|
|
COMMUNIQUÉS
CONFÉRENCE POUR CÉLÉBRER UN QUART DE SIÈCLE D'ÉTUDES CANADIENNES AU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DU COMMERCE INTERNATIONAL
Le 1er octobre 2001 (9 h 30 HAE) Nº 138
CONFÉRENCE POUR CÉLÉBRER UN QUART DE SIÈCLE
D'ÉTUDES CANADIENNES AU MINISTÈRE
DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DU COMMERCE INTERNATIONAL
Le ministre des Affaires étrangères, M. John Manley, a indiqué aujourd'hui la tenue d'une conférence pour
célébrer un quart de siècle de programmes d'études canadiennes au sein de son Ministère. La conférence, qui
se déroulera à l'édifice Lester B. Pearson, à Ottawa, les 15 et 16 octobre 2001, rassemblera des canadianistes
provenant de tous les continents.
« La création d'une chaire et d'un centre d'études canadiennes à l'Université d'Édimbourg en 1975 a été une
date charnière dans le domaine des études canadiennes. Un quart de siècle plus tard, nous sommes en
présence d'un succès sans précédent », a déclaré le ministre Manley.
Plus de 20 associations nationales ou multinationales réunissant environ 7000 canadianistes dans une
trentaine de pays dispensent un enseignement aux niveaux universitaire, collégial et secondaire sur divers
aspects de la réalité canadienne à plus de 150 000 étudiants chaque année dans le monde.
« Le succès du programme se mesure aussi par les centaines d'études et d'ouvrages publiés sur le Canada
chaque année par des canadianistes étrangers. Ces ouvrages contribuent fortement au prestige et à
l'avancement des intérêts du Canada sur la scène internationale », a ajouté M. Manley.
La conférence d'Ottawa, qui sera ouverte à la presse, va réunir nombre de spécialistes des études
canadiennes, dont plusieurs pionniers du programme. La conférence est organisée en collaboration avec le
Conseil international d'études canadiennes (CIEC), un partenaire important dans la gestion du programme.
- 30 -
Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de communiquer avec :
Le Service des relations avec les médias
Ministère des Affaires étrangères et du Commerce international
(613) 995-1874
Document d'information
LE PROGRAMME DES ÉTUDES CANADIENNES DU MINISTÈRE
DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DU COMMERCE INTERNATIONAL :
UN QUART DE SIÈCLE DE SUCCÈS!
Historique
Le Programme des études canadiennes à l'étranger a pour objectif de développer une meilleure connaissance
du Canada, de ses valeurs et de sa culture dans les autres pays. Les universitaires de plusieurs pays ont
démontré un tel intérêt pour le Canada que, depuis 25 ans, le programme a grandi au point de compter environ
7 000 canadianistes répartis dans quelque 20 associations nationales et multinationales de plus de 30 pays.
Leur enseignement rejoint plus de 150 000 étudiants chaque année.
Déjà en 1971, des universitaires américains avaient lancé la toute première Association d'études canadiennes
à l'étranger. Quatre ans plus tard, ce sera au tour des Britanniques, suivis des Français en 1976. Puis, à partir
de 1979, des associations d'études canadiennes étaient mises sur pied presque chaque année en Europe, en
Asie ou en Amérique latine.
Devant l'engouement croissant des étrangers, l'Association d'études canadiennes convoquait une conférence
internationale à Halifax en 1981. Le 31 mai, les 25 délégués provenant de 10 pays (Allemagne, Australie,
Canada, États-Unis, France, Irlande, Italie, Japon, Nouvelle-Zélande et Royaume-Uni) créaient le Conseil
international d'études canadiennes (CIEC). Le nouveau Conseil regroupait alors plus de 4 000 universitaires.
Aujourd'hui, outre le Canada, les 20 associations membres sont : Australie et Nouvelle-Zélande, Brésil, Chine,
Corée, Espagne, États-Unis, France, Inde, Italie, Irlande, Israël, Japon, Mexique, Pays-Bas, pays de langue
allemande (Allemagne, Autriche, Suisse), pays nordiques (Danemark, Finlande, Islande, Norvège, Suède),
Royaume-Uni, Russie (qui a remplacé l'ancienne Association soviétique en 1992) et Venezuela. Le Conseil
compte également trois membres associés : la Chaire d'études sur le Canada (Cátedra de Estudios sobre
Canadá) à l'Université de La Havane, à Cuba, le Centre d'études canadiennes de l'Université de Bruxelles et le
Conseil américain des études québécoises.
Des programmes d'études canadiennes sont aussi dispensés dans plusieurs autres pays : Argentine, Estonie,
Hongrie, Pakistan, Philippines, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et
Thaïlande.
Le nombre d'établissements qui offrent des programmes d'études canadiennes peut beaucoup varier d'un pays
à l'autre. Aux États-Unis, des universités dispensent des cours sur le Canada dans la majorité des États. Au
Royaume-Uni, une centaine d'établissements d'enseignement supérieur offrent des cours sur le Canada, et
l'Association britannique est à mettre au point un programme pour les écoles secondaires. En France, 18
universités dispensent une formation en études canadiennes. En Chine, une trentaine d'établissements offrent
le programme, alors qu'en Inde ce nombre atteint maintenant 40, et qu'en Israël, les 5 principales universités
offrent des cours en études canadiennes. En Russie, la plupart des universités et des collèges offrent des
cours sur le Canada. Au Brésil, 4 centres régionaux supervisent le programme, alors qu'au Venezuela, ce
nombre atteint actuellement 9.
