La surveillance de la santé nationale

Les maladies et les blessures


Points saillants

14.1 Nous avons constaté des lacunes dans la surveillance nationale des maladies et des blessures qui, prises ensemble, ont de nettes répercussions nationales sur la santé publique. Premièrement, elles compromettent la capacité de Santé Canada de déceler, de prévoir, de prévenir et de contrôler les risques pour la santé associés aux éclosions de maladies transmissibles et à d'autres menaces pour la santé. Deuxièmement, elles compromettent sa capacité de planifier, de mener à bien et d'évaluer des programmes de santé publique et d'autres programmes qui traitent des causes et du traitement des maladies.

Contexte et autres observations
14.2 La surveillance de la santé est une fonction de base de la santé publique. Le Laboratoire de lutte contre la maladie (LLCM) de la Direction générale de la protection de la santé est le principal responsable de la surveillance nationale des maladies transmissibles et chroniques et des blessures. Le LLCM compte énormément sur son interaction et sa collaboration avec les provinces et les territoires et une variété d'autres ministères fédéraux et des organisations non gouvernementales.

14.3 Il n'existe pas de loi précise, de politique ou d'entente qui lient les éléments distincts des fonctions de santé publique les uns aux autres aux divers paliers de gouvernement. En effet, il existe un vide : les activités actuelles de surveillance de la santé se font, dans une large mesure, en fonction des besoins du moment.

14.4 Nous avons constaté qu'il n'existait que quelques rares ententes ou protocoles pour prévenir l'entrée au Canada de graves maladies transmissibles, ainsi que pour traiter des éclosions de maladies et des menaces pour la santé publique. Le peu d'attention accordée au processus de normalisation pour contrôler les menaces expose la santé des Canadiens à un risque injustifié.

14.5 Les systèmes de surveillance clés que nous avons examinés ne fonctionnaient pas comme prévu. Pour un certain nombre de raisons, ces systèmes ne permettaient pas à Santé Canada de surveiller efficacement des maladies transmissibles comme la grippe, le sida, la tuberculose et les intoxications alimentaires. Il en va de même pour les systèmes de surveillance des blessures et des maladies chroniques comme le cancer, le diabète et les maladies cardio-vasculaires et les accidents vasculaires cérébraux. Nous avons aussi trouvé qu'il y aurait lieu d'améliorer la mesure du rendement et la communication des résultats.

14.6 Des travaux ont été entrepris en vue de renforcer la capacité de surveillance future de la Direction générale de la protection de la santé. L'appui accordé par la Direction générale à un réseau national de surveillance de la santé intégré pour l'information sur la santé publique constitue une importante mesure prise à cet égard. On ne sait pas exactement à quel moment un tel réseau sera mis en oeuvre, et il est absolument nécessaire que toutes les parties visées par le réseau respectent leur engagement en regard de sa mise en oeuvre.

Nous présentons dans ce chapitre les réponses de Santé Canada à nos recommandations. Le Ministère est d'accord avec ces recommandations et a accepté de prendre des mesures correctives. Dans certains cas, il a déjà entrepris de corriger la situation.