Rapport sur le cadre d'examen environnemental de la Société pour l'expansion des
exportations
1. Le 27 juillet 2000, sur recommandation du ministre du Commerce international,
la gouverneure générale en conseil a demandé au vérificateur général de :
- déterminer si le cadre d'examen environnemental de la Société pour l'expansion des
exportations (SEE) et les autres pratiques en ce domaine établies par celle-ci étaient bien
conçus;
- vérifier la mise en oeuvre par la SEE de ce cadre et de ces pratiques, et de déterminer
l'efficacité du cadre d'avril 1999 au 31 décembre 2000;
- présenter les résultats de la vérification au conseil d'administration de la SEE, au ministre du
Commerce international et à la Chambre des communes.
2. Nous avons effectué la vérification en vertu du paragraphe 132(6) de la Loi sur la
gestion des finances publiques. Nous avons relevé les éléments qui caractérisent un processus
d'examen environnemental bien conçu et les avons comparés au Cadre de référence pour
l'examen des questions environnementales de la Société pour l'expansion des exportations ainsi
qu'aux politiques énoncées par des institutions similaires. La section À propos de la vérification
à la fin du présent Rapport donne d'autres détails sur l'étendue et la méthode de vérification.
Partie I
3. Le mandat de la Société pour l'expansion des exportations est d'appuyer et de
développer le commerce extérieur du Canada. Établi en 1944, l'organisme est devenu une
société d'État en 1969. On a élargi son mandat et étendu ses pouvoirs en 1993 afin de mieux
répondre aux besoins des exportateurs canadiens. La Société estime avoir donné son appui à des
exportations et à des investissements étrangers de l'ordre de 45 milliards de dollars en 2000, soit
l'équivalent de près de 4 p. 100 du produit intérieur brut du Canada.
4. Depuis sa création, la Société pour l'expansion des exportations a conçu une vaste
gamme de services financiers pour soutenir les exportations canadiennes. Dans la foulée des
attentes concernant une bonne gestion financière, la Société a élaboré des outils, des pratiques et
des politiques raffinés qui lui permettent de mesurer et de gérer les risques financiers.
5. Depuis le début des années 1990, la Société évalue les effets environnementaux de
projets par le biais de son mécanisme de gestion du risque. Il y a deux ans, elle a adopté un
Cadre de référence pour l'examen des questions environnementales afin d'officialiser et de
consolider ses procédures en matière d'environnement (le Cadre est présenté à l'annexe A). Le
Cadre a été élaboré au moment où peu d'organismes de crédit à l'exportation cherchaient à gérer
les risques environnementaux. Ces organismes se sont tournés vers la Société pour obtenir le
leadership requis pour intégrer des considérations environnementales aux décisions sur le
financement de projets.
6. Les critères ont évolué depuis que la Société a adopté son cadre de référence.
Aujourd'hui, la plupart des institutions financières internationales, y compris les organismes de
crédit à l'exportation, ont des politiques et des procédures en matière d'environnement. Un
consensus est en train de se dégager sur les éléments de bonne pratique qu'une institution
financière internationale devrait adopter pour que les projets qu'elle appuie soient respectueux de
l'environnement et de la société. À l'instigation du groupe des huit principales démocraties
industrialisées (G8) et de l'Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE), des efforts sont actuellement déployés en vue d'élaborer des lignes directrices
environnementales communes pour les organismes de crédit à l'exportation, qui s'inspirent non
seulement de leur expérience mais aussi des bonnes pratiques de toutes les institutions
financières internationales. Les critères continueront d'évoluer.
Le Cadre de référence pour l'examen des questions environnementales est-il
bien conçu?
Le Cadre de référence contient la plupart des éléments d'un processus d'examen environnemental
bien conçu
7. Notre analyse du Cadre de référence pour l'examen des questions environnementales
de la Société et des politiques environnementales d'autres institutions indique que le Cadre
contient la plupart des éléments d'un processus d'examen environnemental bien conçu. Il précise
ce qui suit :
- la façon dont la Société déterminera les risques environnementaux;
- l'information dont elle aura besoin pour les évaluer;
- les conditions qui l'inciteront à refuser d'appuyer un projet ou à y accorder un appui
conditionnel;
- le processus de surveillance et de rapports afin que les risques soient bien gérés.
À ces égards, le Cadre de référence se compare favorablement aux politiques d'examen des
organismes de crédit à l'exportation du monde.
Il y a des lacunes importantes au chapitre de la consultation publique et de la divulgation
8. Pour maintenir son rôle de leader, la Société devra agir rapidement afin de régler les
questions de transparence : l'absence de politiques et de procédures au niveau du projet
concernant la consultation publique et la divulgation d'information sur l'environnement. Bien
que ces lacunes soient répandues parmi les organismes de crédit à l'exportation du monde, la
consultation publique et la divulgation d'information sont des éléments essentiels d'un processus
crédible d'examen des questions environnementales. Les approches adoptées par d'autres
institutions financières internationales fournissent des modèles utiles pour divulguer davantage
d'information au public, tout en préservant la confidentialité des renseignements commerciaux
fournis par les clients.
Le Cadre de référence est-il appliqué de façon efficace?
Il y a des écarts importants entre le concept et l'application du Cadre de référence
9. Avec son cadre de référence, la Société s'est donné comme objectif d'intégrer
l'examen environnemental à sa pratique courante de diligence raisonnable. Lors de l'examen de
l'application du Cadre de référence, nous avons en effet constaté que le personnel de la Société
le suivait d'assez près dans certains cas. En l'occurrence, la Société avait été en mesure de faire
une évaluation éclairée des répercussions du projet sur l'environnement, de préciser la façon
d'éviter ou d'atténuer les effets néfastes et de déterminer si elle devrait participer au projet et à
quelles conditions.
10. Toutefois, nous avons constaté dans la plupart des cas des écarts importants entre le
concept du Cadre de référence et son application. Dans ces cas, les employés semblaient
percevoir le Cadre comme un guide pouvant être interprété selon les circonstances particulières
de chaque projet, plutôt que comme un outil important à utiliser pour la gestion des risques. Les
effets environnementaux potentiels n'étaient pas relevés, et partant, la Société fondait ses
décisions sur des renseignements incomplets. Nous avons conclu que le Cadre de référence
n'était pas appliqué de façon efficace.
Consolidation du Cadre de référence et de sa mise en application
11. Pour renforcer son processus d'examen environnemental, la Société doit modifier à la
fois le concept et la mise en application du Cadre de référence. Nos recommandations détaillées
sont présentées aux pages 20 et 21 et aux pages 29 et 30 du présent Rapport. Elles se résument
comme suit :
- Pour combler les lacunes du concept du Cadre de référence, la Société devrait chercher à
améliorer la transparence par le biais de la consultation publique et de la divulgation
d'information.
- Pour améliorer la mise en oeuvre du Cadre de référence, la Société devrait centrer ses efforts
sur l'amélioration des outils d'identification des risques environnementaux (processus de
sélection) et sur le suivi pour s'assurer que le Cadre soit appliqué efficacement.
12. Il faudra du temps avant que la Société puisse atteindre l'objectif d'intégrer
automatiquement des considérations environnementales à ses pratiques de gestion des risques.
La direction et le conseil d'administration de la Société devront faire preuve d'un leadership
solide pour que la gestion des risques environnementaux atteigne la norme élevée établie pour la
gestion des risques financiers. Sans leadership solide, les risques environnementaux pourraient
ne pas être décelés et on pourrait reprocher aux responsables de ne pas avoir su faire preuve de
diligence raisonnable conformément au Cadre de référence.
