L'organisation et les programmes du Bureau du vérificateur général

line



28.10 En vertu de la Loi sur le vérificateur général , le vérificateur général du Canada «prépare à l'intention de la Chambre des communes un rapport annuel dans lequel il fournit des renseignements sur les activités de son bureau...». Les chapitres précédents du Rapport annuel que voici présentent les résultats des missions de vérification que le Bureau a effectuées au cours des douze derniers mois, y compris les rapports qu'il a préparés aux fins de publication.

28.11 Le présent chapitre fait état des autres travaux effectués au Bureau du vérificateur général (BVG), notamment l'élaboration des méthodes et les grands projets internationaux. Il décrit également le rôle et le mandat du vérificateur général, y compris les types de vérification et les rapports qui en découlent, les modifications proposées à la Loi sur le vérificateur général , l'organisation du Bureau et l'utilisation de ses ressources financières. Le présent chapitre fait également état des initiatives du Bureau dans les domaines de l'informatique, de la formation du personnel, de la communication et de l'équité en matière d'emploi ainsi que de l'évaluation interne de son travail et de ses pratiques et procédés.

Le mandat, les vérifications et les rapports

Principes sous-jacents au rôle du vérificateur général

28.12 Le rôle du vérificateur général repose sur trois principes. Le premier veut que le gouvernement du jour doive répondre devant la population du Canada de l'utilisation des deniers publics. Le gouvernement doit veiller à ce que les fonds soient correctement recueillis, protégés contre toute perte, dépensés aux seules fins approuvées par le Parlement, et à ce que l'on réalise l'optimisation des ressources.

28.13 Le deuxième principe veut qu'il incombe aux députés de faire un examen exhaustif des activités du gouvernement; pour qu'ils puissent mener cette tâche à bien, il faut que le gouvernement leur fournisse une information complète et compréhensible sur la façon dont il a exercé ses activités.

28.14 Le troisième principe veut qu'une personne impartiale et compétente détienne le mandat d'examiner les renseignements que le gouvernement a fournis aux députés, d'effectuer des vérifications indépendantes des ministères, des organismes et des programmes du gouvernement et de signaler aux députés les questions importantes, de telle sorte qu'ils puissent assumer leurs responsabilités - enracinées dans l'histoire, dans la tradition et la loi - d'obliger le gouvernement à rendre compte de ses activités.

28.15 Dans notre régime politique, cette personne indépendante est le vérificateur général. L'information qu'il fournit au Parlement, c'est d'abord et avant tout dans le Rapport annuel qu'on la retrouve. Il a été dit que les députés sont élus à la Chambre des communes pour servir leurs concitoyens. Le vérificateur général est par conséquent au service des représentants des contribuables canadiens.

La Loi sur le vérificateur général et ses exigences

28.16 Le travail qui se fait au Bureau du vérificateur général est régi par la Loi sur le vérificateur général . Essentiellement, aux termes de la Loi, le vérificateur général du Canada remplit un rôle qui s'assimilerait à celui de vérificateur financier traditionnel, en qualité de vérificateur des comptes du Canada. Aussi, au titre de la Loi, il est tenu de signaler tout sujet qui, à son avis, est important et doit être porté à l'attention de la Chambre des communes. Le vérificateur général doit, entre autres, signaler «les cas où il a constaté que... des sommes d'argent ont été dépensées sans égard à l'économie ou à l'efficience, ou que des procédures satisfaisantes n'ont pas été établies pour mesurer et faire rapport sur l'efficacité des programmes dans les cas où elles peuvent convenablement et raisonnablement être mises en oeuvre».

28.17 Le présent chapitre n'est pas le moyen indiqué pour faire une description détaillée de la façon dont le Bureau du vérificateur général effectue son travail. Toutefois, il serait peut-être utile de dire quelque chose au sujet des activités qui entourent la publication du Rapport annuel de 1989.

Les trois types de vérification : l'attestation, le respect des textes réglementaires et l'optimisation des ressources

L'attestation
28.18 En qualité de vérificateur du Parlement, le vérificateur général est tenu d'examiner les comptes publics du Canada et d'exprimer une opinion indiquant s'ils présentent une information fidèle et conforme aux conventions comptables énoncées pour l'administration fédérale, et selon une méthode compatible avec celle de l'exercice précédent, ainsi que de formuler toute réserve qu'il peut avoir à cet égard.

28.19 On effectue une vérification annuelle «d'attestation» traditionnelle de tous les ministères et organismes de l'État, dont le compte rendu, Opinion et observations du vérificateur général sur les états financiers du gouvernement du Canada, forme le chapitre 2 du Rapport annuel.

28.20 En outre, le vérificateur général exprime une opinion distincte sur les états financiers de chacune des sociétés d'État et de chacun des organismes dont il est nommé le vérificateur.

Le respect des textes réglementaires
28.21 La vérification du respect des textes réglementaires constitue un autre volet du travail effectué tous les ans par le Bureau. Il est essentiel qu'un vérificateur législatif puisse garantir aux députés qu'il y a eu respect des textes réglementaires et que les deniers publics ont été dépensés aux fins voulues par le Parlement. Ce volet dépasse la fonction d'attestation et englobe ce que nous appelons la «vérification du respect des textes réglementaires». Les vérificateurs du Bureau relèvent des cas de paiements versés prématurément, de textes réglementaires qui n'ont pas été respectés et autres questions semblables. Lorsque le vérificateur général estime que ces dernières sont d'importance et de nature telles qu'elles doivent être portées à l'attention de la Chambre des communes, il les inclut dans le Rapport annuel.

L'optimisation des ressources
28.22 Le Bureau passe ensuite à une étude plus étendue des ministères, organismes et programmes en particulier. Dans le cas des ministères, l'examen a lieu périodiquement et il porte sur l'ensemble d'un ministère ou sur certains programmes d'un ministère. L'examen en question constitue le prolongement logique des vérifications d'attestation et de respect des textes réglementaires et il sert à déterminer si les dépenses ont été faites avec un souci de l'économie et de l'efficience, si des procédés satisfaisants ont été établis pour mesurer l'efficacité des programmes et faire rapport à ce sujet.

28.23 La vérification de l'optimisation des ressources a connu une évolution continue au cours des dernières années, et son importance est reconnue à l'échelle internationale par les gouvernements et les milieux comptables. Le Canada est un chef de file mondialement reconnu dans ce domaine.

28.24 Les tâches du vérificateur de l'optimisation des ressources consiste à établir des critères raisonnables pour déterminer si le fonctionnement d'une entité en particulier est économique et efficient et à évaluer ensuite le rendement réel de l'organisation en regard de ces critères. Pour effectuer ce genre de vérification, il faut posséder des connaissances spécialisées et, outre des comptables, le Bureau du vérificateur général emploie des ingénieurs, des économistes, des statisticiens, des avocats, des mathématiciens, des informaticiens et des actuaires, ainsi que des spécialistes de la gestion et de l'évaluation de l'efficacité.

