21.2 À notre avis, le Secrétariat du Conseil du Trésor, qui assure la gestion globale de la SIF, devra insuffler un leadership plus vigoureux, en tirant parti de quelques-unes des leçons apprises lorsqu'il s'est attaqué au problème du passage à l'an 2000. Plus particulièrement, le Bureau du projet SIF devra mettre en place et tenir à jour un plan de mise en oeuvre global et actuel, faire appel à des compétences appropriées en gestion des risques, surveiller la mise en oeuvre par les ministères et intervenir de façon constructive si des problèmes se présentent. De plus, il devra fournir aux ministères les politiques et les manuels comptables requis, que l'on est présentement à élaborer, et les aider à comprendre comment utiliser la SIF dans la gestion quotidienne.
21.3 Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC) a mené à bien l'élaboration et la mise en oeuvre des nouveaux systèmes centraux. TPSGC et ses principaux partenaires, le Secrétariat du Conseil du Trésor et Revenu Canada, ont travaillé ensemble pour mener à bien l'essai pilote préproduction de ces nouveaux systèmes. Nous avons constaté que le Ministère et ses partenaires avaient établi un plan détaillé et obtenu des compétences en gestion des risques, surveillé les progrès réalisés, étaient intervenus au besoin et avaient respecté les principales échéances fixées.
21.5 De nombreuses parties réclamaient des améliorations à l'information financière pour appuyer la prise de décisions depuis la Commission royale d'enquête sur l'organisation du gouvernement (Commission Glassco) en 1962. La SIF a été lancée officiellement en 1989 et, après plusieurs faux départs, le projet a été revitalisé en 1995. Le gouvernement s'est fixé comme objectif de terminer la mise en oeuvre de la SIF en avril 2001. Nous avons constaté, au cours de notre recherche, que la réforme de la gestion financière d'autres administrations, comme l'Alberta, le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, progressait plus rapidement.
21.6 Le Comité permanent des comptes publics du Parlement a tenu une audience sur le chapitre 18 en octobre 1998. Le Comité a invité le Secrétariat du Conseil du Trésor à modifier, « le plus rapidement et diligemment possible », le système d'octroi des crédits de manière à ce qu'il mette l'accent sur les ressources engagées pour obtenir des résultats plutôt que simplement sur les ressources acquises. Nous avons considéré ce changement du système d'octroi des crédits comme une étape nécessaire pour inciter les gestionnaires des ministères à exiger de l'information préparée selon la méthode de la comptabilité d'exercice intégrale pour améliorer la gestion et la prise de décisions quotidienne. Le Comité a aussi invité le Secrétariat à surveiller l'état de mise en oeuvre de la SIF dans tous les ministères et organismes et à fournir au Parlement des estimations plus précises du coût total de la mise en oeuvre. Les coûts estimatifs de la SIF demeurent toujours en grande partie inconnus ou indéterminés; seuls onze des 24 ministères que nous avons étudiés ont préparé des estimations partielles ou complètes des coûts.
21.7 L'un des aspects essentiels de la mise en oeuvre réussie d'une initiative de l'envergure de la SIF est le changement de philosophie de gestion nécessaire pour que l'on puisse tirer pleinement parti de tous les avantages qu'elle doit procurer grâce à une prise de décisions plus éclairée. L'importance de la gestion du changement est ressortie clairement de l'expérience de l'industrie et d'autres administrations. L'un des principaux défis que le Secrétariat aura à relever sera de guider les ministères et de leur faire connaître les leçons apprises sur cette importante question.
Les réponses du Secrétariat du Conseil du Trésor à nos recommandations sont incluses dans le chapitre. Conformément à la récente décision d'accentuer l'importance de la mise en oeuvre de la Stratégie, le Secrétariat compte surveiller les progrès des ministères et tenir compte de nos recommandations.