Les réponses de la Société pour l'expansion des exportations à nos recommandations sont
présentées aux pages 21 et 22 et aux pages 29 et 30 du présent Rapport. La Société est d'accord
avec notre évaluation et elle s'engage à intégrer l'examen environnemental à sa pratique
courante de diligence raisonnable. La Société décrit les mesures qu'elle prend ou qu'elle entend
prendre afin de donner suite à nos recommandations concernant le concept et l'application du
Cadre de référence pour l'examen des questions environnementales.
La réponse du ministre du Commerce international à notre recommandation est présentée à la
page 31 du présent Rapport. Le Ministre souligne l'évaluation assez positive de la conception du
cadre d'examen environnemental, mais exprime certaines préoccupations sur la performance de
la Société en ce qui a trait à sa mise en oeuvre. C'est pourquoi il demande au vérificateur général
d'effectuer une autre vérification de la conception du cadre et de sa mise en application dans
deux ans au lieu de trois, tel qu'il est recommandé dans le Rapport.
Partie II
La Société pour l'expansion des exportations
13. Le mandat de la Société pour l'expansion des exportations consiste à appuyer et à
développer les exportations commerciales du Canada. Établie en 1944 sous la désignation de
Société d'assurance des crédits à l'exportation, elle était chargée de fournir une assurance crédit
et des garanties aux exportateurs canadiens. En 1969, elle est devenue une société d'État
disposant de pouvoirs supplémentaires qui lui permettent de prêter directement à des
emprunteurs étrangers et d'emprunter sur le crédit du gouvernement du Canada pour financer ses
activités.
Plus de 40 p. 100 de la production totale de biens et services au Canada est exportée vers
d'autres pays.
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14. La modification apportée à la Loi sur l'expansion des exportations en 1993 a permis
d'étendre le mandat de la Société et d'accroître ses pouvoirs pour mieux servir les exportateurs
canadiens. Grâce à ces pouvoirs accrus, elle peut offrir du financement et une assurance crédit
intérieurs, participer au capital-actions, louer des biens à des utilisateurs à l'extérieur du Canada,
constituer en société des filiales et participer à des coentreprises.
15. La Société tire ses revenus d'exploitation de droits, de primes et d'intérêts sur les
prêts; elle ne touche aucun crédit parlementaire pour financer ses activités. En l'an 2000, elle a
déclaré des bénéfices nets de 194 millions de dollars, soit un rendement de 9,7 p. 100 sur l'avoir
de l'actionnaire. La Société estime avoir donné son appui à des exportations et à des
investissements étrangers totalisant 45 milliards de dollars en 2000, soit l'équivalent de près de
4 p. 100 du produit intérieur brut du Canada.
16. Les deux tiers du volume de ces activités commerciales ont été consacrés à
l'assurance sur les comptes clients à court terme, qui protège un exportateur contre le risque de
non-paiement par l'acheteur. Les autres activités sont à plus long terme et comprennent :
- les prêts directs à des acheteurs étrangers de biens et services canadiens (17 p. 100);
- l'assurance contractuelle et les garanties-cautions de soumissions pour des biens et services
(9 p. 100);
- l'assurance risque politique pour les virements de fonds, l'expropriation et la violence
politique (7 p. 100).
17. En 2000, la Société a appuyé des ventes et des investissements dans 165 pays. Près
des trois-quarts de ce volume d'activité visaient l'Amérique du Nord et l'Europe et un peu moins
du quart, des pays en développement. Les petites et moyennes entreprises (ventes annuelles
atteignant jusqu'à 25 millions de dollars) ont compté pour 89 p. 100 de la clientèle de la Société
et ont représenté 16 p. 100 du volume de ses activités.
18. Le Compte du Canada. Une petite partie du volume d'activité de la Société (moins
de 1 p. 100 en 2000) appartient au Compte du Canada. Cette partie représente les transactions à
l'appui du commerce d'exportation mais comporte des risques, des montants ou des conditions
qui échappent aux critères habituels de prêt ou d'assurance de la Société. Pour cela, il faut
l'autorisation du ministre du Commerce international et l'aval du ministre des Finances. Le
conseil d'administration de la Société doit s'assurer que les transactions sur le Compte du
Canada sont administrées de manière appropriée.
19. La Société, dans le cadre de son mandat, doit fonctionner d'une manière saine au plan
financier et pour ce faire, elle a mis au point des outils, des pratiques et des politiques raffinés
pour mesurer et gérer les risques financiers. Elle peut compter sur un Comité de gestion des
risques du conseil d'administration et elle a récemment préparé un Manuel des politiques de
gestion des risques de crédit.
20. Notre rapport d'examen spécial de la Société en 1999 précise ce qui suit :
« La mise sur pied en mai 1998 du Comité de gestion des risques du Conseil contribue à la régie
efficace du processus de gestion des risques et permet à la Société d'améliorer ses pratiques à cet
égard. Comme le Conseil a l'intention d'assurer une gestion des risques à l'échelle de
l'organisation, plutôt que de se limiter à l'examen des opérations, les fonctions de surveillance et
de régie au niveau supérieur de la Société s'en trouveront améliorées ».
(Cité dans le Rapport annuel 1999 de la Société)
21. Les sociétés d'État sont des personnes morales distinctes appartenant entièrement au
gouvernement. Elles disposent d'une plus grande autonomie de gestion que la plupart des autres
entités du gouvernement, ce qui leur permet de fonctionner davantage comme une entité
commerciale. Un conseil d'administration chapeaute la direction de chaque société et oblige les
dirigeants à rendre compte du rendement de la société. Le gouvernement exerce son autorité et
son influence sur les sociétés d'État dans des domaines comme la nomination et la rémunération
du premier dirigeant et des directeurs, et l'approbation des plans et des budgets. Les sociétés
d'État doivent rendre des comptes au Parlement par l'entremise d'un ministre désigné.
22. Contrairement aux ministères et aux organismes fédéraux, la Société pour l'expansion
des exportations n'est pas assujettie à la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale ni à
la Loi sur l'accès à l'information. À la différence des institutions financières du secteur privé,
elle n'est pas réglementée par le Bureau du surintendant des institutions financières, ne paie pas
d'impôt sur le revenu, n'est pas tenue de verser des dividendes et peut emprunter à des taux
favorables grâce au crédit accordé au gouvernement du Canada.
23. La Société doit atteindre un équilibre entre son orientation commerciale et ses
responsabilités plus larges en matière de politique gouvernementale. La façon d'y arriver fait
l'objet d'un débat entre ceux qui insistent sur sa responsabilité première de promouvoir le
commerce et ceux qui estiment qu'elle devrait s'en tenir à des normes de réceptivité et de
responsabilisation similaires à celles d'autres organisations du secteur public.
Examen récent de la Loi sur l'expansion des exportations
24. La Loi sur l'expansion des exportations prévoyait un examen de ses dispositions et de
son application cinq ans après l'entrée en vigueur des modifications de 1993 et tous les dix ans
par la suite. En octobre 1998, le ministre du Commerce international confiait au cabinet
d'avocats Gowling, Strathy & Henderson (Gowlings) le soin d'effectuer le premier examen.
Malgré que cet examen ait porté sur une vaste gamme de sujets ayant trait au mandat élargi de la
Société et sur les répercussions des modifications de 1993, les questions de politique
gouvernementale comme la divulgation, l'examen environnemental et les droits de la personne
y tenaient aussi une place importante.