28.25 Lorsque la vérification d'un ministère englobe les trois éléments susmentionnés, soit l'attestation, l'examen du respect des textes réglementaires et l'optimisation des ressources, il s'agit de ce que le Bureau appelle une vérification intégrée (voir pièce 28.1).

28.26 Le Bureau applique également les méthodes de la vérification intégrée à l'examen de certaines activités menées à l'échelle de l'administration fédérale ou menées simultanément dans plusieurs ministères. Cette année, notre Rapport présente les résultats de tels examens dans les chapitres sur les Primes d'encouragement et sur les grands projets d'immobilisations, ainsi que dans le chapitre sur des vérifications spéciales : les services de messageries et Protection civile Canada.

28.27 Les modifications apportées à la Loi sur l'administration financière en 1984 ont étendu la portée de maints éléments de la vérification intégrée pour y inclure maintenant les examens spéciaux des sociétés d'État. Le vérificateur général du Canada est le vérificateur ou le covérificateur désigné et l'examinateur spécial d'un grand nombre de sociétés d'État. Vous trouverez plus de renseignements à ce sujet à la fin du présent chapitre. Vous trouverez également au chapitre 5 un compte rendu détaillé de la mise en oeuvre des principes directeurs établis en 1984 en vue du contrôle et de l'obligation de rendre compte des sociétés d'État.

L'organisation

28.28 La pièce 28.2 présente l'organigramme du Bureau et indique les fonctions de ses trois directions générales.

Description de l'organisation et des activités des trois directions générales du Bureau
28.29 La Direction générale des opérations de vérification est la plus importante. Elle regroupe les directions chargées de la vérification des ministères et organismes fédéraux, la direction chargée de la vérification des sociétés d'État, les deux directions régionales de vérification et l'unité de planification et de coordination. Chaque direction chargée de la vérification de ministères et organismes est dirigée par un vérificateur général adjoint et est responsable de la vérification de diverses entités qui exigent des compétences et un savoir-faire semblables en vérification et des connaissances spéciales ou dont les programmes ont des liens étroits entre eux. La plupart des vérificateurs travaillent dans la région de la Capitale nationale, mais la Direction générale des opérations de vérification compte également des bureaux régionaux dans l'Est, à Halifax et à Montréal, et dans l'Ouest, à Vancouver, Edmonton, Regina et Winnipeg. Les régions de l'Est et de l'Ouest sont dirigées par des vérificateurs généraux adjoints. En outre, des vérificateurs travaillent en quasi-permanence à Yellowknife, où le Bureau dispose maintenant de ses propres locaux, et à Whitehorse. L'unité de planification et de coordination, à la tête de laquelle se trouve un directeur principal de niveau supérieur, est chargée de la planification stratégique et opérationnelle et de la planification des ressources humaines ainsi que de la coordination des activités du Bureau.

28.30 La Direction générale des services professionnels assure le soutien technique et professionnel de la Direction générale des opérations de vérification. Elle révise, met au point et publie le Rapport annuel ainsi que d'autres rapports. Elle est également chargée du perfectionnement professionnel, de l'élaboration des méthodes, de la liaison avec le Parlement, des affaires publiques, des communications, de la bibliothèque du Bureau et des services juridiques. Bien que la Direction ait assuré les services juridiques pendant de nombreuses années, elle a mis sur pied l'an dernier un service juridique distinct et a confié à un nouveau directeur principal la responsabilité fonctionnelle d'assurer les services juridiques et de retenir, au besoin, les services de conseillers juridiques indépendants. La section fournit des conseils et opinions juridiques au vérificateur général, au Conseil de direction, aux sous-vérificateurs généraux et à la Direction des opérations de vérification, et elle assure également le soutien juridique des activités du Bureau.

(La photo n'est pas disponible)

28.31 La Direction générale des services administratifs fournit des services centralisés dans les domaines des finances, du personnel, des contrats, des langues officielles, des dossiers, des installations et du matériel, des services informatiques, de traitement de textes, des arts graphiques et de l'audio-visuel.

Les ressources financières

28.32 Les parlementaires, avec la Partie III du Budget des dépenses du gouvernement fédéral, disposent maintenant d'un document détaillé de renseignements sur les besoins en ressources du Bureau du vérificateur général du Canada.

28.33 La pièce 28.3 donne un aperçu, par activité, des crédits attribués au Bureau et des dépenses effectuées par ce dernier.

Modifications proposées à la Loi sur le vérificateur général

28.34 Le Bureau a proposé que soient apportées des modifications aux articles 4, 8 et 11 de la Loi sur le vérificateur général .

La modification de l'article 4 a trait à la rémunération, à la pension et aux indemnités du vérificateur général

28.35 Actuellement, le vérificateur général a le choix entre un régime de pension au titre des dispositions de la Loi sur la pension de la Fonction publique ou de la Loi sur la pension spéciale du service diplomatique . Selon les dispositions de ces deux lois, le versement de la pension est reporté jusqu'à ce que l'intéressé ait atteint au moins 60 ans, et les prestations sont fondées sur ses années de service. La Loi limite le mandat du vérificateur général à une durée de dix ans. Par conséquent, le vérificateur général, s'il est nommé du secteur privé, ne peut accumuler suffisamment d'années de service pour obtenir une pension raisonnable lorsqu'il prend sa retraite du Bureau.

28.36 Sous de nombreux aspects, la nomination d'un vérificateur général s'apparente à celle d'un juge. Le vérificateur général reçoit une rémunération égale à celle d'un juge de la Cour suprême. La durée du mandat tant de ce dernier que du vérificateur général est assujettie à des restrictions législatives. La Loi sur les juges renferme des dispositions prévoyant une compensation pour pension réduite en raison des restrictions législatives qui régissent la durée du mandat. Vu que la situation du vérificateur général est semblable à cet égard à celle d'un magistrat, le Bureau propose que les dispositions de la Loi sur les juges s'appliquent au vérificateur général, avec les modifications nécessaires. Il est souhaitable qu'il existe des dispositions raisonnables relatives à la pension afin de recruter un candidat compétent. Le gouvernement approfondit la question.