Outre les universitaires, certaines associations d'études canadiennes comptent également des hommes et des
femmes politiques, des hauts fonctionnaires, des gens d'affaires, des enseignants du secondaire, des
administrateurs, des représentants de maisons d'édition, des professionnels et des journalistes.
L'apport du gouvernement canadien
En réponse à l'intérêt croissant des étrangers envers le Canada, en 1975-1976, le gouvernement canadien a
commencé à appuyer financièrement les programmes d'études canadiennes à l'étranger en soutenant une
chaire et un centre d'études canadiennes à l'Université d'Édimbourg en Écosse. Le secrétaire d'État aux
Affaires extérieures, M. Allan MacEachen, déclarait alors que cette initiative était un élément clé d'un plan
récemment approuvé par le Cabinet « en vue d'élargir et de diversifier les relations culturelles du Canada avec
d'autres pays ». Afin de justifier l'engagement en faveur des études canadiennes à l'étranger, 4 grands
objectifs avaient été identifiés pour le programme : élargir la communauté influente « informée au sujet du
Canada et favorablement disposée à son égard »; accroître la sensibilisation aux connaissances canadiennes
à l'étranger; favoriser les échanges fructueux entre les universitaires canadiens et étrangers; et améliorer ainsi
les relations bilatérales du Canada.
L'aide financière du MAECI se chiffrait alors à environ 250 000 $. Vers le milieu des années 1980,
l'investissement a atteint près de 3 millions de dollars annuellement et, présentement, le budget des études
canadiennes au Ministère représente environ 5 millions de dollars. Ces investissements reflètent le sérieux de
l'engagement du gouvernement canadien pour le Programme des études canadiennes au cours des ans. Bien
que les subventions puissent paraître modestes en comparaison avec celles des autres pays du G-7, qui
investissent dans des programmes similaires, il est important de constater à quel point les canadianistes en
font un excellent usage et de voir les sommes additionnelles qu'ils réussissent à générer de diverses sources.
Par exemple, une étude américaine de 1995 a démontré que non seulement chaque dollar investi par le
gouvernement du Canada dans les programmes d'études canadiennes aux États-Unis générait plus de 10 $
d'autres sources, mais qu'une partie de ces sommes supplémentaires était dépensée directement au Canada,
autofinançant ainsi les études canadiennes.
L'appui du MAECI sert entre autres à permettre l'acquisition de matériel didactique et d'information afin
d'élaborer de nouveaux cours ou d'améliorer les cours existants; d'aider des étudiants étrangers de niveau
doctoral à effectuer des recherches sur le Canada; de fournir de l'aide à l'élaboration et à la publication
d'études et d'ouvrages sur le Canada; et d'effectuer des stages à l'étranger pour les étudiants canadiens ou au
Canada pour les étudiants étrangers. Cet appui sert aussi à aider les universités étrangères à acquérir des
ouvrages canadiens et à organiser des conférences et des séminaires sur le Canada.
Le MAECI participe aussi à des initiatives conjointes avec le CIEC, notamment des stages d'enseignement,
des recherches scientifiques conjointes, la publication d'ouvrages sur le Canada et la distribution d'ouvrages
canadiens à l'étranger.
Les programmes
L'importance des programmes d'études canadiennes varie beaucoup d'un établissement à l'autre. Les cours
portent sur des questions touchant les relations bilatérales du Canada et sur des sujets comme : les littératures
canadienne-anglaise et canadienne-française, la culture et les arts, l'histoire, les sciences sociales et
politiques, le système politique canadien, l'économie, la situation des femmes, les questions autochtones, le
multiculturalisme, les valeurs sociales, l'environnement, le droit, les médias d'information et même le
développement régional.
Ces programmes constituent aussi un extraordinaire déclencheur de recherches sur le Canada. En plus des
revues d'études canadiennes publiées par les associations, les articles, thèses, essais, livres et études sur la
réalité canadienne se chiffrent par centaines chaque année. Fait à souligner, ces documents sont souvent
utiles aux gouvernements nationaux dans leurs relations avec le Canada.
Une contribution positive
Les programmes d'études canadiennes à l'étranger ont une influence très positive sur la promotion des intérêts
du Canada dans le monde. Les canadianistes sont des observateurs indépendants n'ayant pas de « message
» à passer. De par ce fait, ils deviennent des interlocuteurs crédibles constituant une source de précieux
conseils et avis auprès de leur gouvernement pour tout ce qui touche leurs relations avec le Canada. Par
exemple, les canadianistes américains ont été consultés par leur gouvernement dans le dossier de la lutte
contre les pluies acides et dans celui du libre-échange.
Il ne fait donc plus aucun doute que les programmes d'études canadiennes du MAECI constituent un élément
essentiel du troisième « pilier » de la politique étrangère canadienne, qui consiste à promouvoir les valeurs et
la culture canadiennes dans le monde.
|