Dans sa réponse à l'examen de la Loi sur l'expansion des exportations, le gouvernement a
demandé que l'on effectue cette vérification.
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Rapport sur l'examen de la Loi sur l'expansion des exportations
25. Gowlings a remis le Rapport sur l'examen de la Loi sur l'expansion des exportations
au Ministre en juin 1999. Le document comprend une analyse des succès de la Société pour ce
qui est de l'atteinte des objectifs de la politique fédérale en matière de transparence et de
responsabilisation, d'environnement et de développement durable, et des droits de la personne.
Le Rapport Gowlings recommande de prendre les mesures suivantes :
- Divulgation. La Société devrait publier régulièrement certains renseignements sur les
transactions qu'elle finance, par exemple les noms de l'emprunteur, du pays et de
l'exportateur, ainsi que la valeur et les modalités du soutien financier.
- Examen environnemental. La Société devrait évaluer les répercussions potentielles des
projets importants en appliquant des normes généralement acceptées associées à une
méthode claire et transparente (comme celles qu'utilise la Banque mondiale) et publier les
résultats au plus tard au moment de l'approbation des projets.
- Droits de la personne. Pendant l'évaluation des projets, la Société devrait chercher à obtenir
les conseils du gouvernement fédéral lorsque les politiques sur les droits de la personne d'un
pays ne sont pas claires.
Exporter dans l'intérêt du Canada : examen de la Loi sur l'expansion des exportations
26. En juillet 1999, le Rapport Gowlings a été déposé au Parlement par le ministre du
Commerce international et transmis au Comité permanent des affaires étrangères et du
commerce international. Le Comité a déposé, par la suite, un rapport en décembre 1999, intitulé
Exporter dans l'intérêt du Canada : examen de la Loi sur l'expansion des exportations. On
y traite notamment de la transparence, de la divulgation et de la responsabilisation, du
développement écologiquement durable, et des droits de la personne.
- Transparence, divulgation et responsabilisation. Le Comité souscrit au principe de la
divulgation obligatoire que recommande le Rapport Gowlings. Le Comité recommande que,
dans un premier temps, la Société consulte le public au sujet de son cadre de divulgation de
l'information et commande un examen indépendant après une période d'essai de plusieurs
années. De plus, le Comité recommande à la Société d'étudier la faisabilité de nommer un
ombudsman pour traiter des questions liées à la responsabilisation et au respect du cadre de
divulgation.
- Développement écologiquement durable. Le Comité recommande de modifier la Loi sur
l'expansion des exportations pour obliger la Société à accorder toute l'importance voulue
aux engagements et aux obligations du Canada en vertu des accords internationaux,
y compris ceux portant sur l'environnement et sur les droits de la personne. De plus, il
recommande d'ajouter dans la Loi des précisions qui conféreraient un poids législatif au
Cadre de référence de la Société pour l'examen des questions environnementales et
établiraient le fondement des critères d'admissibilité des projets proposés à l'aide financière
de la Société. Le Comité recommande également de modifier la Loi sur le vérificateur
général pour que l'on rende compte régulièrement au Parlement du rendement de la Société à
l'égard de l'application de son cadre de référence.
- Droits de la personne. Le Comité appuie les recommandations générales du Rapport
Gowlings : le respect par la Société des engagements du Canada touchant les droits de la
personne et la création d'un poste d'ombudsman pour traiter les demandes de renseignements
du public et les requêtes concernant les droits de la personne.
Réponse du gouvernement au Rapport du Comité permanent des affaires étrangères et du
commerce international
27. La réponse du gouvernement au Rapport du Comité permanent a été publiée en
mai 2000.
- Transparence, divulgation et responsabilisation. Le gouvernement reconnaît que
l'information divulguée actuellement par la Société se présente sous une forme très
succincte. Il note, toutefois, que la Société a fait beaucoup de progrès pour ce qui est de
communiquer au public davantage d'information sur ses activités. Le gouvernement endosse
aussi la proposition selon laquelle la Société devrait envisager la création d'un poste
d'ombudsman. Cet ombudsman s'occuperait des aspects responsabilisation, respect des
obligations et accès à l'information, et ses conclusions seraient remises au ministre du
Commerce international et au conseil d'administration. Le gouvernement convient aussi qu'il
serait souhaitable d'effectuer un examen indépendant du cadre de divulgation et que le
ministre du Commerce international devrait décider de la pertinence de confier l'examen au
vérificateur général.
- Développement écologiquement durable. Le gouvernement s'attend à ce que la Société
traduise les valeurs canadiennes en matière d'environnement dans les activités qu'elle mène
à l'étranger. Il s'est engagé à conférer à l'intérieur des 12 prochains mois un poids législatif
au processus d'examen environnemental et de confirmer le vérificateur général dans son rôle
de surveillance de la prestation de la Société en matière d'environnement. Les autres
possibilités à cet égard sont d'ajouter dans la Loi sur l'expansion des exportations une
disposition concernant le cadre d'examen environnemental ou de créer ce cadre à l'aide d'un
règlement adopté en vertu de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (LCEE).
Lorsqu'il analysera ces possibilités, le gouvernement se guidera sur les résultats de l'examen
quinquennal de la LCEE, actuellement en cours, et sur les négociations multilatérales qui se
poursuivent. Le gouvernement a convenu que les évaluations environnementales devraient
être rendues publiques tôt dans le processus d'autorisation du financement, sous réserve de
considérations d'ordre commercial ou de considérations touchant à la compétitivité et sous
réserve d'autres discussions en rapport avec le cadre de divulgation de la Société. Le
gouvernement a convenu aussi que le Cadre de référence de la Société devrait faire l'objet
d'une autre consultation publique le plus tôt possible, ainsi que de consultations publiques
régulières pour s'assurer que les normes sont bien comprises au fur et à mesure de leur
évolution.
- Droits de la personne. Le gouvernement a déclaré que le ministère des Affaires extérieures
et du Commerce international et la Société devraient renforcer leurs liens de communication
afin de pouvoir échanger rapidement et systématiquement de l'information et des conseils sur
l'évolution des droits de la personne dans les pays où la Société mène des activités.
28. Dans sa réponse, le gouvernement a demandé également au Bureau du vérificateur
général de vérifier si le cadre d'examen environnemental de la Société convient et dans quelle
mesure elle le respecte lorsqu'elle évalue des projets particuliers.
Le Cadre de référence pour l'examen des questions environnementales
La situation avant le Cadre de référence
29. Depuis 1974, le gouvernement fédéral se sert des évaluations environnementales pour
déterminer les effets environnementaux des propositions qui exigent sa participation ou une
décision de sa part. Les ministères et les organismes ont été tenus d'effectuer des évaluations
environnementales; les sociétés d'État et les organismes de réglementation ont le choix de le
faire ou non.
Depuis le début des années 1990, la Société examine les projets afin d'évaluer leurs
répercussions potentielles sur l'environnement.
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30. La Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, proposée par le gouvernement
en 1990, précisait que les sociétés d'État ayant des activités à l'étranger - comme la Société
pour l'expansion des exportations et la Corporation commerciale canadienne - ne seraient pas
assujetties à la réglementation tant qu'il ne se dégagerait pas un consensus international sur
l'intégration de facteurs environnementaux dans les activités d'appui aux exportations.
