Le ministère des Finances

La gestion des opérations de change


Points saillants

13.1 Les autorités canadiennes achètent et vendent des devises étrangères dans le but de limiter les fluctuations à court terme de la valeur extérieure de notre dollar. Cette intervention entraîne une diminution de nos réserves en devises étrangères lorsque notre dollar perd de sa valeur, et une augmentation de ces réserves lorsque sa valeur augmente (paragraphes 13.19 et 13.20).

13.2 Les éléments d'actif en devises étrangères correspondent à la dette publique, libellée en devises étrangères et en dollars canadiens. Le revenu tiré de ces éléments d'actif est généralement inférieur au coût du service de la dette correspondant. C'est pourquoi les gestionnaires tentent d'augmenter les revenus et de réduire les frais, tout en s'assurant de la disponibilité de fonds suffisants pour pouvoir intervenir en cas de besoin, et tout en tenant compte des risques (13.26 à 13.28).

13.3 Depuis 1980, une partie importante de l'or détenu dans les réserves de devises étrangères du Canada a été vendue. Le produit de ces ventes a été conservé dans nos réserves et investi dans des placements en devises étrangères portant intérêt. De plus, les prêts d'or ont rapporté des intérêts (13.37 à 13.40).

13.4 L'augmentation des réserves de devises étrangères, à partir du début de 1987, a permis de rembourser une partie de la dette en devises étrangères, non échue, mais qui portait intérêt à des taux élevés. Un processus d'analyse systématique des possibilités d'investissement moins évidentes est en cours d'élaboration. Il conviendrait d'examiner la faisabilité d'étendre ce système de façon à ce qu'il tienne compte simultanément des options en matière d'emprunt, de redressement du passif et de couverture des risques (13.33 à 13.35).

13.5 Les initiatives destinées à améliorer les rendements et à réduire les coûts peuvent entraîner une augmentation des risques. Il nous paraît souhaitable d'examiner la possibilité d'élaborer, à l'intention des gestionnaires de programmes, des directives en matière de risques qui soit à la fois plus officielles et plus souples, ainsi que des systèmes de surveillance des risques courus et d'évaluation des mesures à prendre (13.44 à 13.53).

13.6 Les interventions et les opérations de change du gouvernement ne se prêtent pas à être incorporées dans le budget annuel ou les prévisions budgétaires. Toutefois, l'absence de documents de référence compréhensibles sur ce sujet ne permet pas au Parlement d'entamer un débat informé et périodique sur ces opérations. Nous croyons qu'il conviendrait d'imaginer une façon claire et complète de présenter ce domaine d'activités au Parlement (13.54, 13.55 et 13.81).