La modification de l'article 8 permettrait au vérificateur de soumettre des rapports de vérification ponctuels au lieu de publier un rapport annuel

28.37 Tant le Bureau que le Comité permanent des comptes publics (CCP) sont à l'origine de la demande de modification de l'article 8. Deux entités de vérification comparables, le National Audit Office du Royaume-Uni et le General Accounting Office des États-Unis, sont régis par des lois qui les autorisent à présenter les rapports à mesure qu'ils sont réalisés. La modification proposée s'ajouterait donc aux dispositions du paragraphe 7(3) qui prévoit la présentation d'un rapport annuel résumant le travail effectué au cours de l'année précédente.

28.38 Des rapports plus fréquents permettraient une utilisation plus efficiente des ressources du Bureau. De plus, le vérificateur général serait ainsi en mesure de fournir à la Chambre des communes de l'information plus actuelle. Le Parlement aurait la possibilité de traiter les problèmes dès qu'ils se présentent et d'appliquer des mesures correctives plus opportunes et plus efficaces. De plus, si les rapports étaient ainsi présentés dès qu'ils sont terminés, le CCP pourrait gérer plus facilement sa charge de travail. Il pourrait étudier chaque rapport de vérification en accordant plus d'attention à des questions particulières.

La modification de l'article 11 permettrait au gouverneur en conseil plus de latitude en ce qui concerne les types de missions qu'il peut confier au vérificateur général

28.39 En vertu de l'article 11, le vérificateur général peut, à la demande du gouverneur en conseil, faire enquête sur des questions relatives aux affaires financières du Canada ou aux biens publics, ainsi que sur toute personne ou organisation qui a reçu ou sollicité l'aide financière du gouvernement du Canada. À l'occasion, le vérificateur général s'est vu demander d'offrir un soutien qui ne correspondait pas strictement à la définition de son mandat. Par exemple, le Bureau a fourni une aide à l'Agence canadienne de développement international (ACDI), à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et aux Nations Unies (ONU). Or, il n'est pas certain que ce type de soutien aurait pu faire l'objet d'une demande de la part du gouverneur en conseil, si l'on s'en tient au texte de l'article tel qu'il est rédigé actuellement.

28.40 Le Bureau a proposé de modifier le libellé de l'article 11 de façon à ce que le gouverneur en conseil puisse demander au vérificateur général « de faire une enquête et de dresser un rapport ou de fournir de l'aide » à toute organisation ou personne visées par les dispositions de l'article en question. Une telle modification donnerait au gouverneur en conseil plus de latitude pour confier des missions au vérificateur général et donnerait l'assurance que ce dernier a le pouvoir de s'en acquitter.

L'élaboration des méthodes

28.41 Au cours de 1988-1989, le Comité d'élaboration des méthodes (CEM), présidé par le vérificateur général, a entrepris énergiquement de mettre en oeuvre le plan stratégique élaboré l'année dernière. Vers septembre 1988, le comité s'est entendu sur des méthodes de fonctionnement révisées et s'est adjoint deux nouveaux professionnels de niveau supérieur.

28.42 La recherche et l'élaboration de méthodes sont, de par leur nature, des activités de longue haleine, mais les efforts déployés au cours de 1988-1989 commencent déjà à porter fruit.

(La photo n'est pas disponible)

28.43 Au cours de l'année écoulée, le Bureau a modifié son approche en ce qui concerne l'élaboration des méthodes afin de mieux équilibrer coûts, durée et qualité. Au nombre des modifications apportées, notons le recours plus fréquent aux groupes de travail plutôt qu'aux comités permanents et une plus grande reconnaissance du travail des employés qui participent aux projets d'élaboration des méthodes. Enfin, on a fait davantage appel aux gestionnaires de la fonction publique. On les a invités à participer à des groupes de travail et à commenter des exposés-sondages officiels, de sorte que les critères et les approches du Bureau constituent une base mutuellement convenue aux fins de la vérification.

L'informatique

L'évolution de l'informatique au Bureau

28.44 Bien que le Bureau ait acquis un micro-ordinateur en 1979 et diverses machines de traitement de textes à la fin des années 70 et au début des années 80, l'adoption des micro-ordinateurs personnels n'a commencé qu'en 1983. Depuis, le Bureau utilise de plus en plus l'électronique, se dotant d'unités supplémentaires et étendant les circuits d'interconnexion pour améliorer la productivité et la qualité des travaux de vérification.

28.45 Pour commencer, le Bureau a acheté les logiciels vendus sur le marché que les milieux d'affaires et l'industrie dans l'ensemble jugeaient valables : le traitement de textes, les tableurs, les bases de données et les communications. Dès 1984, le Bureau a entrepris d'analyser plus précisément ses besoins en vue d'acquérir ou d'élaborer des logiciels répondant exactement aux besoins des vérificateurs. Depuis 1985, une direction se charge de l'essai du nouveau matériel et des nouveaux logiciels avant leur mise en service ailleurs au Bureau. Maintenant, d'autres directions et équipes ont adopté nombre de ces produits.

28.46 Actuellement, les principaux domaines d'intérêt du Bureau, sur le plan de l'informatique, sont les outils d'analyse, de création, de communication et de gestion.

Des outils pour analyser des données, des systèmes et des textes

28.47 Les vérificateurs s'intéressent à l'analyse tant sous la forme de données structurées que de textes suivis. De plus, les vérificateurs ont souvent besoin d'illustrer des systèmes complexes au moyen de graphiques.

28.48 L'IDEA (Progiciel interactif d'extraction et d'analyse des données) aide les vérificateurs à transformer leurs micro-ordinateurs en puissants outils d'analyse. Il est désormais utilisé non seulement par le Bureau, mais par des organismes de vérification publics et privés un peu partout dans le monde. L'acquisition d'ordinateurs portatifs a permis aux vérificateurs d'utiliser ce progiciel et l'informatique en général chez le client.

28.49 I Chart est un programme de graphiques d'acheminement qui facilite la documentation de systèmes et procédés complexes devant faire l'objet d'une vérification. Ce programme est désormais largement utilisé par les équipes de vérification du Bureau.

28.50 Recherche documentaire - Ful/Text : Les techniques de recherche documentaire ont été intégrées aux ordinateurs portatifs des vérificateurs pour leur permettre de consulter rapidement et de manière efficiente de longs extraits de textes, notamment des lois, des règlements, des rapports, etc. Les versions électroniques des rapports du vérificateur général, de 1983 à 1988, sont disponibles sur support informatique ainsi que la plupart des guides de vérification, le Manuel de vérification intégrée du Bureau et divers lois et règlements. Ces ordinateurs fonctionnent au moyen d'un progiciel de recherche documentaire, facile à utiliser, appelé Ful/Text.

(La photo n'est pas disponible)

28.51 Des essais ont été entrepris sur un disque compact (CD-ROM) qui contiendrait tous les documents pertinents que les vérificateurs en mission et les recherchistes voudraient consulter.