31. Depuis le début des années 1990, la Société étudie les projets pour lesquels on
sollicite son appui afin d'évaluer leurs répercussions potentielles sur l'environnement. Cet
examen, qui fait partie de son processus global de gestion des risques, portait d'abord sur les
répercussions qui pouvaient modifier le profil des risques financiers d'un projet. La plupart des
projets à l'étude étaient associés aux secteurs des pâtes et papiers, des forêts, des mines, de la
chimie et de la pétrochimie, et de l'énergie hydroélectrique. Ils représentaient des
investissements de plus de 100 millions de dollars.
32. Le service technique de la Société a fait des analyses proportionnelles à la
participation financière de la Société. En général, ces analyses étaient fondées sur les normes de
la Banque mondiale et les renseignements de la Société sur l'industrie.
33. La Société exigeait au minimum qu'un projet respecte les règlements du pays hôte.
De plus, certains contrats de prêt comportaient des engagements stipulant que l'acheteur
respectait des normes environnementales acceptables à l'échelle internationale.
Motifs de l'élaboration d'un Cadre de référence
34. Dans son plan d'entreprise de décembre 1997, la Société s'engageait à adopter
officiellement ses procédures d'examen environnemental. Les raisons invoquées par le personnel
pour élaborer le Cadre de référence étaient les suivantes :
- Permettre au public de mieux comprendre les pratiques de la Société en matière
d'environnement. Bien que la Société évaluait les risques environnementaux de ses projets
depuis un certain temps, elle n'avait pas informé le public de la nature ni même de l'ampleur
de ses analyses.
- Communiquer les besoins de la Société aux participants aux projets. Compte tenu qu'elle
utilisait pour ses propres évaluations des risques les données environnementales fournies par
les promoteurs des projets, elle devait indiquer aux participants les renseignements dont elle
avait besoin et la façon dont elle s'en servirait.
- S'autoréglementer plutôt que d'attendre que le gouvernement lui impose une réglementation.
Le Cadre de référence répondait en partie à l'incertitude découlant de certaines décisions de
la Cour fédérale concernant la façon dont la Loi canadienne sur l'évaluation
environnementale s'appliquait aux sociétés d'État et aux ministres qui autorisaient leur
soutien financier.
Défis reliés à l'élaboration d'un Cadre de référence
35. La Société a dû composer avec certaines questions délicates au moment d'intégrer
des facteurs environnementaux à ses décisions de financement. Elle devait trouver un équilibre
entre son orientation commerciale et son rôle plus vaste concernant la politique
gouvernementale.
36. Protection de la compétitivité internationale. La Société, comme d'autres
organismes de crédit à l'exportation, a été créée pour promouvoir des objectifs économiques et
commerciaux nationaux et pour générer des affaires pour les compagnies canadiennes. Comment
pourrait-on concevoir une politique environnementale de manière à ne pas nuire aux avantages
concurrentiels offerts par la Société?
37. Respect de la souveraineté des autres pays. La Société appuie des exportations et des
investissements dans 165 pays présentant des conditions économiques, sociales et
environnementales différentes et ayant des institutions différentes. Qui devrait décider de ce qui
est acceptable dans un projet qui pourrait exiger des compromis au chapitre de la répartition des
bénéfices et des coûts entre les parties.
38. Déterminer et influencer les résultats environnementaux. Une bonne part des
activités commerciales de la Société consiste à assurer les exportateurs qui participent à des
soumissions concurrentielles lancées par des acheteurs de biens et services de l'étranger. Dans la
mesure où elle aide à financer un projet, la Société peut influencer la conception du projet mais
elle pourrait intervenir trop tardivement pour atténuer les répercussions environnementales du
projet. La capacité de la Société d'agir ainsi devrait-elle être un élément de son processus
d'examen environnemental?
Le Cadre de référence a officialisé et consolidé les pratiques d'examen environnemental de la
Société.
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39. Trouver des modèles à suivre. Lors de l'élaboration de son cadre de référence, la
Société avait peu de modèles pour intégrer des considérations environnementales aux décisions
financières d'un organisme de crédit à l'exportation. Le Groupe de la Banque mondiale et la
Export-Import Bank des États-Unis étaient des leaders reconnus et le Programme des Nations
Unies pour l'environnement était assorti d'une Déclaration des institutions financières sur
l'environnement et le développement durable. Toutefois, des mandats, des méthodes de
fonctionnement et des traditions différentes font en sorte que les pratiques dans une institution ne
peuvent tout simplement pas être appliquées globalement dans une autre. Que pourrait retirer la
Société de l'expérience d'autres organisations?
40. Trouver un équilibre entre uniformité et souplesse. Chaque année, la Société reçoit
de nombreuses demandes d'appui qui pourraient l'exposer à des risques financiers. Dans ses
efforts pour déterminer et gérer les risques financiers, la Société cherche à atteindre un équilibre
entre les contraintes visant à assurer une certaine uniformité et les conditions propres à chaque
demande. Comment la Société pourrait-elle maintenir un équilibre similaire entre la
détermination et la gestion des risques environnementaux?
41. En 1998, la Société a retenu les services d'un expert-conseil en environnement pour
l'aider à élaborer un cadre de référence fondé sur ses expériences précédentes en matière
d'examen environnemental. Une version préliminaire du Cadre a été comparée aux procédures
de sélection et d'examen environnemental des organisations suivantes :
- États-Unis - Export-Import Bank et Overseas Private Investment Corporation;
- Japon - Export-Import Bank;
- Organismes internationaux - Société financière internationale, Banque mondiale, Banque
interaméricaine de développement, Banque asiatique de développement, Banque européenne
pour la reconstruction et le développement;
- Les banques commerciales.
42. Des consultations ont été menées auprès de représentants du milieu des affaires et de
l'environnement. Des discussions avec des groupes de consultation ont eu lieu à Vancouver,
Toronto et Montréal et elles ont été suivies d'interviews téléphoniques. En général, les
répondants ont convenu que l'élaboration d'un nouveau cadre de référence était une bonne idée,
mais n'ont pu s'entendre sur des questions clés comme les répercussions pour la compétitivité,
les retombées sur la souveraineté, la divulgation et la responsabilisation, les critères de sélection
et la portée, les normes et la surveillance appropriées.
43. Des séances d'information sur le Cadre de référence ont été organisées à l'intention
des ministères fédéraux clés et des présentations ont été faites au conseil d'administration de la
Société. Le conseil a approuvé le Cadre de référence en mars 1999.
Lancement en avril 1999 du Cadre de référence
44. La Société a lancé le Cadre de référence pour l'examen des questions
environnementales en avril 1999. Pierre angulaire des pratiques de la Société en matière
d'environnement, ce document énonce les exigences et les procédures pour l'évaluation des
répercussions environnementales des projets pour lesquels on sollicite l'appui de la Société (le
Cadre est présenté à l'annexe A).
45. Lors de la publication du Cadre de référence, la Société a précisé que ce cadre
« renforce [nos] pratiques existantes en prenant acte de nos pratiques courantes, assure
l'uniformité de l'application, donne des lignes directrices claires sur la sélection des projets et la
préparation des rapports, pose les conditions de tout refus et de tout appui conditionnel, aborde
les examens réguliers et la présentation d'un rapport annuel. Ce Cadre de référence sera associé à
la diligence raisonnable quotidienne et évoluera grâce à l'expérience acquise à la suite de son
adoption ».
46. La pièce 1 résume les éléments clés du Cadre de la Société. La partie III du Rapport
examine son concept et son application.
Éléments clés du Cadre de référence
Mise en application
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Le Cadre de référence s'applique à un projet - défini
comme un projet de développement industriel,
commercial ou d'infrastructure - tel qu'une mine, une
fonderie, une centrale électrique ou une usine de pâtes et
papiers.
