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Réunion internationale des ministres de la Santé
Préparation mondiale à une éventuelle pandémie de grippe

Notes pour l'allocution d'ouverture
prononcée par

l'honorable Ujjal Dosanjh
ministre de la Santé du Canada

à l'occasion de la

Réunion internationale des ministres de la Santé
Préparation mondiale à une éventuelle pandémie de grippe

Ottawa (Ontario)
Le 24 octobre 2005

Embargo jusqu'à 17 heures

Seul le texte prononcé fait foi

Introduction

Au nom du gouvernement du Canada, j'ai le plaisir de vous souhaiter la bienvenue dans notre pays.

Je vous souhaite également la bienvenue à cette réunion des ministres de la Santé visant à faire front commun pour lutter contre une pandémie de grippe.

Le fait que cette réunion rassemble tant de pays et d'organismes internationaux démontre l'urgence de la situation - nous ne savons pas quand ni une pandémie pourrait se produire, mais nous savons que nous devons être prêts.

Nous vivons dans un univers informatisé, dans une économie mondiale.

Toutes ces transformations nous ont fait prendre conscience du fait que le village planétaire imaginé par ce grand Canadien, Marshall McLuhan, n'est plus une simple théorie, mais une réalité.

Le monde adopte rapidement ces changements.

Par contre, la communauté internationale a mis plus de temps à comprendre la mondialisation de la maladie et le fait que nous partageons un espace sanitaire commun.

Dans le contexte du 21e siècle, la préparation à des éclosions mondiales de maladies pose des défis uniques.

Il n'y a pas que les gens, les biens et les services qui peuvent franchir les frontières, mais la maladie aussi.

Avec l'avènement de la cybercommunication et des réseaux de nouvelles en diffusion continue, rien ne voyage plus vite que les mauvaises nouvelles.

Nul pays ne peut se préparer à une pandémie en vase clos. Cela requiert le genre de collaboration internationale que nous espérons établir et renforcer durant cette réunion.

Objectifs de la conférence

Voilà pourquoi les réunions de ce genre sont si importantes.

À titre de ministres de la Santé, nous sommes fort bien placés pour rehausser le profil politique de cette question urgente qu'est la sécurité de la santé mondiale et encourager nos propres administrations à appuyer les efforts de collaboration internationale en ce sens.

Notre engagement politique collectif - y compris nos discussions des deux prochains jours - nous permettra d'améliorer la capacité d'intervenir à l'échelle mondiale.

Mais, ensemble, nous avons connu un excellent départ.

Voici quelques exemples de coopération : le Plan de préparation à la grippe pandémique de l'Organisation mondiale de la Santé, ainsi que le Partenariat international sur la grippe aviaire et pandémique, dont les États-Unis annonçaient récemment la création.

Nos efforts stimuleront les discussions lors de la rencontre des partenaires de l'OMS et de la rencontre des dirigeants économiques de l'APEC, qui auront lieu en novembre.

En fait, grâce à la présence à Ottawa de délégations de haut niveau de l'OMS, de la FAO, de l'OIE, de l'ONU, de la Banque mondiale et du secrétariat de l'ANASE, nos délibérations s'avéreront des plus utiles dans le cadre d'autres collaborations internationales.

D'ici la fin des discussions demain après-midi, nous espérons établir un consensus quant à quatre mesures importantes, à savoir :

  • accroître la collaboration intersectorielle dans les dossiers qui ont une incidence sur la santé animale et la santé humaine;
  • améliorer les techniques de surveillance afin de déceler et d'identifier les virus, et renforcer les capacités dans les pays touchés;
  • renforcer les capacités en matière de communication des risques;
  • stimuler la mise au point de vaccins et d'antiviraux, ainsi que la constitution de stocks, et favoriser l'accès à ces produits.

Des feuillets de renseignements sur ces thèmes ont été distribués avant la réunion.

Demain, nous aborderons divers aspects connexes, comme les problèmes complexes d'ordre technique ou en lien avec les ressources que posent les partenariats mondiaux.

Priorités multilatérales du Canada

Je tiens à souligner que si le Canada tenait tant à organiser cette réunion, c'est qu'il s'est engagé depuis longtemps à favoriser la coopération internationale et l'action multilatérale.

La réunion d'aujourd'hui fait suite aux rencontres et aux conversations que j'ai eues avec un grand nombre d'entre vous.

Je tiens aussi à rappeler que le Canada participe activement à la révision du Règlement sanitaire international de l'OMS, qui vise à enrayer la propagation des maladies.

Nous croyons qu'il est prioritaire de travailler avec des organismes multilatéraux afin de renforcer les capacités des pays qui ont été le plus durement touchés par les maladies infectieuses.

À cette fin, nous avons investi 15 millions de dollars dans le projet régional de l'OMS Canada-Asie sur l'apparition de nouvelles maladies infectieuses.

Notre laboratoire national de microbiologie de Winnipeg travaille avec l'Institut national d'hygiène et d'épidémiologie du Vietnam afin d'aider ce pays à accroître sa capacité d'effectuer des tests de dépistage de la grippe aviaire.

Le premier ministre Martin s'est joint récemment à ses collègues de l'APEC pour lancer un appel à la collaboration afin de favoriser la création et le partage de connaissances, la création de réseaux, de systèmes et de protocoles, le transfert de renseignements et le renforcement des réseaux et infrastructures d'approvisionnement.

Nous participons aussi à l'Initiative de protection de la santé mondiale et servons de secrétariat à ce groupe.

Nous devons tirer parti de ces efforts de collaboration et les renforcer, et c'est ce que nous entendons faire.

L'expérience du SRAS

En 2003, le virus du SRAS est apparu en Asie, entraînant la mort de milliers de personnes et de lourdes conséquences économiques.

La découverte de cas au Canada a rappelé la nécessité de se doter de solides programmes de santé publique.

À cette fin, le Canada a créé l'Agence de santé publique du Canada et nommé un administrateur en chef de la santé publique.

Nous avons en outre mis au point un plan de lutte contre la pandémie d'influenza, que nos collègues internationaux ont jugé très complet.

Conclusion

L'importance de l'action mondiale demeure l'une des leçons les plus précieuses que nous avons retenu de l'épisode du SRAS.

Nous ne pouvons laisser les frontières limiter nos efforts.

Ce n'est qu'en partageant nos connaissances, notre expérience et nos ressources que nous réussirons.

Et nous nous devons d'agir dès maintenant. Le fait que nous prenions des mesures maintenant devant la menace d'une pandémie potentielle, plutôt que d'attendre pour réagir à une pandémie réelle confirme notre détermination.

Dans ce contexte, j'ai bien hâte d'entendre vos points de vue.

Cet ensemble unique de pays des quatre coins du globe - Nord, Sud, Est et Ouest - permettra d'orienter le type de discussions que nous aurons sur les enjeux fondamentaux qui nous interpellent tous.

Pour conclure, c'est avec grand plaisir que j'annonce officiellement le début de cette réunion des ministres de la Santé.

J'attends nos discussions avec grand intérêt.

Merci.

Mise à jour : 2005-10-24 Haut de la page