Des outils de création

28.52 Les vérificateurs établissent souvent des tableurs pour documenter les résultats de leur travail, mais leur principal compte rendu est habituellement un rapport écrit. Le Bureau donne à chaque vérificateur accès à des programmes d'application puissants pour ces deux aspects de son travail. Les auteurs disposent même d'un programme de vérification grammaticale et d'un indicateur de difficulté de lecture.

28.53 ReportRead : Les auteurs des chapitres du Rapport annuel, tout comme le vérificateur général, les sous-vérificateurs généraux, les vérificateurs généraux adjoints et les autres réviseurs ont accès, au moyen d'un micro-ordinateur, au texte du Rapport au fur et à mesure qu'il est rédigé. Le programme ReportRead a permis d'éliminer une grande partie des travaux de photocopie et de distribution des textes du rapport sur papier. Il a grandement facilité le travail de révision du Rapport de 1988, et une version améliorée du programme s'est avérée encore plus utile pour le Rapport de cette année.

Des outils de communication

28.54 Des outils de communication interne : le courrier électronique. Le courrier électronique est l'un des moyens de communication couramment utilisé au Bureau, à l'administration centrale, entre les vérificateurs en mission au Canada et partout ailleurs dans le monde. Le Bureau compte maintenant près de 500 usagers. Des panneaux d'affichage électronique permettent aux vérificateurs d'échanger des documents aux fins d'information, de commentaires et de révision.

28.55 Des outils de communication externe : la publication sur support électronique. Cette année, le Bureau a mis à l'essai la diffusion électronique du Rapport de 1988, avec système de recherche documentaire. Des exemplaires ont été distribués aux ministères fédéraux, aux bibliothèques et aux entreprises, tant au Canada que dans d'autres pays, et le système de publication électronique a été installé dans les bureaux de plusieurs députés à leur demande.

Des outils de gestion

28.56 La gestion d'une vérification : la mallette électronique. Le Bureau procède actuellement à la mise en oeuvre échelonnée du logiciel AuditPro sur micro-ordinateur, qui permet aux vérificateurs de mieux planifier et contrôler leurs travaux de vérification et leurs dossiers de vérification grâce à l'informatique. De nombreux logiciels peuvent être reliés à AuditPro. Onze équipes de vérification utilisent actuellement ce logiciel; en mission, il a été démontré qu'il peut faire économiser des centaines d'heures de travail de vérification et il devrait donc accroître sensiblement la qualité et l'efficacité des travaux au cours des prochaines années. AuditPro procure également aux vérificateurs chevronnés, quel que soit leur niveau, une méthode simple et structurée d'examen électronique des dossiers de vérification.

Notre nouveau système automatisé d'information de gestion, le SIG 2000
28.57 À l'automne de 1988, le Bureau du vérificateur général a entrepris la mise au point d'un nouveau système automatisé d'information de gestion, le SIG 2000, en vue de remplacer le système actuel utilisé depuis 1982. Le nouveau système entièrement intégré de gestion financière et opérationnelle devrait permettre de répondre aux besoins du Bureau, à tout le moins, jusqu'au tournant du siècle.

28.58 À l'automne de 1988, la Direction générale des services administratifs a fait une analyse, à l'échelle du Bureau, des besoins des utilisateurs et a établi les caractéristiques et particularités que devrait posséder le nouvel ordinateur pour les applications en usage au Bureau.

28.59 Une caractéristique importante du SIG 2000 sera de permettre au Bureau d'utiliser son réseau pour créer des services automatisés et y avoir accès. Par exemple, il permettra de disposer d'un réseau amélioré de courrier électronique interne, de partager des imprimantes et de créer des systèmes électroniques d'archivage.

28.60 En plus de fournir de l'information de gestion en direct à ses principaux utilisateurs de la Direction générale des opérations de vérification, le SIG 2000 servira au traitement des états financiers du Bureau et répondra aux besoins des directions de soutien telles que l'Administration des contrats, le Perfectionnement professionnel, la Gestion du matériel et le Personnel. Bref, il pourra répondre à presque tous les besoins indiqués par les utilisateurs.

28.61 Les concepteurs du SIG 2000 visent l'intégration de toutes les banques de données, ce qui contribuera à faire du Bureau un organisme de vérification encore plus efficace et plus efficient. La mise en oeuvre du SIG 200 devrait être terminée en 1991.

(La photo n'est pas disponible)

La formation en informatique du personnel du Bureau

28.62 L'innovation en informatique n'est pas possible sans un investissement correspondant dans la formation du personnel. Dans le cadre du Programme des stagiaires en vérification qui a débuté en 1985-1986, environ dix vérificateurs par année passent 12 mois à la Direction de la vérification informatique, pour acquérir une expérience pratique des méthodes de vérification assistée par ordinateur. La plupart des directions du Bureau comptent maintenant un vérificateur formé à la vérification dans un cadre informatique.

28.63 Une initiative plus récente est celle du Programme d'apprentissage en micro-informatique à l'intention du personnel administratif. Le programme offre à des employés choisis du soutien de la vérification quatre mois de perfectionnement intensif au moyen d'outils et de techniques informatiques tels que le traitement de texte, la recherche documentaire, la préparation de tableurs, les graphiques d'acheminement et les programmes de courrier électronique. De retour dans leur équipe, ils sont en mesure d'aider et de conseiller les vérificateurs qui utilisent ces outils.

Le Programme des cours essentiels

28.64 En 1988, la Direction du perfectionnement et des méthodes professionnelles a réalisé un sondage sur les besoins de formation des vérificateurs prévus pour les trois prochaines années. Le sondage était fondé sur le Programme des cours essentiels en vérification, mis au point l'année dernière, qui comprend les connaissances et compétences jugées indispensables pour la pratique du métier.

28.65 On a établi un plan de formation fondé sur le sondage, que l'on a mis en oeuvre cette année. Le plan comprend la révision de certains cours, l'élaboration de nouveaux et l'intégration à ces cours des logiciels de vérification récemment élaborés.