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Processus de sélection
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La Société détermine si :
- le projet peut avoir des effets environnementaux
néfastes importants ou présenter des risques
environnementaux majeurs,
- la nature ou le niveau de l'appui demandé a une
incidence substantielle sur la faisabilité du projet.
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Exigences relatives à l'examen
des questions environnementales
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Si le projet a des effets environnementaux néfastes
importants ou présente des risques environnementaux
majeurs, la Société exige un rapport d'examen des effets
environ- nementaux préparé par des spécialistes qualifiés
et évaluant ces effets et ces risques.
|
Éléments d'un rapport d'examen
des effets environnementaux
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Les éléments d'un rapport d'examen des effets
environnementaux sont la portée de l'examen, la
méthode, le cadre réglementaire, les conditions de base,
l'évaluation des effets, les mesures d'atténuation, l'état de
préparation aux situations d'urgence et le plan
d'intervention, les systèmes de gestion de
l'environnement et la formation, et la surveillance de
l'environnement.
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Rapport d'autres sources
d'information
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La Société peut tenir compte d'informations provenant
d'autres sources comme des institutions financières et des
organisations non gouvernementales.
|
Refus d'appui ou appui
conditionnel
|
La Société n'appuiera pas un projet lorsqu'elle a de
bonnes raisons de croire qu'il aura sur l'environnement
des effets néfastes importants qui rendent injustifiables
les effets positifs prévus.
|
Pactes environnementaux
|
Outils juridiques qui donnent à la Société un mécanisme
pour inciter le promoteur d'un projet à intervenir en cas
d'incident environnemental ou de retard dans
l'application de mesures d'atténuation.
|
Mesures de contrôle et rapports
|
La Société procède régulièrement à l'examen des rapports
de surveillance des effets et des risques
environnementaux d'un projet tout au long de la période
où elle sera exposée à des risques financiers liés au projet.
|
Rapports d'étape
|
Dans son rapport annuel, la Société rend compte de la
mise en application du Cadre de référence d'une manière
qui respecte le caractère confidentiel des renseignements
commerciaux.
|
Responsabilité
|
La mise en application du Cadre de référence fera
régulièrement l'objet de vérifications et le conseil
d'administration veillera à ce que la direction assume ses
responsabilités.
|
Divulgation et confidentialité
|
Toute information inconnue du public est considérée
comme confidentielle et ne sera pas divulguée sans le
consentement des parties concernées.
|
47. Rôles et responsabilités. La Société offre ses produits et services par l'entremise
d'équipes commerciales oeuvrant dans les divers secteurs de l'industrie. Les gestionnaires de
services financiers sont le point de contact pour les clients et les emprunteurs et sont chargés
d'analyser les demandes d'appui. Ils doivent relever, parmi les demandes, celles qui pourraient
présenter des risques pour l'environnement et qui exigeraient alors un examen environnemental.
48. Le Service consultatif de l'industrie est responsable de la détermination et de
l'évaluation des risques techniques et commerciaux associés aux transactions, y compris les
risques environnementaux. Le Service compte un chef d'équipe, trois conseillers techniques sur
les questions environnementales et six conseillers techniques spécialisés dans des secteurs
industriels particuliers. Ils fournissent aux équipes commerciales des conseils sur le Cadre de
référence, effectuent les examens environnementaux et surveillent la mise en application du
Cadre de référence.
49. Orientation du personnel. Lors du lancement du Cadre de référence, on a émis des
lignes directrices à l'intention du personnel sur le processus de sélection. À l'automne de 2000,
on a publié un guide sur le processus d'examen environnemental comprenant une mise à jour des
procédures et des outils à l'intention des gestionnaires de services financiers. Des séances
d'information ont été organisées pour les équipes commerciales qui offrent des services
financiers à moyen et à long terme, et des séances sont prévues aussi pour d'autres équipes clés.
Partie III
Le Cadre de référence pour l'examen des questions environnementales
est-il bien conçu?
Le processus d'examen environnemental
50. L'examen environnemental d'un projet ou d'une activité prévue sert à s'assurer que
l'on étudie attentivement les répercussions potentielles sur l'environnement avant de prendre la
décision d'aller de l'avant. L'analyse des répercussions potentielles vise à les prévenir ou à les
atténuer. L'ampleur, la profondeur et le type de l'analyse dépendent de la nature et de la portée
du projet et de ses répercussions possibles sur l'environnement.
51. Institutions financières internationales. La plupart des institutions financières
internationales (les banques de développement et les organismes de crédit à l'exportation) ont
adopté une politique en matière d'examen environnemental pour les projets qu'elles appuient.
Toutefois, les procédures particulières des diverses institutions présentent des différences
importantes. Bien que la plupart exigent la conformité avec les règlements du pays hôte et
l'adoption de bonnes pratiques internationales, la divulgation de données environnementales et
sociologiques est moins fréquente.
Un processus d'examen environnemental efficace aide à s'assurer que les projets qu'une
organisation appuie sont respectueux de l'environnement et favorisent le développement
durable.
|
52. Les institutions ayant un mandat de développement ont tendance à disposer d'un
processus d'examen environnemental plus systématique et plus complet que les organisations
dont le mandat est commercial. Toutefois, cette distinction semble se dissiper lorsque les
institutions financières internationales parviennent à s'entendre sur les éléments de base d'un
bon examen environnemental.
53. La façon dont les organismes de crédit à l'exportation considèrent les répercussions
environnementales des projets a été mise en lumière dans certains communiqués récents de
leaders des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et
du groupe des huit principales démocraties industrialisées (G8). En juillet 2000, les leaders du
G8 ont réaffirmé leur engagement d'élaborer des lignes directrices communes en matière
d'environnement à temps pour le Sommet du G8 de juillet 2001. À la demande des leaders du
G8, le Groupe de travail sur les crédits et garanties de crédits à l'exportation de l'OCDE a
élaboré un plan de travail en vue d'une approche commune en matière d'environnement. La
Société a participé activement à ces travaux.
Le Cadre de référence comporte la plupart des éléments d'un processus d'examen
environnemental bien conçu
54. Aux fins de notre vérification, nous avons relevé des éléments clés d'un processus
d'examen environnemental acceptable pour une institution financière internationale. Ces
éléments nous ont servi de critères pour la vérification du Cadre de référence de la Société (voir
la pièce 2).
Éléments d'un processus d'examen environnemental pour une institution
financière internationale
|
Élément
principal
|
Sous-élément
|
Catégorie
|
Caractéristiques
générales
|
Processus
documenté
d'examen
environnemental
et social
approprié au
mandat de
l'organisation
qui :
|
montre qu'un examen sommaire du
mandat a été entrepris pour déterminer
les éléments environnementaux et
sociaux de celui-ci (évaluation,
procès-verbaux de réunions de la
direction),
|
Standard1
|
énumère les objectifs clés du
processus,
|
Standard
|
définit les expressions clés (par
exemple projet, environnement, risque
environnemental et effets
environnementaux) utilisées dans le
processus,
|
Émergent2
|
montre l'engagement de la direction
(par exemple une déclaration publique
sur le processus, un processus
d'examen de la gestion),
|
Standard
|
montre la responsabilité de la direction
(par exemple un représentant désigné
de la direction responsable des décisions
dans le cadre du processus),
|
Standard
|
montre les capacités organisationnelles
pour mettre en oeuvre le processus (par
exemple du personnel formé et des
ressources),
|
Standard
|
prévoit la surveillance de la conformité
du processus,
|
Standard
|
prévoit un rapport public sur la nature
et la portée de la mise en application
du processus,
|
Standard
|
comprend un engagement de principe
et des procédures pour promouvoir
l'apprentissage continu et
l'amélioration de l'organisation et
informer les clients sur l'évolution des
exigences.
