsi que des municipalités, des communautés autochtones et du secteur privé.

En nous appuyant sur les innovations canadiennes et en veillant à ce que les différents secteurs de l'économie, les régions et les consommateurs jouent un rôle dans les mesures de lutte contre les changements climatiques, les répercussions sont plus faciles à gérer pour tout le monde. En unissant nos efforts, nous permettons au Canada d'être fortement concurrentiel dans un monde qui se dirige vers une nouvelle économie à faible intensité carbonique.

Les compagnies du Nord canadien font déjà preuve de leadership dans la lutte contre les changements climatiques :

  • En adoptant une approche novatrice pour augmenter l'efficacité énergétique et promouvoir la participation de la collectivité, la Northwest Territories Power Corporation a réduit ses émissions annuelles de gaz à effet de serre de 47 p. 100 par rapport à ses niveaux de référence de 1990.
  • La Société de développement du Yukon, agence gouvernementale qui regroupe la Société d'énergie du Yukon, et Energy Solutions Centre Incorporation travaille de manière dynamique à réduire la production de diesel dans le Territoire, ce qui représente actuellement 40 p. 100 de la production d'électricité. La Société a actuellement réduit ses émissions de 65 p. 100 par rapport à 1990, en partie à cause de la réduction de la charge électrique et en partie grâce à son plan d'action détaillé avec options énergétiques de rechange rentables.

Ces exemples sont tirés de documents publics.


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