Autres moyens de communiquer les résultats des vérifications

28.66 Outre le Rapport annuel, le Bureau a recours à d'autres moyens pour faire connaître les résultats de ses vérifications et les rendre plus accessibles aux intéressés. Il produit depuis trois ans des vidéos résumant certains chapitres du Rapport annuel. En 1988, troisième année d'un projet pilote, le Bureau a présenté sur vidéo les points saillants de trois vérifications et l'opinion du vérificateur général sur les états financiers du Canada. Les trois vérifications choisies étaient les suivantes : les organisations performantes, la gestion des programmes de contribution fédéraux-provinciaux au ministère de l'Énergie, des Mines et des Ressources; les opérations de pêches dans l'Atlantique, inspection et services intégrés au ministère des Pêches et Océans. Les vidéos ont été projetés devant les députés lors de la séance d'information tenue à leur intention, le jour de la présentation du Rapport, et lors de la séance à huis clos tenue le même jour, à l'intention des médias. Non seulement les a-t-on utilisés tout au long de cette matinée, mais les chaînes de télévision nationales, régionales et locales en ont projeté des extraits en soirée. Immédiatement après la présentation du Rapport de 1988 par le président de la Chambre, les bandes ont été installées sur le système OASIS (système interne de câblodistribution) de la Chambre des communes afin que les députés puissent les visionner lorsqu'ils le désireraient. Le BVG a reçu plus de 75 demandes des séries complètes des vidéos ainsi que des demandes de vidéos sur un chapitre en particulier. Les demandes provenaient de particuliers ainsi que de ministères fédéraux, d'organismes de vérification, de collèges et d'universités, de chaînes de télévision et d'entreprises de câblodistribution.

28.67 En 1988, le Bureau a innové en produisant une brochure format de poche contenant les faits saillants de chacun des chapitres du Rapport annuel. Les paragraphes mentionnés à la fin de chaque point saillant permettent de trouver rapidement des renseignements plus détaillés dans le Rapport. La réaction des médias et du public laissait supposer qu'il était utile d'offrir au contribuable moyen un rapport sommaire qu'il pouvait trouver le temps de lire.

28.68 Une seconde innovation du Bureau, déjà mentionnée dans la section du Rapport portant sur l'informatique, a été dévoilée par le vérificateur général lorsqu'il a déposé son Rapport de 1988 -- il s'agit d'une version électronique du Rapport annuel, ainsi que d'un progiciel de recherche documentaire, facile à utiliser, qui permet d'accéder rapidement à toute information qui s'y trouve. La version électronique pourrait s'avérer utile pour les députés et les membres de leur personnel. Pour utiliser le progiciel, il suffit de le charger sur un appareil compatible et de suivre à l'écran les messages guides-opérateurs permettant de faire des recherches dans le texte à l'aide de mots ou d'expressions clés. La partie du texte qui se rapporte au sujet choisi peut ensuite être affichée à l'écran. On peut également « survoler » les sections qui semble intéressantes. Il est facile d'utiliser le progiciel; toute personne familiarisée un tant soit peu avec un ordinateur pourra y parvenir en quelques minutes.

28.69 Le support électronique permettra aux utilisateurs d'accéder rapidement, facilement et avec précision aux observations qu'a formulées le vérificateur général sur certains ministères, organismes et programmes. On peut aussi parcourir le texte dans le but d'y trouver des observations sur des questions plus générales, notamment l'efficience, l'environnement ou la gestion des ressources humaines. Les députés pourront utiliser le système de recherche documentaire à diverses fins, par exemple, pour se préparer à la période de questions à la Chambre des communes, rédiger des réponses aux questions de leurs commettants et se préparer à des débats.

28.70 Outre le Rapport de cette année, le Bureau a produit une version électronique de tous ses rapports annuels depuis 1983. Cette version n'est pas distribuée surtout, en raison de sa taille; on peut cependant la consulter par l'intermédiaire de la Bibliothèque du BVG ou de la Direction de la liaison avec le Parlement. On peut la consulter, par exemple, pour savoir si, et à quel moment au cours des six dernières années, le vérificateur général a fait des observations sur un sujet d'intérêt en particulier.

Deux prix décernés par des organisations extérieures

Le prix SCOAP

28.71 En décembre 1988, la Société des professionnels canadiens de la bureautique (SCOAP) a désigné le Bureau du vérificateur général comme lauréat de son Prix annuel d'excellence. Le prix est donné tous les ans à l'organisation jugée avoir fait preuve d'un leadership et d'une innovation hors du commun dans l'application de l'informatique. Les organisations candidates sont choisies tant dans le secteur public que privé.

28.72 La Société a décerné le Prix SCOAP au Bureau pour l'excellence de son projet ADAPT (Avancement de la vérification au moyen de la technologie informatique), qui s'est traduit par l'adoption de la « mallette électronique». Presque tous les vérificateurs du Bureau utilisent maintenant les ordinateurs portatifs pour tout un éventail de travaux de vérification. En présentant le Prix au Bureau, la Société a particulièrement souligné l'intérêt que prend personnellement le vérificateur général à s'assurer que le personnel du Bureau est à l'avant-garde de l'utilisation de la technologie, ce qui lui permettra de devenir plus productif. La contribution du premier dirigeant du Bureau a été citée comme étant un facteur déterminant du succès du BVG dans les projets de bureautique.

(La photo n'est pas disponible)

Le prix Elmer B. Staats

28.73 L'Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (INTOSAI) a octroyé le Prix Elmer Staats à des membres du personnel du Bureau, pour un article publié dans la Revue internationale de la vérification des comptes publics, publication trimestrielle de l'INTOSAI. Le Prix, ainsi nommé en hommage à l'ancien contrôleur général des États-Unis pour ses nombreuses contributions à l'INTOSAI, est octroyé tous les trois ans pour le meilleur article de fonds publié au cours de cette période dans la Revue.

28.74 L'article primé, intitulé Principes et méthodes de vérification des programmes dont les coûts sont recouvrables a paru dans le numéro de janvier 1988. L'article était cosigné par le directeur principal Vinod Sahgal, le directeur Neil Maxwell et l'ancien directeur principal David Lewis.

28.75 Le vérificateur général a accepté le prix au nom des gagnants lors du Congrès de l'INTOSAI, à Berlin, en juin dernier.

(La photo n'est pas disponible)

Les activités du Groupe de travail sur l'équité en matière d'emploi

28.76 Le Groupe de travail précité veille à ce que soit respectée au Bureau, l'équité en matière d'emploi à l'endroit des femmes, des autochtones, des minorités visibles et des handicapés.

28.77 Le groupe a adopté les objectifs du gouvernement fédéral en matière d'équité professionnelle et les a dépassés pour la plupart des groupes professionnels en ce qui concerne les handicapés, les femmes et les minorités visibles. Il est possible d'améliorer la représentation des autochtones dans la plupart des catégories professionnelles et celle des femmes dans les postes de gestion.

Le Bureau met en oeuvre un programme de gestion du stress

28.78 Au cours de 1989, le Conseil de direction a décidé de mettre en oeuvre un programme de gestion du stress pour tout le personnel du Bureau du vérificateur général. Le programme a pour but d'assurer que l'énergie liée au stress demeure à un niveau sain, productif et satisfaisant chez le personnel du Bureau. Tous les employés sont touchés par le programme. Ils ont été invités à remplir un questionnaire confidentiel sur le stress, dont l'interprétation des résultats leur a été communiquée individuellement, et à participer à un cours de 10 heures sur la gestion du stress. Les gestionnaires bénéficient d'une séance supplémentaire d'une journée où l'on insiste sur les qualités qu'ils doivent déployer pour aider les employés à tirer le meilleur parti du stress, à trouver de l'intérêt au travail et à en retirer de la satisfaction.