|
Standard
|
Examen des
demandes de
services financiers
|
Procédures
systématiques
pour les
demandes de
services
financiers qui :
|
fournissent des critères et/ou des
procédures objectifs pour
|
|
- le classement de toutes les
demandes par risque
environnemental sans tenir compte
du niveau d'engagement financier,
|
Standard
|
- la détermination de l'importance
des risques environnementaux,
|
Standard
|
- l'exemption d'examen pour les
demandes,
|
Standard
|
- le refus d'accorder un appui,
|
Standard
|
- les catégories spéciales comme les
modifications, les expansions ou
l'entretien,
|
Standard
|
- les demandes pouvant affecter des
écosystèmes délicats et des aires
protégées;
|
Standard
|
exigent un examen par un tiers (sans
lien de dépendance) de l'évaluation
environnementale d'un promoteur si la
mise en application du processus de
l'institution financière a relevé
d'importants risques
environnementaux potentiels;
|
Émergent
|
comprennent des outils de mise en
oeuvre du processus (comme des lignes
directrices pour les clients et des
trousses de formation pour le personnel
interne).
|
Standard
|
Contenu des
rapports
d'évaluation
environnementale
|
Précisions sur le
contenu prévu
des rapports
d'évaluation
environnementale et sur
l'obligation de :
|
décrire le milieu environnant,
|
Standard
|
décrire l'utilisation prévue des fonds
ou de l'appui financier et de toute autre
structure matérielle connexe,
|
Standard
|
décrire les lois, la réglementation, les
normes et d'autres exigences
environnementales pertinentes du pays
hôte,
|
Standard
|
évaluer et décrire les risques connus et
potentiels pour l'environnement (par
exemple air, eau, terres et aires
protégées),
|
Standard
|
déterminer les mesures d'atténuation et
la surveillance requise,
|
Standard
|
relever les répercussions résiduelles
après la mise en application de
mesures d'atténuation,
|
Standard
|
préparer une analyse qui justifie
l'acceptation des répercussions
résiduelles,
|
Standard
|
décrire les procédures d'intervention
d'urgence là où il y a d'importantes
répercussions potentielles pour
l'environnement en cas d'incident,
|
Standard
|
relever et évaluer les préoccupations
du public et des parties intéressées,
|
Standard
|
envisager des solutions de rechange à
l'entreprise,
|
Émergent
|
considérer les effets cumulatifs.
|
Standard
|
Normes
environnementales
et sociales
|
Politique et
procédures
documentées
concernant les
normes
environnementales et sociales
permettant de :
|
respecter la réglementation et les
normes du pays hôte,
|
Standard
|
mettre en application des normes et des
lignes directrices environnementales à
l'échelle internationale (normes du
Groupe de la Banque mondiale,
ISO 14000 ou une norme numérique
comme les normes de qualité de l'air
de l'Organisation mondiale de la
santé),
|
Standard
|
mettre en application les normes du
pays en l'absence de normes dans le
pays hôte ou à l'échelle internationale,
|
Émergent
|
tenir dûment compte des ententes et
des conventions environnementales
mondiales (Convention sur les
changements climatiques, Protocole de
Kyoto, Protocole de Montréal,
Convention sur la biodiversité,
Convention sur l'impact
environnemental dans un contexte
transfrontière, Convention d'Aarhus).
|
Émergent
|
Coopération entre
les institutions
|
Politique et
procédures
documentées sur
la coopération
pour :
|
coordonner l'examen environnemental
et les mesures de surveillance lorsque
plus d'une institution financière est en
cause (comme un financement
conjoint),
|
Standard
|
autoriser l'utilisation d'évaluations
environnementales existantes.
|
Standard
|
Divulgation
|
Politique et
procédures
documentées de
divulgation
active pour :
|
définir l'information à divulguer, de
même que préciser le responsable et le
moment de la divulgation,
|
Standard
|
établir un format pour la divulgation
publique des résultats de l'évaluation
environnementale.
|
Standard
|
Consultation
publique
|
Politique et
procédures
documentées de
consultation
publique pour :
|
déterminer la nécessité d'une
consultation publique,
|
Émergent
|
recenser les parties intéressées
pertinentes,
|
Émergent
|
aviser les parties intéressées,
|
Émergent
|
recevoir et résumer les résultats de la
consultation publique,
|
Standard
|
documenter les lacunes en matière de
consultation (par exemple s'il est
impossible de tenir une consultation
pour des motifs culturels ou
politiques),
|
Émergent
|
divulguer les résultats de la
consultation publique.
|
Émergent
|
Pactes
environnementaux
|
Procédures
documentées
établissant des
engagements
environnementaux et les
intégrant aux
ententes
contractuelles
pour :
|
documenter les changements ou les
engagements imposés à la demande en
raison de politiques internes, d'une
évaluation environnementale et de
consultations publiques,
|
Émergent
|
surveiller le respect des engagements
par le promoteur ou une tierce partie et
en rendre compte,
|
Standard
|
énoncer l'obligation du requérant de
prendre des mesures correctives si la
surveillance fait ressortir un problème.
|
Émergent
|
Supervision et
surveillance
|
Procédures
documentées
définissant la
manière dont
l'institution
supervise et
surveille les
transactions et
assurant le
respect des
engagements
pour :
|
organiser des inspections
occasionnelles par l'institution ou un
agent local afin de vérifier les rapports
de conformité,
|
Standard
|
établir des procédures de suivi en cas
de non-conformité.
|
Standard
|
55. Nous avons constaté que le Cadre de référence de la Société comportait la plupart de
ces éléments. Il précise la façon dont la Société doit déterminer les risques environnementaux,
l'information dont elle aura besoin pour évaluer ces risques, les circonstances dans lesquelles
elle refusera son appui ou offrira un appui conditionnel et le processus de surveillance de la
conformité aux conditions posées et la présentation de rapports. Quant à ces aspects du Cadre de
référence, la Société se compare favorablement à d'autres organismes de crédit à l'exportation
du monde.
Il y a des lacunes importantes au chapitre de la consultation publique et de la divulgation
56. Les principales lacunes dans la conception du Cadre de référence de la Société
concernent la transparence : il y a absence de politiques et de procédures régissant la
consultation publique et la divulgation d'information sur l'environnement. Ces lacunes sont
communes aux organismes de crédit à l'exportation du monde. Néanmoins, la consultation
publique et la divulgation sont essentielles pour assurer la crédibilité d'un examen
environnemental.
57. La Société élabore actuellement une politique de divulgation de l'information qu'elle
prévoit mettre en vigueur en 2001 à la suite de consultations publiques. Nous n'avons pas
examiné la politique. Cependant, les approches adoptées par d'autres institutions financières
internationales (la Société financière internationale du Groupe de la Banque mondiale et l'Export
Finance and Insurance Corporation d'Australie, par exemple) fournissent à la Société des
modèles utiles pour la divulgation de plus de renseignements au niveau du projet tout en
préservant le caractère confidentiel des renseignements commerciaux fournis par les clients.
58. Plusieurs institutions classifient leurs exigences pour l'examen environnemental, la
divulgation et la consultation publique en fonction de l'importance des répercussions potentielles
sur l'environnement. Plus ces répercussions sont grandes, plus les exigences d'examen, de
divulgation et de consultation publique sont rigoureuses. L'annexe B illustre le système utilisé
par la Société financière internationale du Groupe de la Banque mondiale.