L'évaluation des programmes et la vérification interne au Bureau

28.79 La Direction de l'évaluation des programmes et de la vérification interne a trois objectifs : déterminer,

L'évaluation des programmes

28.80 Cette année, le Bureau a fait une enquête auprès des directeurs des départements de comptabilité et des écoles d'administration publique dans toutes les universités du Canada. L'enquête visait d'abord à connaître l'opinion qu'ont les milieux universitaires du travail du Bureau du vérificateur général et l'évaluation qu'ils lui attribuent, ensuite à déterminer si les documents et les publications du Bureau leur servent pour leur cours et leurs travaux de recherche et, enfin, à déterminer également à quel point les étudiants sont sensibilisés aux possibilités de carrière au BVG.

28.81 Selon les résultats de l'enquête, plus de professeurs d'administration publique que de comptabilité se servent des documents et des publications du BVG pour leurs cours et leurs travaux de recherche; les milieux universitaires ont une excellente opinion du travail du BVG et le considèrent très important; les étudiants des écoles d'administration publique sont plus sensibilisés aux possibilités de carrière au BVG que ne le sont les étudiants des départements de comptabilité.

28.82 On a présenté au Conseil de direction des recommandations liées à ces constatations en vue d'établir un plan d'action.

28.83 On a réévalué un projet d'entrevue auprès d'un échantillon de lecteurs du Rapport annuel. Il a été décidé de modifier l'approche de l'étude décrite dans le Rapport de 1988 et d'étudier des présentations différentes pour les graphiques et les textes afin de faciliter la lecture du Rapport. Le Bureau les soumettra aux lecteurs pour avoir leurs commentaires et suggestions sur la façon dont il pourrait faciliter la lecture du Rapport.

L'examen de la qualité après la vérification (EQAV)

28.84 Chaque année, un échantillon des travaux effectués par le Bureau est soumis à un examen de la qualité après la vérification.

La vérification intégrée des ministères
28.85 Deux importants aspects des vérifications intégrées ont été examinés dans deux études distinctes, au cours de l'année écoulée :

28.86 Certaines stratégies de vérification d'optimisation se prêtent à l'utilisation des travaux de vérification interne, d'autres non. Les auteurs de l'étude sur la vérification interne concluaient que les vérifications d'optimisation respectaient les normes du Bureau en la matière. On a recommandé au Bureau de continuer de laisser aux vérificateurs une certaine liberté, mais d'exiger que la décision d'utiliser le travail de la vérification interne soit justifiée en regard de normes et de lignes directrices claires.

28.87 L'étude sur l'ampleur de l'information probante a montré que les constatations des vérifications d'optimisation sont généralement appuyées par des renseignements probants. Les auteurs ont recommandé au Bureau d'améliorer les méthodes d'échantillonnage utilisées en vérification ainsi que l'analyse de la cause des faiblesses constatées dans les organisations vérifiées et de formuler des recommandations qui s'attaquent à la source des problèmes.

La vérification des sociétés d'État, d'autres entités et des Comptes publics du Canada
28.88 En 1988-1989, la Direction de l'évaluation des programmes et de la vérification interne a examiné les vérifications des états financiers de cinq sociétés d'État et d'autres entités ainsi que huit vérifications des Comptes publics. L'examen a révélé que les vérifications étaient conformes aux normes de vérification généralement reconnues et aux normes du Bureau. Le suivi des rapports antérieurs de la Direction a montré que l'on avait mis en oeuvre la plupart des recommandations de la Direction.

28.89 La Direction a prêté une attention particulière aux cas pour lesquels les équipes de vérification ont appliqué des techniques novatrices et économiques. L'attribution à des firmes comptables de contrats à prix forfaitaire pour la conduite de vérifications complètes a semblé la méthode la plus économique. La politique à long terme du Bureau sur les contrats à prix forfaitaire fait l'objet d'un examen.

28.90 En 1989-1990, la Direction amorcera l'évaluation de la qualité après la vérification des examens spéciaux de diverses sociétés d'État effectuées par le Bureau.

La vérification interne

28.91 L'année dernière, la Direction a fait une enquête auprès de la Direction des services professionnels pour recenser les questions pouvant faire l'objet d'une vérification d'optimisation.

Les contributions du Bureau sur le plan international

28.92 Comme le Bureau est considéré, à l'échelle internationale, comme un chef de file dans les domaines de la vérification intégrée, de la vérification législative et de la vérification assistée par ordinateur, il est souvent appelé à partager son savoir-faire avec d'autres pays, notamment les pays qui cherchent à accroître leurs compétences dans la vérification des organismes du secteur public. L'année dernière, le Bureau a pris part à quatre grands projets internationaux.

Le programme international d'aide aux bureaux de vérification

28.93 Depuis 1980, un programme de bourses, financé par l'Agence canadienne de développement international et administré par le Bureau du vérificateur général et la Fondation canadienne pour la vérification intégrée, permet à des vérificateurs de niveau supérieur des pays en développement de venir travailler et se perfectionner au Bureau du vérificateur général.

28.94 En 1988-1989, les boursiers venaient des pays suivants : Chili, Chine, Inde, Jordanie, Kenya, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Sénégal, Thaïlande, Trinidad et Tunisie.

28.95 Les boursiers font un stage d'un an au BVG et participent à un éventail de travaux de vérification dans différents secteurs, ce qui enrichit leur connaissance et leur compréhension de la comptabilité et de la vérification des organismes du secteur public, notamment la vérification de l'optimisation des ressources. Leur travail comme membres d'une équipe de vérification leur permet d'acquérir de l'expérience en vérification et en comptabilité; en outre, ils participent à diverses activités de perfectionnement professionnel.

(La photo n'est pas disponible)

L'Initiative de développement de l'INTOSAI

28.96 En 1986, les participants au douzième Congrès de l'Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (l'INTOSAI) ont adopté la proposition de lancer officiellement l'Initiative de développement de l'INTOSAI (l'IDI).

28.97 L'IDI a pour objectif d'encourager, notamment dans les pays en développement, l'avancement de la comptabilité et de la vérification des organismes du secteur public et cela grâce à un programme d'échange d'information et de perfectionnement professionnel offert aux vérificateurs et aux formateurs des Institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISC).

28.98 S'inspirant des résultats des enquêtes sur les besoins en formation menées auprès des organisations régionales de l'INTOSAI, le programme de formation de l'IDI comprend les trois volets suivants :

(La photo n'est pas disponible)

28.99 Depuis le dépôt du Rapport de 1988, l'IDI a mené à bien les réalisations que voici : présentation d'un séminaire sur la gestion des ressources humaines au Pérou, pour l'Amérique latine; d'ateliers destinés aux gestionnaires de la formation en Tunisie et en Inde; d'un atelier sur la vérification pour les institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISC) francophones de l'AFROSAI, préparé en collaboration avec les ISC de la France, de la Tunisie et de la Côte d'Ivoire. Le personnel du BVG a participé à l'élaboration et à la présentation de toutes ces activités de formation.

28.100 À l'origine, on avait créé l'IDI pour une période de trois ans, avec possibilité de prolongement en fonction des résultats du programme. Lors du treizième Congrès de l'INTOSAI tenu à Berlin en juin 1989, les membres des ISC ont loué l'IDI et approuvé son maintien avec la même philosophie et la même approche pour l'élaboration et la mise en oeuvre de ses programmes. Le Congrès a également approuvé le maintien du Secrétariat de l'IDI auprès du Bureau du vérificateur général du Canada pour les trois prochaines années. Le vérificateur général du Canada est le président du conseil d'administration; le sous-vérificateur général, Edward Rowe, en est le secrétaire-trésorier, et le vérificateur général adjoint, Yvan Gaudette, en est le vice-président exécutif.

28.101 À l'heure actuelle, le financement de l'IDI est assuré par le Programme des Nations Unies pour le développement, le Ministère royal norvégien de la coopération pour le développement, l'Agence finlandaise de développement international, la Banque asiatique de développement, la Banque de développement des Caraïbes et le Secrétariat pour les pays du Commonwealth. Des pourparlers à ce sujet sont en cours avec la Banque interaméricaine de développement, l'Agence danoise de développement international et le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas.

Le projet sino-canadien de formation en vérification

28.102 Depuis 1982, le Bureau du vérificateur général a participé à un projet international, parrainé dans un premier temps par les Nations Unies, puis, par la suite, par l'Agence canadienne de développement international (ACDI), qui vise à aider la République populaire de Chine à se doter du service de vérification législative qu'exige sa nouvelle constitution.

28.103 Les objectifs de la première phase du projet étaient de former les vérificateurs chinois aux concepts, méthodes et techniques de vérification utilisés au Canada et de former une équipe d'instructeurs compétents pour le Bureau de vérification de la République populaire de Chine.

28.104 La première phase du projet a pris fin en décembre 1988, selon le budget établi. Tous les grands objectifs ont été atteints. En qualité de mandataire de l'ACDI, le BVG a fourni l'aide professionnelle, technique et administrative nécessaire à l'atteinte des objectifs du projet. Les gouvernements canadien et chinois estiment que la première phase a été un succès. Le gouvernement chinois a présenté une demande au sujet d'une deuxième phase. L'ACDI a donc confié au BVG la mission d'étudier la faisabilité d'une deuxième phase. Un rapport de mission a été présenté à l'ACDI en février 1989 et il a été proposé de poursuivre le projet.

28.105 En juin 1989, à la suite des événements survenus en Chine, le ministre des Affaires extérieures a annulé le financement proposé pour la deuxième phase.

L'examen du système de vérification de l'OTAN

28.106 Le Bureau du vérificateur général a joué un rôle de premier plan dans le cadre d'un vaste examen du système de vérification de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Le sous-vérificateur général Edward Rowe et le directeur principal Vinod Sahgal ont participé avec les représentants des bureaux de vérification de l'Allemagne de l'Ouest, du Royaume-Uni, des États-Unis, de la Norvège, de l'Italie, de la Belgique, du Danemark et des Pays-Bas au Groupe d'étude mis sur pied par le Groupe de travail de l'OTAN chargé de la révision des systèmes de vérification (AC/166). Il a été chargé de consulter le Collège des commissaires aux comptes de l'OTAN et de proposer des améliorations précises à apporter au système de vérification de l'OTAN. Le Groupe de travail AC/166 a achevé ses travaux au printemps de 1989. Il a établi dix recommandations clés qui exigent des mesures de la part du Conseil de l'OTAN et dix autres que le Collège des commissaires aux comptes peut mettre en oeuvre immédiatement. Un rapport a été rédigé à l'intention du Conseil de l'Atlantique Nord et a fait l'objet d'une discussion avec le président du Groupe de travail AC/166. Il sera probablement soumis avant la date de publication du présent Rapport annuel.

28.107 Le Groupe de travail a conclu essentiellement que si le Conseil et le Collège mettent rapidement en oeuvre les recommandations du Rapport, la continuité sera assurée et l'efficience et l'efficacité du Collège seront sensiblement améliorées. Des recommandations distinctes portent sur divers sujets, tels que : assurer la relève au Collège des commissaires aux comptes, y compris la durée du mandat du président; l'importance pour ses membres de s'acquitter de leurs fonctions à temps plein, comme le stipule la charte de la vérification; la nécessité d'évaluer la structure du Collège et son mode de fonctionnement, après une période d'essai faisant suite au rapport du Groupe de travail au Conseil de l'OTAN; l'importance de présenter des comptes rendus à jour au Collège et la nécessité pour les entités vérifiées de donner rapidement suite aux recommandations de celui-ci; améliorer la planification des activités du Collège; un suivi plus énergique des recommandations antérieures, ainsi que la nécessité d'inviter les organismes nationaux de vérification des pays membres à participer activement à un groupe consultatif sans caractère officiel qui se réunirait au moins deux fois par an pour conseiller le Collège des commissaires aux comptes de l'OTAN et l'aider à établir les priorités, méthodes, normes, pratiques et modes de présentation des rapports.

28.108 Le directeur principal Alvin Dickens est à l'heure actuelle président du Conseil des vérificateurs de l'OTAN et trois membres du Bureau ont également été détachés auprès de cet organisme.

Coûts engagés pour établir les rapports des vérifications et des examens spéciaux effectués auprès des sociétés d'État

28.109 Le paragraphe 147(2) de la partie X de la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP) stipule que si le vérificateur général est le vérificateur ou l'examinateur d'une société d'État, les coûts engagés pour établir les rapports visés aux articles 132, 139, 140 et 141 doivent figurer dans son prochain Rapport annuel et être défrayés par son Bureau.