L'influence n'est pas un indicateur de risque environnemental
59. En plus de s'intéresser aux risques environnementaux potentiels, le processus de
sélection de la Société comprend un test d'influence - pour déterminer si la Société peut
exercer une influence afin de réduire les risques que pose un projet. La Société effectue un
examen environnemental détaillé d'un projet uniquement lorsqu'elle détermine que le risque et
l'influence constituent des facteurs.
60. La Société se sert du test d'influence parce que, dans plusieurs cas, la Société
elle-même ou un exportateur peut avoir une capacité limitée d'obtenir des données
environnementales ou peut intervenir trop tard dans le dossier pour pouvoir exercer une
influence sur les répercussions potentielles sur l'environnement. À notre avis, la capacité
d'influer sur les répercussions d'un projet ne devrait pas être un critère pour déterminer le niveau
d'examen environnemental qui s'impose. Cette décision devrait être fondée uniquement sur les
risques environnementaux potentiels.
61. Objectif du Cadre de référence. Nous avons constaté que les intentions de la Société
ne sont pas claires en ce qui a trait à certains aspects du Cadre de référence. Par exemple,
l'objectif visé par le Cadre consiste « à mettre sur pied un processus d'examen simple, clair et
efficace qui, en temps opportun et à l'aide des meilleures données environnementales
disponibles, permette à la SEE d'évaluer les projets pour lesquels son appui a été sollicité ». À
notre avis, l'énoncé de l'objectif devrait mieux refléter le but de l'examen environnemental,
c'est-à-dire faire en sorte que les projets auxquels la Société accorde son appui sont respectueux
de l'environnement et favorisent le développement durable.
62. Portée du Cadre de référence. Le Cadre de référence s'applique à tous les projets
pour lesquels l'appui de la Société est sollicité. Il définit un projet comme un développement
industriel ou commercial de nature matérielle ou l'aménagement d'une infrastructure, ou comme
une expansion ou une modification majeure d'une activité existante.
63. Toutefois, la Société ne soumet pas le volet assurance à court terme à quelque forme
d'examen environnemental que ce soit, bien qu'il représente les deux tiers de ses activités. Les
organismes de crédit à l'exportation ne soumettent pas ce type d'activité à un examen
environnemental, mais le Cadre de référence ne le précise pas de manière explicite. De plus, la
Société n'a pas analysé les risques environnementaux afin de déterminer si cette exclusion est
justifiée. Nous croyons qu'elle doit le faire.
64. Choix des normes environnementales. Le Cadre de référence précise que la Société
prendra en compte les normes environnementales reconnues à l'échelle internationale ainsi que
les meilleures pratiques de l'industrie et s'en servira comme modèle pour déterminer si les
mesures prises pour atténuer les effets environnementaux néfastes importants et les risques
environnementaux majeurs d'un projet sont adéquates. Certaines organisations précisent qu'elles
appliqueront les normes les plus rigoureuses du pays hôte ou de la Banque mondiale à moins que
le processus d'examen environnemental ne justifie le recours à d'autres normes. Toutefois, le
Cadre de référence de la Société passe sous silence le choix des normes.
La consultation publique et la divulgation d'information sur l'environnement sont des éléments
essentiels d'un processus crédible d'examen environnemental.
|
65. Décision d'appuyer un projet. Le but de l'examen environnemental est d'aider la
Société à prendre une décision éclairée concernant l'appui à un projet. Selon le Cadre de
référence, la Société n'appuiera pas un projet lorsqu'elle aura des raisons de croire, après
examen des mesures d'atténuation des risques mises de l'avant, que le projet aura sur
l'environnement des effets néfastes importants qui rendent injustifiables les effets positifs
prévus.
66. Les lignes directrices à l'intention du personnel indiquent que la décision d'appuyer
un projet devrait être fonction du degré de confiance accordée aux mesures d'atténuation
proposées par le promoteur, des répercussions environnementales nettes et des effets positifs
prévus. La Société peut rendre son appui conditionnel à l'acceptation par le promoteur
d'engagements environnementaux comportant des dispositions pour la surveillance et les
rapports.
67. Toutefois, le personnel ne dispose d'aucune méthode particulière pour déterminer si
un projet doit être rejeté pour des motifs liés à l'environnement. D'autres institutions financières
internationales sont plus explicites à ce chapitre puisqu'elles définissent les mesures de
prévention et de réduction de la pollution et les niveaux d'émissions qui sont habituellement
acceptables. Le document du Groupe de la Banque mondiale intitulé Pollution Prevention and
Abatement Handbook est un exemple conforme à la politique de la Société d'appliquer les
normes internationales reconnues et les meilleures pratiques.
Combler les lacunes du concept du Cadre de référence
68. Pour renforcer son Cadre de référence pour l'examen des questions
environnementales, la Société devrait :
- classifier ses exigences pour l'examen environnemental, la divulgation et la consultation
publique en fonction de l'importance des répercussions environnementales potentielles en
adoptant un système similaire à celui d'autres institutions financières internationales comme
la Société financière internationale du Groupe de la Banque mondiale et l'Export Finance
and Insurance Corporation d'Australie;
- abandonner le test d'influence comme critère pour déterminer le niveau de l'examen
environnemental approprié pour un projet donné;
- clarifier l'énoncé de l'objectif du Cadre de référence, sa portée, les normes
environnementales que la Société choisit d'appliquer et les motifs liés à l'environnement
pour lesquels la Société peut refuser d'appuyer un projet.
69. Dans sa réponse au Rapport du Comité permanent des affaires étrangères et du
commerce international de 1999, le gouvernement reconnaissait que le Cadre de référence
devrait faire l'objet d'une autre consultation publique dans les meilleurs délais et que des
consultations devraient avoir lieu régulièrement afin de s'assurer que les normes sont bien
comprises au fur et à mesure de leur évolution.
70. La Société devrait tenir des consultations sur les révisions proposées au Cadre de
référence en insistant sur les aspects où il pourrait être nécessaire de trouver un équilibre entre
son orientation commerciale et ses responsabilités plus larges en matière de politique
gouvernementale.
Réponse de la Société pour l'expansion des exportations (SEE) : La SEE sait gré au Bureau du
vérificateur général (le « Bureau ») de reconnaître, dans ses recommandations à l'égard du
concept du Cadre de référence pour l'examen des questions environnementales (« Cadre de
référence » ou « Cadre »), les défis opérationnels auxquels elle est confrontée en tant
qu'organisme de crédit à l'exportation qui fonctionne selon des principes commerciaux.
Notamment, le défi de trouver un équilibre entre la nécessité de protéger la compétitivité
internationale (paragraphe 36), de respecter la souveraineté des autres pays (37), de reconnaître
que la capacité de la SEE de déterminer et d'influencer les résultats environnementaux varie en
fonction du projet (38), et d'établir un équilibre entre l'uniformité de la mise en application et la
souplesse nécessaire pour répondre aux besoins particuliers de chaque transaction, selon les
circonstances (40).
De plus, le Bureau a constaté que les pratiques d'examen environnemental d'une institution
financière ne pouvaient tout simplement pas être appliquées globalement à une autre, mais qu'il
fallait adapter ces pratiques pour tenir compte du mandat, des méthodes de fonctionnement et
des traditions de l'institution financière en question (39).
La SEE s'engage à veiller à l'amélioration et à l'évolution continues de son Cadre de référence.