28.110 Les coûts déclarés ci-après, en vertu du paragraphe 147(2), constituent le coût total engagé par le Bureau pour effectuer les travaux de vérification et d'examen spécial et pour établir les rapports qui en découlent aux termes des articles 132, 139, 140 ou 141 de la LGFP. Les coûts sont déclarés une fois le travail terminé. Les coûts engagés pour les travaux qui ne sont pas précisément exigés en vertu des articles 132, 139, 140 et 141, notamment, la publication de prospectus, la prestation de conseils concernant les systèmes d'information et de contrôle interne et l'aide accordée pour résoudre les problèmes de comptabilité ne sont pas déclarés dans le présent chapitre.

Les vérifications annuelles

28.111 En vertu de l'article 132 de la LGFP, chaque société d'État mère doit faire établir un rapport annuel de vérification de ses opérations et de celles de ses filiales en propriété exclusive. Ce rapport doit porter sur les états financiers et les renseignements chiffrés dont la vérification est demandée par le Conseil du Trésor. En outre, le vérificateur doit préparer tous les autres rapports que le gouverneur en conseil pourrait exiger.

28.112 La pièce 28.4 indique les coûts engagés pour réaliser les vérifications et établir les rapports annuels requis en vertu de l'article 132 pour les sociétés et filiales dont le BVG est le vérificateur attitré ou le covérificateur. Les coûts indiqués correspondent aux vérifications annuelles terminées portant sur les exercices clos le 31 mars 1989 ou avant cette date.

28.113 Les coûts déclarés ne comprennent pas les coûts de la vérification des renseignements chiffrés concernant le rendement, le Conseil du Trésor n'ayant pas demandé ce genre de vérification pour aucune des sociétés d'État que le Bureau a examinées. De même, le gouverneur en conseil n'a pas exigé d'autres rapports aux termes de l'article 132.

Les examens spéciaux

28.114 Selon l'article 138 de la Loi sur la gestion des finances publiques , chaque société d'État mère mentionnée à l'annexe III de la Loi est tenue de faire effectuer, au moins tous les cinq ans, un examen spécial de ses opérations et, s'il y a lieu, de celles de ses filiales en propriété exclusive. La Loi étant entrée en vigueur le 1er septembre 1984, le premier cycle des examens spéciaux doit se terminer le 1er septembre de cette année. Ces examens spéciaux sont distincts des vérifications annuelles mentionnées ci-dessus et figurant sur la liste de la pièce 28.4.

28.115 Un examen spécial a pour but de déterminer si, dans la période visée, les systèmes de contrôle et d'information financiers, de contrôle et d'information de gestion ainsi que les pratiques de gestion de la société ont été appliqués de façon à garantir, dans la mesure du possible, que :

28.116 Une fois l'examen spécial terminé, l'examinateur soumet le rapport de ses constatations au conseil d'administration de la société. Dans le cas des sociétés mentionnées à la partie 1 de l'annexe III ou de leurs filiales en propriété exclusive, la Loi prescrit que l'examinateur doit porter, au besoin, toute question jugée nécessaire à l'attention du Parlement.

28.117 Lorsque, selon l'examinateur, le rapport sur l'examen spécial renferme de l'information qu'il faudrait porter à l'attention du Parlement, l'examinateur doit, après avoir consulté le conseil d'administration et le ministre de tutelle, rédiger sur cette information un rapport à inclure dans le rapport annuel suivant de la société. Si l'examinateur est un vérificateur autre que le vérificateur général du Canada, il doit également consulter le vérificateur général et lui transmettre un exemplaire du rapport qui traite de ces questions.

28.118 En 1988-1989, le Bureau a réalisé cinq examens spéciaux dont les coûts étaient les suivants :

Administration de pilotage de l'Atlantique

145 600 $

Énergie atomique du Canada Ltée

1 060 400 $

Corporation commerciale canadienne

324 500 $

Office des provendes du Canada

139 500 $

Administration de pilotage du Pacifique

167 500 $


28.119 Le Bureau est en train d'effectuer 16 autres examens spéciaux pour des sociétés d'État dont le Bureau est le vérificateur. Les coûts relatifs à ces vérifications seront communiqués au cours des années à venir, à mesure qu'elles seront réalisées.

Contribution du personnel du Bureau à des associations professionnelles

28.120 Le personnel du Bureau du vérificateur général participe aux activités d'associations professionnelles et y consacre beaucoup de temps, d'énergie et de talent. Nos employés sont, entre autres, membres de comités et de groupes d'étude, occupent des postes de commande, donnent des cours et élaborent des examens. Nous donnons ci-dessous une liste des organismes et une description du rôle qu'y jouent les membres de notre personnel. Organismes et rôles décrits ailleurs dans le présent chapitre ne figurent pas sur cette liste.

Les conseillers du vérificateur général

Les membres du Groupe des conseillers principaux sont :

Kenneth G. Belbeck, F.M.C., Peat Marwick Stevenson & Kellogg

Marcel Caron, F.C.A., La Presse Ltée

Gordon H. Cowperthwaite, F.C.A., Fondation canadienne pour la vérification intégrée

Keith G. Dalglish, F.C.A., Peat Marwick Thorne

Alan J. Dilworth, F.C.A., Touche Ross & Co.

William A. Farlinger, F.C.A., Clarkson Gordon

Kenneth S. Gunning, F.C.A.

Pannell Kerr MacGillivray

Ralph W. Karthein, C.A., IBM Canada, Ltée

Giles R. Meikle, F.C.A., Deloitte Haskins & Sells

Edward W. Netten, F.C.A., Price Waterhouse Management Consultants

Donald H. Page, F.C.G.A., Midland Doherty Ltd.

Kenneth R. Stevenson, F.C.A., Coopers & Lybrand

W. Ross Walker, F.C.A., Peat Marwick Thorne

Les membres du Comité consultatif indépendant auprès du vérificateur général sur les normes de comptabilité et de vérification publiques

Morley P. Carscallen, F.C.A., Coopers & Lybrand

L. Denis Desautels, F.C.A., Clarkson Gordon

Kenneth M. Dye, F.C.A. (président), Vérificateur général du Canada

James L. Goodfellow, F.C.A., Touche Ross & Co.

Douglas D. Graham, C.A., Pannell Kerr MacGillivray

John J. Kelly, C.A., Institut canadien des comptables agréés

Ronald E. Kiggins, C.A., Peat Marwick Thorne

David Kirkwood, Institut canadien de la Méditerranée

Henry E. McCandless, C.A. (secrétaire), Bureau du vérificateur général du Canada

Ronald B. Robinson, F.M.C., Abt Associates of Canada

Lawrence S. Rosen, F.C.A., Ph.D., York University

Edward R. Rowe, C.A. (vice-président), Bureau du vérificateur général du Canada

Leonard Rutman, Ph.D., Price Waterhouse Management Consultants

William R. Sloan, F.C.A., Arthur Andersen & Co.

George F. Windsor, B.Eng., LL.B., Osler, Hoskin & Harcourt