Depuis l'introduction du Cadre en avril 1999, la Société a acquis beaucoup de connaissances en
ce qui concerne l'efficacité des processus et la pertinence des outils utilisés pour appuyer les
objectifs du Cadre. À cet égard, nous accueillons favorablement les observations et l'essentiel
des recommandations formulées par le Bureau, et nous sommes généralement d'accord avec
celles-ci. Dans la pratique, bon nombre d'activités sont déjà en cours tandis que d'autres sont à
l'étape de la planification ou de l'élaboration. Par exemple, certaines améliorations clés en
matière de technologies de l'information ont été apportées et testées. Ces améliorations
devraient accroître de façon substantielle la capacité de la SEE de surveiller et de faire le suivi
de l'évaluation des projets conformément au Cadre de référence.
La Société est persuadée qu'elle possède les processus administratifs, les outils, les méthodes de
gestion de projets ainsi que l'expérience nécessaires pour tirer parti globalement des
recommandations du Bureau afin de renforcer davantage le Cadre de référence. Elle se sert,
entre autres, pour la gestion des risques d'une approche basée sur la gestion des risques de
l'entreprise, ainsi que des outils correspondants qui permettront d'évaluer les améliorations
proposées, d'assurer une mise en application efficace ainsi que de surveiller et de communiquer
les résultats.
La SEE mettra en oeuvre, notamment, un plan de travail complet et détaillé afin de donner suite
aux recommandations particulières formulées par le Bureau à l'égard du concept du Cadre de
référence. Le plan est décrit ci-dessous.
Classifier les exigences pour l'examen environnemental et abandonner le test d'influence (68)
- La SEE croit que l'adoption d'un système de classification qui convient à son contexte
opérationnel donnera une orientation mieux définie et permettra d'améliorer l'efficience de
son processus d'examen environnemental.
- Notre expérience jusqu'à maintenant nous a permis de constater que la vaste portée et la
nature subjective du Cadre de référence pouvaient créer des défis inutiles et ainsi contribuer
au manque d'uniformité de la documentation sur les processus particuliers du Cadre de
référence.
- Pour remédier à ce problème, la SEE mettra en oeuvre un système révisé de classement des
projets ainsi que des critères et des méthodes de sélection, et elle remplacera les indicateurs
d'influence subjectifs par des listes d'exclusion et des seuils plus objectifs, qui seront établis
d'après une analyse des risques environnementaux, des répercussions sur les affaires de
l'organisation et de l'efficacité des processus. Ainsi, la SEE sera mieux en mesure
d'appliquer aux projets une diligence raisonnable appropriée en matière d'environnement,
en fonction de la probabilité que ceux-ci aient des effets environnementaux néfastes
importants.
- La SEE est d'accord avec la position du Bureau voulant que le test d'influence soit
abandonné, compte tenu de la capacité généralement limitée de la SEE d'influer sur les
effets environnementaux des projets qu'elle envisage d'appuyer.
- La SEE adoptera une politique de divulgation qui, en plus de permettre la communication
d'information globale plus détaillée, améliorera la divulgation d'information se rapportant
aux projets.
Clarifier l'énoncé de l'objectif du Cadre de référence (68)
- Nous convenons que le but de l'examen environnemental est d'aider la SEE à prendre une
décision éclairée concernant l'appui à un projet (65).
- Le Cadre de référence est utilisé, notamment, pour faire en sorte que la SEE soit bien
informée en ce qui concerne la détermination et l'analyse des risques environnementaux afin
qu'elle n'appuie pas des projets qui risquent d'avoir des effets néfastes importants et qui, en
dépit des mesures d'atténuation des risques mises de l'avant, posent un risque
environnemental injustifié.
- La SEE clarifiera donc l'énoncé de l'objectif du Cadre de référence pour qu'il reflète plus
adéquatement son rôle comme outil important de gestion des risques (10) au sein du cadre de
gestion des risques de crédit de la SEE actuellement en vigueur.
Clarifier le choix des normes environnementales du Cadre de référence (68)
- La SEE fournira une liste indicative des normes environnementales reconnues à l'échelle
internationale ainsi que des meilleures méthodes appliquées par l'industrie qui, selon elle,
doivent être utilisées comme modèle pour déterminer si les effets et les risques
environnementaux néfastes importants d'un projet ont été correctement cernés et minimisés.
Clarifier les motifs liés à l'environnement pour lesquels la SEE peut refuser d'appuyer un
projet (68)
- Comme elle l'a fait pour ses processus d'évaluation et d'approbation des crédits, la SEE
continuera d'élaborer et d'améliorer des lignes directrices et des modèles appropriés en
matière d'examen environnemental à l'intention des employés compétents.
- Ces outils seront conçus pour aider la Société à déterminer et à évaluer les risques
environnementaux en tenant compte des facteurs spécifiques du projet, comme la nature du
projet, le secteur industriel et la zone géographique ainsi que l'environnement politique et
culturel. Ils aideront aussi la Société à déterminer si elle doit accepter ou refuser de prendre
ces risques.
Tenir des consultations publiques sur les changements proposés au Cadre de référence (70)
- Nous convenons que pour ce qui est de la mise en oeuvre des changements au Cadre de
référence découlant des recommandations formulées dans le présent Rapport, la SEE devrait
tenir des consultations axées notamment sur la mesure dans laquelle le Cadre de référence
crée un équilibre entre l'orientation commerciale de la SEE et ses responsabilités en matière
de politique gouvernementale.
Le Cadre de référence est-il appliqué de façon efficace?
71. Comme test minimum pour déterminer si le Cadre de référence était appliqué
efficacement, nous avons vérifié s'il fonctionnait tel que conçu. À notre avis, le Cadre de
référence fonctionnait tel que conçu lorsque la Société :
- appliquait correctement le processus de sélection;
- examinait le rapport d'examen environnemental ou les renseignements similaires fournis par
les promoteurs des projets pour lesquels on sollicitait un appui;
- s'assurait que le rapport traitait de toutes les activités pertinentes du projet, décrivait les
conditions environnementales existantes ou de référence et précisait les effets
environnementaux potentiels, les mesures d'atténuation et les exigences en matière de
surveillance;
- refusait d'appuyer les projets dont les effets néfastes importants ne pourraient être justifiés
ou accordait un appui conditionnel à de tels projets;
- s'assurait que les promoteurs de projets soumettaient tous les rapports de surveillance requis
en vertu des engagements environnementaux.
72. Nous avons examiné les dossiers de la Société concernant 26 projets et 13 autres
transactions (non reliées à un projet) approuvés par la Société. Nous avons aussi examiné les
dossiers touchant six projets que la Société a refusé d'appuyer pour des motifs liés à
environnement et les rapports de surveillance concernant cinq projets approuvés avant l'entrée
en vigueur du Cadre de référence. Nous avons interviewé des membres du personnel afin de
vérifier les résultats de notre examen des dossiers.
Il y a des écarts importants entre le concept et l'application du Cadre de référence
73. La pièce 3 résume les résultats de notre vérification de la mise en application du
Cadre de référence. Nous avons trouvé en effet des cas où le personnel de la Société avait suivi
de près le Cadre de référence. Dans ces cas, la Société a été en mesure de faire une évaluation
éclairée des répercussions du projet sur l'environnement, de préciser la façon d'éviter ou
d'atténuer les effets néfastes et de déterminer si elle devrait participer au projet et à quelles
conditions.
Résultats de l'examen de la mise en application du Cadre de référence
|